Un nouvel Ordre Kaguya ?

De nombreux membres du clan n'étaient des ignares que pour une raison ; un contrôle tardif des capacités claniques. Mishi avait été capable de comprendre ce phénomène et avait participé à l'éducation de Nowaki en l'aidant à user de sa capacité si spéciale. Encore aujourd'hui, le Kiri en devait énormément à son ancêtre, il lui avait sûrement offert une stabilité mentale en lui faisant prendre conscience des capacités de son corps. Il y a bien longtemps, les Kaguya apprenaient en s'entretuant, permettant la création de nombreuses pathologies psychologiques. Par chance, Kiri s'était rapidement adapté à la folie des manipulateurs de calcium.

Le ninja joignit ses mains avant de manger et prit la peine de penser rapidement à ses amis sur l'île et à ceux morts à Kumo ou durant la guerre de Cha. Le Shinobi le savait, sa vie n'avait pas été rose et c'était pour cette raison qu'il souhaitait tant offrir de beaux jours à ses anciens camarades. Le Kaguya était à table et observait son assiette encore chaude... En fermant les yeux, il ne pouvait s'empêcher de repenser au sang de ses camarades ou aux vampires des régions enneigées... Était-ce pour cela que Nowaki fuyait volontairement le confort ? Avait-il peur de devoir penser à ce terrible passé ? C'était sûrement un peu le cas. Il se mit alors à manger avec difficulté tout en observant la sauce rougeâtre coulée au sein de son assiette après chaque coup de fourchette... Rassemblant son courage, il se mit alors à sourire en observant le petit Shun et lui dit alors :


L'ancien Kirijin le savait, il n'avait nullement sa place malgré des sentimentaux trompeurs et incertains. Le ninja était perdu dans sa propre détresse et il comptait bien dédier sa vie à profiter de cette force incertaine pour aider son prochain. Après avoir terminé son repas, le ninja saisit un petit mouchoir de tissus de sa poche, se leva et fit le tour de la table pour rejoindre le jeune enfant. Il se baissa pour se mettre à son niveau et se mit alors à lui retirer le restant de sauce autour de ses lèvres.


Le Kaguya en était dorénavant plus que certain, cette place n'était pas la sienne et l'île n'était pas celle de Kazumi et de son fils. Par le passé, Nowaki s'était secrètement attaché à cette femme sans réellement pouvoir le démontrer par des faits ou des gestes. Puis, le père de Shun, lui, avait été capable de démontrer son amour. Dorénavant, l'homme en était totalement certain, un amour pouvait être implicite et amical. Le Shinobi aimait son clan et il souhaitait seulement que le destin lui offre une nouvelle chance. En tant qu'humain, il n'espérait plus le bonheur, mais en tant que Kaguya, il espérait l'offrir à ses semblables.

Quelques minutes passèrent, le temps pour la muette de ranger la table. Nowaki répondit alors à sa demande :

Quel était ce spectacle ? Au fond, le ninja à la chevelure blanche ne pouvait le nier, il était pressé de voir les capacités de son amie. Par précaution, il replaça son chapeau de paille sur sa tête. Celui-ci était généralement signe que l'homme était un paria errant dans un monde qui n'était plus vraiment le sien... Au fond, était-ce si faux ?

Son pouvoir se réveillait plus vite que je n'aurais imaginé. Déjà à son âge, le calcium dans ses os étaient hautement élevé, mais son esprit n'avait guère assimilé sa capacité de clan. Ce n'était aucunement de sa faute. J'étais une désossée du clan, donc je ne pouvais point savoir comment ils font pour se marier avec leur pouvoir. Je me rappelais très bien de cette pauvre Ikue qui n'était point capable de sortir un de ses os sans se blesser. La pauvre, beaucoup de personnes s'en étaient moqués, alors qu'elle n'était qu'une enfant. Je laissais un sourire soulagé en sachant que Nowaki passerait pour aider à son apprentissage. Seule, j'aurais vraiment eu de la difficulté. Je ne pouvais que être reconnaissante envers l'héritier de cette attention et de son aide.

Les deux hommes annoncèrent qu'ils étaient prêt pour le spectacle annuaire que je faisais en mémoire de son ancienne patrie, de ses anciens amis et familles. Je souriais sous les paroles de Nowaki, un peu embarrassé. Ce n'était guère aussi génial, mais mon fils aimait bien et ça me permettait aussi de laisser mon coeur revoir certains événements passés. Sans trop attendre, je les invitais à me suivre dehors.



La nuit était présente, belle et douce. Aucun nuage décorait le ciel tandis que la petite brise aiderait les lumières célestes à s'envoler longtemps. Nous arrêtions non loin de la maison, laissant un paysage magnifique, décoré de petites lucioles qui tournoyaient autour des fleurs. La plaine était calme, tandis que les animaux sauvages n'avaient guère décidé de faire leurs lois. C'était une nuit parfaite pour se remémorer les siens, de partager notre peine et espoir. Les regardant, je commençais notre petit rituel. J'allumais la bougie à l'intérieur de l'objet et fermai les yeux pour prier. Après quelques secondes, je l'envoyais dans les airs, laissant de prendre un peu de l'altitude, avant de faire quelques mudra. D'un coup, le ciel fut emplit de lumières célestes, laissant que nous comme témoin de cette événement. Certes, ils pouvaient voir une véritable qui volait dans les airs, tandis que les autres furent maîtres de mon illusion. Ensuite, n'ayant guère finit, je vint faire d'autres signes pour changer les écritures de ceux illusoires, laissant certains noms connu. Il y avait une vingtaine de personnes, du clan Kaguya et Gaikotsu, qui étaient inscrites sur les lumières. Mon fils semblait obnubilé par le spectacle, tandis que je levais le regard pour regarder la plus haute, nostalgique. Je l'observais partir au loin, alors que je me remémorais tous les moments qui me reliaient avec cette personne. Les moments douloureux, comme heureux, nos chicanes, nos peines, nos rigolades nos amours. Tout cela qui avait disparu par cette guerre inutile. Nous avons tellement versé de sang pour protéger les nôtres, pour enfin tout perdre devant un champ de bataille. Pourquoi avons-nous insisté alors? Pourquoi avons-nous sacrifié tout ce que nous avions pour, au final, tout perdre? Peut-être était-ce par fierté que les kirijin s'étaient battus. Cependant.. à quoi sert d'avoir de la fierté si tu n'as plus rien à protéger maintenant? Certes, certains d'entres nous, comme mon mari et le groupe qui suivaient Mishi, n'avait que faire de cette guerre futile contre l'empire Hattori, mais nous en étions, malheureusement, les principales victimes de cette guerre.

Le spectacle durait pendant plusieurs minutes, me laissant nostalgique devant les lumières, avant que je signe à mon fils que c'était finit et que nous devions rejoindre notre demeure. Il était tard et j'imaginais que Nowaki voudrait partir tôt demain pour son nouvel péripétie. Mon fils fit une mine un peu déçu, car il voulait que ce spectacle dure plus longtemps. Il adorait le voir chaque année, même s'il ne comprenait guère le principe de le faire et mes pensées derrière cet envolé lumineux. Néanmoins, tel le bon garçon qu'il était, il semblait ne pas broncher et suivre. LA fatigue l'avait surement gagné et semblait tout aussi impatient de rejoindre les bras de morphée.

De nombreux souvenirs et un temps révolu... Nowaki ne pouvait oublier cette période si joviale et si belle lorsqu'encore, il pouvait fêter cette journée avec ses semblables. Aujourd'hui, son quotidien était bien différent et il ne cessait de se perdre dans les pensées obscures... L'homme ne vivait que pour un objectif irréalisable ; celui de revivre comme par le passé. Mais bien franchement, était-ce seulement possible ? Le Kaguya savait bien que non, ils n'étaient plus tous là ... Ce pauvre Etsu, que faisait-il ? Aohime, était-elle encore en vie ? Et ce crétin de Ichiro passait-il encore ses journées à fuir son destin ? Vivre dans le passé n'était guère simple et le Kaguya en venait presque à regretter sa propre survie.

Il observa la totalité du spectacle et une larme coula alors le long de sa joue droite. Son chapeau permettait de préserver son sentiment, mais il était difficile pour lui d'assister un moment aussi nostalgique. Kazumi était une femme extraordinaire et il s'en voulait de ne rien pouvoir faire pour elle et son fils. Nowaki le savait, il devait veiller sur eux en revenant de temps en temps, il devait le faire pour son ami, mais aussi pour cette femme...

Quand le jeune enfant prit la parole, l'ancien Kirijin lui répondit :


Le ninja se mit alors à rire, sûrement pour oublier le lourd souvenir qu'il venait de dépoussiérer... Il poussa alors légèrement le dos du jeune enfant de sa main restante pour lui indiquer de ne pas faire attendre sa mère. Une fois à l'intérieur, alors que la femme s'apprêta à mettre l'enfant au lit, Nowaki posa sa main sur sa tête et lui dit :


Quelques minutes plus tard, quand l'enfant fut couché, Nowaki rejoignit la mère dans le salon alors qu'elle était en train de lui préparer un endroit où dormir. Cette fois-ci, il avait prit soin de retirer son chapeau et de le poser sur une chaise.

Mon fils afficha un grand sourire sous la réponse de Nowaki à sa question, tout en hocha vivement la tête. Il n'y avait pas de doutes, il était fier de mes exploits de ce spectacle. Ce n'était rien de trop exceptionnel, mais si les deux hommes avaient apprécié, je ne pouvais que partager leur joie envers cet événement de respect envers les êtres disparu et perdus, durant cette guerre tragique. Le trajet du retour fut agréable, malgré mes pensées qui divaguaient de temps en temps vers les souvenirs du passé, avant de revenir vers la réalité qui était plus agréable.

Ensuite, alors que j'allais bordé Shun, Nowaki promis à ce dernier de revenir et de lui apprendre plusieurs nouvelles choses. Il était aux anges, je vis ses grand yeux bleu-vert briller de milles feux, tandis que sa bouche, légèrement entrouverte, laissait paraître un grand sourire. Il pris l'héritier dans ses petits bras, lui donnant un câlin au niveau de ses jambes.



D'un petit pas pressé, mon fils vint me rejoindre devant la porte de sa chambre et me donna aussitôt la main, alors que nous entrions dans la pièce. J'aidais mon fils à se changer, le mettant dans un pyjama des plus confortable, puis, prêt pour le sommeil, il se rendit dans son lit, attendant patiemment que je vienne le border. D'un doux sourire, je pris place sur le lit, assise proche de Shun, puis, je caressais doucement ses cheveux. Cela dura quelques minutes, avant que le petit s'endort sous les caresses. Souriante par la vision de ce petit ange, je vins lui donner un baiser sur le front, avant de rejoindre Nowaki dans le salon, fermant la porte.

Dans le salon, assez chaleureux, je préparais la pièce et le grand divan pour accueillir Nowaki, lui laissant un endroit confortable et doux pour se reposer. Nowaki partagea son avis sur le caractère de mon fils. C'est vrai, il était un vrai petit ange. Bien sûr, il avait quelques traits qui venaient de moi, mais je crois que ce dernier ressemblait beaucoup plus à son père. Je tournai pour faire face à mon inviter et hocha la tête avant d'écrire un papier et transmettre mon ressenti de cette journée.



D'un sourire, je m'approchais de Nowaki et le prit dans mes bras, avant de reprendre les écritures.



Ensuite, ayant finit de préparer la pièce pour que l'héritier puisse dormir en toute sécurité et tranquille, je préparais à quitter la pièce, mais, avant de le laisser à lui-même, je me retournais et signais ces mots suivant.

Soudainement, un souvenir vint alors déranger l'esprit du Kaguya, il saisit la femme de sa main restant en l'attrapant par le bras.


La faciès de Nowaki semblait plus inquiet, cet arme représentait un lourd souvenir pour lui et de lourds sacrifices.. Mishi en avait si longtemps parlé et avait si souvent dit que Dohko était le digne héritier du clan et ainsi, le digne utilisateur de l'arme Kaguya. L'arbre généalogique de la famille n'était pas simple, mais il suffisait de retenir une chose ; Mishi avait su unir les deux grandes parties du clan grâce à un mariage entre lui et sa compagne de l'époque.

Une légende existait au sujet de cette arme considérée comme maudite par le clan, on disait que celle-ci offrait une force phénoménale, mais que son porteur en oubliait éternellement toute capacité à vivre dans le bonheur. N'était-ce qu'une légende ? Nowaki ne le savait guère. Il savait simplement que ce lieu maudit était reconnu comme particulièrement solide et impénétrable... Pour l'ancien Kirijin, c'était une zone parfaite pour se reclure en cas d'attaque de Kumo.


Selon la réaction de la femme, l'individu irait ou non se coucher.

Alors que j'avais tourné le talon, voulant rejoindre mon lit pour dormir, ma main vu soudainement attrapée par celle de Nowaki, me retenant de partir de la pièce. Je ne me débattais pas. Non, je me tournai même vers le Kaguya, d'un regard intrigué et surpris aussi par son geste. Il est vrai que j'avais cette fameuse clef qui pouvait amené vers cette arme légendaire. Je l'avais reçu par le vieux sage comme cadeau de reconnaissance, mais c'est seulement plus tard que j'avais appris l'importance de cet artéfact. Certes, j'étais honorée de l'avoir, car cela prouvait que la famille m'avait accepté comme l'un des leurs, mais j'avais sous-estimé l'importance de cette clef. Néanmoins, comme j'avais promis à mon fils, ce cadeau lui revenait de droit et pensant que les Kaguya ne pourront venir, je l'avais donné en cadeau pour mon fils. C'était pour honorer toute sa famille et enlevée un tel cadeau d'un enfant, je ne pouvais le faire, malgré que je comprenais l'importance de l'avoir. Je fixais alors l'homme devant moi, un peu embarrassée et aussi pensive. Je cherchais rapidement une solution envers cet enjeu, puis, j'eus une petite idée. Mon regard illuminé par cette solution, je levais ma main pour signer le mot ''os'', puis, je mimais la grandeur de l'os que je voulais, avant de tendre la main en souriant. Malgré qu'il ne comprenait pas trop ce que je comptais faire, il ne broncha guère et créa un os qui me donna. Je souriais, le remerciant, puis, je signais les mots ''dans une heure'', avant de quitter la pièce pour faire mon travail.

Je pris, avec moi, la véritable clef pour cet artéfact maudit, une lame qui permettait de faire du travail sur l'os et l'os qui sera travaillée. Prenant plusieurs respirations, je m'installais à la table de cuisine et commença à reproduire les même lignées qu'il y avait sur cette clef. Comme prédis, cela avait pris quelques heures avant que je n'aille fini mon travail. La réplica n'était guère aussi parfaite que l'original, certains spécialistes de ce domaine pouvait voir les différences, après plusieurs vérifications dessus, cependant, l'os ressemblait quand même beaucoup à cette clef, ce qui me rendait assez fière de mon travail. Sans trop attendre, je mis la réplica dans la chambre de mon fils, là où il affichait fièrement le trésor familiale. De ce que j'avais vu, il priait chaque jour devant, racontant sa journée à ses ancêtres. Il ne savais pas s'il répondait ou non, mais il semblait content que sa famille l'écoutait du plus loin du monde avec l'os. Je demanderais à Nowaki plus tard de bénir son os peut-être..

M'enfin, ayant déposer la fausse clef à la place, je retournais vers Nowaki qui m'attendait au salon et je lui tendis cette fameuse clef qui pouvait être la solution miracle pour se protéger des envahissements des shinobi de Kumo. Je laissais un regard inquiet sur mon visage. Même si je savais que c'était pour aider les nôtres, la rumeur et légende que j'avais entendu sur cette relique me donnait des frisons dans le dos. Certes, cela te donnait une très grande puissance, mais l'utilisateur de l'arme devait abandonner son bonheur à jamais. Cette arme absorbait le bonheur de ce dernier et peut-être que, à la force, l'utilisateur connaissait un destin tragique et ce n'était guère quelques choses que je souhaitais, ni pour Nowaki ni pour Inoiya.



Sous mes mots signées, je mis l'artéfact entre les mains de l'héritier, puis, souriant doucement, je tournais, à nouveau, les talons pour me diriger vers ma chambre, un peu épuisée et quand même inquiète pour les journées à venir.

Bien qu'heureux de retrouver cet artefact légendaire, Nowaki fut tout de même relativement inquiet que son hôte prenne du temps à réaliser une copine de cet objet, il craignait de la dérange un peu plus que nécessaire. Durant l'absence de celle-ci, il observa la chose avec admiration, il ne s'était jamais douté que cette chose puisse avoir une telle importance... L'homme ne pouvait nullement cacher une crainte certaine vis à vis de cette arme cachée et suffisamment apeurant pour émouvoir les Kaguya.


Du moins, c'est ce que le Kaguya imaginait, mais la manipulatrice du papier sera-t-elle encore ici dans plusieurs mois ? Si Nowaki avait récupéré cette arme, c'était aussi par crainte qu'un membre du clan puisse parler de cette chose à un membre du clan Hattori, le Kirijin se devait de cacher une chose qu'il redoutait sans même la connaître.

Le lendemain matin, il reprit la route dans le plus grand des silences... Toujours à la recherche des membres de son clan, il se promit alors de convaincre Kazumi lors de son prochain voyage...