Une journée pas de tout repos

Il venait de sortir de sa garde à vue il y a quelques heures, ça ne l'avait pas changé le moins du monde, il ne savait pas si c'était le but de base de la cheffe de la section torture de Konoha mais si ce l'était ce n'avait pas du tout marcher... Mais soit, aujourd'hui il avait besoin de mange et de payer son loyer donc il n'avait pas le choix, il devait faire des missions, les missions qu'il apprécie le plus sont surtout les journées à l'hôpital, c'était bien payé, pas trop déplaisant et surtout sacrément formateur, il avait beaucoup appris grâce à ça et ne comptait pas s'arrêter là. Effectivement il avait bien l'intention de passer au seuil de jutsu au dessus du sien, il n'avait que de la pratique à avoir en soi. Mais il voulait également maitriser des jutsu offensif, c'était mieux de ne pas s'entrainer à ça sur des patients, mais il ferait ça le soir.

Sa journée fut harassante, il était tombé sur tout type de patients, 'était sa première journée en "solo", d'habitude il observait simplement ou assisté les soins, mais là il avait comme une sorte de cabinet improvisé, enfin il triait les personnes ayant besoin d'un soin d'urgence des "autres" et soigner ceux qu'il pouvait.

Le matin déjà il c'était levé du mauvais pied, un patient assez taciturne et totalement borné, il avait presque usé la force juste pour une examination, pas pour quelque chose de très complexe, simplement pour une examination, quelque chose qui prenait 10 secondes simplement... Mais il avait réussi à garder son sang-froid en lui expliquant qu'il avait besoin de ça pour lui créer un remède ou lui soigner sa plaie directement, il avait bataillé pendant une dizaine de minutes, un enfer.

Ensuite il s'était fait tout l'inverse, et cette fois-ci dix minutes rien que pour la présentation, dix pour l'examination, 30 pour la conception, c'était une horreur, de plus ce patient avait des odeurs corporelles à la limite du supportable, il avait du désinfecté et reparfumé toute la pièce ensuite, lui aussi n'avait pas été une partie de plaisir. Le pire est que tous étaient quasiment des civiles qui venaient profiter des arts ninjas, pas de méprises, il ne leur en voulait pas, mais cela lui manquait de ne pas soigner de plaie, de voir du chakra en activité que diable...

Pour ce dernier rendez vous il s'agissait de Chikara Takumi, apparemment il le reconnaitrait de suite. Mais enfin un ninja que diable, ce n'était donc pas trop demandé...



Il vit le jeune garçon qui arrivait, effectivement il l'avait de suite reconnu, en plus d'avoir une démarche un peu bizarre, il avait un bandeau sur les deux yeux, pourquoi il essayerait de l'apprendre... C'était sa dernière consultation si tout se passait pour le mieux, à voir ce que nous réservé ce mystérieux Chikara.



Il sentait d'ici le chakra fort de l'individu... Il était promis à un grand avenir pour sur avec un tel chakra...

Le réveil n’était pas vraiment agréable ce matin, en plus d’être en retard pour sa tâche de la journée, le forçant à courir, il n’avait pas juste pas la tête à ça. Il était simplement à réfléchir à tout et rien depuis quelque temps et il n'appréciait pas cette nouvelle occupation qui était d’occuper ses pensées avec plus de problèmes. Il arrive finalement un peu avant l’heure sur son lieu de travail du jour et attend simplement qu’on lui ouvre la porte. Il se positionne un peu en retrait et se met à fumer pour se détendre un peu. Non pas qu’il ait besoin de ça dans son quotidien pour paraître relaxé, mais les récents événements lui rappelant de mauvais souvenirs et une certaine dose de stress s'emparait de lui. Il aimerait éviter de repartir au combat. Il avait signé pour le faire en cas de besoin, mais il aimerait simplement de ne pas avoir à choisir de clan à aider. Pour lui, les clans de Konoha était un engrenage qui n’attendait qu’un petit coup de pouce et d’huile pour se lancer et rouler convenablement. Être réserviste n’était pas aussi reposant que ce que les gens pouvaient penser.

Il voit son chef arriver et éteint sa cigarette sous sa sandale avant de s'avancer pour aller le saluer. La tâche était simple, il y avait divers lieux de stockage à ranger. Un peu de sport ne fera pas de mal. La journée avance, il mange en compagnie de ses collègues et rigole de bon cœur avant de retourner finir les derniers rangements. Ils parlent de tout et rien et le temps passe à une vitesse fulgurante et le travail de base pénible semble juste une activité récréative. Takumi allait pour aider son collègue de la journée pour terminer plus rapidement étant donné que son coin était rangé à la perfection. Il s’avance tranquillement vers lui.



Il n’a pas le temps de tourner la tête pour dire oui ou non, qu’il voit Takumi lui foncer dessus sans en dire plus. Mais une fois reculer de trois ou quatre pas, il voit une partie des objets à ranger s’effondrer sur Takumi. Il panique un instant et déblaie une bonne partie et le faire sortir de la montagne d’équipements qui venait de mettre inconscient le shinobi. Il ne perd pas de temps et appel de l’aide. Le junin n’est pas en piteux état, mais il n’est plus conscient et un objet munit d’un sceau lui avait bien amoché le crâne. Ils allaient pour appeler un médecin quand il donne un signe de vie.



Ils se montrent bien plus rassurés en le voyant “indemne” mais lui semble peiné par un détail. Il n’arrivait pas à concentrer son chakra. Il le sentait pourtant, mais il n’avait pas l’air de vouloir obéir à ses ordres. Ce qui l’agace un court instant. Les autres n’arrêtent pas de la bassiner pour qu’il aille à l'hôpital, mais il se montre réticent à cette idée.



Il n’a pas vraiment le temps de finir ses explications qu’ils le relèvent et l’entraînent vers la zone hospitalière. Il soupire et se débat.



Il leur fait signe de retourner finir le travail en prenant la route, il se dirigeait véritablement vers la zone de soin, mais ne supportant pas vraiment la douleur, il rallume sa cigarette thérapeutique qu’il termine avant de rentrer dans l’hôpital. Il se présente l’arcade en sang avec un grand sourire à l’accueil.



La femme de l’acceuil le regarde d’un air inquiet et lui fait remplir le formulaire d’entrée avant de l'envoyer s’assoir dans la salle d’attente. Il n’allait pas attendre longtemps avant qu’un genin l’appel. Il ne doutait pas de lui d’entrée de jeu, mais disons que la dernière fois qu’il a eu à faire à un apprenti en médecine, il a vomi pendant trois jours à cause de mauvais dosage. Il avance vers le jeune et pointe son visage recouvert de sang.



Il s’assoit et attend de voir le jeune apprenti s’en sortir. Il scanne la pièce et repense à ses débuts.

Il était sacrément amoché, pendant qu'il l'écoutait il préparait du bandage car il n'était pas sur de pouvoir soigner ça avec des jutsu seulement, par là, ce n'était pas très clair mais il voyait de lui même. Il coupait la bonne dose de bandage et la gardait de côté, il prit de quoi éponger le sang, une aiguille et du fil afin de le recoudre. Il prenait une dose d'un antidote à base de plante curative qu'il appliquait sur le bandage histoire que le sang ne se remette pas à couler même si il n'y avait pas trop de risque, et enfin il utilisa son jutsu... Pendant la canalisation de 45 secondes nécessaire il en profita pour lui parler un peu... Puis fit un second jutsu pour annihiler la douleur, il ne devrait pas avoir mal normalement.



Après a canalisation, le jutsu commençait à faire effet, il pourra enlever son bandage dans 2 ou 3 jours, il lui préciserait avant de partir, les deux se dirigèrent vers la table où il vérifiait si les patients avait quelque chose, il s'allongea tandis que Daiki examinait son corps... A part le fait qu'il y ait des substances plus ou moins illicites dans son corps, il y avait surtout un sceau apposé sur sa tête qui bloquait totalement le réseau de chakra , il arrivait à la visualiser plus ou moins, toutes les voies étaient bouchés, comment avait-il réussit à faire ça ?
Mais le sceau ne le préoccupait pas, il l'emmènerait voir un Kitto ou un Uzumaki compétent dans ce domaine... Il prenait son pouls, il ne savait pas ce que faisait ces drogues sur lui, mais il préférait vérifier que sa tension n'avait pas baissé ou que son rythme cardiaque soit irrégulier... Et c'est ce qu'il craignait, son rythme cardiaque était totalement déréglé, sur deux prises de rythmes il avait fait 50 et 85, c'était assez inquiétant, même si les deux étaient dans les moyennes, une grosse différence en si peu de temps n'était pas normal du tout...



Cette chaise était pour l'immobilisation des patients afin de ne pas les tuer sur erreurs médicale, il utilisa un énième jutsu avec la même canalisation de chakra de 45 secondes, il stabilisait son rythme cardiaque, il devait le sentir et cela devait lui faire bizarre, surtout si il était camé, mais bientôt il allait dissiper ses effets, et, effectivement, une minute plus tard c'était bon, son cœur était stable... Il défait les sangles autour de Takumi et lui fit signe de prendre place autour de son bureau, enfin une maigre table en bois...



Il lui tendit un flacon, et avant qu'il parte, alors que Daiki contemplait le bas de l'hôpital depuis la fenêtre, il lui adressa plus ou moins subtilement un conseil...

Le petit jeune semblait à bout de patience à peine devant lui et cela faisait rire le junin. Il se souvenait de ses premières missions à l'hôpital et savait ce que c’était de devoir gérer une horde de malade sans la moindre idée de ce que ce travail représentait. Il avait une patience de fer mais parfois même lui finissait par parler d’une manière peu appropriée à ses patients. Il voulait taquiner la nouvelle recrue mais sentait bien qu’il ne ferait qu’empirer son caractère s’il faisait ça. Puis de toute manière il ne pouvait pas débloquer son chakra de suite. Le sceau n’allait pas durer longtemps, ce n’était que l’histoire d’une heure ou deux mais, c’était suffisamment embêtant pour qu’il ne puisse pas se soigner lui-même. Il se laisse guider par le futur Eisenin et s’allonge en silence restant statique pour ne pas le gêner dans ses manipulations. Il semblait faire son travail correctement et il ne voyait pas l'intérêt de réagir. Il se dit simplement que le bandage est de trop.



C’est avec un grand sourire qu’il continue d'observer le genin et le laisse faire le reste de ses manipulations. S’il ne change pas le bandage, il le fera lui-même une fois chez lui. Un chose qui lui paraît étrange, c'est simplement pourquoi le genin était en train de sonder son cœur alors qu’il venait de se prendre un coup sur la tête. Il ne se rappelait pas avoir précisé le moindre problème de cœur sur sa fiche informative. Il n’est pas non plus complètement sédentaire, ses artères se portent très bien. Il sent que le genin calme son rythme cardiaque, mais cela ne durerait pas bien longtemps. Il avait beau se montrer détendu, le junin était loin d’être aussi serein. Il fait rapidement le rapprochement et se contente de rire intérieurement pour ne pas perturber la manipulation. Il se frotte simplement les poignets une fois libre et s’assoit en face du bureau de misère du jeune médecin.

Il attrape la fiole d’anti-douleur et la met dans sa poche en remerciant son infirmier et tente d’activer son chakra pour voir où en était le sceau. Il arrive à le sentir bouger, ce qui est bon signe, s’il prenait son temps pour rentrer il pourrait ne pas avoir à boire cette espèce d'infâme médicament. Il allait se lever pour partir mais la petite réflexion sur la marchandise qu’il consommait le fait rire de nouveau. C’est par réflexe qu’il pose sa main sur le crâne du petit blond avant de le décoiffer d’une manière paternelle.


Il n’était pas accro, mais cela faisait 5 ans qu’il avait commencé à fumer, car c’était pour lui le meilleur moyen de passer outre les événements qui l'ont marqués. Son sourire se fait léger et son regard camouflé lui transmettait un sentiment d’amertume.

Il avait l'air d'être un plutôt bon ninja médecin, déjà que Daiki était plutôt fier de lui même, mais lui semblait un niveau au dessus, il prit son dossier, l'examina, c'était un Jounin de 36 ans, il n'y avait pas marqué ses compétences ninjas, mais il mettrait sa main au feu qu'il maniait l'iroujutsu... Il descendit de l'hôpital assez rapidement, quand il était arrivé au rez-de-chaussée, il le voyait à l'accueil en train de signer les derniers papiers nécessaires, il le laissa faire, puis une fois devant l'hopital, il le rattrapa.



Le chikara le regardait, enregistrait les informations et lui répondit...



Il était agréablement surpris de la réponse, mais il n'allait pas se plaindre, pour être honnête il ne s'attendait pas à ça du tout, mais boarf pas grave non ?



Cet après-midi était plutôt joli, un grand soleil ainsi que de belles feuilles de toutes les couleurs tombaient, le genre d'après-midi de rêve, les rues désertes, sauf les deux comparses qui discutaient au milieu de tout et de rien. Il avait un bon nombre de questions à lui poser cela dit, mais une qui lui titillait les lèvres depuis tout à l'heure...

Le jeune eisenin semble le suivre alors que tout est terminé pour lui. Il sent bien que le petit avait envie de discuter, en commençant pas pourquoi un thpa qui sait déjà se soigner vient à l'hôpital. Entre autres. Mais il fait simplement comme si de rien était et avant jusqu'au comptoir où il salue de nouveau l'infirmière de l'accueil avec un grand sourire.



Le jeune Kitto Daiki s'est bien occupé de vous? Vous pouvez noter si jamais il y a un souci! Il est encore en apprentissage après tout!

Il fait simplement signe de la tête que non et qu'il n'a pas besoin de signaler de problème, il était même plutôt trop dans le zèle avec le bandage bien trop grand pour une plaie pareil. Il est vrai que la quantité de sang laissait croire une grosse plaie, mais c'est simplement à cause des vaisseaux se trouvant là que cela pouvait paraître impressionnant. Il finit de signer le papier et le rend avant de la saluer et de partir en direction de la sortie. Il sent toujours le jeune garçon derrière lui qui finit par l'interpeller. Il voulait lui poser des questions et cela fait rire le junin qui en mettant les mains dans les poches lui propose de faire tout cela en marchant tranquillement.

Il est rejoint par l'apprenti et commence son bout de chemin, il est immédiatement questionné sur sa spécialité Shinobi. Il n'avait pas essayé de cacher ses connaissances médicales après tout. La relation s'est faite rapidement. Il chantonne pour indiquer qu'il réfléchit.


Il rigole d'un air léger et continue la route en pensant qu'il serait bon pour lui de reprendre un peu son job de base. Mais le fait de ne pas avoir à se prendre la tête lui convenait tout aussi bien. Tout cela serait décidé d'ici peut de toute façon. Il voulait aider d'une manière naturelle, mais il se demandait si sa dernière démarche altruiste n'allait pas lui retomber dessus.



Un air pour le moins triste pouvait se faire entendre dans le fond de sa voix si l'on y faisait attention, mais son sourire ne disparaissait pas pour autant. Il repensait au dernier gros événement fatidique qui avait changé bien des choses dans son esprit. Mais le jeune qui trépignait le fait sortir de ses pensées et il écoute la question classique qu'il entend depuis bien des années maintenant. Il rigole et le soulève légèrement, laissant apparaître ses yeux azur. Il tire la langue de manière enfantine avant de remettre le bandeau.



Il avait commencé son entraînement à la détection sensorielle dès qu'il était diplômé genin et n'enlève son bandeau qu'à des occasions de détente. Il s'en servait aussi pour cacher une partie de ses expressions faciales et qu'on ne puisse pas trop savoir ce à quoi il pensait. Il aimait être le confident, mais se confier était une toute autre chose.

Il avait la première réponse, il était effectivement un ninja médecin, mais il s'en doutait, quelqu'un qui pouvait lui donner des conseils aussi aiguiller, si il n'était pas médecin, avait de solide connaissance. Quand une personne manie l'irou jutsu curatif, soit il apprend au fur et à mesure, comme Daiki, soit il est obligé d'avoir ces connaissances, il ne savait pas dans quelle catégorie était Takumi, mais il avait des connaissances bien trop importante pour un simple civil... Il enchaina avec une phrase qui fit comprendre à Daiki qu'il maniait l'irou jutsu curatif, et pas du tout l'offensif, c'était un choix qu'il respectait, et qui de toute façon était plus respectable que le sien, lui utilisait la médecine pour arriver à ses fins tandis que son interlocuteur l'utiliser à 100% pour les autres, c'était un homme bon.



Il fit une petite pause, il avait parlé en bloc, c'est ce qu'il faisait quand il était stressé, pourtant là, il ne l'était pas, son rythme cardiaque était stable et il maitrisait bien ses émotions. Il se remettait à penser à son dernier mot, ôter la vie lui était pas agréable, à lui non plus une fois cela dit, mais, si il se retrouvait face aux assassins de sa famille, il n'aurait pas de mal à le faire. Il comprenait son point de vue, mais soit il arrivait à faire abstraction de ses sentiments, soit il n'avait rien vécu de vraiment fort et n'était pas consumé par la haine, contrairement à Daiki, même si il arrivait à se cacher, il était comme ça, son cœur était noir, et ses émotions le consumait, même si il essayait de les faire disparaitre.



Il ne savait pas si Takumi comprendrait, mais lui se comprenait, c'est ce qui comptait non ? Ensuite la conversation bascula sur ses yeux, il s'attendait peut-être à quelque chose de plus spectaculaire, mais il était heureux pour lui en soit que ce ne soit pas grave, si il avait deux yeux crevé ça aurait été plus compliqué. Après il était vrai qu'il devait avoir de grandes capacités sensorielles, il avait l'air d'être un excellent ninja.



Il marqua une petite pause tout en préparant la reprise de l'interrogatoire. Il avait tant de question à lui poser, il n'allait pas se gêner non ? Il l'aimait bien ce Chikara, il lui rappelait le bon côté de son père, il l'avait reconnu quand il lui avait passé sa main dans les cheveux, il ne le connaissait pas énormément mais l'aimait déjà pas mal.



Il prenait conscience de ses paroles, il était bien trop surexcité, cela ne lui arrivait pas souvent de perdre le contrôle comme ça, le village de la feuille le changeait vraiment...

Le petit le suivait comme un caneton suivait sa mère, cela faisait doucement rire le junin qui marchait à une cadence des plus paisible et prenait son temps pour que le jeune médecin lui pose ses questions. La voie du soin n'est pas la plus réputée et parfois, les médecins usent de leurs connaissances pour de bien néfastes choses. Il écoute le jeune lui dire que la voie qu'il menait était noble. Il n'en était pas si certain, il avait l'impression de se défiler la plupart du temps et de repousser l'inévitable. Comme chacun des ninja de ce village, ses mains avaient fait couler le sang, la différence étant qu'il ne voulait pas voir cela comme une habitude ou une chose à laquelle il devait s'habituer. Il a toujours été comme ça et doute que cela changera. Un pacifiste de nature dans un clan de fiers guerriers. Son enfance bercé par les remarques, aura eu au moins raison de lui forger un caractère particulièrement détaché et détendue pour former l'homme sans histoire qu'il est aujourd'hui.



Il fait un léger sourire au jeune Kitto. Il n'apprécie que peu la femme relâchée par Mako. Mais s'il est objectif sur son jugement, il n'hésite pas à dire que ses capacités sont incomparables. Le médecin avait son opinion, l'homme en avait une autre. La perte des membres de son clan ou des amis des clans voisins résonne encore dans son crâne.



Il avait bien entendu la requête du jeune Daiki pour suivre son enseignement, mais il était hésitant, il ne se pensait pas capable d'être un véritable enseignant. Il ne se rend pas compte des minis sermons qu'il fait au quotidien depuis quelque temps. C'est une option qui lui a été proposée à mainte reprise, mais il avait toujours décliné ne pensant pas pouvoir assumer cette responsabilité. Mais tout a changé ces derniers jours et il prend le temps de faire une pause pour considérer la question.



Il lui décoiffe de nouveau les cheveux en rigolant à gorge déployée. Il sentait que le jeune apprenti avait plus sur le cœur qui ne semblait pas vouloir le montrer. Une chose plutôt commune dans le monde Shinobi bercé par la guerre. Perdre des proches n’est pas si hors du commun. Sa dernière phrase laissait penser qu’il en voulait à des personnes en particulier. Il n’en doute pas d’ailleurs à la manière dont il se dit capable de tuer en fonction de l’individu.



Il enlève sa main de la tête du jeune Kitto avant de reprendre son chemin d'un air guilleret. Il avait beau souffrir du mal du passé, il tentait de garder sa vision vers l'avenir pour ne pas avoir à revivre les mêmes traumatismes tous les cinq ans. Le jeune, lui dit qu’il le trouve sain, il ne se retient pas de rire. Non pas pour se moquer, mais il n’arrive pas à se croire aussi bon qu’on le pense. Sa vision de lui-même n’était pas aussi bonne que la vision extérieure. Il lui posait tout un tas de questions sans prendre le temps de respirer. Il ne savait plus trop où donner de la tête en écoutant Daiki. Ils arrivent sur la grande place et il lui fait signe de le suivre. Il passe devant la fontaine et lui dit de l’attendre un instant. Il part vers l'épicerie et ressort avec deux bouteilles de soda. Il en tend une au petit et s'assoit juste à côté de lui. Il commence à boire et croise les jambes en réfléchissant à sa réponse.



Il met un léger coup de coude au jeune Kitto en rigolant en entendant sa remarque sur son côté humble. Il était particulièrement immature et n’avait pas l’impression d’être ce que le garçon décrivait, mais prend le compliment.



Il reprend sa rigolade en voyant l'excitation de l’apprenti médecin et continue de boire sa boisson en regardant les gens passer sur la place. Le calme apparent du village semblait simplement camoufler l'angoisse ambiante qui régnait depuis des semaines. Il voulait simplement voir un peu ce qui se passait dans le conscient collectif et avait décidé de parler un peu plus aux jeunes.

Il avait un avis neutre sur tout, c'était assez incroyable, il ne connaissait pas beaucoup de Chikara qui, quand on parlait d'elle, se mettait à complimenter ses jutsu médicaux. Après ce qu'il disait était absolument vrai, ses talents médicaux étaient absolument incroyable, même l'ancien Hokage ne devait pas l'avoir dépasser, elle avait toutes les qualités requises, après c'est vrai que sur le plan mental, elle avait du boulot, il ne savait même pas si elle pourrait rattraper ce retard et en contre partie, lui ne savait pas si il pourrait dépasser ses talents médicinaux, c'était de bonne guerre. En soit sa rencontre avec elle n'avait pas été si déplaisante que ça, il l'avait même plutôt apprécié et aussi pris note de ses talents et des alternatives de la médecine et en l'occurrence le fuinjutsu.



Effectivement il avait passé un plutôt bon moment, même si il regrettait d'avoir valider ses actes sur le coup, mais lui aussi reconnaissait ses capacités médicales, il faudrait être fou pour ne pas les reconnaître cela dit. Mais la conversation bascula rapidement sur sa demande pour devenir son sensei, ce n'était pas le premier qu'il rencontrait, les autres qu'il avait vu ne l'intéressait pas tant que ça, Oni pouvait lui enseigner des choses mais dans le domaine de la médecine il se retrouvaient plus camarade. Et avec Kazami il ne voulait pas tomber dans le côté obscur, son cœur l'était déjà assez.



Il lui recaressait les cheveux, il était véritablement admiratif de cet homme, il n'avait que peu ressenti cette chose, comme si c'était son père ou quelque chose comme ça, il lui transmettait tout l'amour dont il avait besoin, il le regardait avec des yeux de biches. Mais il se reconcentra sur le fil de la conversation, il confirmait tout ses dires, il était bien plus sages qu'il le prétendait, à la fin de sa phrase il retira la main de sa tête, il prit alors le temps de lui répondre, de toute façon il l'aimait bien, il n'allait pas partir en courant...



La guerre et les tensions politiques le dégoutait au plus haut point, à cause de ça il avait entre autres perdu son père, en conséquence du moins, lui pour parler de la sorte devait avoir perdu des êtres chers également, enfin c'était sa théorie, mais il était coupé dans ses pensées par un rire du jounin. Ils se déplacèrent au centre de la place et alla lui chercher un soda... Il était véritablement touché par cet acte, car jamais quelqu'un avait fait un tel geste envers lui, il était tellement dans le mal ces derniers temps que cela lui procurait une considération importante à son développement.
De plus son discours ressemblait plus ou moins à celui d'un Kitto, il voulait unifier, c'était son but aussi en une certaine mesure, mais pour être honnête il ne savait pas trop comment il s'y prendrait mais pour le moment ce n'était pas le plus important, il avait d'autre projets à mettre en priorité.



Il prit une première gorgée dans son soda, c'était délicieux ce truc, il n'avait jamais gouté auparavant, mais il retenait l'adresse et le nom de la boisson, il reviendrait par ici...



Il ne savait pas exactement d'où venait son excitation mais il était bien heureux d'avoir fini le travail, il avait eu une rude journée, il allait rentré pour continuer à s'entrainer, la vie qu'il menait était rude, mais il s'en sortait, son seul jour de repos il l'avait passé en garde à vue, cela expliquait bien des choses...

Il n’avait que peu trainer auprès de la femme durant ses années de médecine et ne voulait pas juger sans connaitre le fin mot de l’histoire, il n’aimait pas pas porter son jugement sans véritablement connaitre les gens. Il ne l'appréciait pas pour autant, le mal qu’elle avait fait n’était pas dans sa tête et il avait encore du mal à passer par-dessus même après cinq ans déjà. Il n’aimait pas le fait de vivre autant dans le passé, mais certains faits n’arrêtaient pas de le rattraper.



Il ne semblait pas trop dérangé à l’idée d’avoir un néophyte en tant que professeur, tant mieux pour lui. Takumi lui appréhendait un peu plus la situation, il ne se sentait pas spécialement capable d’être un enseignant mais voulait tout de même tenter le coup. Le jeune Kitto sera son test en temps que sensei. Il espère simplement ne pas décevoir le petit. Il rigole tout de même en l’entendant dire qu’il ferait l’affaire tant qu’il n’était pas un fou furieux avide de sang.



Il se demandait si ce gosse n’était pas en réalité un vieillard. Il parlait comme les anciens du village dans leur politique de complot. Il se retient de rire et l’écoute car il parlait sérieusement.



Il comprenait que le jeune shinobi était en autodidacte. Un choix particulier qui lui permet de se former sur le terrain. Un moyen d’apprendre particulier. Plus lent et rigoureux mais au final l’apprentissage serait le même. A deux ou trois exceptions faites qu’il n'apprend pas à travailler en équipe et que cela pouvait se montrer problématique. Il en est de même pour les tactiques que pouvaient apporter les professeurs de l’académie.



Il continue de parler, mais Takumi n’écoute plus trop, il repensait simplement à ses années d’études à l’académies et les réflexions de ses professeurs sur son comportement des plus problématique. Il n’en loupait une pour faire le pitre mais son dossier impeccable le rendait presque intouchable. Il profitait grandement de ce côté pour faire vivre un enfer à ses sensei qui ne loupent pas une occasion de le lui rappeler quand il vient les aider pour classer les dossiers des élèves dans ses petits boulots. Il reprend le cours de la conversation et comprend que le jeune n’est pas vraiment prêt de se reposer.

Il avait tant de qualité, il était juste, bon, il ne jugeait pas trop rapidement. De plus il mettrait sa main a coupé qu'il avait de sacré compétences en médecine, c'était vraiment un bel homme, enfin Daiki trouvait cela en tout cas. Il disait des choses vraies, il était vraiment tombé sur une personne bien et était heureux que cet homme soit son sensei. Mais mine de rien il retenait chacun de ses conseils et veillerait à les appliquer tous autant qu'ils soient. Il lui apprenait aussi des choses sur la manipulation, il ne savait pas très bien joué avec les mots, mais certaines personne le savent et il faut se méfier d'eux, c'était un peu comme si son Sensei le mettait en garde... Il semblait être un type bien, un type détendu quoi, pas prise de tête, cela se voyait, et en plus, lui ayant fait son analyse médicale, détendu lui correspondait bien, mais il aimait bien les types à la cool comme lui.



Les bases ? Il était à ce niveau là lors de sa première interaction avec Kazami, ou avait-il atteint un niveau en médecine si élevée que pour lui les bases correspondaient aux jutsu de rang A ? Si c'était le cas il devait être sacrément impressionnant quand il mettait la main à la patte. Mais cela lui faisait plaisir de voir quelqu'un qui était très pacifiste, décidément il n'avait que des bonnes choses à lui enseigner, même les us et coutumes du clan Kitto même si techniquement ce n'en était pas un, il n'aurait eu aucun mal à nous rejoindre étant donné ses idéaux...



Il lui expliquait là bien des choses que Daiki ne soupçonnait pas, ces histoires de politique étaient définitivement compliqué pour le moins qu'il puisse dire, en soit il s'en fichait pas mal pour le moment. Quant à l'académie il était plutôt heureux de ne pas y être aller, il aurait du apprendre les choses que les gens choisissaient pour lui et pas forcément utiles, par exemple il s'en fichait pas mal du lancer de shuriken par exemple, mais après il était clair qu'il avait raté des choses comme le travail d'équipe, mais aujourd'hui cela ne lui posait pas trop de problèmes véritablement.



Il marqua une petite pause afin de reprendre sa respiration mais aussi pour revenir sur le sujet précèdent, il ne préférait pas s'emmêler les pinceaux...



C'était effectivement compliqué d'échouer dans cette tâche en tant que chef, simplement stoppé les conflits et même ne prendre aucunes décisions aurait été quelque chose de possible, pour échouer il faudrait véritablement le chercher, c'est donc ce qu'ils ont fait ?



Il prit une gorgée de son soda qu'il n'avait pas toucher depuis un moment puis attendit sa réponse.

Le sujet de l’eisenin était un débat constant, il est difficile de se faire un véritable avis objectif, mais le ninja au bandeau s' efforçait. il ne voulait pas porter de jugement hasardeux. Il n’allait pas essayer de faire connaissance pour autant. Il ne faisait que la croiser et cela lui suffisait. Il lève les épaules en guise de réponse mais était encore en pleine réflexion sur ce qu’il pouvait ressentir à son égard. Il paraissait calme, mais ce sujet le touchait plus qu’il n’y paraissait car elle était à l’origine de la perte de plusieurs personnes à qui il tenait beaucoup. Il affichait un calme des plus détendue mais au fond de lui la tristesse et la colère se battaient constamment. Il faisait simplement en sorte de ne pas les laisser éclater.


Il ne pouvait pas mentir, le simple fait de la savoir en vie alors que ses amis avaient eux quitté ce monde par un caprice ne l’enchantait pas. Mais il n’était pas favorable pour autant aux punitions sans réflexion derrière. La tuer serait bien trop simple à son goût et elle n’aurait pas l’occasion de souffrir comme les Chikara souffrent des affres du passé. Il finit sa bouteille et reprend un ton plus léger dans la conversation en rigolant.


Il prend appui sur sa jambe droite pour poser son coude et tourne la tête vers le jeune Kitto quand il lui parle de sa progression académique. Il est vrai qu’il n’a pas l’air d’être mauvais, mais il doit lui manquer certaines choses tout de même, il en jugera mieux quand il le verra à l’action. Takumi rigole de nouveau quand il précise que des personnes apprennent le lancer de shuriken pour ne plus l’utiliser par la suite. Il était probablement un de ces shinobi ayant appris un tas de choses mais n’utilisant que peu de ces choses apprises.



Une pointe de culpabilité se sentait dans son rire, mais il ne se cachait pas pour autant d’être un véritable fainéant en ce qui concerne son travail de shinobi. Depuis l’incident, il se concentrait principalement sur des petites tâches plus ou moins utiles au village. Il n’avait pas envie de retourner se battre sans y être obligé. Il avait encore du mal à se battre pleinement sans avoir de mauvais souvenir de la bataille, une chose qui pouvait se montrer handicapante et qui gênait plus ses partenaires qu’autre chose.


Le garçon avait ses projets, il voulait les mener à bien, une chose qui plaisait au Chikara. Il se contente de le la main et de lui faire un “ok”.