L'importance des façades

Tu avais beaucoup voyagé et tu avais vu les bons et mauvais côtés de ce monde qui n’est qu’une gigantesque dualité comme le tout. Ce mot était important pour toi, tu fonctionnais de cette manière et tu penses que tout le monde devrait s’y prêter pour se sentir mieux et que le monde aille mieux. Tu n’étais encore personne pour prétendre à une tel chose. L’important était l’empire, le reste n’est que quêtes secondaire dans mon esprit à accomplir si tu en as le temps et la force pour le faire. Ce monde si imparfait qui te plaisait dans sa complexité, tu aimais en être un spectateur de la beauté quasi infini de ces contrées qui étaient encore si sauvage. Nous ne connaissions quasi rien des secrets qu’elle pouvait renfermer. Il faudrait plusieurs vie pour y arriver.



C’était faussement vrai, tu devais le laisser croire mais tu n’étais fidèle qu’envers l’empereur. Tu n’avais strictement aucun compte à rendre à qui que ce soit d’autres. Mes les apparences de courtoisies devaient rester intactes. Il était parfois difficile de jouer à ce jeu dangereux, il n’était pas aisé de le faire sans un entraînement des plus adéquats.



Tes dessins sont nobles, il concernait l’empire et tu comptais bien y faire honneur. Tu seras un acteur de l’ombre que l’on oubliera sans doute, tu n’es qu’un fantôme après tout. Tu es là pour régler certaines priorités et en attente d’une mission capital.



Tu regardais les quelques passant qui te défiguraient à ton habitude. Tu ne laissais rien paraître, un regard et tout pouvait se finir. Tu ne pouvais pas le faire sans un ordre direct.



Presque tout le monte avait un but précis pour sa personne. Il ne devait pas faire exception à la règle.

Le jeune Hattori était relativement intrigué par le dévouement sans failles du Miwaku, il se demandait depuis toujours comment ils faisaient pour accepter leur sort aussi facilement. Étais-ce un signe de faiblesse ? L'homme que Takai avait en face de lui ne lui paraissait pas faible, au contraire. Il savait que les choses fonctionnaient ainsi, il y avait toujours des dominants et des dominés. Mais il respectait grandement les dominés qui avaient compris leur place et a quelle point elle était indispensable pour l'empire. Après tout il n'existait pas de rôle facile, en tant qu'Hattori il était certes privilégie mais il portait également la fierté et l'image de tout un clan sur ses épaules.



Takai ne savait pas vraiment, il ne cherchait pas non plus une gloire éternelle, mais il voulait être quelqu'un d'important c'était indéniable. Qu'est-ce qu'une personne importante ? Encore une fois si ce n'était qu'une question de façade et d'apparence, ça ne compterais que pour ceux qui le verrait de l'extérieur.



Le jeune homme montre sa maison d'un geste calme et mesuré.



Puis il se dit que la réputation venait peut être des actions au final, mais il ne pouvait pas en être certain. Il devait bien y avoir des exceptions, des façades magnifiques à l'intérieur lugubre et des façades décrépies à l'intérieur luxueux. Et puis ce n'était pas la personne mais l'acte qui importait au bout du compte.



Takai persistait dans sa métaphore, mais il espérait que le Miwaku voyait où il venait en venir.

L’histoire... ce n’était que des évènement mit les un a la suite des autres pour évoqué une chronologie avec des faits marquant en ne mentionnant souvent aucun nom sauf si on y grattoir un peu la surface. Mais qui le faisait encore de nos jours. De l’histoire on peut apprendre nos erreurs, connaître l’histoire pour voir un cheminement qui pourrait se passer dans un futur un moyen terme. Il y avait plein de points inconnu et connu qui pouvait changer cette histoire ou notre propre histoire. Il en avait compris l’intérêt devenir quelqu’un d’influent sans se fier à la façade. Si il suit ce chemin, il deviendra important mais si il disparaîtra comme un simple inconnu, mais il aura réalisé ce pour quoi il était destiné.



Il se tourne vers sa demeure et son explication était clair. On peut être beau à l’extérieur et totalement pourri de l’intérieur.



Quel vision... plus il parlait et plus cet Hattori t’imposait son respect. Tu n’avais jamais eu pareil discussion avec un membre de ce clan.



Tu touchais la façade de sa demeure.



Tu le fixais. Les yeux des hattori, une marque si reconnaissable que s’était dangereux pour eux de voyager à l’extérieur du village. Il était presque impossible de ne pas les reconnaître.



Les mauvaises personnes sont souvent là où on les attends le moins.

C'était évident mais le jeune homme n'y avait vraiment pas pensé, les quelques noms qui se cachaient derrière les grand faits historiques n'étaient que ceux qui avaient réellement tiré leur épingle du jeu. Mais des évènement historiques de ce genre sont rarement le fait d'une seule ou même d'un poignée de personne. Les acteurs de l'ombre, les racines comme les appelaient le Miwaku.... Était-il une racine lui aussi ? Après tout l'histoire ne retiendra pas le nom de tous les Hattori, aussi prestigieux ce clan soit-il.



Takai se dit alors que depuis toujours il faisait son possible pour rester dans l'ombre, bien que ses origines aient tendance à le pousser malgré lui vers la lumière. Après tout certaines racine pouvaient, par endroit, sortir de terre pour se montrer aux yeux les plus attentifs. Mais il ne voulait pas faire partie du feuillage que tout le monde aperçoit de loin simplement en levant les yeux. Le Miwaku disait-il vrai ? Était-il sur la bonne voie pour inspirer d'autres personnes ? Le jeune Hattori mesurait mal cette responsabilité pour l'instant.



Il observa Azamuku qui posait la main sur sa demeure, toujours aussi neutre et impassible. Peut être un jour l'inviterait-il à entrer, mais ce n'était pas le moment, il n'invitait pas les gens chez lui à la légère.



Puis il parla du quartier des Miwaku, le Hattori n'y mettait jamais les pieds ou alors par nécessité quand il devait le traverser. Ce serait intéressant de le visiter avec quelqu'un qui le connait bien, il y apprendrait peut être quelque chose.

Tu pensais à un endroit très particulier aussi.



Tu prenais un ton sérieux.



Son jugement, il était le seul à pouvoir décider qui pouvait pénétrer dans sa bulle. Uniquement des personnes qui le pousseraient vers le haut et il devra aussi prendre la décision plus périlleuse d’en faire sortir. Ton propre chemin t’avais amené à cela et tu n’avais plus personne pour le moment dans ton cercle de confiance. Les seuls qui s’en approchaient, ce n’était que par intérêt pour récolter encore plus d’informations. On pouvait dire que c’était une obsession, peut être que c’était vraiment ça.



Il fallait mieux passer de l’espoir en quelqu’un qui en ballait parfois la peine.



Voilà une raison que tu es un loup solitaire, un oméga loin d’une meute mais qui répond aux appels à l’aide quand le besoin s’en fait sentir. Le jeune hattori était surpris par ta demande.



Tu te mettais en marche. C’était à lui de décider si il te suit ou pas. Dans tout les cas, il te fallait aller dans ton quartier clanique voir si tout se passait bien sans embrouille. Tu surveillais un peu pour voir si il n’y avait pas de la maltraitance. Tu te retournais un instant vers le jeune Hattori.

Takai comprenait très bien ce que le Miwaku lui expliquait. Lui même, il était d'avantage porté sur l'observation et l'écoute que sur l'action immédiate et irréfléchie. C'était selon lui sa plus grande qualité en tant que Shinobi.



Le jeune Shinobi parlait de stratégie de combat, c'était ce qu'il connaissait le mieux. Cependant Azamuku allait plus loin, il parlait de complot et d'intrigue. Ce monde était inconnu aux yeux de Takai, tout comme le monde de la nuit dans le quartier des plaisirs qu'il n'affectionnait pas particulièrement.



Maintenant que le Miwaku lui proposait de le suivre, il se demandait encore quelles étaient ses réelles intentions. Devait-il lui faire confiance ? Il le regarda partir sans savoir vraiment quoi faire pendant quelques secondes. Puis il se décida, qu'avait-il à perdre ? S'il préparait un mauvais coup, autant le suivre pour voir de quoi il en retournait. Il le rejoignit sur la route, non sans un avertissement.



Il avait prétendu être entièrement dévoué aux Hattori et maintenant il avouait leur subtiliser des informations. Quelque chose ne collait pas, cela incitait Takai à la méfiance.

Il était si facile de semer le doute dans un esprit juste avec quelques subtilités verbales qui le forçaient donc à te suivre en émettant une légère menace. Il était bien de sang Hattori mais cela ne t’impressionnait absolument pas. Il en fallait bien plus pour te sentir menacé, ce n’était nullement le cas maintenant.



Tu aimes ne pas répondre, laisser planer un doute qui met à rude épreuve la patience de ceux que tu croises. Tu es comme ça et tu le resteras. Tu n’avais rien à dévoiler, il n’avait qu’à réfléchir sur tes mots et en déduire une conclusion explicite de mon langage implicite.



Tu l’amenais à travers les ruelles les plus sombres dont tu connaissais chaque détail. A une allure assez vive afin de aux seuils du quartier Miwaku. Tu te stoppais un moment. On pouvait y voir les Geisha se précipitait pour partir travailler dans les bars et bordels du quartier du plaisir. Les pères de famille vendant leurs filles au plus offrant. Aucun amour propre, aucun amour pour son clan, aucun amour pour sa dignité. Notre clan était totalement à la dérive depuis quelques générations. Il allait être difficile de défaire quelque chose d’aussi ancrée dans une situation qui était normal pour la plus part d’entre eux.



Tu regardais le défilé horrible qui se déroulait face à toi.



Tu t’introduisis dans le quartier Miwaku ou l’on pouvait y voir des maisons délabrée, presque un bidonville. Certains endroits sont sales. Les rares privilégiés vivaient dans des maisonnettes aménagés mais la plus part dormais dans des cabanons de fortunes délabré sans aucun confort. Il y avait tout de même des douches et bains commun afin d’y avoir une hygiène correcte sans être parfaite.


Tu montrais du doigt tout ce qui t’entouraient.



Je m’approchais de lui.



Tu restais là quelques instants avant de continuer cette visite si particulière m.

Les deux hommes arpentèrent les rues calmes du quartier Hattori en direction de la partie du village habitée par les Miwaku. Takai n'y était jamais allé la nuit, il préférait la sérénité que lui apportaient les petites ruelles de son quartier d'origine. Azamuku ne répondait pas vraiment, il restait étrangement vague mais il avait raison sur un point. Si il œuvrait vraiment contre les Hattori, ce serait réellement suicidaire de sa part de prendre autant de risque en te dévoilant tout ça. Il ne paraissait en rien fou, et encore moins attiré par la richesse et l'argent. Le jeune Shinobi en conclut qu'il ne devait pas œuvrer par intérêt personnel, mais pour un projet plus important. Il restait dans ses réflexions durant le trajet qui les emmenait à leur destination.

Le Hattori observa alors de son regard jaune l'activité dans les rues. Il n'était pas naïf, il savait que tout n'était pas rose à Kumo en dehors de son quartier d'origine mais il ne l'avait jamais observé de ses propres yeux. Les maisons plutôt misérables contrastaient avec la beauté des demeures Hattori et le mode de vie malsain de toute une communauté qui semblait se tirer elle même vers le bas.



On accusait facilement les Hattori d'être privilégiés et de vouloir absolument asservir les autres clan, et il y avait une part de vérité. Mais comment leur en vouloir quand on voyait le peu de considération que certains avaient pour eux-mêmes ou pour leur semblable.



C'était certain, il y aurait toujours un hiérarchie au sein de l'empire et du village. Mais être en bas de l'échelle ne voulait pas dire abandonner toute dignité et vendre ses semblables pour espérer grimper de quelques échelons.



Le Hattori n'avait aucun plaisir à écraser les autres, et il n'avait jamais été partisan de l'humiliation et de l'exploitation à outrance des autres clans. Mais il avait un certain mépris pour ceux qui tombaient dans la rébellion et le ressentiment envers ceux de son clan. En revanche, il éprouvait du respect pour ceux qui comprenaient leur place et qui avaient la présence d'esprit d'agir dans le bon sens pour améliorer leur condition.

Les quartiers Miwaku étaient pauvres et ils se sentaient bien dans ce milieu car ils ne faisaient pas vraiment grand chose pour s’en sortir même si certaines têtes pensantes voulaient rétablir l’honneur et la dignité de notre clan. Pour y arriver, il nous faudra une aide et un soutien certains des Hattori. Pas encore maintenant, les nôtres ne sont pas encore prêt pour ça et ni les Hattori à accepter d’aider un clan qui se gangrène de lui même. Dans les rues de ton quartier, on évitait ton regard et celui du Hattori. Il était presque criminel de faire ça. Amener un membre de ce clan pendant les activités de nuits. Pourtant, ils avaient le droit d’être et de faire ce qu’ils leurs plaisaient. La décadence de notre clan, un cercle vicieux interminable dans lequel tu aimerais mettre un énorme coup de pied pour tout refaire à 0.



Tellement unies qu’ils ne se reproduisaient qu’entre eux. Cette tare pourrait leur porter préjudice dans quelques générations. Tu ne faisais que regarder ce qui se passer et tu n’avais pas à intervenir de n’importe quelle manière sur leur façon de vivre. C’était à eux de faire les bon choix et non toi pour eux.
Comme il le disait si bien, si tout le monde prenait soin les uns des autres. Les conditions seraient nettement meilleure.



L’individualisme de quelques hommes provoquaient la chute de ton clan. Il était de ton de voir de changer ça. Tu ne faisais pas ça pour ceux de ton clan. Tu faisais ça pour l’unité de Kumo.



Tu t’arrêtais un instant devant une maisonnette quasi en ruine où tu y voyais une famille préparer un repas.



Tu continuais alors ton chemin à travers les rues.



Tu tenais simplement avoir la vis d’un jeune. Cette discussion était totalement informelle et très enrichissante.

Azamuku était de ceux qui avait une vision respectable et réfléchie des choses, Takai était heureux de pouvoir partager avec un Miwaku qui avait autant de recul et de compréhension sur la situation. Jusqu'à maintenant les quelques Miwaku qu'il avait pu observer étaient soit complètement soumis dans l'espoir d'obtenir la grâce des Hattori et d'avoir un traitement de faveur, soit dans un esprit de rébellion et de ressentiment stupide qui ne pouvait amener que des problèmes sur eux et leur clan. Les pires étaient ceux de la seconde catégorie selon Takai, ils mettaient la stabilité de l'empire en péril par leur simple existence.



L'homme semblait avoir un grande détermination et une certaine colère en lui, mais ne la dirigeait pas contre le pouvoir ou le clan Hattori par jalousie. Il savait ce qu'il devait faire pour aider les siens.



Suivant toujours le Miwaku le long des rues. Le Shinobi glissait entre les regards méfiants et interrogateurs des passants avec une totale indifférence. Il réfléchit pendant un instant à la question d'Azamuku.



Ce n'était donc pas vraiment à lui de répondre à cette question finalement, ça ne dépendait pas vraiment des Hattori.

Kumo n’en est encore qu’au début de son apogée. Il y a des tas de choses à améliorer et à faire. Il y a des solutions à tout que les clans peuvent amener. Surtout Hattori et Miwaku. Si il travaillait à l’unisson, l’empire ne s’en porterait qu’encore mieux. Quoi qu’on en dit, la paix intérieur de Kumo pouvait faillir à tout moment. Il suffit de voir les masques rouge qui ont mit à mal l’intégrité de Kumo. Il était impératif que cela ne se reproduise jamais ! Alors l’un comme l’autre devait faire des concessions, trouver des compromis et changer pour une harmonie presque parfaite. Il y avait bien trop de sang qui avait coulé et chaque vie perdue a cause d’une discorde affaiblit automatiquement l’empire car c’est un ninja potentiel de moins. Il fallait vraiment penser à tout ça et tu te devais de trouver des solutions à apporter à l’empereur.



Tu avais envie de sourire légèrement à ces paroles, mais à ton habitude, tu ne laissais rien paraître du tout.



Il avait une analyse de la situation encore juste. Ce jeune continuait de m’impressionner et peu en était capable. Il pourrait devenir intéressant dans un futur proche de lui donner une plus de responsabilité qu’il n’a actuellement.



Question intéressante même si tu y avais déjà un peu répondu.



Il y avait aussi une troisième branche à ne pas négliger mais qui ne devrait pas poser de problèmes.



Tu te retournais un instant vers lui.



Nous arrivons vers une demeure un peu plus belle que les autres.

Azamuku allait mener un combat qui était loin d'être gagné d'avance, Takai se demandait même s'il était possible de le gagner. Certaine choses allait changer avec le temps, c'était certain. Mais unifier l'empire pacifiquement ? certaines chosent étaient tellement traditionnellement ancrée dans les mœurs qu'elles paraissaient pratiquement insurmontable pour le garçon de 19ans. Mais pour avoir discuté avec ce Miwaku, tu savais que si quelqu'un devait y arriver ce serait sans doute lui. Mais il ne pouvait pas le faire seul.



Mais bien sur Azamuku devrait d'abord trouver un moyen d'inspirer les siens. Comme il l'avait si bien dit, personne n'a envie de respecter un clan qui ne se respecte pas lui-même. Lorsque les Miwaku auront retrouvé leur dignité et leur honneur, alors seulement ils pourront prétendre mériter le respect des Hattori.



Takai se dit que le fantôme devait avoir une certaine confiance pour lui dévoiler une partie de ses projets. Mais visiblement il était plutôt doué pour discerner ceux qui étaient dignes de confiance des traîtres. Un pouvoir que le Hattori lui enviait quelque peu... il était doué pour cerner ses ennemis, mais c'était tout aussi important voire plus important de tout connaître de ceux qu'on considère comme ses amis.

Il acquiesça lorsqu'il entendit parler des Shinayaka, un clan considéré comme inférieur dans la hiérarchie puisqu'au service des Hattori mais qui bénéficiait d'un certain respect et d'une certaine réputation de par leur puissance et leur dévouement. Mais était-ce gravé dans la roche ?



Le jeune homme ne savait pas réellement si c'était possible, leur éducation était présentée comme infaillible et il ne savait pas exactement en quoi ça consistait. Mais qui sait réellement ce qu'il peut se passer dans la tête de certaines personnes ? Peut être que l'empereur le savait après tout.

Takai pris un temps pour observer la maison légèrement plus décente que les autres de son regard glacial, cela lui inspirait un dégout profond, c'était contre-nature à ses yeux de Hattori.