Les voluptés de fumée nous offrait leur plus beau cabaret. Mes yeux les suivaient dansant au plafond alors que mon sourire s'élargissait. J'aimais mes herbes, ou du moins, j'aimais l'effet qu'elle offrait. Aujourd'hui, la dose était bien trop faible pour m'emmener dans un paradis artificiel et le mélange n'était pas le plus adéquat pour nous offrir des hallucinations magnifiques. Non, Kuraso était un nouvel adepte de ces herbes, alors, je devais l'initié doucement, prudemment au risque que de voir apparaître des réactions néfaste. D'ailleurs, les premiers effets se faisaient ressentir sur lui, je distinguais une légère péllicule de sueur apparaître sur son front. Il commençait à ressentir une vague de chaleur grandissante en lui. Et à mon grand plaisir, il ôtait son kimino, m'offrait une vue davantage agréable. Multiple cicatrice arborait sa peau. Je les trouvais belle, chacune d'entre elle devait posséder une histoire que je désirai connaître.
« N'hésite pas à réguler ta chaleur en ôtant toutes les couches que tu juges superflue. »
Étais-je en train de l'invité à se déshabiller devant moi ? Oui, totalement, la nudité ne me dérangeait nullement, je n'aurai eu aucune gêne à me montrer entièrement nu devant lui, si moi aussi je ressentais les effets de la chaleur. Mais, pour moi, la dose était trop faible...
Et enfin, Kuraso osait me parler de mes œuvres d'art, de ce que je chérissais le plus au monde après Raika, évidemment, mes cicatrices... Instinctivement, je vins caresser mon avant bras par dessus le tissu de ma robe... Dessous se cachait des centaines, ou peut-être même des millier de cicatrices. Chacune d'entre elle était fine, propre et belle, ressemblant davantage à des dessins corporels qu'a des scènes de guerre. J'avais la chance de cicatriser proprement, laissant des marques indélébile, évidemment, mais aucunement des horreurs.
« Mes cicatrices t'intéresse ? Tu n'as vu que la face caché de l'iceberg, Kuraso... J'en porte des milliers... »
Doucement, je détachais la cordelette attaché autour de ma robe afin de la libérée de mes hanches. Je me tournai doucement, afin d'offrir une vue sur mon dos à l'homme qui était assis juste à côté de moi. Je faisais glisser ma robe sur le bas, à demi-nu devant lui, il pouvait désormais admirer la zone la plus sinistrée de mon corps. Cette partie de mon corps n'était que cicatrice. Chacune d'entre elle passait par-dessus une autre. C'était artistique pour qui savait apprécier ce genre d'art. Il y avait toutes sorte de forme, des trou dû au crochet utilisé par Seketsu, des traces de fouet, des brûlures, de léger point, vestige des aiguilles qui me perforait...
Je tournais la tête, légèrement sur le côté pour lui parler:
« Certaine viennent des combats, d'autre des entraînements, mais beaucoup sont d'origine volontaire... Si tu vois ce que je veux dire... »
Je remontai sensuellement ma robe afin de couvrir à nouveau mon corps. Et avec délicatesse, je vins faire glisser mes doigts sur certaine de ces cicatrices.