Retrouvailles.

Nous étions en état d’alerte, il fallait faire tout les préparatifs pour la guerre prévu envers Konoha. A l’aide de ces Uzumaki et de leurs alliées, nous allons pouvoir prendre notre revanche sur les Kirishitan et tout autres humains qui s’interposeraient. Tu préparais les plans et les troupes avec tes 3 lieutenants. Il fallait que tout soit parfait pour éviter le maximum de perte et réussir ce coup qui allait changer l’ordre des dominants et des dominés. Ça incitera aussi les autres tribus à nous rejoindre si nous marquons un coup aussi énorme et unique pour les Mitsuna. Les temps allaient changer, le futur sera plus paisible même si nous devrons garder un œil averti envers ceux qui trahissent leur propose nation. Des traitres resteront toujours des traîtres.

Alors que tu continuais à donner tes consignes un de tes hommes arrivait en courant et il t’interpellait sans même signaler sa présence alors que nous étions en pleine réunion. Tu espérais pour lui que c’était important si on il aura droit à 500 coups de fouet pour une telle insubordination.
Tu le laissais parler et en écoutant ce qu’il avait à dire, tu étais un peu perturber. Un de nos camps aux abords du lac aurait recueillit une Mitsuna... tu ne voulais pas prononcer ce nom dans ta tête mais tu avais de l’espoir. Elle était forte mais tu avais perdu toutes traces d’elle depuis quelques années et tu t’en étais fais l’idée mais pour être sûr tu devais aller vérifier de tes propres yeux. Tu demandais à tes hommes de disposer et d’aller voir Akai pour la suite.

Tu prenais la route vers ce village qui se situait à environ 5 kilomètres. Tu ne mettrais pas plus de 10 minutes à y arriver vu l’allure à laquelle tu vas. Tu étais pressé d’y arriver même si la déception risquerait d’être grande une fois de plus. Ce n’était pas la première Mitsuna qui était recueillit par les nôtres, mais jamais Chihiro. Tu te rappelles de tout avec elle jusqu’à ce massacre qui a signifié notre séparation. Il s’était passe tellement de chose sur ces quelques jours là-bas que ç était presque surréaliste. Tu arrivais à ce village, des forgerons pour la plus part, ils nous fournissaient en armes. Tu avais donné un ordre précis de ne toucher à aucune femme émergeant dans nos eaux sous peine de se faire tuer si tu n’avais pas vérifier l’identité de celle-ci avant!

Tu ne voyais rien autour de toi, elle devait sans doute être dans l’une de ces petites maisons. Tu allait interpellait le responsable du village qui se trouvait dans sa force en lui demandant de t’amener la voie sur les champs. Il s’exécutait et il me montre la cabane où elle se trouve. Tu lui faisais un geste pour qu’il retourne à sa tâche. Tu frappais alors discrètement pour te signaler et attendre son consentement pour y entrer.



Tu n’avais plus qu’à attendre que celle-ci t’autorise à rentrer.

À peine ces ordres prononcés, la Matriarche, fendit la foule de fidèles et se dirigea vers le village Mitsuna le plus proche. Malgré les inquiétudes et les questions, elle ne détourna pas son regard de l'horizon et continuait son chemin avec un air impérial. Bien que son avancée était marquée d'une forte résolution, la rescapée n'en n'oubliait pas sa prudence. En effet, ces terres appartenaient aux Mitsuna les plus sauvages et les plus brutaux, rares étaient les gens civilisés dans cette tribu. Du moins, c'était ce que les contes et les légendes racontaient. L'expérience intime de l'écaillée lui dictait cependant autre chose. Dans un passé, qui lui semblait lointain, l'écarlate avait fait la rencontre d'un orque charmant. Une passion amoureuse, aussi intense que déraisonnée, les avait alors étreints. Malheureusement, la belle pensait que son égoïsme avait causé la mort de cet Apollon des mers. C'était elle, qui avait insisté pour qu'il reste sur les plages quelques jours de plus. C'était donc elle qui l'avait condamné. Tout comme elle avait failli à sa mission en ne protégeant pas son peuple des Kirishitan. Le poids de la culpabilité comme seule compagnie, Chihiro tentait de se racheter en rameutant orphelins et nomades Mitsuna vers leurs pairs. Après trois ans d'errance, elle s'était enfin décidée à rejoindre un village Taki pour offrir un foyer décent pour ses vingt amis.

Dépourvue d'armes et paraissant frêle, l'accueil qui lui fut donné était teinté de machisme et de pitié. Faisant fi des commentaires graveleux et des gestes déplacés, la trentenaire n'eut pas le temps de se présenter que déjà, elle fut "emprisonnée" dans une cabane. Du peu de ce qu'elle avait vu, les Mitsuna des marécages semblaient baigner dans les arts de la guerre. Étaient-ils encore en conflit avec l'Humanité ? Si c'était le cas, peut-être qu'il valait mieux taire l'existence de ses compagnons. La Matriarche n'avait pas passé trois ans à parcourir le continent pour voir ses précieux camarades servir de chair à canon. Inquiète et prise par ses réflexions, l'enfant des eaux en oublia sa geôle temporaire. Fallait-il rejoindre les autres tribus ? Combien de temps cela prendrait-il ? Était-ce dans ses capacités d'escorter femmes et enfants dans ces lieux inconnus ?

Soudain, une voix brisa ses pensées vagabondes. Sa mémoire ne lui faisait pas défaut, il était là. Comment était-ce possible ? Comment avait-il survécu ? Était-ce un rêve ? Tout son corps sembla revivre d'un seul coup. Son cœur, asséché par sa vie d'esclave, se remit à battre. Son âme meurtrie recommençait à espérer et à resplendir. Son visage, d'ordinaire si éteint, reprit des couleurs et son charme d'antan. Sûre de ses sens, elle se releva avec vigueur et ajusta sa tenue pour mieux séduire son amant. Puis, elle usa de sa voix la plus douce pour réveiller de tendres souvenirs à son amoureux.



Emportée par ses émotions, l'hybride sortit sa main de l'habitation et tira son géant tant aimé vers elle. Là, avec fougue et passion, elle embrassa ses lèvres. Durant ce temps, ses mains glissèrent sur sa peau. C'était comme si elle voulait s'assurer de la véracité du moment. Le doute n'était pas permis, il fallait être sûr. Ces retrouvailles inopinées ravivèrent tant de choses en elle, c'était inespéré.

Tu attendais patiemment et tu espérais comme à chaque fois que tu procédais de cette manière. Nos hommes se demandaient pourquoi tu agissais de la sorte, il n’avait qu’à obéir, tu n’avais os à te justifier même si les pires pensées obscènes devaient traverser leurs esprits pervers. Tu avais pu survivre à ce massacre par miracle alors que tu avais été gravement blessé. Tu avais perdu dans ce chaos Chihiro et tu ne voulais pas te résigner à te dire qu’elle était morte. C’était une femme forte et qui avait un instinct de survie hors du commun. Une voix te faisait frissonner, tu pensais que c’était irréel mais quand elle prononçait ton nom, tu avais compris. Était-ce un subterfuge ? Tu n’y croyais pas. C’était bien elle et tu te faisais tirer par ta main qui s’en suivait par un baisse langoureux. Tu reconnaissais sa manière de te toucher, de t’embrasser et son parfum si hypnotisant. Tu reculais quelques peu pour voir si c’était bien elle, il n’y avait pas de doute. Tu restais digne et tu étais vraiment heureux de la retrouver après toutes ces années.



Tu la serrais contre ton torse.



Ta haine envers les Kirishitan envahissait tout ton corps. La béa géante était proche.

Après l'euphorie des retrouvailles, l'âme de l'écarlate fut saisie de nombreuses émotions. La joie d'avoir retrouvé son premier amour, tout d'abord. Jamais elle n'aurait cru pouvoir revivre un tel bonheur. Ensuite, la colère et la frustration de n'avoir pas cherché à le retrouver. Elle s'en voulait d'avoir baissé les bras aussi vite. Enfin, cette rencontre lui rappela le génocide et la mort de ses proches et amis. Sous le coup de ce chaos intérieur, de nombreuses larmes coulèrent le long de ses joues. Elle n'arrivait plus à contenir ses sanglots, pourtant, cela faisait longtemps qu'elle s'était jurée de perdre toute sensiblerie. Peut-être que son masque impassible et sa carapace connaissaient ses derniers instants...

L'orque posa alors une question douloureuse. Cruelle était sa logique. Essayant de retrouver sa dignité de femme, l'écaillée refoula ses tourments et transperça son amant d'un tendre regard ambré. Puis, un sourire simple et sincère apparut sur son visage vieillissant. Ces attentions avaient pour but d'adoucir la dure vérité.





Comme pour chasser ses sombres pensées, la trentenaire serra de nouveau le mastodonte et tenta de se rassurer grâce à sa présence et à son odeur. Cependant, sans le vouloir, le géant Mitsuna ouvrit une ancienne plaie dans le cœur de Chihiro. Ses quatre dernières années avaient été rudes et elle n'avait jamais eu le temps de faire le deuil de toute cette histoire.



À présent, c'était l'espérance et l'inquiétude qui illuminaient son visage. L'écaillée croyait encore à ce rêve fou qu'ils avaient imaginé, peu importe que l'eau est coulée sous les ponts, la belle désirait avec ardeur une vie paisible pour tous les Mitsuna.

Elle avait besoin de se laisser aller et tu étais là pour la soutenir de toutes les horreurs qu’elle avait pu voir lors de ce massacre et notre séparation forcé dans ce tourment chaotique. Tu te rappelais aussi de cette arrivée. Des bateaux aux larges, rien de bien agressif et le peuple de Mitsuna regardant ceux-ci s’approchait sans crier garde. Il ne s’agissait pas de vaisseau de guerre. Mais les apparences sont trompeuses et quand les Kirishitan ont débarqué, ils nous ont directement attaqué comme des bêtes sauvages. Nous avions été prit de courts et nous connaissons bien sur la suite et de ce qui arrivera maintenant dans le futur les concernant.

Tu prenais attention à écouter le récit de Chihiro de ces 3 dernières années. Elle en avait vécu des épreuves et tu pouvais la comprendre... heureusement pour elle, c’est une femme forte avec une volonté de fer. Elle croyait à ma mort comme moi à la sienne. Le destin aura été favorable pour nous.



Tu serrais le poing.



Tu revenais alors sur un point important, un Kirishitan du nom de Seth l’aurait aidé à fuir et donc à vivre. Tu savais néanmoins être reconnaissant et tu avais une dette envers ce type même si tu ne le connaissais pas.



Tu la prenais contre toi pour profiter de ces retrouvailles. Elle était déchirée par toutes ces épreuves et il lui faudra du temps pour atténuer ces blessures. Tu lui souriais, si peu de temps ici et elle avait déjà analysé ce qui pouvait se passer.



Tu t’assois pour d’abord lui parler de notre projet.



Tu repensais à cette rencontre avec Gekido.



Tu t’arrêtais un instant.



Tu pensais au plan qui était mît en place.

Profitant de la chaleur dégagée par cette douce étreinte, l'écarlate tenta d'étouffer ses angoisses et sa sourde mélancolie. Elle n'avait plus rien à craindre, maintenant qu'Iroji était avec elle. Consciente de sa dépendance, elle tenta, un instant, de s'en détacher, mais ce fut en vain. Ses vifs sentiments lui imposèrent l'immobilité et la passivité. Entre caresses, baisers et écoute attentive, Chihiro, devenue esclave de ses passions, s'abandonna au guerrier sans aucune pudeur. À quoi bon faire semblant, elle l'aimait et à présent, tout le reste perdait en importance. Même son désir d'unifier et de protéger tous les Mitsuna s'atténuait, lorsqu'elle demeurait près de lui. Par excès d'amour égoïste, la Matriarche abandonnait lentement ses responsabilités. À cette pensée, une étrange sensation se développa dans sa poitrine. Une gêne tenace qui commençait à gangréner son âme. Face à cette manifestation, la trentenaire préféra choisir le déni et se rua dans la conversation. Peut-être que cette boule invisible allait disparaître d'elle-même.



À ses mots, sa gorge se contracta. Pourquoi avait-elle désormais tant de mal à évoquer ses compagnons de route ? Pourquoi une telle culpabilité ? Un tel malaise ? Dans l'incompréhension la plus totale, Chihiro préféra sourire et caché ce tourment.



Bien entendu, elle tut la vérité. Comment avouer à son premier amour, qu'elle fut en proie à une relation toxique et destructrice avec ce gérant de cirque ? Que cet humain abusa à maintes reprises de la naïveté de la candide et qu'au final, ce n'est que grâce à d'autres membres de l'humanité qu'elle retrouva la liberté. Contrairement à lui, son rapport aux hommes n'était pas si sombre, il était davantage plus timoré et plus contrasté. Non, il valait mieux affirmer la mort de ce manipulateur, quitte à mentir au Taki. Après tout, tout ceci était son passé et cela ne regardait qu'elle.

Afin de diminuer sa dette envers le Kirishitan, l'hybride se décida à partager son savoir avec le Mitsuna en costume.



Un léger rire éclata dans la cabane, tous les humains paraissait bien fragile à côté d'Iruji, pensa-t-elle.



Le discours belliqueux et hargneux de son amant ne l'étonna pas. Elle s'attendait à un tel avis, surtout dans ces marécages. Cependant, du fait de sa relation particulière avec les hommes, l'ancienne conseillère avait du mal à accepter un tel destin. Le conflit, était-il inévitable ? Pourquoi courir ainsi derrière la vengeance ? Ne valait-il pas mieux consolider les acquis et éviter de coûteuse bataille ? Ce n'était pas un membre de la tribu des pacifistes pour rien...

Nos terres étaient pour tout les Mitsuna quand la réunification se fera officiellement, nous aurons tous libres accès à nos terres et nous aurons notre capitale pour tout centraliser. Ce n’était plus qu’une question de temps et l’aboutissement de temps d’années de travail et de négociations. Nous allons montrer au monde entier notre puissance et nous écraserons quiconque osera encore nous défier ou nous maltraiter.



Elle souriait discrètement et elle te disait que le cas du forain était réglé depuis un bon moment. Tu l’aurais bien fait toi même mais elle avait du le faire souffrir avant de le tuer.



Chihiro me décrivait l’homme qui l’avait sauvé et elle riait sur la comparaison de carrure entre ce seth et toi. Elle me donnait de précieuses informations et tu tiendras y’a paroles le concernant.



Tu remarquais que Chihiro était soucieuse sur ce qui allait se produire.



Éviter la guerre, il était bien trop tard pour faire marche arrière.



Tu la savais plus pacifique que toi et soucieuse de passer par des manières plus diplomates.

Rassurée par les propos du Taki, l'écarlate se contenta d'un silence complice et d'un tendre sourire. Après toutes ses mésaventures, elle n'avait pas la force, ni le courage, de le contredire ou de remettre en cause les décisions de sa tribu. Fermement accrochée à ses bras audacieux, la Matriarche prêta une écoute attentive et respectueuse aux dires de son amant. D'ailleurs, apparemment, le sort de la Cité était encore en suspens. Ce projet étant en stase, les guerriers Mitsuna avaient fait le choix de faire retentir les tambours de guerre. Au sein de la pacifiste, un dilemme ancien s'anima. Comme jadis ses ancêtres, elle était torturée par sa loyauté envers son sang et son aversion pour les conflits. Chihiro entendait les arguments de son interlocuteur. Bien sûr que des années d'exploitations, de divers sévices et de flots continus de batailles favorisaient cette voie belliqueuse. Pourtant, avec naïveté, elle ne voulait pas se résoudre à ce chemin unique. La douce mobilisa alors toutes ses ressources cognitives pour imaginer une alternative, ou au moins, un moyen d'assurer la survie de son clan en cas de défaite. Finalement, c'était plus fort qu'elle. Même en se jurant de ne pas intervenir et d'abandonner tout rôle politique, son premier réflexe était d'agir en politicienne. Lentement, elle quitta le corps de son aimé et commença à faire les cent pas devant lui. Marmonnant quelques paroles inintelligibles, la rescapée cherchait avec vigueur une solution à son dilemme. Puis, vint une idée.



Figée en plein milieu de la salle, la trentenaire réfléchissait à haute voix. C'était évident qu'elle tentait de diminuer les risques et de sauver au mieux ses frères et ses sœurs de sang.



Son regard et son ton se durcirent d'un seul coup, comme si elle renouait soudainement avec son rôle de régente.

Elle restait fermement accroché à ton bras. Elle avait besoin de cela et même si tu étais dans une situation de guerre où tu avais énormément à penser, tu resterais le plus auprès d’elle pour qu’elle puisse s’acclimater à ce lieu qui était tout de même peu accueillant par rapport d’où elle venait. La faune et la flore était luxuriante alors qu’ici, les marais étaient lugubres et froid ne laissant place a peu de beauté. La belle se décrochait alors de ton bras et elle prenait un ton des plus sérieux et tu la voyais faire les 100 pas. Elle réfléchissait à coup sûr ce que tu venais de lui dire et tu t’attendais à des questions et des conseils que tu écouterais car elle voyait souvent juste.

Elle voyait très clairs. Ce qu’elle proposait était plus que faisable et sans lui dire un mot, tu sortais rapidement de la cabane pour appeler un Mitsuna et lui donner toute une série de consigne à fair en urgence.



Tu souriais à la voir réfléchir à haute voix et elle te posait d’autres questions relatives à la protection des nôtres mais il n’y avait pas beaucoup d’alternative.



Tout ça était assez compliqué.



Concernant les armes destructrices, tu en connaissais une que tu avais vu et une autre que tu te doutais.



Il était un atout majeure à ne pas négliger et il serait percer les défenses de Konoha pour nous permettre de les massacrer.



Quelle dureté dans son attitude, tu appréciais vraiment cela d’elle.



Tu t’approches d’elle et tu poses tes mains sur ses épaules.

Après une courte absence, le massif Mitsuna revint encore plus bavard que jamais. Cette rencontre inattendue, entre deux âmes promises l'une à l'autre, se changeait peu à peu en un entretien politique. Bien que de nombreux gestes tendres parsemaient ce moment, ce dernier était davantage un cours accéléré sur le monde actuel, qu'un échange amoureux. Peut-être était-ce cela leur force ? Finalement, malgré le temps passé, le duo avait repris instinctivement ses conversations d'antan. Chihiro appréciait cela, elle n'avait pas le cœur à s'épandre en paroles mielleuses. Après tous ses drames amoureux, son cœur s'était quelque peu endurci. Que ce soit le forain ou l'adolescent aux mœurs étranges, tous deux avaient réussi à détruire la crédulité de la trentenaire. Du fait de ses nombreuses déceptions, son âme se montrait méfiante et prudente. Même Iroji n'échappait pas à cette règle. C'était sûrement à cause d'elle que l'écaillée éprouvait une telle gêne dans sa poitrine. Son corps rejetait violemment cette passion qui l'avait tant blessée. C'était comme si ses humains avaient conditionné la rougeoyante : après leur passage, elle craignait l'amour plus que la mort. Tenant à sa liberté et à son indépendance, elle percevait ces relations comme des traquenards. Tous les hommes semblaient vouloir l'enchaîner et la soumettre quand elle exprimait enfin son intérêt...

Au contact des mains du mastodonte sur son corps, la belle sourit avec franchise. Elle l'aimait, c'était une certitude. Néanmoins, pouvait-elle lui faire confiance ? Tout son être criait que lui, mais les plaies entourant son cœur disaient le contraire. Faisant fi de ses doutes, elle reprit la parole et commença à espérer pouvoir jouer un rôle dans toute cette histoire. Si la Cité était à portée de main, alors son rêve l'était aussi. Il était resté le même, malgré le génocide et l'errance : rassembler son peuple et lui assurer une prospérité jamais connue. Elle se savait apte à guider les Mitsuna vers ce nouvel âge d'or. Cependant, face à la menace du conflit, l'écaillée comprit qu'il fallait presser le pas. Cette forteresse sous-marine était sa priorité.

Les enjeux étaient énormes et nous ne pouvions plus faire machine arrière et quand bien même tu le souhaiterais, tu n’avais pas le pouvoir nécessaire pour décider de cela. Il était au bon vouloir de notre chef de guerre et tu ne comptais pas défier son autorité. Il était respectable et juste pas comme celui que nous avons renversé. Il était sage, il regroupait à lui seule tout les qualités des différentes tribus. Il était le lien qui nous unie, une qualité très rare et tu suivais cet homme car son rêve était réalisable et qu’il était pour le bien de tous.

Chihiro comprenait et elle voulait se tenir à l’écart mais elle voulait participer à l’exploration pour trouver un moyen de pénétrer la cité engloutie où aider à la fuite.



Elle avait l’âme de diriger quoi qu’elle puisse en penser et ça te ferait sourire, elle ne voulait pas le prestige mais elle peut y participer et son nom sera quand même dans nos histoires des générations futures.



Tu n’avais d’autre choix.



Tu la prenais par la main afin de sortir de cette maison.



Au bout d’une dizaine de minutes tu rejoignais ton camps où tes hommes se trouvaient et les regards se portaient vers Chihiro. Tu te mettais face à eux.



Tu attendais un instant alors que des protestations commençaient.



Sur ces mots tu allais dans ta demeure accompagné de Chihiro.

Il était si prévenant. Même ses manières étaient un peu rustres et archaïques, il se dégageait de lui un charme certain. Touchée par ses attentions et sa sollicitude, l'écaillée ferma les yeux sur ses élans galants, s'ils n'étaient pas paternalistes. Elle avait connu tellement pire, alors ce n'était pas quelques maladresses qui allaient lui faire peur. À cet instant, elle se remémora leur première rencontre et cette passion inédite qui les avait réunit. Quelle journée, pensa-t-elle. Un sourire nostalgique apparut alors sur son doux visage. Grâce à cette réminiscence, elle comprit que jamais elle n'avait cessé de l'aimer. Et que ses aventures éphémères ne valaient rien en comparaison. Peut-être s'était-elle fourvoyée ? Et si ces relations toxiques n'étaient pas basées sur de l'amour ? Une telle pensée sembla la soulager d'un lourd poids. Car si c'était le cas, elle n'avait pas à mentir à son amant de toujours. Et puis, avec de la chance, cette vile sensation qui s'étendait dans son buste allait s'évanouir avec de telles confidences ? Sûre de son raisonnement, elle s'apprêta à évoquer ses troubles à l'orque, quand il l'emmena hors des lieux pour une promotion éclaire.

Tout au long du chemin, et même devant les nombreux guerriers, l'hybride resta impassible et tenta de paraître la plus noble possible. Le cœur vaillant et l'esprit clair, elle voulait faire bonne impression devant ses étrangers. Depuis qu'elle assumait le rôle de Matriarche, l'écarlate s'était faite au poids des apparences. Une cheffe se devait d'être impressionnante, et tout son être devait éveiller respect et crainte. C'était comme cela que les Mitsuna fonctionnaient depuis des décennies. D'ailleurs, au vu du comportement d'Iroji, ici aussi, tout était question d'intimidation et d'autorité. Fière de son futur époux, elle le suivit jusqu'à son habitation avec entrain. Une fois de nouveau seuls, elle prit une saine distance et amorça ses terribles confessions.






Un court silence s'imposa. Tout ceci était d'une violence inouïe pour la trentenaire. Puis, avec détermination, elle poursuivit son monologue.






Elle ne put alors retenir ses larmes, s'en était trop pour elle...