Seconde entrevue.

Il se questionnait beaucoup, c’était normal. Tu lui avais tout de même lâché une bombe de responsabilité pour un jeune homme comme lui. Même si il était sur du chemin à emprunter, il lui fallait le temps de l’encaisser et ensuite de le concevoir de plaine conscience. Tu vidais ton verre de saké avant de reprendre la discussion.



Tu ne comptais pas être tendre avec lui même si c’était un Hattori, tu allais le faire pour son bien.



Ses origines, tu ne voyais rien de contraignant de ton côté.



La réponse à ma question était préoccupante. Il allait falloir s’investir et faire disparaître toute trace d’une rébellion éventuelle surtout venant de l’extérieur car il est beaucoup plus difficile de la contrôler contrairement à la criminalité au sein de Kumo.



Tu pensais à tout autre chose, un atout majeur pour l’équipe aussi.



Il était temps de poser une suggestion.



Tu étais peut être dur, mais il le fallait pour qu’il se rend compte de tout. Il était encore temps pour lui de faire marche arrière.

Takai hocha lentement la tête en apprenant le délai avant leur prochaine rencontre. Elle aurait donc lieu à la prochaine lune, ça lui laissait largement le temps de se préparer. Il n'y avait certes pas beaucoup de préparatifs, mais il devait s'arranger pour mettre sa vraie vie de côté, ou du moins pour avoir une double vie. Il y aurait Hattori Takai, le shinobi discret et solitaire de Kumo qui vivait une vie plutôt paisible dans son quartier natal, et d'autre part une ombre qu'il incarnerait pour répondre aux besoins de l'empire.



Il eut ensuite la confirmation que cette Soshi ferait partie de l'équipe, et également l'information comme quoi le coordinateur serait Hattori Yomei. ça importait peu, il était prêt à répondre à n'importe qui dont l'autorité était donnée par l'empereur, mais tout information était bonne à prendre en vérité. Apparemment il avait été décidé initialement de ne pas recruter de Hattori pour éviter qu'une hiérarchie naturelle se forme dans l'équipe. La crainte était justifié en connaissant le caractère souvent très dominateur et arrogant de ceux de son clan, mais il était différent et ça Azamuku l'avait bien compris. Sa fierté clanique n'était rien face à sa fidélité envers l'empire, il se laisserait marcher dessus par tout le clan Miwaku s'il l'estimait nécessaire pour servir son pays.



Il hocha à nouveau la tête lorsque le Miwaku parlait des conspirateurs.



Azamuku demanda ensuite au Hattori s'il produisait le poison de son clan. Il le faisait effectivement depuis sa plus tendre enfance, il produisait du poison depuis bien avant d'acquérir la moindre compétence de shinobi, et d'avoir l'idée de s'en servir comme une arme.



Sa dernière suggestion fit sourire le jeune homme, il n'allait dire au revoir à personne, il ne tenait véritablement à personne.



ça pouvait paraître triste, mais c'était une excellente chose pour Takai. C'était bien plus facile pour lui d'embrasser son destin de cette façon. Ceux qui avaient de nombreuses attaches et les sentiments les plus forts étaient ceux qui souffraient le plus dans le monde des shinobis. Il s'estimait chanceux d'échapper à cette souffrance.

Il répétait ce qu’il m’avait déjà dit. Une petite manipulation pour voir si son discours n’aurait pas changé. Tu n’étais pas déçu car ce n’était pas le cas.



Il le possédait. Ça ne lui aurait pas porté préjudice si ça n’avait pas été le cas. Il est courant que des humains naissent sans leur pouvoir héréditaire. Ça allait être un bel atout.



Une réalité et une évolution certaine qui s’instaurer petit à petit dans la nouvelle génération. De plus, vu sa réaction, il te disait à nouveau qu’il n’avait aucune attache et que personne ne pensera réellement à lui. Ça sera une grande force car il n’a rien à perdre.



Il était bientôt l’heure pour toi de prendre congé.



Il restait 10 jours mais ça passait très vite et une fois l’équipe réunie, les événements allaient s’enchaîner très vite.

Le Miwaku comparait Takai à un faux orphelin. Il ne s'était jamais senti véritablement par ceux qui étaient sensés être "ses proches" mais il ne se considérait pas comme un orphelin pour autant, d'avantage comme véritable solitaire. Il avait grandi entouré d'autres personnes, mais il n'avait pas créé de véritables liens, le sort de ces personnes en particulier ne lui importait pas d'avantage que le sort de l'entièreté de son peuple.



La bouteille de saké arrivait à son terme alors que la conversation semblait toucher à sa fin. Takai fit lentement rouler son verre entre l'index et le pouce en affichant un sourire en coin avant d'en vider le contenu. Il était satisfait de la tournure des évènements et il apercevait un peu plus clairement la suite de son chemin. Plusieurs incertitudes demeuraient cependant mais c'est ça qui donnait tout son sens à la vie, il aurait à surmonter de nombreux obstacle pour effectuer son devoir, qui sait si l'un d'eux aurait raison de lui. Il fit un signe en direction du serveur pour qu'il approche et posa une poignée de pièces sur la table, le pourboire était généreux.



Le serveur s'inclina pour le remercier avant de repartir pour encaisser l'argent. Takai tourna alors à nouveau son attention vers Azamuku.



Évidement le Miwaku était beaucoup plus difficile à cerner, le Hattori n'avait pas vraiment de secret. Ce dernier avait vécu une vie à la fois banale et atypique, disons simplement qu'il ne rentrait pas dans le moule mais qu'il l'utilisait à son avantage. Le Miwaku en revanche, était bien plus énigmatique, mais il devait avoir ses raisons. Takai n'avait pas besoin d'en savoir d'avantage, il devait se contenter de se rendre utile et de faire preuve d'honnêteté et de loyauté, comme toujours.

En posant tes questions, tu te posais parfois la question de ce qu’était devenu certaines connaissances. Kumo était un village qui bougeait énormément, tu en étais la preuve vivante et beaucoup d’entre nous disparaissent pour des expériences dans des lieux peu recommandable pour parfaire un entraînement d’élite qui demande plus que d’être doué. Il faut une volonté de fer pour atteindre le sommet de ses compétences et les transcender. Tu avais lu réaliser en partie cela mais tu devais continuer à vouloir devenir plus puissant et repousser tes limites à son paroxysme, de faire de chaque parcelle de ton corps une arme servant Kumo pour son bien. Tu ne fonctionnais que par raisonnement logique et rationnel.

Il disait naïvement qu’il n’était pas orphelin car il appartenait à la famille de Kumo. Il n’avait pas tord, nous étions une grande famille dont le Père était l’empereur et chacun a en effet sa place si il prend la peine de la prendre et de l’utiliser à bon escient.



Tu finissais ton verre de saké alors que Takai complimentais le serveur du saké qu’il nous avait servi. Il n’avait plus de questions. Très bien, tu pouvais donc disposer. On avait des similitudes qui permettaient une bonne compréhension, c’est un fait.



Tu te relevais et tu saluais avec tout le respecte que tu lui dois à Takai.



Sur ces mots, tu prenais la direction de la sortie pour te fondre dans la nuit. Ta mission de ton côté, elle était fructueuse. Tu avais recruter un hattori, pas le plus fort mais celui qui avait le plus grand potentiel sur le moyen terme et ç était ça le plus important dans ton analyse. L’unité doit être complémentaire et non avoir des rapports de force et de fierté qui mènerait à notre perte. Tu allais devoir mettre les choses au clair avec Soshi. Tu ne pouvais permettre une quelconque tension qui pourrait se transformer en conflit. Elle avait un caractère bien trempé et elle savait ce qu’elle voulait en plus d’être puissante. Beaucoup de qualité, tu ne peux le nier. Il faudra les combiner avec intelligence pour rendre notre unité parfaite dans son efficacité.