L'importance des façades

        L'été battait son plein depuis déjà un certain temps, et un soleil assommant inondait de lumière le paisible quartier Hattori et ses luxueuses demeures. Cela faisait quelques jours déjà que Takai avait remarqué les légers défauts que comportait la façade de son habitation. Certes, vivant seul, il n'habitait pas le logement le plus majestueux du quartier loin de là. Cependant il mettait un point d'honneur à ce que tout soit bien tenu et en particulier sa façade. Le jeune homme était donc dehors en cette belle matinée, à profiter des heures les moins accablantes de la journée pour faire le nécessaire. Comblant les quelques fissures et remplaçant certaines planches qui avaient été trop malmenées par l'humidité des temps moins cléments.

        C'était inhabituel de voir un Hattori s'acquitter lui-même de ce genre de tâches. Aisés et privilégiés, les habitants de ce quartier avaient d'avantage pour coutume de déléguer ces travaux à des esclaves ou autres sous-fifres. Mais pour Takai ce n'était pas une basse besogne, au contraire. Entretenir l'apparence et la beauté du village de Kumo était une tâche toute désignée pour les Hattori, qui étaient les plus à mêmes de mener cette mission à bien. Il pensait également que si les siens se laissaient aller à la paresse, ce serait le début d'un déclin certain pour le village et pour l'empire. Et derrière son air flegmatique et détaché, Takai était loin d'être paresseux.

        Le quartier se calmait de plus en plus au fur et à mesure que l'astre solaire approchait du zénith et que les chaleurs devenaient plus intenses. Les quelques enfants du clan qui jouaient dans les petites rues étaient rentrés pour profiter de la fraicheur des habitations, et seules quelques femmes revenaient du centre-ville avec les provisions pour la journée. Perché sur son échelle, le jeune homme leva les yeux vers le ciel pour en observer le bleu immaculé pendant quelques secondes alors qu'une goutte de sueur perlait sur son front, il commençait lui aussi à ressentir le poids de la chaleur. Heureusement, il avait bientôt terminé et se rendrait dans quelques minutes à l'ombre d'un grand arbre afin de méditer et de prendre un repos bien mérité.

L’ombre prenait la place de la lumière. Tu voyais les gens heureux de pouvoir trouver un peu de fraîcheur. La journée avait été rude, tu l’avais subit aussi même si tu as une grosse tolérance à la chaleur et inversement au froid. Ton entraînement avait pour but de t’adapter à tout type de climat pour ne pas avoir de difficultés d’aclimatisation si tu devais partir en mission dans des contrées lointaine même si tu te trouves bien plus utiles à l’intérieur des murs de Kumo.

La nuit tombante, le meilleur moment pour un fantôme de sortir et d’arpenter les rues des quartiers claniques qui se vidaient de toute vie pour laisser place à la vie de nuit du quartier des plaisirs. Tu marches sans te rendre compte que tu arrives dans le quartier Hattori. L’avantage était de passé assez inaperçu vu ta tenue et ton physique atypique. Tu ne ressembles pas à un Miwaku, tu avais plus de facilité à introduire ce quartier quand il était peu peuplé. Tu observais alors un Hattori sur une échelle en train de travailler sur sa façade. Tu en étais d'ailleurs très surpris . Ce n’étais pas commun du tout. Tu t’avances vers lui paisiblement restant dans un angle mort d’une ruelle assombri. Il répare des fissures et autres bricoles du temps qui usent les bâtiments. Le temps étaient impitoyable. Tu finissais par te montrer et tu t’approches a sa hauteur en le regardant sur son échelle.



Il est très manuelle à en voir la dextérité avec laquelle il répare sa façade.

Alors que le jeune Shinobi donnait les dernières touches à son œuvre, quelqu'un approchait dans l'ombre grandissante des rues du quartier Hattori. Takai mis un certain temps à remarquer la présence de l'inconnu, si bien qu'il ne s'en aperçut qu'au dernier moment lorsqu'il fut tout proche de lui. Il le laissa parler tout en terminant son travail, sans quitter des yeux ce qu'il était en train de faire. Puis d'un bond il descendit de son perchoir pour atterrir souplement en face du mystérieux visiteur.

Restant silencieux pendant quelques secondes, l'Hattori fixa cet homme de son regard doré. Finalement il se présenta simplement.



Puis il afficha un léger sourire en coin.



Takai préférait la solitude, certes. Mais il n'était pas réellement importuné, il n'en avait que faire de qui se baladait dans son quartier et l'homme mystérieux avait réussi a piquer sa curiosité.

Il restait silencieux quelques instants alors que tu observais ce qu’il faisait. Il était doué de ces mains et son travail était très précis. C’était une des choses plaisantes que je me permettais, observer l’architecture de Kumo qui était particulièrement grandiose dans ce quartier, ce n’était pas le même partout loin de la. Tu croisais son regard dorée avec lequel tu aurais pu jouer. Tu évitais tout de même de te faire passer pour un Hattori. L’empereur te laisser assez de liberté, il ne fallait pas en profiter pour autant. A sa présentation, tu t’inclinais respectueusement. Il n’était pas ton supérieur en terme militaire. Il restait quand même un hattori et tu devais lui montrer le respect.



Tu le voyais sourire. Il trouve cela tout autant interpellant de voir quelqu’un comme toi qui se balade seul dans ce quartier. Il est vrai que ça pouvait être considéré comme un manque de respect envers le clan Hattori. Tu avais l’autorisation et le devoir d’être la vue et l’oreille de l’empereur dans la totalité de Kumo. C’était une partie de tes taches que tu faisais sans en discuter.



Intéressant, dans le principe que l’on n’est jamais mieux servi que par soi-même. Tu lui donnais entièrement raison.



Tu restais très courtois et respectueux. Il était très très rare de voir un Hattori faire une tél tache. Il devrait y en avoir plusieurs dans ce type de mentalité. Tu constates que le clan Hattori change réellement, du moins pour la nouvelle génération. Des jours meilleurs pour l’ensemble de Kumo? Tu ne pensais pas encore aussi loin, mais la machine semblait se lancer doucement.

En écoutant le fameux Azumuku parler de la beauté de l'architecture du quartier, le Hattori leva brièvement le regard vers sa devanture qui avait retrouvé de sa superbe. Étrangement, ça ne le touchait pas particulièrement, il ne faisait pas ça pour lui. Il haussa les épaules avec un certain flegme avant de répondre avec neutralité.



Après tout il savait ce qu'il y avait à l'intérieur, autant qu'il était le seul à savoir ce que son propre cœur renfermait. Si ce n'était pour les autres, a quoi bon entretenir les apparences. Le sourire de Takai revint lorsque son interlocuteur se compara à un chat.



Il était fier de ses origines et sa loyauté allait envers son clan, et plus particulièrement envers son plus digne représentant en la personne de l'empereur. Cependant il préférait largement œuvrer avec un certaine discrétion, sans faire de vagues.



Le jeune homme marqua une pause, puis il pris un air légèrement plus grave.

Il se dit qu’il n’est pas passionné par l’art. Tout le monde ne pouvaient aimer la beauté de la création dans tout les genres et style que l’homme avait pu créer. Cela se perd, inculquer l’art devrait être une base de l’éducation de chacun afin de montrer de belle chose et non se contenter d’apprendre à nos jeunes à savoir se battre uniquement ce qui provoquait une abrutisation de certains sans précédent. Tu trouves cela bien dommage, les mœurs n’étaient pas encore prêt à changer radicalement dans un monde où la paix était sur un fil prêt à céder à tout moment. Il fallait s’adapter et agir en conséquence. Tu aimais sa manière de voir et de comparer sa maison à son apparence.



En voilà une discussion intéressante sur sa manière et le concept de voir les choses. Ce jeune Hattori était un spécimen intéressant quand il parle de l’ancienne génération qui avait à coup sûr montre sa supériorité et beaucoup d’entre eux se reposaient sur des acquis et laissaient de côté l’automne qu’il devrait garder. Ces paroles te confirmaient un changement positif au sein du clan Hattori, en rencontrer autant n’était plus une coïncidence.



Une nouvelle génération qui veut faire ces preuves. Tu te demande où tout ça va mener et tu en seras le premier spectateur.



Tu souris intérieurement. Le Raikage peut être fier de la nouvelle génération.

Ce fameux Azamaku semblait posséder une curiosité sans limite, d'habitude Takai n'aimait pas particulièrement les gens qui posaient trop de questions. Cependant son interlocuteur avait mis le doigt sur quelque chose de très intéressant, quelque chose de prépondérant dans la vie du jeune Hattori. Il était vrai que ses idées, sans trancher radicalement avec celles des siens, pouvaient être qualifiées de progressistes comme l'avait si bien désigné Azamaku. Et il était vrai que ce trait était principalement partagé au sein de son clan par la nouvelle génération.

Le jeune homme réfléchit à la dernière question pendant un certain temps. Elle valait la peine d'être posée c'est certain, mais elle incitait Takai à faire preuve d'une certaine prudence quant à la réponse qu'il donnerait.



Il se devait de mettre ça au clair, mais il ne pouvait pas mentir...



Le Hattori avait bien sûr personnellement impacté par cela, c'était l'une des raisons qui le rendait si solitaire.



C'était ce que faisait Takai depuis toujours, il patientait et il attendait d'avoir fait ses preuves. Il savait que sa discrétion et son humilité était le prix à payer pour éviter les conflits, et il l'acceptait.

Tu avais peut être utilisé un mot fort en parlant de conflit. Tu aurais du utilisé le mot désaccord, moins agressif et plus adapté à la situation. Un clan, aussi solidaire pouvait-il être, n’est jamais à l’abri d’un conflit qui pourrait le faire exploser de l’intérieur. Il ne fallait pas que ce genre de situation se passe. Ça créerait une brèche dans notre unité et mettrait en péril l’intégrité de Kumo tout entière. Tout était question de négociation à mener de main de mettre et dans la plus grande des discrétions pour éviter l’intervention de tiers qui ne viendraient que compliquer cette tâche qui s’avérera des plus difficiles. A ce niveau, tu peux jouer un rôle d’acteur que l’empereur déterminera au moment voulu. Pour le moment, tu étais un simple spectateur.



Encore des paroles intéressantes pour un si jeune âge. Il devait avoir à peine 20 ans. Il est clair que les vieux dinosaures du clan Hattori s’opposerait à des mesures trop moderne concernant le clan de peur de voir leurs pouvoirs diminuer. Le temps passe et évolue, cette situation n’est pas viable pour eux sur le long terme maintenant si ils veulent continuer à maintenir le contrôle de Kumo. Ils vont devoir se résigner à progresser et non faire table rase des demandes des plus jeunes.



Si un Miwaku s’opposerait à ça, cela mettrait fin à un début d’ente te plus cordiale et respectable. Ça devait venir des hattori et se faire entre eux.
Il avait une belle volonté à exploité. Tu ne manqueras pas de le signaler à l’empereur. C’était positif, les Hattori de la nouvelle génération ne cherchait pas un conflit ou pire, une rébellion. Il voulais simplement du changement et de la manière la plus douce possible. Il est peu probable que la menace vienne de leur clan, mais il fallait y garder un œil.



Ma curiosité peut paraître oppressante.



Ton défaut était que ta discussion ressemblait à un interrogatoire.

L'homme expliquait à Takai qu'il serait en droit de faire entendre sa voix pour faire changer les choses au sein de son clan. Peut être avait-il raison ? Le jeune Shinobi n'aimais pas vraiment cette idée. Lui qui avait vécu toute sa jeunesse dans une certaine discrétion se voyait mal en porte parole de la nouvelle génération, ce serait selon lui un risque conséquent de s'exposer à ce point. Mais pourtant c'était la meilleure chose à faire pour aider l'empire ? Quoi qu'il en soit... c'était un peu tôt pour l'envisager de toute façon.



Takai espérait que son interlocuteur avait raison...qu'il serait bientôt en mesure de faire ses preuves et, s'il l'estime nécessaire, de faire entendre sa voix à une plus grande échelle. Et il le savait, le chemin serait périlleux et il n'avait encore qu'une expérience dérisoire pour un Shinobi. Ce que lui rappela la question suivante, d'ailleurs.



Après tout, qu'y avait-il de plus dans les autres pays ? Il n'avait toujours vu ces autres nations que d'un œil extérieur et on lui présentait depuis toujours comme des conquêtes potentielles pour Kumo. Mais peut être Azamuku avait-il quelque chose à dire a ce sujet.

19 ans, si jeune et déjà bien mature. D’autres qui avaient le double de son âge n’avaient pas autant de réflexion et de jugeote. Heureusement qu’il y a des jeunes comme lui pour relever la moyenne. Il fallait entretenir cela aussi, pour ne pas risquer qu’il tombe dans une normalité qui va le rendre docile et accepter tout ce qu’on peut lui dire sans avoir un esprit critique pour dénouer le sens de tout cela. Tu avais été formaté en quelque sorte, mais on t’avait permis de garder ton esprit ouvert pour pouvoir pallier à toutes les situations que tu pourrais rencontrer durant tes missions et tes interlocutions.



Il n’était pas immature, il devait bien sûr avoir des réactions encore un peu puéril. Mais ce n’était pas le plus important. Il avait déjà voyagé dans l’empire. C’est déjà très bien, il n’est pas resté entre les murs du village. L’empire était très vaste et l’explorer totalement pouvait prendre quelques années. Tu trouvais cela agréable quand tu partais pour diverses missions d’infiltration hors du village.



Sans te rendre compte, tu t’étais mît à le tutoyer.



Tu devais un respect totale aux Hattori mais parfois tu prenais des airs familiers que tu devais éviter. Takai te demande si tu as déjà voyagé hors de l’empire et ce que tu as pu y voir. Devais-tu lui mentir, rester vague ou lui dire la vérité sur ce qui se trouvait hors nos terres ou même à l’intérieur. Tout n’était pas des plus glorieux, loin de la.



Le monde parfait n’existe pas et n’existera sans doute jamais.



Tu regardais un instant là coûte céleste qui brillait de mille feux.

Le visiteur n'était pas avare de compliments, mais quelque part Takai savait que ceux-ci étaient fondés. Ce n'était sans doute pas le plus doué des Hattori, ni le plus ambitieux ou le plus fort, mais il avait toujours été un garçon réfléchit et intelligent comparativement à d'autres jeunes du clan. Il n'avait jamais été surprotégé par ses parents ou d'autres membres du clan, c'est peut être ce qu'il lui permettait de pouvoir se targuer d'avoir une certaine expérience bien que très relative.

Azamuku s'excusa de sa familiarité, le Hattori n'avait même pas relevé.



Le jeune homme écouta son interlocuteur lui parler de son expérience sur le terrain. Son visage restait désespérément impassible, mais quelque chose dans l'intensité de son regard d'ambre trahissait un intérêt prononcé pour ce qu'on lui racontait. L'empire s'était étendu et pourtant la misère existait toujours dans les contrées tout autour du village, dans de moindre proportions mais sans doute à l'intérieur aussi d'ailleurs. Seul les Hattori étaient capable d'instaurer la paix, Takai en était persuadé, mais les moyens actuels ne semblaient pas suffire à réaliser cet idéal.

Lui aussi il partirai bientôt au delà des frontières de Kumo, du moins il l'espérait.



Ensuite, Azamuku lui parla de grandeur et d'être éternel. Avait-il quelque chose en tête ?



Mis a part son nom, il ne savait pour ainsi dire rien de son interlocuteur. Et il lui avait parlé, certes avec une certaine prudence, mais également avec beaucoup de franchise. Qui était cet homme si mystérieux qui suscitait son intérêt ?

Tu avais beaucoup voyagé et tu avais vu les bons et mauvais côtés de ce monde qui n’est qu’une gigantesque dualité comme le tout. Ce mot était important pour toi, tu fonctionnais de cette manière et tu penses que tout le monde devrait s’y prêter pour se sentir mieux et que le monde aille mieux. Tu n’étais encore personne pour prétendre à une tel chose. L’important était l’empire, le reste n’est que quêtes secondaire dans mon esprit à accomplir si tu en as le temps et la force pour le faire. Ce monde si imparfait qui te plaisait dans sa complexité, tu aimais en être un spectateur de la beauté quasi infini de ces contrées qui étaient encore si sauvage. Nous ne connaissions quasi rien des secrets qu’elle pouvait renfermer. Il faudrait plusieurs vie pour y arriver.



C’était faussement vrai, tu devais le laisser croire mais tu n’étais fidèle qu’envers l’empereur. Tu n’avais strictement aucun compte à rendre à qui que ce soit d’autres. Mes les apparences de courtoisies devaient rester intactes. Il était parfois difficile de jouer à ce jeu dangereux, il n’était pas aisé de le faire sans un entraînement des plus adéquats.



Tes dessins sont nobles, il concernait l’empire et tu comptais bien y faire honneur. Tu seras un acteur de l’ombre que l’on oubliera sans doute, tu n’es qu’un fantôme après tout. Tu es là pour régler certaines priorités et en attente d’une mission capital.



Tu regardais les quelques passant qui te défiguraient à ton habitude. Tu ne laissais rien paraître, un regard et tout pouvait se finir. Tu ne pouvais pas le faire sans un ordre direct.



Presque tout le monte avait un but précis pour sa personne. Il ne devait pas faire exception à la règle.