Le but était donc de lui prouver que les Kenketsu pouvaient aussi être de simple êtres humains. C'est les cas d’un côté, ils ne choisissent pas de naitre avec un attrait pour le sang tout comme tu n’as pas décidé de naître avec une maîtrise du chakra pure. Tu finis de manger tes ramens et bois le bouillon tranquillement en écoutant les deux jeunes femmes. Tu découvres encore une autre facette de Konoha et du monde en général. Le monde n’est ni blanc, ni noir. Une histoire aura toujours plusieurs versions. Il suffit de faire de son mieux pour ne pas en écouter qu’une seule.
La petite Akiko revient le sourire aux lèvres. Voilà aussi une preuve que leur intégration n’était pas impossible. La petite était un vampire elle aussi, ses besoins son naturelle, mais elle ne se jette pas sur tout êtres passant son chemin, c’était une enfant comme les autres. Ses émotions ne seront pas différentes d’une autre petite fille du village. Il suffisait d’apprendre à mieux les connaître et faire l’impasse sur les conflits passés pour faire place à l’acceptation. Tu souris à ton tour vers la jeune Kenketsu et prend la petite boite en carton qu’elle te tend. Son fameux dessert donc. Tu lui tapotes le haut du crâne pour la remercier.
« Merci beaucoup ! Ca m’a l’air… »
Tu ouvres la boite et vois des bouts de coquille d'œuf sortir de la gaufre. Rien d'étonnant, c’est une enfant, et il n’était pas si étonnant qu’elle ne sache pas faire la cuisine après tout. Mais est ce que tu auras le courage de ne pas le manger devant elle? Tu en doute et garde ton sourire.
Tu échanges un regard avec Hinae qui semblait savoir que ton destin été scellé, tu prend alors une grande inspiration et prie intérieurement pour que ton estomac supporte le choc.
La première bouchée te croustille sous les dents et tu as peur que ta langue ne soit coupée par un des bouts de coquille. Tu n’arrêtes pas de mâcher, tu espères réduire au maximum la taille de la coquille pour pouvoir déglutir sans te déchirer l’œsophage. Déglutition qui se passe difficilement, ne mentons pas. Tu fais de ton mieux pour manger un maximum du plat de la petite qui semble heureuse de te voir manger. Tu regardes Daichi avec un regard de pitié.
« Daichi-san… Est-ce que je pourrais avoir un peu de thé pour aider à finir le dessert s’il vous plait ? »
Tu te retenais, mais un œil attentif pouvait voir une larme sur le bord de ton œil. Prête à couler, mais tu faisais face.