Le flûtiste regarde son frère avec dédain et hausse les épaules en écoutant son cadet lui reprochant de n’avoir aucun intérêt pour rien. Il n’allait pas le contredire parce que c’était le cas. Trop égoïste pour ne pas s’occuper de sa propre petite personne, mais il ne réfutait pas les remarques sur son manque d’envie primaire. Il avait déjà fait ce constat par lui-même et l’être humain n'évoquent rien en lui. Sa seule véritable source d'excitation était sa musique. Un refuge avant tout, il avait un don particulier qu’il avait appris à maîtriser et se contentait de cela pour vivre paisiblement. Son frère était dans la frivolité, il ne pouvait pas comprendre ce qu’est le cauchemar d’être enfermé dans sa tête. S’il vient un jour à lui faire subir ce sort, il ne se privera pas de lui donner la leçon qu’il mérite. Il n’avait rien contre lui, mais il y avait clairement un fossé entre les deux qui faisait que malgré le fait de vivre sous le même toit.
Nobuhisa ne s'attardait pas de ce détail et observait le cadet s'amuser de la situation, il se demandait bien comment ils faisaient pour cohabiter. S'il se comportait de la sorte avec son frère, il n'aurait pas fini sa croissance et aurait rejoint les Miwaku dans les fosses communes. Il se prétend discret, mais il n’y pas d’action à Kumo qui passe inaperçue entièrement. Les coupables s’en sortent parfois, en se débarrassant des témoins mais il est quasiment certain de déjà avoir eu affaire avec des missions qui concernait le Hattori et sa folie des grandeurs.
« Hm? Je suis certain de pouvoir me mettre au courant maintenant! Et si un de mes informateur ne revient pas, je saurais de quoi il en retourne! »
Sans vraiment prêter attention à la scène se passant à côté de lui, le Miwaku ressent une onde le poussant légèrement, résultant au serveur complètement sonné qu’il conseil de partir rapidement. Le son n’était pas très agréable et la sensation non plus. Il ne s’attendait pas non plus à ce que Hosoroshi soit aussi enchanté par ce spectacle.
« Je ne suis pas un enfant de cœur, je n’ai juste pas envie d’avoir mon visage associé à vos affaires! »
Il lui fait un grand sourire en retournant s'asseoir. Hotaru s'ennuyait et le petit numéro du gigolo l’avait grandement agacé. Il tapait du pied de manière incessante et n’attendait qu’une seule chose; pouvoir partir rapidement de ce lieu. Il saisit l’occasion en entendant son frère.
« Oui, partons d’ici! Et ne t’avise pas de te frotter à moi comme un animal en rut! Si ton petit minois s’approche de mon visage, je m’assurerais qu’on ne puisse plus te reconnaitre... »
L’espion rigole amèrement.
« J’ai l’air d’être une escorte de bas étage? C’est vexant tout de même. Mais, partons d’ici avant qu’il n’explose! Mais j’ai ma petite idée. »
Il fait signe de le suivre et Hotaru s’empresse de finir son verre et de se lever pour le suivre. Il ne cherche pas à savoir si son frère est derrière, Nobuhisa lui avance en chantonnant. La route se passe et ils arrivent devant une bâtisse des plus austères. La porte était gardée par un homme baraqué portant un masque noir. Il lui chuchote quelques mots à l’oreille et il les laissent entrer sans discussion. Il part s’asseoir et invite ses amis à le rejoindre. Les hommes et les femmes de cette établissement étaient tout aussi peu vêtu, mais ce que pouvait noter Hotaru était un bruit sec en arrière fond.
« Est-ce que des gens se font fouetter ici? »
C’est amusé que Nobuhisa répond
« Chacun à son jardin secret, si vous voulez donner des ordres et frapper les gens, ici, vous trouverez chaussures à votre pied messieurs! Surtout toi Hosoroshi, c’est tout à fait ton style d’endroit! Dis moi Merci, tu seras VIP maintenant! »
Le claquement du fouet et les cris de plaisir se faisaient entendre en arrière fond, ce lieu était la définition de la décadence...