De la boue, des armes et du sang...

Comme me l’indiquait mon partenaire ´, on arrivait à Taki... je pouvais déjà sentir l’odeur putride des marécages avec toutes sa flore et sa faune purulente et deguelasse. De plus, c’était le territoire des Mitsuna, il fallait redoubler de prudence . Mais il y avait bien d’autre pièce, le brouillard, le risque de s’enbourber, les insectes et autres parasites du genre. Il fallait être prudent à 110%. Nous pénétrions dans la zone, c’était vraiment une odeur nauséabonde qui se dégageait de partout, comment pouvait on vivre dans un tel endroit... les Mitsuna dégageait une sale odeur a vrai dire. C’était l’endroit parfait pour eux et il pouvait y rester cacher pour éviter de montrer leurs horribles visages.



Tout cela était bien sûr ironique et je comptais bien prendre sur moi pour éviter d’y rester trop longtemps. Je préférais mille fois d’être dans le désert qu’ici. C’était moins dangereux, au pire la bas on meurt d’une insolation ou par là faune dont le poison surpasse celui de mon clan. Mourir empoisonné serait comique pour un Hattori.

On avançait assez bien, dans un rythme un peu plus lent pour ne pas se perdre de vue surtout que la brume se manifestait de plus en plus. Un endroit vraiment lugubre dans lequel évoluer, il était peut être possible de tomber sur des esprits. J’aimais bien me faire des films, ça me faisait passer le temps.



Ça devenait périlleux de ne rien voir, mais il fallait tout de même garder un très bon rythme !

Mon partenaire semblait s'inquiéter des moustiques et des sangsues, mais, il était à côté de la plaque, totalement. Le vrai danger ici était les crocodiles. J'en avais jamais vu, mais ceci dit, je n'avais jamais vraiment exploré les marécages de Taki. Ce que je savais de cet animal reposait de livre et de croquis. Des bêtes à la mâchoire longue et puissante, vivant entre terre et eau. J'avais également su que leurs écailles se vendait à prix d'or sur certains marchés parallèle...



Notre rythme était désormais divisé par deux. Nos pas étaient plus hésitant et alors que la brume commençait à se manifester, nous perdions également en visibilité. Cet endroit était inhospitalier et il était facile de comprendre pourquoi personne ne vivait dans de tel lieu.



J'éclatai avec ma main une saloperie de moustique qui venait de se poser sur mon cou.



Ça aurait pu se montrer effrayant que je dise une telle phrase, pourtant, j'étais sincère... Nous n'étions pas à l'abri de mourir dans un tel lieu. Nous étions loin de nos terres habituels, nous étions de simple étranger dans un domaine où nous n'étions clairement pas les bienvenues. Alors, oui, je préférai avoir ce genre d'information maintenant, histoire qu'en cas de soucis, je sois dans la possibilité d'excauser son dernier souhait.

Ah oui les crocodiles, j’avais complètement oublié ceux là. Vrai qu’ils sont assez dangereux et que ceux qui doivent se trouver ici doivent être particulièrement grand et sûrement bien nourris à cause de voyageur qui s’y perdrait, mais je n’en avais pas spécialement peur.



Le crocodile c’était un peu comme du poulet mais plus raffiné. Sérieux, j’adorais cette viande que j’avais pu goûter une fois lors d’une rare sortie dans un restaurant spécial de kumo. Mais comme le conseillait Genichi, restons prudent, c’est pour ça que notre rythme était ralenti, il ne fallait pas se faire piéger.



Ah ben tiens, genichi écrasait un moustique, il y en avait tellement que si je m’écoutais. Je prendrai mon épée pour taper dans tout et les trancher ces saloperies suceur de sang. Ça devait être les familiers des vampires... même repas ! La suite, je prenais mon air sérieux quand Genichi me demandait mes dernières volonté au cas où je mourrais lors de cette mission.



Je souriais à Genichi.

Je souriai, légèrement, derrière mon masque. J'aimais cette façon de penser, à savoir: s'il l'ont meurent, c'est que nous étions de misérable shinobi et qu'aucune parole ne pourrait changer cela... Je pensais de cette même façon, à la différence près que j'avais déjà fait mes preuves aux préalable et que ce que l'idée qui en ressortirai si je mourrai face à un adversaire, c'est qu'il devait être puissant...



J'aurai pu dire quoi et à qui ? Remercier Hidemi de m'avoir aussi bien formé ? Elle n'était visiblement pas le genre de femme dont une dernière parole aurait intéréssé. Dire une dernière parole à Soshi ? Je n'aurais pas su quoi lui dire. Il restait le singe... L'un des rares que j'avais considéré comme ami... Mais il avait fuit Kumo...

Pas de dernière parole... ma foi avec tout ce qu’il avait déjà pu accomplir dans sa vie de shinobi, il entrerait dans le panthéon des guerriers légendaire, mais y entrer à sa mort... ce n’était qu’une pseudo reconnaissance qu’il devrai avoir de son vivant.



Il me reparlait de cette fille Sekken, pourquoi j’avais été si agressif envers elle, ce qui aurait pu provoquer beaucoup plus d’ennui et procurer un retard plus important si on avait dû la combattre ou alors calmer la colère des civils sur mes agissements. J’allais tout de même lui montrer pourquoi. Je retirais mon dessus pour me mettre torse nu. J’avais une cicatrice qui partait du bas du ventre et remontait jusqu’à la clavicule.



Je me rhabillais pour éviter de devoir subir 1000 piqûres de moustiques ou pire que ça.



Je n’allais pas commencer à lui raconter ma vie peu intéressante par rapport à la sienne.

Je regardai le torse-nu de Kuraso. Il arborait une balafre de plusieurs dizaines de centimètres, ça avait dû être douloureux, aucun doute. Je n'avais jamais subi de coup qui m'aurait laissé un tel souvenir. Du moins, pas aussi visible... J'avais une seule cicatrice remarquable, mais celle-ci était nettement plus petite... Elle faisait la largeur de la lame du sabre de Red... Le jour où celui-ci m'avait transpercé de son arme afin de vaincre notre ennemi...



Mes propos pouvaient être douloureux. Mais c'était exactement ce que je pensais au fond de moi. Chaque blessure que nous prenons est de notre faute. Cela veut dire que nous avons pas su jauger la personne qui nous faisait face, ou encore que nous n'avons pas su nous défendre...



Et j'écoutai les paroles de son maître. Il ne semblait pas si sage que cela ou alors son élève avait été bien incapable de retenir ces enseignements... Alors, je me décidais à lui offrir ma vision de la chose...





CLAC, un moustique de moins...



Je parlais avec sincérité, ainsi que ma froideur habituel, et pourtant, je n'avais aucune haine dans le ton de ma voix.



Mes propos pouvaient être douloureux à entendre, et d'une certaine manière, je prenais un risque en parlant de la sorte à un Hattori, mais pourtant, je continuais...

Cela faisait plusieurs jours que votre trio était plongé dans les profondeurs du Marécage. Même pour toi, qui étais plutôt doué en orientation, cela restait difficile. La vision était grandement réduite par l’humidité ambiante, et le repérage via les étoiles était impossible au vu de la densité de la forêt. Fort heureusement, il y avait un outil insensible à ça que tu avais sorti : ta boussole !

Véritable bijou de technologie, tu avais dépensé une coquette somme dans son acquisition. En plus de quoi, tu prenais la peine de vérifier ses indications avec le peu de de signes visibles : orientation de la mousse, de la lumière du soleil qui passait les branches des arbres, etc… Tout y passait. Un véritable travail minutieux et de fourmi, qui ralentissait par conséquent le rythme du groupe. Mais tu le savais, vous touchiez bientôt au but.

Également, tu avais veillé à avoir un équipement adapté lors de votre passage à Kozan. Et grâce à tes connaissances en plantes, tu pouvais prévenir de la plupart des piqûres de parasites, tel que les moustiques ou autre. Pour le reste de la faune, il fallait simplement faire bien attention à où l’on mettait les pieds. De toute manière, Kitaï n’était jamais très loin… « Au cas où ». De même que Hakai.

CLAC. Tu levais la tête. Tu avais entendu un bruit étrange, une sorte de… Claquement ? Quel genre de bête pouvait faire un tel bruit ? Ou une activité humaine ? Masaru ? Vous étiez proche de la zone du laboratoire, alors c’était une possibilité non-négligeable. Ou alors des bandits, mais tu savais que tes alliés n’en feraient qu’une bouchée.



Tu te dirigeais dans la direction du bruit étrange… Passant d’ombre en ombre… Mais la boue et la curiosité se mêlant…

*CRACK*

Sans le vouloir, tu glissas d’une racine, et écrasas une branche, tombant nez à nez avec un homme masqué et un autre avec un grand sabre. Ta capuche défaite, ton regard rougeoyant passant de l’un à l’autre des protagonistes… Instinctivement, tu levas les bras en l’air. Merde… Ils n’avaient vraiment pas l’air commode, et tu étais plutôt… Dans une posture délicate.



Cette phrase t’avait échappé par réflexes, encore conditionnés par tes longues années de voyage en solitaire. Surtout depuis t'être fait attaquer par cet étrange tigre d'encre....



Tu ignorais si tes camarades allaient intervenir, ou préféraient rester caché. De toute manière, tu n’étais plus en position de leur demander.

J’écoutais les paroles dur et sage de Genichi... j’avais en effet mal jauger celui qui était face à moi, une erreur de débutant qui a faillit me courait la vie... pour le reste, je tais surpris de son esprit de déduction et de sa vision par rapport a mon comportement et mon esprit, disons torturé. Il me faisait réaliser que je me suis totalement égaré aussi alors que je pensais être dans un chemin des plus respectable... mais non, je n’avais rien prouvé et j’avais gangrené Kumo a ma manière sans me rendre compte de tout cela... j’étais un idiot égocentrique pensant tout et n’importe quoi surtout..



Je soupirais avant de reprendre.





D’un coup, j’entendais un bruit que Genichi avait dû entendre aussi et je voyais un gain face à nous, cul à terre.... il faisait quoi là lui? Il disait directement qu’il n’était pas armé et qu’il était humain ? Sérieux, je l’avais prit pour un Mitsuna...



Ça sentait les problèmes... mon instinct...

"Il vivra"... Foutu Minashigo, le singe ne savait pas pourquoi, mais ces simples mots l'avait terriblement gêner lorsqu'ils furent prononcés. Depuis il n'arrêter pas d'y repenser. Après tout, c'était dans ce but qu'il le suivait. Alors pourquoi il avait eu cette réaction gênée à cette évocation par le troisième membre du groupe? Il n'en savait rien.

Les marécages étaient un lieu nouveau pour l'ex-kumo-jin. Il n'avait jamais vu la plupart de la végétation. Et il retrouvait la joie d'attirer les moustiques. Les vampires n'avaient généralement pas ce problème. La température corporelle des Kenketsu était généralement inférieure à un humain lambda. Ce qui avait pour effet de moins attirer ces horribles sangsues volantes. D'ailleurs, on n'aborderait même pas le sujet des sangsues. Le marécage de Taki n'était définitivement pas un lieu touristique. D'ailleurs, des rumeurs courraient comme quoi il y avait des Mitsuna qui habitait la région. Une menace supplémentaire.


D'étranges claquements se faisait entendre. La prudence aurait été de surveiller de loin, et certainement pas d'y aller directement dans leur direction. C'est ce que Kitaï avait essayé de faire entendre à ces compagnons. Sauf que Rei, c'était élancer sans même l'écouter. Tout en se faisant discret, il s'élança à sa suite. Mais contrairement à Rei, le Gaikotsu réussi à ne pas glisser maladroitement. En d'autres circonstances, Kitaï l'aurait immédiatement rejoint. Mais ces jambes refusèrent. Il y avait deux autre personne. L'un était un parfait inconnu, mais la seconde ne l'était pas. Genichi... Il avait donc survécu à la bataille contre l'éternel? Le singe l'avait perdu de vue lorsque le squelette géant s'était effondré... Le singe était là, caché à observer.

J'avais cessé d'écouter Kuraso à l'instant même où j'entendis un branchage rompre. Il ne m'avait fallu qu'un fragment de seconde pour entendre dans mon dos, le doux bruit métallique d'un sabre sortant de son fourreau. Je me délectai de la lame rompant le vent et qui vint naturellement se poser sous la gorge d'un inconnu. Et enfin, mon regard se posa sur le sien. Alors que jusqu'à présent, je n'avais agi que par automatisme, je prenais conscience de celui qui se trouvait face à moi. Je cherchai la moindre information intéressante sur son corps qui pourrait le trahir, mais je ne trouvais rien d'autre que la crasse habituel de ceux qui parcourait ces marécages.

Pendant ce temps, mon binôme l'interrogeait de manière directe, sa large épée sur son épaule. Il était évident que nous étions davantage effrayant que lui. Surtout dans sa posture actuelle. Mais si j'avais bien appris une chose au cours de mes différentes missions, c'était que les apparences pouvaient être trompeuses. Et quiconque paraissait faible, pouvait en réalité, caché un énorme potentiel. Finalement, nous étions dans le cadre parfait afin d'appuyer les propos que j'avais tenu quelques instants plus tôt à Kuraso. À savoir, nous devions toujours être prêts à répondre et ne jamais subir les événements.

La pointe de ma lame, venait écorcher la gorge de cet inconnu, laissant ainsi perler une goutte de sang.



Sans lâcher la pression de ma lame et tout en conservant un contact visuel insistant sur cet homme. J'allais parler à Kuraso.



Je reportais mes paroles à notre nouveau compagnon.



Ma voix était aussi froide que de la glace. Et mes menaces d'un sérieux inquiétant...

Mauvaise pioche. Alala… Rei, dans quel pétrin tu t’étais mis ? Parfois, tu te demandais si cela ne devenait pas une habitude. Tu avais beau être habile de tes mains, ce n’était visiblement pas le cas avec tes pieds. Et maintenant que tu avais cette lame sous ta gorge, la pression n’était que plus importante. Convaincre cet homme en une minute ? C’était un défi de taille.



Tu fixais l’homme au Masque.



Tu faisais preuve d’un sang-froid rare, mais pas si rare pour un médecin.



Tu le fixais derrière son masque, sans faire le moindre mouvement brusque.



Tu prenais une profonde respiration, comme prêt à accueillir ton destin. Au final, au fond, tu avais toujours été prêt à accueillir la mort. Elle avait toujours fait partie de ton destin... Même si, au fond de toi... Tu voulais vivre.

J’étais complètement sur les gardes, la il y avait vraiment quelque chose de pas normal. Un gamin ici qui semblait totalement chétif. Je l’écoutais... un médecin accompagné de deux combattants, c’est en effet déjà moins rassurant car ça ne devait pas être n’importe qui pour s’aventurer en ces lieux. Il nous expliquer alors sa quête et il ne nous voulait aucun mal. Il souffrait d’une maladie que je connaissais juste de nom... si c’était le cas, il était foutu à moins de trouver un remède miracle et il semblait avoir de l’espoir à ce niveau là... qui sait.

Au vu de ces explications, il fallait mieux la jouer sécurité et ne pas être agressif, ce n’était pas comme la sekken, pour escorter un médecin dans de tel lieux, ces compagnons devaient savoir vraiment se battre. Je lançais alors un regard à Genichi... je n’allais en rien prendre une initiative qui pourrait être très critique surtout qu’il nous disait avoir un ami très nerveux, rien que cela pourrait nous amener à un combat directement si on osait hausser le ton trop fort. Il coopérait à tel point qu’il voulait nous montrer sa marque concernant sa maladie.



Je ne baissais pas ma vigilance et j’attendais de voir ce que Genichi déciderait.