« Très bien Soshi ! Je compte sur toi pour plaider notre cause auprès de Yomei ! »
Tu n’avais plus vraiment d’informations à voir avec la jeune femme et t’occupes des deux restante, si l’une semblait plus agitée, tu la laisses ruminer dans son coin et focus ton attention sur l’élémentaliste qui semble vouloir plus d’informations. Il fallait une diversion pour vider le quartier et éviter que les curieux ne se présentent pour venir en aide, c’est un fait.
« Au besoin, nous ferons appel aux Shinayaka de l’impératrice ou de Yomei! Et le fait de barricader le secteur enlèvera l’effet de surprise, Raiko n’est pas stupide, simplement avide de pouvoir. Il ne prendra pas le risque de rester seul au milieu d’un quartier désert et prendra en otage les civils si cela peut lui apporter une protection! »
Tu soupires.
« Il est bon de limiter les morts, mais il suffira d’une hésitation et c’est ta vie que tu perdras… Il n’est pas bon de faire preuve de Ccémence dans ce genre de situation. »
Le ton était froid, il ne voulait pas se montrer agressif, mais elle était encore jeune et il fallait qu’elle se mette en tête que Kumo n’était pas un village ou tendre la main garantie la fidélité. Elle voulait en savoir plus sur les habilités de chacun, mais ce n’était pas le moment de se lancer dans un entraînement de découverte. Tu n’avais pas envie de déballer toutes les informations que tu avais obtenues pour ne pas avoir l’air plus fouineur que tu ne l’étais déjà, mais esquiver la question n’allait pas calmer la curiosité de la jeune fille.
« Pour faire simple, toi et Soshi avez votre multi-affinité en commun, libre à vous d’échanger sur vos capacités mutuelles ! Kagero est d’avantage dans la médecine, mais j’ai cru comprendre qu’il ne fallait pas sous-estimer sa poigne. Dans mon cas… Je ne suis pas un homme de terrain à proprement parler ! Je serais présent, mais je préfère rester dans l’ombre, mes compétences marchent bien mieux comme ça ! »
Kagero ne démordait pas et tu ne caches pas vraiment ton épuisement mental à la suite de cet interrogatoire. L’envie de réussir de l’Eisenin compliquerait les choses. Mais il fallait lui faire comprendre que tu ne voulais pas lui compliquer la vie.
« Probablement… C’est même certain, mais que comptes, tu faire ? Te dresser contre elle et risquer la vie de ton clan ? Une purge suffit amplement, mieux faut entrer dans ses bonnes grâces en suivant le mouvement, ce n’est pas plaisant, mais il faut savoir faire des sacrifices parfois. »
Tu n’avais pas envie de rentrer dans un débat qui sans fond et la regardes platement quand elle se montre contre le fait de garder sur pied le quartier des plaisirs en vie. Tu n’avais rien contre l’idée, mais tu savais cette option inutile.
« Le clan Miwaku reprendra ses droits un jour, mais pas en se dressant contre les autorités actuelles ! La patience sera ta meilleure arme Kagero. Le vice prendra place encore et toujours ! À quoi bon le délocaliser ! Il faut le régulariser et non le détruire. Coupe une tête, il en repoussera deux ! Tout est au même endroit, ce qui le rend plus simple à surveiller. »
Tu te redresses dans ton siège et regardes d’un air assuré la médecin et réponds.
« L’égalité n’est pas l’option du jour en effet ! Nous sommes là pour mettre fin au règne de Raiko et retrouver un semblant de liberté accordé par l’impératrice elle-même. Saisie cette option maintenant et soit un membre de cette libération ! Il te sera plus simple de rallier les gens à ta cause par la suite ! Sinon, la porte est derrière toi et je ne te retiens pas. Vous avez une chance de sortir de votre misère, pas des plus alléchantes, mais c’est un premier pas ! »
Ton air supérieur n’était pas des plus appropriés pour mettre les gens de ton côté, mais c’était là le cadet de tes soucis. Tu avais toujours une solution en réserve si le besoin se faisait sentir. Tu abandonnes ton air impérial et souris naïvement vers tes invitées.
« Si vous n’avez plus rien à ajouter… Je pense que nous en avons terminé pour aujourd’hui ! Préparez-vous simplement ! Mettez-les au courant du plan, que les volontaires se joignent à nous si besoin est ! Je vous recontacterai quand l’heure sera venue ! Laissons au félon l’espoir un semblant d’espoir ! »