La journée était sur le point de commencer et tu te lèves avec le soleil une fois de plus. Tu t’étires en ouvrant les rideaux et contemple la cours qui se retrouve illuminée. Tu n’avais pas envie de t’entraîner aujourd’hui et tu as désormais la chance de décider si oui ou non, tu le feras sans risquer de prendre une punition quelconque. Après t’être apprêté simplement, selon toi du moins, car ressembler à la plèbe n’était pas dans ta ligne de conduite, tu passes rapidement un œil dans la chambre de ton aîné pour voir s’il était là, mais il semblait s’être levé encore plus tôt que toi. Il devait probablement rendre compte au Raikage des suites de sa mission. Tant pis, tu profiteras de sa compagnie un autre jour.
Tu te balades dans les quartiers claniques et passe faire un tour sur la place du marché et plus particulièrement auprès des stands habituels, un simple coup d’œil n’engage à rien et il est possible de trouver bien des choses sur cette place après tout. Bien que le plus intéressant se trouve toujours dans les ruelles les plus sombres. Tu n’avais pas envie de travailler aujourd’hui et comptais simplement te distraire en profiter de ton jour de repos. Même si d’ordinaire, un ta vie quotidienne semblait être un énorme jour de congé.
Tu ne voyais rien d’étrange ou de personne anormalement active de toute façon, tu n’en baissais pas ta garde pour autant.
À te préoccuper de ce qui t’entoures, tu en oublies les détails essentiels de la vie et ton estomac fini par te rappeler que te nourrir ne ferait pas de mal. Par déformation professionnelle, tu aires dans les rues et fini dans un coin miteux, tu te souviens avoir traîné dans ce coin quand tu avais encore un minimum de liberté avec ta belle-mère. L’odeur d’un doux parfum venait te chatouiller les narines et te fit sortir de ta nostalgie, apparemment le petit restaurant était encore là. Ton inconscient t’avait guidé vers la nourriture au final.
Tu te décides à entrer dans l’établissement et les regards se font nombreux. Tu sors un peu du lot de la clientèle habituelle après tout. Ton air soigné et propre sur toi était loin de laisser présager le fait que tu sois toi-même un Miwaku. Mais le Kamon de ton clan d’origine sur le dos de ton Haori montrait bien que tu étais des leur. Du moins, ton sang l’était. Tu es éduqué comme un Hattori bien que tu ne le sera jamais véritablement, mais ton mental et ton objectif était modelé par ce clan.
Sans attendre, tu fais signe au tenancier pour prendre ta commande et t’assois à une table, tu observes le lieu et tente se reconstruire les souvenirs. Hormis l'odeur, rien de bien familier, mais tu sens tout de même une vague de nostalgie quand le plat arrive devant toi. Il n'était visuellement pas du tout agréable à voir, mais cette bonne vieille odeur de graillon n'avait pas quitté ta mémoire. Tu ne sais pas réellement si tu as envie de manger ce qui se trouve devant toi, mais par défi personnel, tu attrapes les couverts et engloutis le tout. C'était aussi meilleur dans tes souvenirs, ou alors tu t'étais simplement habitué à manger de la nourriture de meilleurs qualité ces dernières années.
Tu restes concentré sur ta dégustation quand tu remarques que la clientèle du restaurant s'agite un peu. Tu comprends assez vite d'où vient l'agitation en voyant un bien étrange personnage entrer dans l'établissement. Il n'était pas d'ici, cela était sûr. Son physique n'est pas des plus commun et il n'eut pas fallu plus d'une minute pour qu'un groupe de brigands de bas étage essaie d'intimider le pauvre bougre. Tu ne voyais pas vraiment d'intérêt à lui jeter la pierre sans le connaître. En revanche, ce groupe t'agaçait par sa simple présence. Kumo ne sortirait pas de son cercle infini de corruption si des types de ce genre y résidaient en restant impunis de leurs larcins.
Tu t'apprêtais à t'occuper de leur cas par un justu quand, sans transition, ils s'écroulèrent endormis au sol. Tu connaissais cette technique et l'inconnu la maîtrisait. Tu t'intéresses encore plus à lui, car ce n'est pas un jutsu que tout le monde peut se permettre de maîtriser. Mais tu ne peux t'empêcher de rire en regardant les brigands lécher le sol. Tu te lèves en saisisant ton verre et te diriges vers l'inconnu en question.
« Félicitation ! Très belle utilisation de votre genjutsu, mais essayez de ne pas trop vous faire remarquer à Kumo. Les primes montent vite dans les quartiers... »
Tu t'arrêtes en cours de route et hausses les épaules.
« Dans tous les quartiers en fait! »
Tu t'affales et t'accoude sur la table en le regardant de plus près. Tu avais un air de déjà vu, mais tu n'arrivais pas à mettre en place ce souvenir. Tant pis.
« Vous n'êtes pas du coin vous si je ne m'abuse? »