Un nouvel Ordre Kaguya ?

Début de l'été de l'an 10...

Le soleil est à paroxysme et les oiseaux chantent, l'heure de midi semblait parfaitement coïncider avec l'ouverture des fleurs des prairies avoisinantes. L'odeur était agréable, mais le Kaguya n'était pas ici pour se pavaner et bronzer, mais plutôt pour retrouver des membres de son clan. Il s'était donné cette mission relativement ardue de réunir les survivants de l'attaque de Kumo pour offrir une vie plus coquette aux rares fuyards. Pour sûr, ceci n'était pas simple et Nowaki s'était embarqué dans de nombreuses histoires relativement malsaines. Après avoir retrouvé un certain Mura Kaguya et avoir tué son père qui était bien trop habitué à violenter son entourage, notre héros était dorénavant sur une nouvelle piste... Une femme sachant user du papier d'après de rares informateurs...

Pour l'ancien Kirijin, ceci n'était pas si anodin qu'on ne pouvait le croire... Effectivement, des utilisateurs bruns d'une telle affinité n'étaient pas courants au sein du village de la brume. Et pour tout dire, Nowaki n'était pas à sa première piste de ratée... Après avoir marché pendant 7 heures, le Shinobi se retrouva devant une porte d'entrée en bois. Cette femme vivait en campagne dans une maison plutôt charmante, comment avait-elle été capable de s'intégrer aussi aisément ? En tuant ? En volant ? Ou simplement en rendant service ? D'après une vieille femme d'un village à une dizaine de kilomètres, l'utilisatrice du Kamiton était une femme calme et réfléchie qui était relativement discrète mais qui n'hésitait pas à rendre service. Il tapa alors à la porte et s'exprima avant que celle-ci ne s'ouvre.


Son bras en moins était habilement caché pour éviter de révéler cet handicap. Le Kirijin s'était aussi appliqué à baisser légèrement son chapeau pour cacher ses yeux. Était-elle vraiment la femme de Kaguya Kyota et était-il ici, lui aussi ?

La journée s'annonçait plutôt belle aujourd'hui pour ma récolte et les échanges entre les villageois de Kusa. Elle s'annonçait, comme à chaque fois, la même routine. Je me levais tôt, priais devant l'autel dédié à mon mari disparu depuis toutes ces années, je dégustais un bon repas avec mon fils et j'allais travailler. Pendant ces moments, je laissais Shun soit m'accompagné pour jouer dans les herbes aux alentours ou même, m'aider, mais la plupart du temps il préférait d'aller chez sa gardienne. Une vieille femme, en qui je lui rend beaucoup de services, avait accepté de s'occuper de mon enfant quand je n'étais pas disponible pour le garder près de moi. Depuis toutes ses années, j'avais réussi à trouver un bon niveau de vie, là où que mon fils pouvait grandir tranquille. Certes, il y avait certains bandits qui pouvaient se promener, mais rien d'alarmant. Quand ils faisaient trop de bruit, j'enfilais ma tenue ninja pour les neutraliser et jeter le corps, loin de la vue des villageois. Je ne voulais guère les effrayer. Néanmoins, le village ne semblait point affecter par ma présence, même s'ils ignoraient mon appartenance à un régime ninja. J'étais plutôt discrète et silencieuse quand je parlais de ma vie privée avec mes acheteurs et des connaissances. Beaucoup savait que j'étais une jeune mère qui avait perdu son mari, mais très peu en savait la raison. En sachant cela, ils n'exploraient guère plus loin, car cela se lisait dans mon visage que c'était un sujet sensible, néanmoins, Shun était grandement apprécié par les gens du village. Certes, il avait des phases où qu'il était un peu bougon, mais il était un enfant adorable, amical et assez curieux. À chaque fois que je le voyais partir chez la vieille femme pour s'amuser avec ses petits enfants, cela me remplissait mon coeur de joie et de fierté. Son sourire me faisait fondre, tandis que sa timidité et son caractère doux me rendait la vie plus agréable à passer. Il n'y avait pas de doute, il ressemblait à son père.

Cependant, malgré que la journée commençait avec la même routine, un élément perturbateur vint déranger cette boucle sans fin. Quelqu'un cogna à ma porte. Je laissais un regard surpris, tandis que je demandais à Shun d'aller dans sa chambre, puis, je me rapprochais doucement, écoutant ce qu'il disait. Il cherchait une femme avec un jeune enfant. Mon coeur s'emballa rapidement. Était-ce une revange de bandits? Une arrestation déguisée? Je ne savais pas, mais je me devais de l'envoyer ailleurs. J'écrivais rapidement quelques mots sur la feuille, avant d'ouvrir la porte pour présenter la feuille devant l'homme.



Je laissais un doux sourire sur mon visage, laissant paraître une image amicale, mais, seul un shinobi pouvait savoir que j'étais tendue devant cette rencontre. Je savais cacher mes émotions dans mon visage, mais mon énergie que je dégageais devait être perturbé et mon langage corporelle devait envoyer un signe de malaise, d'alerte envers l'homme devant moi. Il reprit la parole, essayant de me calmer. Étrangement, sa voix m'était familière. J'avais déjà entendu cette intonation de voix. Mon cerveau semblait chercher un visage et un nom pour cet homme qui se cachait sous son grand chapeau de paille. M'enfin, sous les dires du jeune homme, je vins arracher la feuilles pour laisser en voir une autre en dessous.



Quand je sentais qu'il avait lu la phrase, je la tournais vers moi et je fis comme si j'effaçais les mots et que j'écrivais, cependant, j'usais d'une technique de genjutsu pour changer les lettres et les mots. J'avais pas assez de papier proche pour pouvoir écrire plusieurs phrases et j'écrivais quand même en grand pour qu'il voit bien les mots. Quand mon tour de passe-passe vint, je le tournais pour le faire face à l'inconnu.



Quand il lut mon affiche, je faisait une petite révérence respectueuse pour le saluer

Une femme muette qui semblait user du Genjutsu, chose surprenante... Du moins, pas pour une connaissance de Kaguya Kyota et de sa femme. Nowaki se mit alors à sourire. Elle était donc encore en vie. Son clan n'était donc pas totalement perdu et de nombreux Kirijins se cachaient de la sorte et ils n'attendaient qu'un petit passage...


Le Shinobi retira alors son chapeau de paille pour que son visage soit enfin visible.


L'héritier du clan avait croisé le mari de cette femme à de nombreuses reprises et il lui avait même déjà juré de la retrouver si jamais l'homme venait à périr. Malheureusement, le cousin de Nowaki n'avait pas été en possibilité de fuir, se retrouvant ainsi bloqué au sein de Kumo. Aujourd'hui, le Kaguya pouvait enfin tenir sa promesse. Il fit alors une petite révérence et se rapprocha de la jeune femme.


Souriant, le Kaguya ressentait enfin un peu de bonheur après des mois de tristesse. Cette femme était civilisée contrairement aux idiots de l'île Kaguya et il avait enfin l'impression de retrouver un être de sa vie d'antan. Malheureusement, il le savait, il allait devoir annoncer à la belle demoiselle que son mari était encore prisonnier ou pire encore. Il déglutit rien qu'en y pensant.

Suite à mes ''paroles'', malgré que le chapeau de paille cachait une grande parti de son visage, je pouvais distinguer un petit sourire se dessiner sur son visage. Néanmoins, ce sourire n'avait aucune amosite. Non. Il semblait d'un sourire de quelqu'un qui était soulagé, quelqu'un qui semblait être serein par sa visite. Cela se confirma quand ce dernier partagea sa joie me retrouver, en utilisant mon nom. J'étais encore en alerte du moindre geste brusque de l'inconnu devant moi. Cependant, en voyant le visage de l'étranger quand il enleva son chapeau, mes yeux s'écarquillèrent, me laissant sans voix. Je ne pouvais y croire... était-ce enfin le jour où que tout allait rentrer en ordre? Était-ce ce rêve qui était en train de se réaliser, à force de prier toutes les jours? Allais-je retrouver mon coeur qui avait été brisé, pendant cette période?

Sous autant d'émotions, je sentis mes yeux se remplir de larmes. Non je n'étais pas triste. Je sentais même une certaine excitation à l'idée que ce jour viendrait. J'étais sur que cette visite venait des dires de mon mari. Peut-être avait-il réussi à calmer ses fameux barbares de l'île et m'envoyait son cousin pour qu'on soit, à nouveau, réuni? Rien n'était sûr, mais je ne pouvais rester de marbre avec la visite de Nowaki dans ma demeure. D'ailleurs, sans même écouter sa petite présentation, vu que je savais qui il était, je fus prise par les émotions, je le pris rapidement dans mes bras pour le serrer fort contre moi. Vivre avec mon fils m'avait rendu beaucoup plus tactile et je voulais partager ce moment de soulagement et de bonheur avec le Kaguya devant moi. Cela dura quelques secondes, avant que je me détache de lui et hocha joyeusement la tête le laissant passer le cadre de porte. Fermant la porte, j'invitais le cousin de mon époux dans ma cuisine. De l'intérieur, la maison, faite de bois, était assez petite, mais charmante. Elle était décorer avec plusieurs fleurs, dessins d'enfants et quelques petites babioles que j'avais eu au courant de mes échanges avec les villageois de Kusa. Maintenant installé, à la table, je préparais un thé au jasmin et des petites dégustations pour le membre de mon clan. Son voyage a dû être très long et épuisant. C'était normal que je le servais de la sorte.

Le rejoignant à la table, je m'installais devant lui, un doux sourire sur les lèvres, lumineuse comme jamais depuis ces derniers mois.



Mes mots furent mimer par mes mains, avant que je décidais de prendre une gorgé de mon thé pour reprendre la parole à l'aide de mes doigts.

Ressentir l'étreinte d'un être du passé était quelque chose de formidable et Nowaki n'avait pas eu la chance de le ressentir depuis des années... Le retour de Kitai, bien que surprenant, fut un moment gâché par la guerre et le sang. Cette fois-ci, c'était si différent. Par malheur, cette jeune femme était incapable d'user de la parole, l'enfermant ainsi définitivement dans un silence long et pesant. Il y a bien longtemps, lors de sa formation, le Shinobi apprit la langue des signes dans le seul objectif de pouvoir agir dans le silence. Le Kirijin était un assassin et cette méthode était idéal pour infiltrer un lieu en coordination silencieuse. Malgré tout, il ne parlait plus ce langage depuis de nombreuses années et son niveau était dorénavant médiocre...

Il se mit alors à sourire pour ensuite rejoindre la table et prendre la parole :


Effectivement, le signe pour prononcer Kyôta était particulier et propre à ce prénom et elle était surtout la seule à le communiquer de cette façon. Nowaki soupira alors, il était en charge de tout avouer à cette si belle femme... En prenant la parole, un goutte glissa le long de la joue droite du Shinobi.


Et si Kumo s'était vengé sur les Kirijins en cage ? Et si ils étaient tous morts ? Nowaki le savait, Kazumi ne pouvait pas rester ici.



Nowaki n'osait pas être franc, du moins pas pour le moment. Malgré tout, il le savait, la Kaguya ne pourrait pas continuer à vivre de la sorte sans jamais se faire remarquer. Elle n'était pas en sécurité ici... Mais, souhaiterait-elle partir alors que son mari vivait encore en prison ? L'homme apporta la boisson chaude à sa bouche et avala une gorgée.

Alors que j'usais le langage des signes pour pouvoir discuter avec Nowaki, ce dernier lui avoua que sa compréhension de ce langage n'était plus le même qu'avant. Je ne pouvais lui en vouloir, il est vrai que l'académie était si loin derrière et que les kirijin étaient séparés. Pour elle, c'était la méthode la plus efficace pour communiquer sans accessoires, sans chakra, mais le Kaguya ne devait point avoir usage de ce langage, surtout sur cette fameuse île de barbares. Je baissais plusieurs fois ma tête, m'excusant et le rassurant avec un sourire chaleureux et compréhensif. J'avais déjà préparer quelques feuilles pour pouvoir écrire mes paroles.

Néanmoins, ce qui suivit me fit un effet couteau dans le coeur. Alors que je croyais que ce que j'avais rêvé, espéré depuis quatre années sans avoir le moindre signe de vie allait se réaliser enfin, me frappa de plein fouets d'une réalité glaciale. Selon les dires du cousin de mon époux, Kyôta avait été enfermé dans les cachots de Kumo et ce dernier ne pus être libérer. Nowaki avait eu un choix difficile à faire et, pour protéger le restant de la famille, il dut abandonner mon mari à son sort. Malgré mon mutisme, mon visage se décomposa sur cette nouvelle.



Aucun son ne sortait de ma bouche, pourtant mon cri de désespoir pouvait s'entendre à des kilomètres. Aucun muscle de mon corps bougeait alors que je contemplais la tasse de mon thé, pensive et meurtri par ses paroles. Comment..? Comment avait-il été capturé? Grand-père Mishi m'avait promis qu'il serait en sécurité.. nous avait-il trahi? M'avait-il manipulé en me mentant? Et puis.. comment puis-je le sauver? Entrer à Kumo n'était pas simple à faire discrètement, voir impossible. Il faudrait des mois de préparations pour pouvoir élaborer un plan parfait de sauvetage, mais même avec celui-ci, je ne saurais si je pouvais revenir en vie ici. Devais-je faire des folies pour lui donner la vie de toujours qu'il voulait? Et même.. avait-il péri entre les mains de ces Kumojin? Pour ma part, j'avais réussi à me faire discrète ici, sans attirer trop l'attention des shinobi aux alentours, mais mon mari.. il venait d'un clan qui avait attaqué leur village. Même si nous étions des fugitifs, avaient-ils eu la moindre pitié envers mon époux? Ma famille?

Perdue dans mes pensées en jouant avec ma bague de mariage de ma main, je fus extirpée de mes pensées sombres et tristes par le jeune Nowaki-san. Je voyant ses yeux miroités d'une tristesse, tandis qu'une larme coulait sur sa joue droite. Il était lui aussi affecté par les dénouements de notre fuite et surement qu'il n'avait guère une position facile en ce moment. Étant proche de mon mari, c'était surement son rôle de devoir annoncé la nouvelle et surement me voir avec un tel sourire lumineux au début, avait remplit son coeur de culpabilité d'avoir ''détruit'' une illusion que j'avais moi-même créer. J'écoutais attentivement les dires de ce dernier, je fus surprise que Inoiya avait pris la place de cheffe sur l'île. Elle qui n'aimait guère les Kaguya.. peut-être avait-elle pris le goût de rejoindre la famille? Peut-être. Le monde changeait, après tout.

Sans trop attendre plus longtemps, j'écrivais sur une feuille avec l'aide d'une plume avant de lui montrer. J'affichais un petit sourire sur mon visage, mais celui-ci, si Nowaki était bien observateur, cachait la tristesse que je gardais en moi.



D'ailleurs, en parlant de mon fils, ce dernier, voyant que je n'avais point été le voir dans sa chambre, avait rejoint les adultes dans la cuisine. Par timidité, il se cacha derrière moi en voyant Nowaki. C'était normal, après tout, il ne connaissait point l'homme devant lui et, comme Kyôta, il était un être pacifique et assez discrète de base. Je fis signe à mon fils qu'il n'y avait rien à craindre, que cet homme faisait parti de notre famille, avant de le prendre dans mes bras pour le mettre sur mes genoux. D'une main timide, il salua le cousin de son père. Je repris mon écriture pour le montrer à Nowaki, les larmes aux yeux, mais gardant toujours un léger sourire.



Je repris une nouvelle feuille et, à nouveau, j'écris, mais mon visage devint légèrement plus sévère.

Kaguya Shun, ce jeune garçon était mignon et il ressemblait bien étrangement autant à son père qu'à sa mère. Nowaki le savait, ce gosse était la preuve que le clan pouvait continuer à vivre, même dans une telle situation.


Caché sous sa manche, Nowaki n'osa même pas montrer son moignon. Il inspira puis expira. Il regarda alors le jeune garçon et reprit :



De nouveau, Nowaki observa la mère droit dans les yeux.

Nowaki avait un peu honte de proposer cela, mais que pouvait-il faire de mieux ? Effectivement, la femme ne pouvait vivre éternellement cachée de la sorte en espérant simplement survivre à l'Empire. Tôt ou tard, les Hattori finiront par la trouver et elle subirait un sort peu enviable... Parler à une muette pouvait être étrange pour de nombreux individus, mais Nowaki était habitué et il appréciait fortement cette jeune femme. Pour tout dire, elle avait toujours été un signe pour lui, celui du changement dans le clan Kaguya...

Alors que le Kaguya me racontais les péchés de notre cher aîné le plus respecter de notre clan, je sentais mon coeur se serrer par la tristesse, la colère, mais aussi par simple culpabilité de leurs tristes sorts. Certes, la séparation de ses pairs pour cette fuite fut plus que nécessaire pour ma survie et celle de mon fils, car, mon époux le savait très bien que l'île ne pouvait accepter une ''désossée'' sur leur île. J'aurais été assassinée à vue, étant beaucoup trop différente et handicape à leurs traditions barbares. Néanmoins, malgré ce choix difficile, je ne pouvais point m'arrêter de me sentir coupable de leurs défaites. Si j'avais été là pour les guider et les amener vers un lieu sûr, aurais-je pus changer leur terrible destin? Peut-être. Peut-être que j'aurais pus les mener vers une vie que Kyôta avait rêvé; dans un endroit tranquille, paisible, où qu'on pourrait voir nos enfants grandir. Un endroit en paix. Cependant, j'avais bien beau rêvé, il était bien trop tard pour réparer les erreurs du passé. Je levais mon regard sous mes pensées pour fixer directement dans les yeux de Nowaki. Un visage désolée s'affichait peu à peu dans mon regard.

Puis, malgré les dures vérités, le regard de Nowaki fixa mon fils, semblant touché par cette petite bouille tout adorable et mignonne. Il avoua à ce dernier que Kyôta était un homme extraordinaire et je ne pouvais qu'être d'accord. Kyôta, malgré qu'il était considéré comme faible chez les barbares dû à sa profession, était le meilleur du clan. Même s'il était shinobi, son côté beaucoup plus doux, pacifique et calme avait charmé mon petit coeur remplit de préjugé. Jamais un autre homme avait fait vibrer mon coeur.



Malgré sa grande timidité envers cet inconnu devant lui, Shun semblait vouloir partager son avis sur ses parents. Il affichait un large sourire à Nowaki, d'un air fier. Sous ce visage de petit ange, mon visage s'attendrit, alors que je venais lui donner un petit baiser sur la joue.

Sous ces airs joyeux, Nowaki vint, à nouveau, poser son regard sur moi, tandis que Shun se pris les crayons placés sur la table et un papier pour dessiner, laissant les adultes parlés entre eux. Il était clair pour moi que le Kaguya n'était guère venu pour prendre une tasse de thé et de parler du passé, mais bien pour me proposer une nouvelle vie. Bien que, selon ces dires, ce n'était guère tout rose, vivre sur l'île des Kaguya permettaient à mon fils de grandir avec les siens. Je fronçais légèrement mes sourcils sur sa demande, avant de prendre un regard beaucoup plus désolée. Je le comprenais d'un sens, car il aimerait retrouver les personnes du passé, de construire une nouvelle avenir sur le clan, néanmoins, il avait peut-être oublié l'essentiel; je n'étais guère comme eux. Peut-être que les Kaguya de Kiri étaient beaucoup plus ouverts, malgré les nombreuses agressions et discriminations que j'ai vécu avec mes confrères, mais l'île n'était guère aussi tolérante. Pour eux, j'étais eu une désossée, une ratée, une Kaguya impure. Même si Inoiya était rendue cheffe de clan, ce qui me surprenait fortement, elle ne pouvait contrôler les traditions des barbares. Si je mettais un pied sur l'île, j'allais me faire exécuter et mon fils vivrait parmis ses barbares. Je ne pouvais tolérer un tel dénouement pour ma vie. Certes, ma solution de fuir ici attendait le retour de Kyôta. Avec nos liens et nos voeux, j'aurais peut-être pus être mieux accepter ou du moins, plus protéger. Cependant, mon époux était toujours en cage et ce, depuis plusieurs années.



Je fis une pause dans mon écriture pour prendre une gorgée de mon thé, pensive et légèrement abattue par mes dires. Je savais qu'il avait espoir que j'accepte, mais je ne pouvais risquer le calme que j'avais pour aller avec les membres de mon clan qui m'avaient ignoré et repoussé depuis toutes ses années.

Le petit du prisonnier de Kumo était aussi mignon que celui-ci semblait le fantasmer, cette petite bouille était un véritable mélange ethnique et il transpirait bonté et gentillesse. Kazumi ne pouvait le renier, ce petit était véritablement son fils. Nowaki finit alors sa tasse, il n'était pas vraiment déçu, il s'attendait à une telle réponse de la part de la demoiselle usant du papier. Kiri n'était pas une ville si simplette et à l'époque, elle était généralement considérée comme la fille bizarre du fond de la classe. Le petit-fils de Mishi reprit alors :


L'homme finit alors sa tasse. Il était trop tard pour reprendre la route vers le lieu du prochain Kaguya, l'ancien Kirijin reprit donc :


Par le passé, le taux de natalité des Kaguya était haussé dans le simple objectif de contrer la mortalité infantile. Bien heureusement, un grand médecin Kaguya finit par comprendre que le jeune d'un enfant devait être surveillé afin de contenir sa capacité à manipuler ses os, sans quoi il finissait par se tuer involontairement...

Voyant mon expression sur mon visage qui laissait une mine songeuse, Nowaki tenta surement de rassurer mes doutes. Il m'imposait aucunement sa vision, mais il voulait me proposer une porte de sortie, un endroit où que je serais entourer par les miens et que je ne pourrais m'inquiéter de me faire poursuivre par le moindre ninja. Selon lui, les sauvages de l'île respectait sa force et aucun d'eux n'essayeraient de me toucher si je suis sur sa bénédiction. Je laissais un sourire un peu triste sur ces dires. Évidemment, je voulais bien le croire, mais malheureusement, malgré leur grand respect pour le chef de clan, on ne pouvait guère entièrement les contrôlé. Seulement à l'époque, alors que ceux de Kiri étaient considérés comme des personnes réfléchis, je me faisais harceler même sous la bénédiction de Mishi. Certains sont beaucoup trop bornés à leurs principes et ne peuvent fléchir. Ce n'était guère rare que je me faisais toiser ou encore intimider par mes pairs. J'étais considérée comme différente d'eux et certains me faisaient comprendre en m'agressant directement dans la rue. C'était.. dure à vivre aux quotidiens. Je n'imagine même pas ceux de l'île qu'ils tuent à la moindre occasion.

Sous ma réponse et mes explications de mon refus de son offre, Nowaki ne semblait guère déçu, mais plutôt compréhensif envers ma situation. Peut-être se doutait-il que je répondrais ainsi, mais avait quand même tenter sa chance. Même si son offre était refusé, je ne pouvais que accepter son compromis de pouvoir me rendre visite de temps en temps. Malgré nos avis différents, je respectais le petit-fils de Grand-Père Mishi et le voir serait beaucoup plus bénéfique pour moi, mais surtout pour mon fils qui allait, surement, avoir les problèmes typiques du clan. Pour ma part, je ne pouvais l'aider, car je ne connaissait guère ce qu'ils parcouraient.

L'héritier du clan m'avoua tristement qu'il ne voulait plus de guerre et je le comprenais. Je ressentais la même chose. Je ne souhaitais plus vivre ce que nous avons vécu. Certes, avant, j'aurais pus donné ma peau pour protéger ma patrie, mais, maintenant que j'ai ma petite famille, je ne souhaitais plus les conflits, ni versé du sang. En partageant son avis, j'étirais ma main pour la déposer sur la sienne, lui souriant doucement. Je gardais un air compréhensif, partageant de l'empathie sur son ressentie pendant quelques petites secondes, avant de retirer ma main pour écouter l'homme. Il est vrai qu'il est tard pour voyager et ce dernier demandant de rester pour la nuit. J'acceptais d'un hochement de tête, avant d'écrire la suite des événements.



Même à l'écrit, mon inquiétude face aux développements de mon fils était assez présent. Je savais que, pendant leurs jeunesses, les développements des os devaient être surveillé pour ne point que le petit se blesse lui-même. Beaucoup de mort étaient faites sur ce genre d'accident et, n'était point une Kaguya comme les autres, je ne pouvais que observer de l'extérieur. Cela me soulageait vraiment que Nowaki soit là pour vérifier que mon fils aille bien.

Il était clair que, même si mon choix semblait la meilleure solution, que c'était un peu égoïste, vu que mon fils ne pouvait cacher sa vrai nature et tôt ou tard, la nature des Kaguya allaient se réveiller un peu plus. Certes, Shun ne sera guère un sauvage qui ne veut que se bagarrer et boire du sang, au vu dans sa nature pacifique et de mon éducation, mais il ressentira quand même cette grande adrénaline de vouloir s'entraîner. Néanmoins, dû à son caractère, je ne voulais point que ce dernier vivre la perte de son entourage. Ses amis étaient quand même très important et il adorait sa nounou. De plus, au vue de la nature des sauvages, j'avais peur que mon fils ne soit qu'influencer et qu'ils ne deviennent.. qu'un barbare. Cela me briserait le coeur si cela arriverait. Je laissais un petit ''je sais'' se lire sur mes lèvres, avant de caresser la chevelure blanche de mon fils qui continuait toujours à dessiner.

Je finissais ma tasse de thé, puis, avertissant mon fils que j'allais me lever, je le déposais au sol pour me mettre debout. Je faisais face à mon invité et d'un sourire, j'écrivais ces mots suivant sur une feuille.



Sans trop attendre, j'avertis Shun que Nowaki restera avec lui dans la salle à manger pour l'examiner et de l'écouter. Il me fis qu'un petit signe de tête avant de se tourner la tête vers l'héritier du clan, l'observant de ses grands yeux turquoises. Il semblait intrigué au début, puis, petit à petit, il s'approcha de ce dernier. Avant d'être proche, il prit la feuille de papier qui était sur la table pour le donner à Nowaki. Sur cette feuille, il y avait un petit dessin qui semblait à la rencontre aujourd'hui, seulement, il y avait ajouter un grand coeur au dessus de la table. Il tenta de parler avec Nowaki, mais certains mots furent signées.

Nowaki comprenait la jeune femme plus que quiconque, il possédait un mal fou à vivre avec ses semblables malgré son ethnie. Il n'était pas à sa première confrontation face à des ennemis et il se refusait de réitérer une tuerie. Le Kaguya réunissait justement des Kirijins sur son île dans le seul objectif que les civilisés puissent participer à l'éducation des ignares. Malgré tout, l'ancien garde du Mizukage avait un mal certain à oublier une congénère... Il le savait, Kumo finirait par mettre la main sur elle, tôt ou tard... Sa situation géographique était dangereuse et d'après plusieurs rumeurs, l'Empire était en train de réunir ses forces.

C'était pour cette unique raison que le Kaguya se devait de ramener des membres de son clan sur l'île. Il ne souhaitait nullement la guerre, mais il savait que celle-ci finirait par revenir. Ainsi, le ninja s'était préparé à cette éventualité et il continuait bien réagir avant qu'il ne soit trop tard. Dans un premier temps, il comptait vérifier que des membres de son clan n'étaient pas encore captifs sur l'île de Kiri... Des rumeurs semblaient indiquer que Kumo était en train d'y installer un avant-poste. Bien évidemment, ceci attirerait l'attention sur les siens, mais avait-il vraiment le choix ? Enfin, ce plan n'était pas encore totalement fait et il prendrait un certain temps à mettre en place...


Sa tasse vide, le ninja se mit alors à sourire en entendant le jeune Kaguya en train de parler. Les gosses de son âge étaient déjà des tueurs sur l'île et ils s'amusaient parfois à torturer un frère ou un ami par pur plaisir. Nowaki s'était chargé d'enfermer de nombreux parents fous sans jamais avoir l'impression de guérir le mal de cette île. Shun était un bon garçon et le fait d'être éloigné de son peuple était sûrement positif pour lui, Kazumi faisait le bon choix...


Chose que Nowaki n'avait jamais osé faire, trop timide et trop bon soldat pour désobéir. Il avait bien évidemment déjà essayé, mais le paternel de Shun avait toujours été plus réactif que le descendant de Mishi. Kyôta, était-il encore en vie ? Pourrait-il rejoindre son fils ? Le Kaguya se posait si souvent cette question... Celui-ci aurait été un meilleur chef pour le clan des osseux.


Le ninja posa le dessin sur la table à manger, tira la chaise et se leva. Il posa sa main sur la tête du jeune Shun et réalisa que le jeune n'était pas si en retard que sa mère semblait le penser. Le Kirijin prit alors la parole :


En fermant ses deux yeux, Nowaki fut capable de ressentir l'intégralité du squelette du très jeune Shun. Il possédait une activité osseuse remarquable. Après plusieurs secondes, le Kirijin mit fin à cet examen tandis que sa peau semblait s'être légèrement colorée.




Le petit hocha alors la tête. Nowaki le savait, ce gosse était sensible et le mode de l'hypercalcémie était déjà en lui. Involontairement, Shun était capable de piocher dans le calcium environnant pour combler un manque dans son corps. En soit, sa mère lui avait offert un handicap que le gosse avait transformé en force.


Il hocha encore la tête. Une douce odeur se répandait dans la cuisine... Nowaki ne pouvait se le cacher, il rêvait d'une telle vie depuis de nombreuses années...

Pendant que les garçons discutaient entre eux, j'étais dans la cuisine en train de finaliser le repas. Comme j'avais déjà préparé la sauce qui avait mijoté toute la journée, il ne restait qu'à cuire les pâtes et de faire quelques petites finissions avant que le repas ne soit servit. Cela ne prit que quelques minutes, mais c'était assez pour que Nowaki puisse être seul pendant un petit moment avec mon fils. Quand j'eus terminé, je prit la petite clochette proche de moi et je la bougeait, laissant entendre un ''gling gling'' distinctif dans toute la maison. Cette cloche attira l'attention de Shun, regardant vers la cuisine, puis, d'un grand sourire, il se retourna vers l'héritier du clan, les yeux brillants.



Le jeune Kaguya, excité de manger, alla rapidement chercher un petit napperon coloré avant de le placer sur la table, devant une chaise. Ensuite, il prit place, attendant que je vienne avec la nourriture. Cela ne prit guère de temps avant que les deux hommes me voient avec un plateau. Sur ce plateau, j'avais mis les ustensiles pour manger le repas et le plat de spaghetti à la sauce bolognaise. Une petite fumée pouvait se voir de la nourriture, prouvant qu'elle était chaude et fraîchement fait. J'avais une assiette pour Nowaki et une petite assiette pour mon fils. Malgré sa faim, il n'avait point un gros appétit. Il aimait manger en petite quantité, mais souvent. M'enfin, me rapprochant de la table, je déposait le plat de pâte, fraîchement coupé pour que mon fils aille de la facilité à le manger, puis, je déposais l'assiette de Nowaki devant ce dernier. Je mettais les ustensiles et déposa un petit papier proche de Nowaki.



Je signais pour lui souhaiter un bon repas, avant de retourner dans la cuisine, allant chercher mon assiette pour les rejoindre dans la salle à manger. Le repas débuta et une bonne ambiance était présente. M'enfin, c'était ce que je ressentais, j'étais alaise, même avec Nowaki présent dans le repas. C'était assez rare d'avoir des invités dans ma maison, surtout ceux qui venaient de mon clan. Je n'allais point en plaindre. De plus, avec son énergie aussi débordante, mon fils racontait toutes ses petites aventures avec ses amis et sa mère au Kaguya, comme pour l'impressionner ou partager sa bonne humeur. Il racontait quand ses amis et lui avaient essayé de trouver la logique du mythe de la fée des dents. Ils avaient préparé un plan pour la rencontrer, mais, malheureusement, comme la dent en soit était fausse, la fée des dents n'est jamais venu la récupérée. Je laissais un sourire sous ce que je voyais, heureuse de voir mon fils aussi épanouie et heureux, malgré que sa présence paternelle devait lui manqué. Peut-être était-ce pour ça qu'il était plus amical et ouvert devant l'Ex-Kirijin?

Quoiqu'il en soit, le repas c'était bien passé et tout le monde semblait rassasié et ravie du repas. Ce n'était pas de la grande gastronomie, car je n'étais guère une chef-cuisinière, mais je n'étais guère nulle dans l'art culinaire. Bien au contraire, avec quelques conseils de la nounou de Shun, je pus même améliorer mon talent pour ravir le petit ventre de mon poussin. Je faisais tout avec amour et cela avait dû se sentir dans la sauce que j'avais préparé. J'espérais que Nowaki avait aimé, quoique il ne dira jamais non à de la vrai nourriture, après autant jour à voyager et à manger des rations.

Voyant que tout le monde avait finit de manger, je pris les assiettes pour les apporter dans la cuisine. Je ramassais rapidement cette dernière, ne laissant aucune saleté ni traînerie derrière, avant de rejoindre, à nouveau, les deux hommes. Quand je sortis de la cuisine, je souriais en tenant quelque chose dans mes mains. On pouvait voir que je tenais une lanterne céleste entre mes mains qui n'était guère encore allumer par un feu. Aujourd'hui, malgré autant d'années, malgré ma situation actuelle, était un jour assez sinistre pour les anciens comme moi. Cette journée où que tout kirijin avait perdu; leur maison, leur patrie et leur famille.