Situation tendue à la citadelle

Dans son élan de course la jeune Miwaku laissait l'homme derrière elle suivant le bruit affreux de bombes. Mais ce qui était étrange à la vue de ce sinistre décor, pourquoi le groupe ne les entendaient-ils pas auparavant ? L'intendante était-elle partie beaucoup trop loin auparavant ? S'agissait-il d'une technique clanique ou ninja ? Un très grand questionnement qui restait dans l'ombre pour le moment.


Elle voyait sa Sensei en grande difficulté face à son assaillant. Après, un bref arrêt elle se dirigeait vers Hidemi qui semblait à bout de souffle. La jeune femme usait de différents mudras, l'un pour donner du courage à sa Sensei et l'autre pour tenter une diversion.


Cela suffirait-il ? Kazuko ne le pensait pas. L'adversaire qu'il y avait en face d'elles devaient être extrêmement fort. Depuis leur départ, la mission des pour parler devenait un véritable échec. Toujours se déplacer et ne pas rester statique, voilà ce que dictait l'instinct de survie de la sainte vierge.

Tout ceci n'était qu'un vulgaire piège depuis le départ et bien évidemment, Kumo s'en était douté et s'en servait comme prétexte pour éliminer cette Okasan dérangeante. Malheureusement pour l'intendante, le clan Miwaku était capable de nombreuses choses dont le fait de posséder un Shinobi possédant une capacité alternative unique et un autre usant du son à la perfection. Via cela, les deux individus projetèrent les deux jumelles de glace dans un Genjutsu et camouflèrent le son d'un long combat face à la membre du clan Hattori. Ainsi, durant 10 minutes, la femme affronta deux hommes surentraînés en usant de son Futon à outrance pour son protéger. Elle était dorénavant exténuée et particulièrement faible.

Quelques minutes avant l'arrivée de Miwaku Kazuko, l'un des deux antagonistes se sépara du groupe et Hidemi comprit que des renforts étaient en approche. Malheureusement, cette demi-seconde d'inattention fit particulièrement douloureuse car l'ennemi profita de ce moment pour réaliser une explosion distante, projetant ainsi la Hattori à plusieurs mètres, déboitant son épaule droite par la même occasion. Elle était déjà particulièrement égratignée, mais le fait d'avoir activé précédemment le Fuhakujun lui sauva la mise et lui permet de se protéger quelques secondes. L'arrivée de jeune Miwaku fut une véritable bénédiction, permettant à la Hattori de profiter d'un léger temps d'inattention de son adversaire pour s'écarter de celui-ci.


Sa ténacité retrouvée, Hidemi pensait de nouveau avoir une chance tandis que l'ennemi s'était habilement dégagé pour éviter tout dommage du jutsu Futon de la belle vierge de Kumo. La Hattori le savait, l'ennemi commençait à se fatiguer et ses mouvements étaient dorénavant plus travaillés et les explosions de moins en moins fréquente. Celui-ci se remit alors à courir vers Hidemi.


Concentrant son énergie du vent dans son bras encore fonctionnel, la Kunoichi se mit à expulser une énorme masse venteuse tandis que son ennemi expulsa une explosion énorme. Kazuko était à quelques mètres, sa prochaine attaque serait essentielle et permettrait potentiellement à la Hattori de survivre. Le vent couplé à la puissance de l'explosion dénudait les arbres environnants. La puissance des deux jutsu étaient partiellement égale, mais le Miwaku semblait être en capacité d'avancer tandis que Hidemi reculait.

Le temps que l'Hattori demandait de l'aide à la jeune Miwaku, celle-ci en profitait pour prendre une poignée de riz et la malaxer, la gardant longtemps dans sa bouche. Elle tentait de se rapprocher encore plus et accompagnait alors, dans une seconde attaque Futon, l'intendante pour en finir avec l'adversaire.


Les deux éventails en main, lançant son attaque de vent, Kazuko crachait l'alcool tant bien prémâcher pour l'expulser et ainsi faire en sorte que l'ennemi se brûle de ses propres explosions. Mais l'explosion était tellement dense que la jeune fille ne voyait plus où était sa Sensei ainsi que son assaillant. Était-ce l'alcool qui accentuait ce grand final ? Avait-elle réussi son plan ? Elle n'en savait rien, la seule chose dont elle était certaine, était sa projection contre les arbres après le grand boum ! La fumée épaisse, le calme plat... Son dos lui faisait mal et quelques gouttelettes de sang perlées des quelques égratignures sur son visage. Elle se relevait, cherchant à travers cette fausse brume encore épaisse.


Les deux mains jointes, elle hurlait pour retrouver la femme. Mais cela risquait de donner à l'ennemi sa position et de se faire attaquer de n'importe quel côté. La mise en garde, voilà ce que pouvait faire la jeune femme en attendant une réponse ou de voir sa partenaire.

Au sol, Hidemi espéra voir son adversaire dans la même position, mais après que la fumée se dissipa, elle fut surprise de constater que son ennemi était inconscient à plus de 400 mètres de sa position initiale. Avec difficulté, la Kumojin tenta de se lever, en vain. Elle retomba alors.


Elle baissa alors la tête.


Soudainement, le chef de la citadelle prit la peine de sortir des bois et prit la parole :

La fumée dissipée, Kazuko percevait enfin sa Sensei qui tentait de se lever. Impossible pour l'intendante, elle était trop affaiblie. Le gouverneur rejoignait les deux femmes et les informait qu'Asae venait d'être emprisonner, ainsi que ses sbires. L'ennemi qui attentait à la vie de l'Hattori était hors d'état de nuire. Un soulagement pour la sainte vierge.


Elle se précipitait pour l'aider à se relever glissant sur les parcelles de terre et sautant par dessus les quelques obstacles créer par l'explosion précédente.




Elle aidait la femme à se relever, se hâtait de passer son bras par dessus sa nuque et ainsi la tenir à la taille. D'un pas lent, les deux femmes rejoignaient Borodari.




La Miwaku sentait le poids de la femme s'écroulait petit à petit. Elle serrait alors son étreinte pour la retenir du mieux qu'elle pouvait attendant la réponse de l'homme.

Le chef de la citadelle n'était pas une personne simple, tout au contraire. Il se délectait des rapports sociaux et il possédait une certaine haine envers le monde Shinobi qu'il faisait toujours en sorte de cacher le plus sournoisement possible. Bien évidemment, il était difficile de le considérer comme un grand méchant, simplement car Borodari était un homme bon et aimant. Il aimait sa femme ainsi que sa fille et son fils. Par ailleurs, il chérissait aussi un petit chien se nommant "Inuyaya".
Malgré cette vie familiale plutôt remplie, l'homme à la moustache cachait bien son jeu et contenait une haine gigantesque envers le monde actuel. Il considérait comme illégitime le fait de posséder du Chakra sans vouer sa vie à la paix et à la justice. Était-ce une raison pour le juger ? Nullement, les Shinobi ne jouaient pas le jeu, qu'ils soient Konohajins ou Kumojins. Quelques minutes plus tard, le convoi finit par arriver dans la ville.


L'homme ouvrit alors la porte de l'hôtel et fit signe à l'hôtesse de les accompagner.

La troupe se dirigeait alors à nouveau à Tsuyo, Kazuko épaulant la blessée et les autres garde du corps embarquant la complotiste et ses hommes de main. Borodari offrait l'hospitalité aux deux femmes.


La jeune danseuse ne revenait jamais sur sa parole et quand elle la donnait, c'était des plus sincères.


L'intendante était toujours accolée à la jeune femme. La servante ouvrait la voie pour que les deux combattantes prenaient du repos.


Elle lui souriait sur ses paroles, l'accompagnant jusqu'à la chambre. La servante leur ouvrait la porte pour qu'elles puissent passer. Arrivée à l'intérieur Kazuko s'empressait d'aider sa Sensei à s'assoir sur le lit.


La servante demandait si les femmes avaient besoin de son service, la Miwaku congédiait alors cette dernière.


Elle attendait alors les ordres de l'Hattori et de savoir ce dont elle avait grandement besoin avant de passer à l'action.

Bien qu'elle ne pouvait se l'avouer aussi franchement, la femme appréciait grandement Miwaku Kazuko et elle craignait que celle-ci soit impliquée dans une guerre interne. Hidemi le savait, Masashi soutiendrait le clan des servants, mais l'Impératrice était bien plus directe et elle ne supporterait pas qu'une énième rébellion puisse voir le jour. La femme inspira et expira pour ensuite reprendre :


Le clan Hattori n'était personne pour permettre à une Miwaku de devenir une Okasan, mais Hidemi comptait bien exiger ce poste, d'une manière ou d'une autre.


Il était dorénavant temps de se coucher, la journée avait été difficile et pesante, mais le lendemain le serait encore plus pour la jeune Miwaku...

Le poing de la jeune Miwaku se serrait et ses lèvres de pinçait d'agacement en entendant ce qu'encourait les siens après cette traitrise de la part d'Asae. Elle ne comprenait toujours pas ses agissements et Kazuko était prête pour lui tendre la main, mais pour le coup c'était trop tard...
Les yeux fixant le vide et réfléchissant du mieux qu'elle pouvait après cette petite bataille où Hidemi était danger, la jeune femme espérait pouvoir améliorer la situation.


L'Hattori ne laissait pas le temps à la danseuse de placer un mot. C'était son intention de toute manière pour parler au gouverneur de cet incident, bon d'accord, de ce complot et tenter de trouver un arrangement entre les deux villes. En revanche, Asae devait mourir pour cet affront purement égoïste, ce qui voulait dire qu'une femme du clan Miwaku devait être choisie pour sa succession. Et la suite ne cessait de surprendre Kazuko.






Ces horribles images lui revenaient en tête, celle de femmes, d'enfants et d'hommes massacrés. Était-ce vraiment le clan Miwaku qui risquait de disparaitre ? Le peu de larmes qui coulaient sur ses joues la jeune fille les essuyaient le plus vite. Pour l'instant, le repos était nécessaire pour les deux femmes et dans son élan de bonté la danseuse demandait à nouveau:


La nuit allait être longue et tourmentante, il était certain que la Miwaku ne fermerait pas l'œil de la nuit à rester devant la fenêtre pour voir ce qui se tramait à l'extérieur. Beaucoup de choses se déroulaient à une vitesse hallucinante actuellement et la sainte vierge devait rentrer dans la cours des grands désormais le lendemain.

Hidemi ne pouvait vraiment imaginer une autre solution et Kazuko allait devoir apprendre à s'y faire. Malgré tout, l'intendante fut victime d'une certaine pression au niveau de son coeur, ressentait-elle de la pitié pour cette Miwaku ? Elle reprit avec une voix plus douce :


Les jumelles Hattori étaient sûrement déjà au courant de la continuité de cette histoire et elles étaient sûrement en veille, attendant le moment opportun pour réagir.

Après ce petit dialogue très informatif, la jeune femme allait dans la salle d'eau pour se laver. Elle devait être présentable et toujours garder son expression de neutre. Cette expression qui quittait son visage lorsqu'elle se trouvait seule sans personne pour la voir. Une fois chose faite elle entrait à nouveau dans la chambre prête à pour dormir ou du moins se reposer ses yeux fixant toujours cette même fenêtre. Kazuko laissait échapper un "bonne nuit" à l'intendante n'attendant pas d'éventuelle réponse de sa part. Elle n'oubliait pas la place qu'elle occupait celle d'esclave et de ce qu'elle comprenait, sa vie allait basculer et s'écrouler sous de nouvelles responsabilités...