Il me parlait de ma survie, me disait des choses que je savais déjà à propos de ma propre survie. Je savais que j'étais assez fort pour survivre à la nature, ce qui me faisait plus peur c'était de survivre à l'humanité, mais bon ne serait-ce pas le comble pour un ninja élevé pour tuer des hommes d'avoir peur des Hommes ? A vrai dire oui, il était normal d'avoir peur, car justement, c'était mon savoir sur la cruauté et le savoir faire de l'homme qui créé ma peur. Mais cette peur était positive, je ne me cachais pas derrière, je ne la fuyais pas non plus, je m'en servais afin d'être simplement méfiant. Pourtant il ne fallait que trop peu pour défier ma méfiance, une simple armure légendaire et hop ma méfiance évadée.
En tout cas tout cela devint très rapidement commun, et une conversation qui aurait pu très rapidement s'échauffé de par le fait que nous étions tout deux des sortes de vagabond rendait la chose tendue, mais pourtant l'atmosphère ressemblait plus à une retrouvaille entre de bons amis, voir même entre deux frères. Mais bon ce n'était pas moi qui allait m'en plaindre, les amis se faisaient que trop rares ces derniers temps, enfin depuis ma naissance quoi, bref...
Par contre ces dernières questions étaient bien trop personnelles pour être répondues à un inconnu, je comprenais son intérêt mais ce n'était pas des choses faciles à dire. Konoha m'avait élevé comme un enfant soldat, comme un assassin, elle m'avait élevé comme un meurtrier et kidnappé au creux de ses murs pendant bien trop longtemps. J'avais toujours été tenu en tenaille entre mon devoir de ninja et mes pertes de mémoire, pourtant, aujourd'hui, j'étais libre et la question de me passait n'était plus que des cicatrices qui lacéraient une partie de mon cœur. Du coup, je mentis, plus ou moins j'étais tout de même face à quelqu'un que je tenais pour estime :
« Désolé mais je ne saurais comment l'exprimer, et puis ça ne me concerne que moi et mon passé, je n'ai pas les épaules à partager mes cicatrices. »
L'ambiance était plus grave, l'air semblait plus lourd que précédemment, pourtant j'ajouta une petite blague afin de détendre l'atmosphère, car après tout, ce n'était pas à mon passé de détruire à nouveau mon présent !
« Et puis après tout on s'en fout, Konoha n'a qu'à aller se faire voir, on est bien mieux ici, au coeur de l'inconnu, partant à l'aventure comme ces héros mythiques dont je lisais les contes, j'ai aujourd'hui l'impression d'être l'un d'entre eux alors pourquoi ressasser le passé ? »