Entre quatre murs

Un sourcil arqué, Zetsu faisait son travail comme il se doit, se concentrant sur le discours de cet homme qui s'enfonçait dans une naïveté peu commune. Croyait-il vraiment en la paix, aux alliances fortes, aux peuples soudés ? Touchant. Le Kaguya avait lui une vision bien différente de la chose et considéré les alliances utiles qu'en cas de grandes nécessités. Et là, ce n'était pas le cas. Ne relevant pas le fait qu'il ferait effectivement un très mauvais chef, comme il s'en était déjà douté, Zetsu renchérit. Certes, les deux nations ensemble seraient puissantes mais qu'elle serait l'utilité d'une pareille force si elle reste endormie, si elle n'est redirigée sur personne ?



Un demi-sourire éclaira à nouveau son visage une fois ce mot prononcé. Écraser Kumo serait un véritable plaisir, pour sur. Mais était-ce cela les projets de cet homme ?



Il ricana à cette blague assez sarcastique, le tout était de ne pas rendre cet interrogatoire barbant pour en apprendre toujours plus sans plonger dans cette monotonie vaseuse.

        J'étais hors de moi, je venais d'essayer de me lever, retenu par ces chaînes qui m'entravaient. Je ne voulais pas entendre parler de ce fou ! Derrière son nom, c'est tout un modèle que je détestais, un modèle d'oppression et de domination.



        J'essayais de retrouver mon calme, de retrouver mes esprits, il ne fallait pas déborder.

Il aurait donc vu juste ? Parler de Kumo avait réveillé une forte nervosité chez son interlocuteur qui se tortillait dans l'espoir de réussir à se relever. Cette haine était intéressante, vraiment.



Il passa machinalement sa langue sur ses dents blanches, le visage toujours fendu par un sourire explicite sur l'intérêt qu'il portait à cette discussion. Peut-être pourrait-il parler de cette haine commune au Mizukage, peut-être que ce type avait une chance de s'en sortir, finalement. Enfin, il ne fallait tout de même pas trop compter là-dessus.

        Comment penser le contraire hein ? Quoi que, je devais faire attention, ce Dohko m'avait expliqué que Kumo imposait des sacrifices tout les trois ans à la brume, il devait forcement avoir des alliés dans leur rangs. Une tel chose est impensable, comment pouvait-il laisser faire ça ?! Rien que l'idée de voir cela arriver à Konoha me dégouttait, il fallait stopper la foudre, tant que c'était encore possible.

L'Hokage -si tel était vraiment son titre- lui paraissait bien prétentieux. Il était là, pourrissant dans une cellule sans fenêtre, les mains liés, soumis et en véritable position de faiblesse et pourtant, il se trouvait toujours capable de vanter les capacités de son village. Drôle d'énergumène. Amusant, mais agaçant. Ce ton condescendant allait bien deux minutes mais il ne fallait pas qu'il oublie sa position. C'est bien joli de se dire fort mais ce n'est pas ça qui lui sauvera la vie.



Voilà, il l'avait marmonné, d'un air tout aussi dédaigneux. Peut-être que Yasuo ne l'avait même pas entendu mais il l'avait dit. Des guerriers forts, le village en étaient remplis. Et, bien que l'on puisse penser le contraire, plus d'un sont intelligents. Quant à la fourberie... Eh bien, ce n'est vraiment pas un argument qui pèse dans la balance.
Il avait envie de l'écraser comme le moucheron qu'il était, de lui rabattre son caquet et de partir en hurlant de rire, son rire si machiavélique... Mais il avait un travail à terminer.



À rien. Mais ça, inutile de le préciser.