Nous avions marché longtemps, croisé des forêts, des plaines, des collines, jusqu'à ce que nous arrivions enfin à l'endroit où notre destinée nous menait. Il en avait fallu du courage et de la foi pour y arriver, j'avais que trop souvent rêvé de partir loin de cette femme mais malheureusement je n'avais pas eu le courage d'affronter la solitude face à face.
Le périple fut long, très long, nous ayons dû camper plusieurs nuits dans la fraîcheur du crépuscule alors qu'il n'y a que si peu de temps j'étais cloîtré dans les 4 murs de ma chambre. Il m'arriva de faire des cauchemars durant ces nuits, il m'arrivait d'avoir peur, mais je ne le montrais pas, je le dissimulais au plus profond de moi, gardant ma faiblesse là où elle devait être, dans l'obscurité de ma conscience.
Un village en ruine se dessinait au loin et mes yeux s'écarquillaient à sa vue, c'était un spectacle digne d'un conte mythique. J'adorais ce genre de paysages, c'était beau, mais pourquoi ce village était-il si,... dévasté. Mon père m'avait conté que Kumo et les guerriers qui l'habitaient avaient conquit et dévasté la moitié du monde, peut-être était-ce l'un de ces mythiques lieux.
Nous avancions et attendions afin d'écouter une conversation dont personnellement je n'écouta pas la moindre parole bien trop obnubilé par ce qui m'entourait. Ca l'intéressait, ces paroles fit comme un déclic sur la jeune sœur d'aventure du jeune homme et elle sembla y réagir. Il ne lui fallut que quelques secondes pour tout à coup décider enquêter dans cette ville.
Nous nous retrouvions alors devant une femme âgée auprès de laquelle la jeune femme qui m'accompagnait demanda l'hospice, ce qu'elle, évidemment, comme l'aurait fait de nombreuses personnes, nous envoya chercher de l'aide auprès de "cet homme" qu'elle avait cité en ôtant le plaisir de nous donner son nom, je n'aimais pas ça, mais si c'était la seule chose qu'elle acceptait de nous donner, alors ainsi soit-il.
Mon compagnon me souri puis très rapidement nous nous mettions en route à la rencontre de cet homme dont elle avait parlé. Nous nous dirigions alors au nord du village où elle nous avait indiqué que nous pourrions trouver cet homme alors que j'interrompais mon compagnon en lui demandant :
« Pourquoi chercher l'hospice auprès de ce vieil homme, nous n'étions pas censé partir à la chasse aux vampires ? »