Looking for trouble

        Et oui Jin, si jamais tu décidais de partir, tu ne pourrais revenir, es tu prêt à tout abandonner ? Ta famille, tes amis, ton village ? Si c'est le cas, tu m’intéresse, plus que jamais.



        Je lui souriais, j'aurais aimer savoir ou il allait se rendre, d'un coté, j'avais peur pour lui, d'un autre, il se devait de se forger seul. Sans aucune aide, pour renaître.

Il me demandait où continuerait mon périple; à vrai dire je ne savais pas vraiment, je n'y avais jamais vraiment pensé. Ne connaissant le monde extérieur seulement que sur les cartes je ne voyais qu'un aperçu géographique de la chose mais en aucun cas les beautés dont regorgeaient ces pays. Simplement je répondis avec une certaine poésie qui de mon point de vue était plus marqué comme de l'humour afin de montrer que je n'en avais aucune idée :



Mes yeux se portaient alors sur les alentours, nous étions dans une ville en ruine, entre deux bâtiments, il n'y avait que trop peu de chances pour qu'il y ait lieu une rencontre ici, qui était vraiment cet homme pensais-je. Son physique était impressionnant, son visage était apaisé par des traits doux et son regard n'était que bienveillant, pourtant mon père m'avait apprit de me méfier de la bonté bien plus que de la haine.



Demandais-je simplement afin d'apprendre un peu plus de mon interlocuteur, et surtout afin de peut-être le retrouver un jour. De plus cet homme m'était bizarre, s'il n'avait pas déclenché en moi ce sentiment d'admiration au premier regard je me serais sûrement méfier d'une telle rencontre mais là, bizarrement j'avais agi sans réfléchir, peut-être tout cela me jouerait un tour, qui sait.

(Quand tout à coup j'entendis un bruit, peut-être n'était-ce rien, mais peut-être était-ce quelque chose.)

        Nous quittions la maison avec Hinae à la recherche de Jin. Heureusement, avec ma capacité de censeur, ce serait plutôt simple de le repérer. En effet, il y avait peu de ninjas dans ce village. Je ressentais la présence d'un autre ninja dans la maison d'ailleurs, peut-être le vieux? Sûrement même. Quant à Jin, il semblait ne pas être seul... C'était bizarre mais, j'allais bientôt en avoir le coeur net. Il n'était pas allé bien loin et on eu vite fait d'arriver jusqu'à lui. Il y avait un homme qui l'accompagnait. Un ninja lui aussi. Ils avaient l'air amis, peut-être était-ce un konohajin ? On n'était peut-être pas si éloigné du village militaire de la feuille alors... Je ne savais pas trop quoi penser, mais j'avais plutôt intérêt à rester méfiante. C'était peut-être un piège à la Jin. Je commençais à l'aprécier mais bon, on ne pouvait jamais vraiment savoir à qui on avait à faire... Finalement, j'étais plus rassurée seule dans la forêt avec lui. Si je me retrouvais à combattre à un contre trois, la situation s'annonçerait soudainement difficile pour moi. Je ne devais négliger aucun détail. J'offrais un sourire à Jin :

Hinae ne pouvait cesser d'observer les yeux du Kitto. Oui, c'était bel et bien un déserteur. Non, pas comme cette jeune fille ou ce gosse. Kasu était réellement recherché. Il était donc un réel ennemi pour Konoha.



Elle ne comptait pas déclencher le combat. Elle préférait simplement le garder à l'oeil. Il était considéré comme dangereux à Konoha.

Leurs pas cliquetaient autour de nous, il ne fallut pourtant que quelques secondes afin que ces deux jouvencelles ne viennent à notre rencontre, elles ne cherchaient pas la bagarre, ce qui expliquait totalement pourquoi j'avais réussir à les entendre, je n'avais pas de don particulier à cet effet, ça m'avait donc surpris.

Lorsque je les vis arriver elles ne firent mine de rien mais pourtant je sentais très clairement que toutes les questions se profilaient autour de la personne à laquelle je tournais actuellement le dos, l'homme à l'armure. A vrai dire je me posais aussi beaucoup de question sur ce mystérieux personnage, mais pas autant que je m'en posais à propos de cette femme qui semblait connaître le village comme une poche dont elle aurait fait 4 fois le tour. Personnellement je ne connaissais personne du village, et ce bonhomme m'était bien tout à fait inconnu.



Je fis une grosse grimace à la brunette pendant que Bakura faisait mine de me répondre et j'attendais une réaction de mon nouvel ami à présent juste derrière moi. Après tout je l'aimais bien ce gars, j'aurais sûrement été prêt à m'en faire un ami. Mais pour l'instant la présence de Bakura et de la fille m'intriguait bien trop pour ne pas être soulignée, pourquoi ne m'avait-elle pas écouté, pourquoi était-elle accompagnée, je sentais la merde s'échapper de ces deux femmes et se rapprocher de mon pauvre petit cul fleuri,... Je veux pas retourner à Konoha !

        En peu de temps, deux personnes nous avait rejoins, assez proche l'un de l'autre. La première, je ne l'avais jamais vu, elle s'adressa à Jin d'une manière qui montrait bien qu'elle le connaissait. Sûrement la fille dont il me parlait depuis tout à l'heure.



        Je lui adressais un large sourire, lui faisant comprendre que je n'étais en aucun cas hostile. Espérant pourvoir poursuivre la discussion avec elle. Cependant, nous fûmes une nouvelle fois interrompu. Cette fois ci, je connaissait le visage de mon interlocutrice. Hinae, une shinobi de Konoha, je crois même avoir été son professeur à l'académie ninja.

        J'avais la sensation que la remarque de Jin était faite sur le ton du reproche. Est-ce que j'étais gênante pour lui ? Aurait-il souhaité que je ne le trouve pas en compagnie de cet homme? C'était assez étrange... Je n'étais pas "emprisonnée" dans cette maison. J'avais mené ma petite enquête là-bas, j'avais obtenu des infos, et très logiquement, je revenais vers lui. Enfin, il ne pouvait sûrement pas se douter que mon enquête avait d'ores et déjà porté ses fruits. Un peu vexé par les paroles de Jin, je décidais de l'ignorer pour répondre à son ami. Je trouvais ça plutôt amusant qu'il s'adresse à moi en disant elle.



        Répondais-je amusée. Kasu connaissait Hinae et ne lui reconnaissait pas une âme vagabonde ; C'était donc un konohajin ! Je me demandais qu'elle pouvait bien être son lien avec Jin. Il était plus âgé alors peut-être était-ce son sensei ? Ou une autorité quelconque de Konoha ? Etait-il là pour chercher Jin et le ramener à Konoha ? La question me brûlait les lèvres :



        Je n'avais pas pu retenir mon interrogation, je voulais en avoir le coeur net.

Ahah, ça, mademoiselle, c'est un secret.

        C'est vrai que la conversation avec Jin était trop personnelle pour être partager, dommage, je pense qu'elle aurait été ravi de savoir à quel point il appréciait ses fesses. Mais je n'étais pas là pour blaguer, j'avais une mission, une de la plus haute importance de plus. Je devais trouver mes futurs compagnon de route. J'aurais aimer discuter avec cette Kirijin, mais la présence d'Hinae me dérangeait, un Chikara si loin de son village n'est jamais bon signe.



        Je lui souriait à nouveau.

Hinae ne pouvait laisser les Iwajins craindre un tel type. Que souhaitait-il ? Elle se souvenait qu'il y a 8 ans, ce type l'avait aidé à combler ses lacunes. Car bon, la Chikara n'était absolument pas une bosseuse et elle avait longtemps décidé de ne jamais se battre.



La femme posa sa main sur sa nuque tout en riant. Elle était un peu gênée mais, elle ne pouvait pas reprocher son acte, pas maintenant.

        La paix, cette idée revenait avec récurrence dans la conversation. Elle était marrante cette Hinae. Elle m'avais nommée comme un déserteur, moi ? Je ne me pensais plus comme une sorte de vagabond, même si les lois de Konoha sont clair, pour elle, j'étais ni plus ni moins qu'un déserteur.



        C'est vrai qu'ici, tout est plus simple, plus heureux. D'ailleurs, en parlant d'exterieur, une question me taraudait toujours, que faisait-elle là ? Konoha avait-il envoyé des ninjas en mission si loin du village ? Que cherchaient-ils en faisant ça ? Etrange.. Tout cela m’inquiétait un peu.

Hinae souriait toujours aussi bêtement tout en se touchant encore et toujours sa nuque. Pour ensuite reprendre :



Malgré des dires manquant de sérieux, la femme gardait son calme afin de mieux gérer la situation. Elle n'avait pas confiance en un déserteur. Encore moins en un déserteur de son propre village. Son village, ses amis et sa famille, elle ne voulait plus que les protéger. Elle était différence de cet homme mais, la différence n'était qu'une barrière. Celle-ci n'existait plus depuis bientôt un mois pour Hinae.



Elle mima les gros yeux.

Mes sens se perdaient dans la conversation, pourquoi cette dernière était-elle aussi détendue. Nous étions, moi, Kasu et Bakura des déserteurs et la brunette était une fuyarde s'étant échappé du village avec l'autorisation du Hokage, du moins c'est comme ça que je la voyais. En tout cas cette conversation ne me plaisait pas, pas assez de tension, pas assez de questions, trop de gentillesses, trop de courtoisie et de politesse, je n'aimais pas du tout ça. Prenant mon air dédaigneux je regardais la jeune femme et lui crachait des mots à l'allure haineuse que je savais bel et bien prendre :



Je mentais, les trois quarts de mes mots étaient des mensonges, mais j'étais un très bon acteur. Mes mots avaient un fond de vérité, j'aimais ce village, du moins son idée, je détestais mon Hokage, mais sur la fin, ma haine se transformait en respect, un respect sombre et enragé mais une sous-forme de respect.

Je ne voulais pas être chassé, je ne voulais pas être traité comme un traître, j'avais été kidnappé par cette femme, j'avais bel et bien choisi mon destin mais je n'avais pas choisi l'entièreté de ce dernier ! J'enflammais la conversation et la rendait plus sérieuse, abrégeons les politesses et les retrouvailles, passons maintenant à ce qui m'intéressait, à ce qui pouvait exploser à tout moment.