Itadakimasu!

C'était avec amertume que le Kitto se baladait dans les rues de Konoha. Toutes ces histoires n'en finissaient plus et personne ne semblait s'inquiéter de la montée au pouvoir de cette Uzumaki. En tout cas, c'est ce que croyait le blondinet. Néanmoins, dans l'ombre, des individus puissants agissaient pour le bien de leur patrie. Il finirait par le découvrir et toute cette rancœur disparaîtra. Aujourd'hui, l'automne c'était levé. Les températures s'adoucissaient de jour en jour laissant place à des vents plus rafraîchissant. Les arbres laissaient tomber leur feuillage et il n'était plus question de se pavaner autour de l'eau pour espérer une peau plus colorée. Pour tout dire, ce n'était pas vraiment la période préférée du Chûnin. L'humidité rendait difficile de supporter le froid qui s'hissait pour la venue de l'hiver. Pour lui, le froid sec était beaucoup plus facile à tenir que toute cette humidité que pouvait offrir la saison actuelle.

La pluie n'avait pas cessé de tomber cette nuit et il le savait, cela allait rendre le temps très frais. Sa première idée était de rester cloîtrer dans sa chambre, mais comment pouvait-il espérer évoluer au rang de Jônin en restant flemmard. La matinée ne s'était pas spécialement passé comme prévu. Une panne de réveil, la perte d'un document administratif ou encore son bandeau introuvable qui se trouvait finalement sous son lit. Comment était-il arrivé là ? Un grand mystère presque aussi compliqué que l'enquête sur la mort d'Hiroki. Enfin... presque...



Dit-il en le dépoussiérant. C'était vraiment le désordre, le Violet iridescent devrait songer à faire un ménage de printemps. Il était si omnibulé par sa condition de shinobi qu'il en oubliait de se soigner lui et tout ce qu'il l'entourait. Kalia n'avait sûrement pas tord, il se vouait corps et à âme à redevenir le prodigieux shinobi qu'il a été avant la grande guerre de la Prêtresse. Onze heures sonné et la matinée n'avait pas été aussi productive qu'il l'espérait et il était temps d'y remédier. L'entraînement d'hier avait épuisé toutes ses réserves, c'était donc en s'instruisant et en méditant qu'il gagnerait en puissance aujourd'hui. Car oui, Seika considérait que la connaissance et le travail mental était la clé d'une puissance exceptionnelle. Ses méditations étaient à la fois purement médical, mais également pour éveiller ce qui était enfoui en lui.

Très vite, le blondinet quittait son domicile pour se rendre dans la grande place centrale. Là-bas, il savait qu'il y trouverait un nouveau livre sur la méditation. Un livre qui lui permettrait de s'élever dans ce domaine. Depuis plusieurs mois, le Kitto s'était rendu compte que sa capacité de senseur et la méditation étaient de parfait alliées. De cette manière, il avait su grandir et développer des capacités incroyables. Sur place, le blondinet parcourait deux puis trois magasins avant de trouver son bonheur. C'est alors que les cloches sonnèrent. Il était midi. Rien d'étonnant à écouter son ventre gargouiller.



La solution était devant lui comme s'il avait tout prévu. Un petit restaurant de ramen se trouvait juste en face de lui. Il ne payait pas de mine à cause de sa petite taille et du fait que les clients soient obligés de manger dehors. Un léger rideau suspendu les cachait des regards indiscret, mais on pouvait voir qu'il était assis face au chef cuisinier.

Seika se disait que ce genre d'établissement était ce qu'il y avait de meilleur. C'était une façon conviviale de manger et cela permettait de faire des rencontres surprenantes. Installé à côté d'une place vide, le Kitto commandait un bol de ramen au poulet et se frottait déjà les mains en imaginant à la fois le goût et l'odeur...

Ce pauvre enfant en jouant avec sa balle, la coinçait en haut de la fontaine de la grande place. La main sur le coeur et voyant ce petit garnement peiné à ne pas pouvoir retrouver son objet, je me hâtais d'un pas pressé pour pouvoir lui venir en aide. A peine prenais-je le ballon de mes deux mains que le galopin me piquait ma bourse.


Je commençais à lui courir après pour le rattraper, toujours son ballon en main, mais cet enfant qui semblait gâté s'amuser à me barrer la route en usant des étalages de marchands. Il allait devoir me donner des explications des plus rationnels s'il ne voulait pas que je le corrige à ma façon. Je décidais alors de lui tirer sa propre balle dans la tête. C'était facile pour moi qui faisait du tir à l'arc ! Et hop ! Dans le mille, le petit tombait devant un autre adulte, mais celui-ci ne semblait pas comprendre mon action.




L'homme à côté de nous regardait l'enfant versant les larmes. Il venait de faire une bêtise et était prit la main dans le sac ! Sans émettre plus de résistance l'enfant me redonnait ce qui m'appartenait et comme convenu je lui rendais sa balle. Après la transaction, l'adulte qui observait la scène me félicitait de "remettre la jeunesse dans le droit chemin". Ne comprenant pas le sens de ses mots je m'inclinais poliment avant de continuer ma route. Il était quasiment midi. Après avoir aider une villageoise pour livrer sa marchandise et couru après un môme de cinq ans, je m'arrêtais enfin pour prendre une pause à un stand de ramen. Déjà trois tabourets sur six étaient prit, il valait mieux que je me dépêche un peu si je voulais avoir une place assise.


Bon, en attendant le plat qui s'avérait probablement savoureux j'observais discrètement, enfin j'essayais du moins, de voir si je connaissais les personnes qui était en ces lieux. Beaucoup trop timide pour entamer la conversation, je faisais comme si de rien était à part si l'un d'eux me prenait sur mes faits...

Le bol de ramen n'avait pas tardé à arriver. Ce cuisinier était d'une rapidité extraordinaire, mais préparait avec soin chaque aliment que composait son bol. L'odeur du miso lui avait éveillé ses papilles vers un tout autre niveau puis s'était ensuite l'odeur du poulet grillé et mariné. Les nouilles étaient déjà prêtes à l'emploi, néanmoins, à vue d'œil, il s'agissait de pâte fraîche. Seika n'en pouvait plus, il avait faim et son ventre faisait de plus en plus de bruit. Malgré les bruits ambiants, son voisin le plus éloigné avait pu capter son gargouillement. Peu gêné par la situation, le blondinet se mit à rire.

Enfin ! Le bol de ramen se trouvait devant lui. La soupe était si chaude qu'une vapeur brûlante émanait du bol. Apportant avec elle un mélange des odeurs exquis. Le Kitto frappa dans ses mains puis saisit ses baguettes en s'exclamant de vive voix.



Le blondinet se jeta sur son plat et avala une bonne partie des nouilles qui le composait. Une gorgée puis du poulet. Une nouvelle gorgée de soupe puis un légume... qui avait-il de meilleur qu'un ramen ? Rien !

Rapidement, le Violet iridescent avait été sortie de sa dégustation par une douce et jolie voix enfantine. C'était une jeune femme aux cheveux blancs et dont les yeux rouges ne trompaient pas. Même s'il ne connaissait pas grand-chose de ces individus, ce trait spécifique était connu de tous. Il s'agissait d'une Gaikotsu. Un clan à la fois mystérieux et effrayant. Si au premier abord le mystère semblait la caractérisé, le côté effrayant était bien loin des légendes. Timidement, elle commandait une autre sorte de ramen. Celui au porc était la base de ce mets incroyable.



Dit-il amusé.



Ajouta-t-il avant de boire sa soupe. Il restait quelques nouilles au fond du bol que le Kitto avalait d’un trait. D’un signe de main, il signalait au cuisinier de lui servir le même plat que cette fille aux cheveux blancs.



Il sourit très brièvement puis se frotta les mains à l’arrivée de sa deuxième tournée. En la regardant du coin de l’œil, le Kitto aperçu un bandeau du village. Il ne faisait aucun doute qu’il s’agissait d’un shinobi.

Je ne m'attendais pas à ce que ce jeune homme jovial m'adressait la parole. Il avait l'air plutôt sympathique dans l'immédiat et très détendu. Un peu en mode "Cool la vie, il n'y a pas de soucis". Apparemment le choix du plat lui plaisait, pour lui la nourriture devait être quelque chose de très important, pour moi c'était seulement dans le but de me nourrir sans réellement savourer le goût.
La main derrière la tête, un petit sourire et l'air un peu hébété ou embarrassé, je ne savais pas trop comment lui répondre sans le vexé pour le plat.


Il engloutissait les dernières bouchées avant de rendre la même chose que moi. Et ben, sacré appétit ! J'observais et j'apprenais en même temps. Fallait-il manger de la même manière que lui pour paraître cool et décontracter ? Peut-être. Va savoir.


Les deux bols arrivaient en même temps. Je m'asseyais alors à côté du blondinet qui me paraissait de la même taille que moi ? C'était probablement une illusion du fait qu'il était assis.

*
J'entamais mon repas encore bien chaud et bien fumant avant de répondre à sa question.


J'avais une peur bleue de la foule et n'aimait être dévisager surtout pendant mes repas. Il était préférable de s'installer dans un lieu où il avait peu de place et donc moins de regards indiscrets, le stand de nouilles était parfait juste pour ce petit (grand !) détail.

Cette jeune fille semblait plutôt mal à l'aise à l'intervention de Seika. Il n'avait pas réellement pensé à ça, lui qui avait toujours eu le contact facile. En tout cas, elle semblait présenter des signes de timidité. Néanmoins, elle ne se décourageait pas pour répondre et les présentations était faites. Comme il le pensait, c'était une Gaikotsu. Une chose peu commune dans le village, mais qui existe. Leur histoire est complexe et serait certainement trop longue à ressasser.



Alors qu'ils finissaient les présentations, leurs bols de nouilles étaient servis. Le Kitto s'en régalait déjà les papilles. Aujourd'hui, il mangeait plus que de raison. Ce deuxième service était de la pure gourmandise.



Malgré les événements actuels, Seika garderait toute sa positivé. Il était hors de question de redevenir ce déchet qu'il avait été après la grande guerre contre les Kenketsu. D'ailleurs, où était la Prêtresse ? Elle n'était toujours pas revenue à son grand désespoir... lui qui lui était resté loyal et espérait que cette guerre n'était pas une mascarade. Pourtant, plus le temps passé et plus il perdait sa foi.



Le Chûnin s'amusait de cette péripétie.



Il serait dommage que ce garçon finisse mal. Ce n'était pas bon pour le village ni pour le bien de tous. Il y avait suffisamment d'événements majeurs à supporter pour y ajouter des incivilités de ce type. D'ailleurs, la police faisait très bien son boulot. Le Kitto avait pu constater une forte réduction des incivilités telles que les bagarres ou encore les vols. Il faut croire que ce Kotaro était un excellent chef pour eux.

Tient... et si le blondinet devenait un policier ? L'idée était séduisante, mais depuis peu d'autres projets sont en tête. Le départ de Kalia et la colère d'Hikaru avaient joué un rôle dedans. En parlant d'eux... que devenait Kalia ? Et Hikaru, sombrait-il de plus en plus dans les ténèbres depuis leur conversation ? S'il était déjà trop tard pour la Kirishitan, il était encore possible d'intervenir pour son équipier.



Dit-il en les montrant du doigt entre deux nouilles.



Le Kitto devenait de plus en plus curieux alors il lui posa quelque question pour apprendre à la connaître.



Le Violet iridescent continuait de manger ses nouilles tout en souriant à chacune de ses questions pour lui montrer toute sa sympathie. Seika était un garçon qui pouvait parfois être très avenant. C'était un shinobi à l'écoute, capable de se donner corps et âmes pour aider les autres. Plus le temps passait, plus son envie de devenir un guide, un mentor pour les Genins du village le séduisait. Il avait déjà pu s'y essayer avec Muu il y a quelque année. On peut dire que cela avait été un succès.

De brillant shinobis arrivaient et il fallait les surveillait de prêt. L'avenir c'est eux.

Et sa vision des choses était admirative ! Il était vrai que dans un village comme celui-ci il fallait mieux s'entraider que de se tirer entre les pattes, c'était ma façon de penser aussi.




Par la suite, Seika me parlait de sa matinée à chercher et acheter des livres. Un autre mordu de lecture ? Cette scène m'évoquait déjà une autre que j'avais déjà vécu.


Je tentais de deviner en observant les bouquins pointés du doigt. Pas évident quand on est à l'opposé... Peut-être était-il perdu dans ses pensées, car il abordait un tout autre sujet assez rapidement. Je me sentais un peu embarrasser, devais-je dire la vérité ou m'inventer de réels objectifs de ninja ? Un peu honteuse, je changeais mon regard de direction les joues légèrement rougies.


C'était plus fort que moi, je ne pouvais pas lui mentir ! Je préférais largement le monde de l'art à celui du shinobi.

Seika riait de bon cœur. Cette fille était pleine de surprise. À la fois timide et sévère. Il fallait oser, ce gamin avait sûrement dû regretter amèrement son geste. La jeune Gaikotsu continuait en donnant son avis sur comment remettre un enfant dans le droit chemin. Son point de vue donnait à réfléchir, mais était-ce vraiment suffisant ?



Le Kitto prenait plus de temps pour manger son second bol de ramen. Il serait dommage d'avoir fini avant d'en savoir un peu plus sur cette jeune fille. Il était d'ailleurs très heureux d'entendre sa curiosité concernant ses recherches.



Le Kitto s'arrêta pour commander une bouteille de saké puis une boisson plus soft pour la jeune Genin.



Le cuisinier déposa la nouvelle commande devant le blondinet. Du revers de sa main, le Chûnin poussa le verre de soft vers la jeune fille aux yeux rouges.



L’idée de former une nouvelle personne le séduisait de plus en plus. Il n’était toujours pas acceptable pour lui d’avoir entièrement un élève à sa charge. Devenir un guide, un accompagnateur. Voilà ce qu’il désirait redevenir. Il se refusait d’être appelé senseï. En tout cas, pas aujourd’hui.

La fille aux longs cheveux blancs se mit à rougir subitement. Seika lui sourit pour la rassurer.



Le Kitto réfléchissait. Pourquoi se sentait-elle autant à l’écart ? Avait-elle d’autres ambitions ?

Seika d'un revers de la main me servait le soft qu'il me commandait sans vraiment me demander mon avis. Un peu gênée de son invitation, je fixais ce même verre en continuant à manger mes nouilles en entendant ses encouragements. Mais très vite il remarquait qu'il ne s'agissait pas seulement de ça et me posait la question suivante:


A peine l'entendais-je que j'avalais de travers me frappant dans le torse pour ne pas étouffer. Avalant ma grande bouchée, totalement dans la honte de ma manière d'avoir dégluti, je tentais de démentir.


Les mains en avant me permettez de m'imaginer installer un bouclier tant la question me mettez mal à l'aise. Je voulais lui dire la vérité, mais comment oser dire ce que l'on souhaite vraiment faire lorsque vos proches exigeaient beaucoup de votre personne ? Il était quasiment certains que le Kitto tenterait à savoir. Je saisissais mon bol de soupe et le terminais, déposant l'argent sur le comptoir prête à partir.


Après avoir prononcer cette phrase, je sautais de mon tabouret et commençais à marcher jetant plusieurs regards derrière moi pour vérifier qu'il ne me suivait pas. De là se trouvait une petite ruelle où je pensais pouvoir m'y cacher en position fœtale, loin de la foule et me plongeant dans de sombres pensées.

Le Kitto s'était-il montré trop intrusif avec la jeune Genin ? C'est en tout cas ce qu'il s'imaginait en constant ses réactions. L'idée de devenir une shinobi la mettait mal à l'aise et ne semblait pas être une priorité chez elle. Avait-elle honte de l'avouer ? Son statut était déjà très lourd à porter, il aurait dû se montrer moins avenant. Plus Seika en rajoutait plus elle devenait rouge comme une tomate. Comme si la température venait d'augmenter en une fraction de seconde. Brièvement, elle lui répondait pour rapidement oublier les sujets qui venaient d'être abordés. Son bol de soupe et sa boisson avait été avalés d'une traite avant de soudainement prendre la fuite.



Il n'était pas surpris. La conversation prenait des airs de cachotterie tant la honte semblait la submergeait. Le Chûnin ne voulait pas en rester là. Elle avait besoin d'aide et c'était son rôle. C'est une Konohajin, une sœur et en aucun cas elle ne devait ressentir de la solitude et de l'incompréhension. Il lui fallait accepter et imposer ses décisions.

Il ne fallait pas se précipiter. Seika prenait le temps de payer sa nourriture, sa boisson et même ceux de la Genin. Avant de quitter les lieux, il avait récupéré l'argent de la jeune fille. Ce geste était une façon de lui montrer toute son amitié.

Il se mit alors à chercher. Plusieurs minutes passèrent et la jeune fille aux cheveux blanc restait introuvable. Peut-être avait-elle pris ses jambes à son cou jusqu'à son domicile. Il ne la retrouvera sans doute pas aujourd'hui. En plus de ça, les rues étaient bondées. Nous étions en début d'après-midi et c'est à cette période que la grande place était très fréquenté. N'imaginant pas retrouver Maï dans la rue principale, le Kitto emprunta une petite ruelle puis une seconde où il sentait une présence. Décidément, cette capacité de senseur était vraiment utile et efficace. Très rapidement, son instinct et ses compétences le permis de retrouver la jeune fille recroquevillée sur elle-même. Son visage n'était pas visible, mais il était clair qu'elle se sentait mal. Il s'approcha, s'accroupit puis pris une nouvelle fois la parole.



Le blondinet posa une main amicale sur l'épaule de la Genin.



Le sourire sur les lèvres il finit par ces mots.

Alors que je sombrais seule dans mon coin, du moins c'était ce que je pensais, j'entendais la voix du Kitto me disant de ne pas avoir honte de ce que je voulais faire. Mais... comment avait-il fait pour me retrouver ? Avant de relever la tête, je sentais sa main se poser sur mon épaule. Son ouverture d'esprit était très touchante et les mots qu'il employait me paraissaient sincères. C'était le sourire aux lèvres qu'il me proposait son aide, car pour lui Konoha est une grande famille. Une famille qui devait rester souder peu importe les épreuves à passer.


De ma timidité, je n'osais pas affronter son regard pour le moment. Il me proposait son aide et je ne pouvais pas réellement refuser, me sentant prisonnière entre le Chûnin et le mur. Cette façon d'agir comme une enfant gâtée n'était pas ma manière d'être habituellement et en guise d'excuse auprès de l'adorable personne que devait être cet homme, j'essayais du mieux que je pouvais de faire ma demande. Mon cœur battait à une vitesse folle du au stress que je pensais faire un arrêt cardiaque en essayant d'accepter l'aide qu'il pouvait m'apporter.


J'en avais grandement besoin pour le coup ! Peut-être que ça me permettrait de réussir à me détendre et de prendre un minimum confiance en moi ? Va savoir. Qui ne tente rien n'a rien... J'ouvrais un peu plus mes yeux pour essayer de regarder l'individu droit dans es siens, mais aussitôt je détournais le regard une seconde fois. Diantre !

Le Kitto était toujours heureux d'entendre du positif envers ses idéaux. D'après lui, cette jeunesse qui se trouvait devant lui sera la seule à pouvoir entamer cette unification. C'est cette génération qui fera oublier toutes ces guerres, tout ce racisme inter-village pour la simple raison que l'un est roux et que l'autre a les yeux rouges.



Maï n'osait toujours pas affronter le regard du blondinet. Elle ne bougeait pas et sa tête trouvait toujours refuge dans ses jambes. Le Chûnin se sentait parfois mal à l'aise. Peut-être devrait-il la laisser tranquille pour le moment. C'était à elle de choisir.



Le blondinet retira sa main de l'épaule de la Gaikotsu et la lui tend.



L'intérêt de la Genin pour la méditation le rendait fier. Cette rencontre lui rappelait celle de Muu, il y a deux ans. Peu après l'arrivée des Kirishitan au village.

Les paroles du blondinet étaient pleines d'encouragements envers ma personne. Bon, Maï, arrête de pleurnicher à moitié dans ton coin et accepte de mûrir, de grandir en acceptant l'aide que te proposait le Kitto. Je relevais alors ma tête et le regardais dans les yeux cette fois-ci. Saisissant sa main fermement pour lui montrer ma détermination à changer, peut-être pas ma foie, mais de voir les choses sous un autre angle que le mien. Une fois de debout, je m'inclinais devant lui:




Après tout quand on essaye pas de nouvelles choses on ne peut pas progresser et il en valait de même pour se sociabiliser lorsque la timidité est omniprésente. Je devais me fixer cet objectif pour tenter de prendre un peu plus confiance en moi. Beaucoup de personnes de Konoha me prêtaient déjà main forte, alors autant continuer dans le même sens et se faire le plus d'amis possible. D'un sourire timide, je lui disais que je le suivais, s'il connaissait un endroit où commencer l'entrainement ?