Les années étaient passées comme l'eau qui coule sous les ponts... Une expression que n'emploierait d'ailleurs jamais Aohime. La jeune Kaguya s'était entraînée sans relâche et sans méthode pendant longtemps pour arriver à un niveau de combat qu'elle considérait comme satisfaisant et pour pouvoir tenir tête à Bakura, sa rivale. Enfin, Aohime la considérait comme telle car à leur premier combat, qui avait été de courte durée, la princesse sans technique avait tout de suite compris qu'elle n'était pas du même calibre que son adversaire. Si son orgueil de gamine en avait pris un coup, sa force elle n'avait cessée de croître et aujourd'hui, Aohime possédait un pouvoir qu'elle ne maîtrisait peut-être pas encore complètement, mais qu'elle savait efficace pour venir à bout des embuches préalablement rencontrées. Et si elle ne voulait pas se l'avouer, pour Aohime, Bakura était devenue une grande soeur... Une grande soeur pour qui elle avait du respect et de l'amour...
Et de l'amour, pour une Kaguya, ça demandait un effort certain...
Un effort pour l'exprimer...
L'exprimer avec le poing...
« Yoooo, Bakura-nee, la forme ? Prête à crever ? »
La jeune femme se tourna vers leur ancien sensei (en fait, Aohime était toujours sous sa gouverne) et elle serra les bras sous sa poitrine, compressant ses seins ensemble. Elle lui jeta un clin d'oeil coquin, avant d'étirer son rictus le plus mauvais !
« SI TU M'ARRÊTES AVANT QUE J'TE L'AILLE D'MANDÉ, T'ES MORT ETSU ! »
Puis se tourner vers la Gaikotsu :
Aohime frappa son poing dans sa paume, se mettant en garde.