Douloureux Réveil

Le vide, du vide, et encore du vide, cette sensation de tomber dans un trou sans fond. Combien de temps cela allait-il encore durer ?
"Où-suis-je" me demandais-je.
Alors qu'aucune réponse ne me parvint je tends mon bras, comme pour attraper quelque chose, mais rien au bout de celui-ci, du vide.
Je n'ai plus aucune notion du temps... Je tombe.. Encore et encore.
Vint l'instant où je referme mes yeux, comme pour me rendormir en attendant le bon moment.
Puis, un froid glacial me transperce de toute part, j'écarquille mes yeux à cause de cette vive douleur, puis l'instant d'après, plus rien, toute sensation à de nouveau disparu.
Je ne peux ni pleurer, ni même être en colère, comme si j'étais vide de toute émotion.
"Est-ce donc cela la mort ?" chuchotais-je
Puis, une nouvelle fois, je me rendors, préparé à répéter ce moment maintes fois durant... Dès lors que je m'endors, j'oublie tout, et tout recommence...

Jusqu'à ce jour... Cette sensation de chaleur sur mon visage qui me fit ouvrir les yeux. Une vive lumière vint éclairer ma rétine, me faisant plisser les yeux un instant, au loin je crois entendre une voix, ou plutôt un murmure, je ne comprends pas ce qu'il se dit, alors par réflexe je tente de me relever pour me rapprocher... Mais je flotte toujours dans le vide, incapable de faire le moindre déplacement, alors je me mis alors comme à nager, frénétiquement, mes mouvements devenaient de plus en plus rapide, je m'essoufflais rapidement.
Alors que j'arrivais a bout de force, la lumière se fit de plus en plus vive, elle m'entourait, le néant était devenu un puit de lumière, elle me réchauffait le cœur, et pour la première fois depuis longtemps, j'esquissais un sourire sur mon visage, je ferma alors à nouveau les yeux alors que cette lumière emplissait mon corps.

Soudain, je sentis de la fraîcheur, et comme une odeur... étrange, celle-ci me fit ouvrir les yeux. D'un mouvement brusque je me redressais, arrachant au passage les tuyaux qui étaient reliés à mon corps, une vive douleur se fit sentir suite à cela, ainsi qu'un boucan pas possible. J'étais paniqué, je ne savais plus où j'étais, et je souffrais intérieurement.
Sous la panique, je tenta de me relever sans retirer les derniers fils, je posa un pied par terre, puis l'autre avant de finalement m'écrouler et d'emporter avec moi tout le matériel auquel j'étais relié.
J'étais alors là, gisant sur le sol, incapable de me relever tel un alcoolique notoire. Je n'avais plus aucune force dans mes jambes, je parvins malgré tout à me relever à la force de mes bras afin de m'adosser contre un mur. La chute m'avait légèrement calmé, je pris alors un instant pour regarder autour de moi. J'étais sûrement dans un hôpital, mais je n'avais aucun souvenir des évènements m'ayant conduit ici, mon dernier souvenir était celui d'un coéquipier que j'aidais afin de placer des civils en lieu sûr, après cela plus rien.
Alors que ma respiration reprenait peu à peu son rythme, j'entendis des bruits de pas arriver depuis l'autre côté de la porte, tout ce vacarme n'était sûrement pas passé inaperçu.

Une journée de plus à l'hôpital, il commençait à prendre un peu de grade, maintenant pour continuer il devait apprendre tout les cas graves de l'hôpital, ça ne lui servirait jamais à rien mais c'était mieux pour s'occuper des patients, même si il n'en était pas capable pour le moment, mais pour plus tard quand il fera ça, ce serait mieux qu'il les connaissent sur le bout des doigts, en tout cas c'est ce qu'à demander son chef de service, il allait simplement se plier à ses ordres, de toute façon il n'était pas en mesure de s'y opposer, il avait déjà lu une fois le cahier les répertoriant, les gros cas, et il n'avait pas retenu grand chose, simplement quelques confrères Kitto comme Nox, mais rien de plus.

En parlant de lui il était dans le couloir de sa chambre, la 421 il y approchait au fur et à mesure, son travail était d'aller vérifier l'état du matériel qui le maintenait en vie, il était dans le coma depuis maintenant 4,5 ans , il ne savait pas trop, il savait simplement qu'il n'avait pas connu l'actualité de ces dernières années, enfin Daiki non plus cela dit, il avait lu deux ou trois ouvrages sur ces dernières années mais sans plus. Ces derniers temps il ne passait plus tant de temps à lire qu'il le voudrait, il avait de bien plus grand projets, il passait ses jours et ses nuits à planifier, à savoir ce qu'il allait faire un certain soir, mieux valait tout planifier que d'y aller à l'improviste.

Il arrivait devant sa porte, il avait entendu pas mal de bruit venant de ce côté du couloir mais cela devait être la chambre voisine, il saisit la poignée, ouvrit la porte, la couette qui était sur lui, enlevé ; les fils arrachés et toutes les choses qu''il était censé vérifié à la base n'était pas bien placée, mais ce qui le choquait le plus est que le patient n'était plus là. Il fit un pas en plus et sa tension baissa, il était tout simplement adossé au mur, il s'était donc réveillé de son coma, il se précipita vers lui et l'assis du moins, il ne fallait pas qu'il se mette debout après tant de temps de sommeil, ses muscles allaient le lâcher si il ne marchait sans rien. Son patient ne pouvait pas lutter, donc il se retrouver assis et adosser sur son mur, et enfin Daiki s'exprima.



Il prit une des sangles du lit afin de l'immobiliser, il pourrait perdre ses muscles si il ne faisait pas gaffe avec ça. Un choc trop brusque ou un usage trop intensif pourrait le priver de sa jambe un bon moment et c'était son patient donc rien n'arriverai. Il alla le plus rapidement possible prendre un fauteuil roulant, revint dans la chambre puis commença à le diriger à travers les couloirs de son lieu de travail.



Néanmoins, il n'avait pas parler à son chef de service, il le ferait plus tard, pour le moment il avait surtout besoin de s'occuper de la psychologie de son patient, c'était le plus important, en tout cas les livres qu'il avait lu lui conseillez tous ça, pas de raison de s'inquiéter, en plus rien ne pressait vu qu'il semblait aller à peu près bien, enfin pas trop mal quoi...

Quelques secondes après les bruits de pas, la porte s'ouvrit laissant place à un très jeune homme. Ce dernier ne me remarqua pas tout de suite adossé au mur, sur le sol. Dès lors que le jeune homme me remarqua, il s'empressa de venir auprès de moi afin de m'aider à m'asseoir. Une fois en place, le jeune blondinet qui s'avérait être un infirmier, du clan Kitto qui plus est, s'adressa à moi, ce dernier ne perdit pas de temps et souhaitait déjà pratiquer des examens sur mes muscles, dans le même temps il m'attacha, de sorte à ce que je ne puisse plus bouger, que pensais-t-il que j'allais faire de toute façon ? Malgré cela, je n'en tint pas rigueur et le laissa faire à son bon vouloir. Je n'eus même pas le temps de décrocher un mot que l'infirmier était déjà reparti...

Quelques minutes plus tard, il était de retour avec une chaise roulante, il m'aida alors à m'y installer puis nous commencèrent à avancer dans les couloirs. J'étais toujours désorienté, depuis combien de temps suis-je ici ? Que m'est-il arrivé ? Est-ce que la situation à évoluée ? Énormément de questions se baladaient dans ma tête, si bien que je n'écoutais qu'à moitié ce que le jeune Kitto me racontait.
Profitant d'un moment de silence, je finis par m'exprimer :



Je m'arrêta, poussant un léger soupir tout en regardant autour de moi avant de reprendre



L'infirmier ne devait pas dépasser les 16 ans, et il parlait de quelques années de coma... Il devait être bien plus jeune si bien qu'il n'a peut-être jamais réellement su ce qu'il s'était passé...
Alors que nous continuons d'avancer dans les couloirs, je ne puis m'empêcher de parler de ce sentiment au fond de moi, cette "errance" que j'ai ressenti.



Je baissa alors la tête, tout en fermant les yeux. D'un coup, je me souvins de quelqu'un d'autre et je ne puis m'empêcher de me retourner et de regarder le jeune Kitto dans les yeux pour encore l'harceler avec d'autres questions...



Malgré mon désir de voir la Prêtresse, j'étais loin d'en être capable dans mon état actuel, même mettre un pied devant l'autre s'avérait une tâche compliquée, je me voyais alors bien mal déambuler jusqu'à l'autre bout de la ville.

Il allait commencer à poser des questions, c’était bien normal si il était dans le coma en soit, comment lui reprocher ça ? Évidemment quand quelqu’un est dans le coma, la première chose qu’il fait est de poser des questions sur ce qu’il c’est passé autour de lui et ça paraissait plutôt logique. Il était ici depuis 5 ans et demi, s' il se souvenait bien de son dossier, ça faisait une trotte, il avait 10 ans quand il est tombé dans le coma, et bien…



Déjà qu’il n’était pas là au moment des faits, si en plus il commençait à lui raconter tout de travers cela allait être compliqué et pour Daiki et pour son patient, il aurait la réponse aux questions qu’il posera et l’infirmier lui révélera d’autres choses au fur et à mesure, rien ne servait de le presser, même Daiki détestait quand les choses étaient précipités, ils étaient tranquillement dans les couloirs calmes d’un hôpital agité, il valait mieux en profiter.



Il ne rentrerait pas trop dans les détails sans des questions plus approfondies, toujours pour les même raisons et en plus cette fois ci ils n’étaient pas loin de chambres de patients ayant étaient touchés par ça, certains dans le coma comme lui, d’autres totalement carbonisés depuis plusieurs années et toujours en état critique… Il n’allait donc pas rentrer dans les détails pour ne pas les faire s'énerver…



Il allait se perdre dans ses pensées en pensant à ce qu’il allait lui donner et lui faire, il commencerait par une prise de BPM ainsi que de tension, puis il enchainera sur un jutsu d’examen du corps et en fonction des résultats lui donnera un antidote et commencera sa rééducation, vu qu’il allait surement en être charger, il n’avait peut-être même pas besoin de demander à son chef de service...
Il fut tiré de ses pensées car Nox, son patient, venait de le regarder dans ses yeux pensif, il parlait de la Prêtresse, il ne connaissait pas toute l’histoire mais allait essayer de répondre…



Il fit une pause dans sa phrase pour mettre la main dans sa poche et sortir une clé qui ouvrait la salle d’examen, il se focalisa sur Nox tout en l’informant de ce qu’il allait se passer.

J'avais été absent si longtemps... Le monde peut tant changer en si peu de temps. Pour autant je devrais être heureux d'être en vie non ? Contrairement aux autres personnes présentes dans cet hôpital, moi j'étais enfin réveillé, je n'avais pas de séquelles extérieures restantes, en somme j'étais plutôt en bonne état comparé au reste des patients.
Quant à la raison de ces évènements : Gekido, il semblerait qu'il ait finalement déserté le village, je ne comprenais pas tout cela, ça ne faisait aucun sens pour moi, le peu de fois où j'avais croisé cet homme il avait tout d'un bon Hokage...Et pourtant moi et bien d'autres nous sommes retrouvés ici à cause de lui.
Tant de morts, pour éviter une guerre ? C'était tout le contraire de ce que j'avais appris toute ma vie durant, comment, pourquoi des personnes comme lui atteignent des si hauts postes de pouvoir ? Pourrons-nous avoir un jour un monde en paix avec de telles idées ?
Le jeune Daiki tentait tant bien que mal de répondre à mes questions, malheureusement son jeune âge ne jouait pas en ma faveur, il connaît les choses de la manière dont on lui à appris, cependant sait-il seulement la vérité ? De plus le jeune soignant semblait déterminer à d'abord se satisfaire de mes examens avant d'aller plus loin dans notre discussion. De toute façon, il ne connaissait ces histoires qu'à l'aide de livres, pour lui la prêtresse était une "gentille" femme "bonne" avec Konoha, cependant sa phrase suivante me fit frissonner de toute part.
Fuir ? La Prêtresse ? Après avoir utilisé notre clan ? Bon sang, que s'était-il passé ces dernières années ?! J'étais tellement abasourdi par ces nouvelles que je ne répondis pas directement, comment tout ceci était possible ? Ce jeune homme devait se tromper, il n'y avait pas d'autres possibilités.
Quelques secondes après Daiki me conduit dans une sorte de petite salle remplie d'appareils en tout genre, probablement une salle d'examen, il m'informa alors de la suite des évènements, tout ceci ne me plaisait pas, une simple perte de temps. Pourtant, quel choix avais-je ? J'étais devenu un homme incapable de se déplacer par lui même, à l'instanté je n'avais que peu de liberté... Bien que cela me déplaisais, je finis par acquiescer de la tête en direction de Daiki.



Lui dis-je avec un léger sourire, en espérant qu'il ne prendrait pas cela pour une insulte mais plutôt une manière détournée de lui adresser un compliment quant à ses probables compétences.



M'accordant une seconde de pause, je regarda à nouveau l'infirmier dans les yeux.



Je souhaitais, en plus de me mettre à la page, vérifier quel genre de personne était le blondinet. Était-ce quelqu'un avec ses propres avis et impressions ? Ou était-il seulement un suiveur comme bon nombres de ninja de Konoha ?
Je garda néanmoins quelques réserves sur ma question, à son jeune âge, peut-être n'avait-il pas encore pris conscience du monde qui l'entoure.

Il doutait donc de ses capacités, il pouvait bien sur le comprendre, mais il avait acquis les compétences requises, maintenant il allait simplement avoir besoin d'expérience pour passer au grade supérieur encore, cependant dans cet hôpital il avait vite monter les échelons, en moins de deux mois il était passé du stade d'apprenti à infirmier. Pour le moment sa vie s'était amélioré même si elle n'était pas encore grandiose. Malgré son jeune âge il avait de sacré compétences et il avait appris que même Kazami avait parlé de lui, il l'avait effectivement rencontré et n'était qu'à moitié déçu de la rencontre, c'est vrai qu'elle avait commis des actes horribles, mais elle avait des capacités en médecine grandiose, il faudrait être fou pour ne pas le reconnaître, donc c'était donc une fierté qu'une Eisenin d'un aussi haut niveau le décrive comme prometteur, mais bref il n'en était pas là. Il savait qu'il avait les capacités requises, il savait qu'il n'avait pas l'âge mais son chef de service semblait lui faire confiance et lui se faisait confiance également donc il n'y avait pas de raison.



Il avait une question à lui poser ? Il ne savait pas ce que c'était mais il l'appréhendait déjà, il sourit donc ne montrant pas le moindre signe d'appréhension, ou de soucis. Il était de marbre.



Il le regarda dans les yeux, avec une seconde de pause, puis lui posa la question, il était pris au dépourvu, exactement, il n'y avait pas de livre sur le sujet, mais il avait déjà son avis. Avec les regards des passants, il savait déjà pour le clan. Enfin le regard des gens quand il leur disait qu'il était un Kitto, en revanche pour le village c'était différent, il n'en était pas sur à 100%, mais pour lui en tout cas, le village de Konoha était inférieurement militairement parlant au village de Kumo en tout cas, enfin c'était son avis à travers ses voyages, mais il ne pouvait pas vraiment en dire plus. Il ne connaissait pas les relations diplomatiques à l'extérieur du village. En revanche à l'intérieur il savait qu'il y avait pas mal de magouilles et de tensions politiques notamment pour les postes de chefs de clans, mais c'est à peu près tout ce qu'il savait.



Il prit quelque secondes de pause le temps de calibrer une des machines, de reprendre sa respiration et de réfléchir à la formulation de sa phrase, une fois tout cela fait, il surenchérit.



Les machines étaient prêtes, il le posa sur une table et examina l'état de ses muscles, il en aurait pour 7 jours de rééducation et il était formel, il ne devait pas l'arrêter avant ce délai. Sinon il pourrait bien se faire une élongation voir même un claquage et ça pourrait commencer à devenir problématique dans la maitrise des arts ninjas, même si il ne savait pas si il les maitrisait...



Il ne savait pas si il voulait lui poser d'autres questions mais c'était maintenant qu'il pouvait le faire, après il le laisserait peut-être tranquille pendant sa séance de rééducation, enfin bref, il verrait bien.

Imaginez-vous, se réveiller un matin, et voir le monde que l'on a connu être complètement dépassé. Il y avait pourtant eu tant de signes avant coureurs de ces évènements, il est évidemment plus simple de s'en rendre compte maintenant que ces choses ont eu lieu...
Pourtant, un fait ne me surpris pas : la " fuite " des Kitto, dans mes souvenirs, le clan avait déjà prévu une telle chose en cas de conflit. J'étais déjà contre cette idée à l'époque, jugeant qu'un médiateur doit parfois se salir les mains, sinon quelle est notre utilité ? Le pacifisme à ses limites, même moi je me dois de l'admettre, il y a certaines situations qui nous oblige à nous battre, se battre pour les choses en lesquels on croit. Malheureusement, ma voix n'avait que peu d'importance. Et pourtant regardez-nous aujourd'hui, je vais devoir porter un fardeau qui ne me concerne point, le regard des gens, surtout celui des deux autres clans. Et pour quel résultat ? Générer toujours plus d'animosité entre les clans, chercher un bouc émissaire... Jusqu'au prochain névrosé qui pètera les plombs. Le cercle vicieux de Konoha semble interminable. Était-ce pour cette raison que la prêtresse avait fuit ? A-t-elle perdu espoir en ce village ?

Multiples questions se posaient dans ma tête tandis que je laissais Daiki s'occuper de mes examens. A ce propos, les nouvelles n'étaient pas parfaites mais ça aurait pu être bien pire j'imagine, je n'aurais qu'une semaine à passer ici au moins. Je me devais de retrouver ma forme au plus vite, cet état n'est pas digne d'un shinobi.
Alors que l'infirmier semblait avoir fini ses examens, j'en profita pour m'asseoir face à lui. Ce jeune homme faisait parti de l'avenir du clan Kitto, peut-être devrais-je en profiter...



Les complots, les "magouilles", ça a toujours été chose courante depuis , pourtant les histoires s'envenimaient rarement pour en arriver au point de se massacrer entre nous.
Je jetais un œil par la fenêtre m'adressant à nouveau au blondinet.



L'avis d'une personne lambda ne m'intéressait pas, pourtant ce jeune homme était un Kitto, y avait-il des personnes -aussi jeunes puissent-ils être- qui pensait de la même manière que moi ?



Je marquais une courte pause avec un soupir avant de continuer.


Ce titre ne m'intéressait pas le moins du monde, cependant la personne possédant le poste, c'était une autre histoire. Vers quel destin nous emmènerait-il ?

Oui, il avait raisons, des choses ne changeaient jamais, il avait beau avoir peu d'expérience dans le social, il le savait. Il ne savait pas exactement comment il s'en était rendu compte, mais même si tout le monde se disait progressiste, les humains en général sont attaché à leur petit confort plus qu'à l'évolution de la civilisation, d'après lui, c'était comme ça qu'était apparu le conservatisme. Mais bref il n'allait pas se lancer là dedans en présence d'un patient, il risquerait de le prendre pour un fou.



Mais c'était quand même son patient, néanmoins il avait bien de la chance de pouvoir être sur pied dans une semaine, les délais normaux était au minimum 15 jours, donc c'était plutôt un coup de chance pour lui, mais bref, il le vit regarder par la fenêtre et lui poser une question des plus intéressantes.



Il fait une pause pour reprendre sa respiration et pour finaliser son discours sans monopoliser la parole très longtemps.



Par la suite il lui expliqua son point de vue sur la chose en lui posant des questions plus qu'intéressantes mais cela dit compliquée à répondre, effectivement ce n'était pas très évident.



Il est vrai que cela n'arrivait jamais, enfin c'était arrivé une fois ce siècle dernier ou quelque chose comme ça... Mais bref, il n'avait aucune idées des gens qui se présentait. Il ne connaissais que peu de Kitto, Kazumori, Seika et maintenant Uzume, mais c'était tout...

Tout compte fait, le jeune Daiki n'était pas dénué de recul ni de bon sens, ses mots sonnaient justes, mais qu'en était-il du reste du clan ? Nombre d'entre nous ont toujours préféré le dialogue au combat, non par couardise mais par intelligence et cela les autres clans semblaient l'avoir oublié. Nous faisons aussi parti de l'histoire de ce village, qu'ils le veuillent ou non.
Alors, de la même manière que le jeune blondinet, j'espère que quelqu'un saura redresser le navire et nous remettre dans le bon cap. Mais celà n'était que secondaire quant à mon réel objectif, je devais retrouver la prêtresse quoi qu'il en coûte avant qu'il ne soit trop tard, j'espérais juste que le village et le clan ne seraient pas des freins pour mes recherches.
Le regard plongé dans le vide, j'en profita pour remercier le jeune infirmier



Je finis ma phrase sur un rire, cette situation dans laquelle je m'étais retrouvé était ridicule, un coma qui dure des années... Un village qui change, et encore je n'avais pas de nouvelles du reste du monde...
Je me tournais alors vers Daiki, je regardais le jeune infirmier dans les yeux



Une heure ou deux avaient passés depuis mon réveil, et le jeune infirmier était la seule personne avec qui j'avais pu dialoguer jusqu'à présent, il avait tenté de répondre à mes questions de la manière qu'il pouvait et je lui était déjà d'ore et déjà reconnaissant. Seulement il restait un membre du personnel et je n'étais sûrement pas un cas VIP de l'hôpital



Puis, un point d'une de ses phrases me revint à l'esprit.



Le jeune homme n'était donc pas né ici ? Ma curiosité me fit évidemment lui poser la question, le clan Kitto étant très hétérogène, les membres viennent de tout les horizons...

Il le remerciait, c'était la moindre des choses mais il ne faisait pas ça pour lui, en réalité il faisait ça pour le gain et le village plus que ses patients même si il les considérait comme il le fallait, mais il n'avait pas choisi la voie de la médecine pour ses patients, mais bref, il l'acceptait et même Daiki n'était pas mécontent d'être tombé sur Uzume, il devait y avoir tellement pire... Il fit un petit signe de tête en signe de remerciement avant que son patient tourne la tête pour lui demander ce qu'il avait l'intention de faire etc...



Il n'en avait pas grand chose à faire de la célébrité ou de la renommée, simplement atteindre un certain niveau histoire de pouvoir se dire qu'il avait atteint ce niveau. C'était ce qu'il voulait, rien de plus que ça, il voulait simplement avoir de quoi maitriser son destin et celui de ses coéquipiers, le reste ne l'intéressait pas plus que ça... En soit la voie de la médecine était noble, et il ne l'avait pas choisie pour arriver à un statut particulier, sinon il n'aurait pas choisi cette voie, cet art. Si il voulait arriver à un statut de renommée, d'ermite ou quoi, il n'aurait jamais choisi quelque chose d'aussi pure, il ne voulait pas dénaturer cet art et discréditer ce qui était aujourd'hui ses confrères et consœurs , ce n'était définitivement pas un moyen d'arriver à une quelconque reconnaissance.



Il prit sa respiration, regarda au loin et chercha la réponse que ni lui, ni son patient n'avait trouvée, il avait beau essayer de faire des efforts, il ne trouvait pas cette réponse, à vrai dire il n'était pas très compétent en terme d'histoire...



Effectivement il ne savait pas trop quoi lui fournir comme réponse, il avait peu de connaissance en ce qui concernait l'histoire de Konoha et en avait encore moins en social, il ne saurait pas comprendre comment tel personne était devenu comme ça.



Il n'avait pas très envie de parler de son passé maintenant, pas très motivé pour avoir une discussion sérieuse et expliquer tout ce qu'il avait du faire ou endurer...

J'écoutais avec attention le jeune homme. Il avait certes bien moins d'ambition que la plupart des shinobis que j'avais côtoyé, mais ça n'en n'était pas moins louable. Avec plus de personnes comme lui nous aurions sûrement moins de conflit. L'ambition va souvent de pair avec la violence à notre époque, chacun voulant imposer sa vision des choses, il était donc bon d'avoir des personnes qui n'avaient que faire de la renommée.
Daiki continua en m'expliquant la raison de mon mal-être, c'est comme si mon cerveau et mon corps avaient été scindés et chacun réagissait de manière différente, un beau bordel en somme. Fort heureusement pour moi, le jeune infirmier n'avait pas l'air inquiet, alors je décida de ne pas en demander plus, si il y avait un quelconque réel problème il n'aurait sans doute pas omis de me prévenir. J'espérais cependant vraiment que cela ne me causerait aucun soucis à l'avenir, je me dois d'être opérationnel à cent pourcent.

Je continuais d'écouter le jeune infirmier, qui répondait tant bien que mal à mes questions, et sa réponse naïve me fit pousser un léger rire, des livres d'histoires ? Les vainqueurs écrivent l'histoire, la vérité elle, est bien souvent différente.



Toujours souriant, je marquais une courte pause, je repensais à ma propre adolescence, cette remarque valait aussi pour moi, j'ai passé toute ma vie sans me poser de questions, et pourtant aujourd'hui je réalise que j'ai besoin de réponses.



Qu'est-ce qui définit la nuance entre le bien et le mal cependant ? L'opinion publique ? Des écrits dans un vieux bouquin qui vous dicte votre conduite ? Votre éducation ? Il n'y avait pas de réponse correcte, pourtant je ne pouvais m'empêcher d'y penser souvent, qu'était réellement la paix ? Un juste milieu dans notre mode de vie ou bien une extrêmité ?



Je marquais une nouvelle pause avant de répondre à sa question, qui étais-je finalement ? La réponse était plutôt simple pourtant je ne me sentais pas très volontaire quant à raconter ma vie, je décida d'expliquer en omettant quelques détails.



Mon avenir... J'ai toute une semaine dans cet hopitâl pour pouvoir y songer. L'idée de partir loin de tout ça pour démarrer une nouvelle vie m'avait déjà traversé l'esprit depuis mon réveil, j'avais comme l'impression d'être de trop. Mais je ne suis pas un lâche, je m'en tiendrais à mes objectifs pour le moment.

Pour lui, les livres étaient toute sa vie, il en avait lu des dizaines et des dizaines, ça avait en parti remplacer l'académie. Sans ça aujourd'hui il aurait été un analphabète illettré. Et il voyait l'impact que ça avait, il n'avait jamais vraiment appris à écrire, il savait lire car son père lui avait appris, mais son écriture il se l'était faite au fil de ses lectures et sa calligraphie était celle de livre qu'il avait lu, il savait simplement reproduire les traits qu'il avait tant de fois vu.



Honnêtement, il n'aurait jamais à faire aux choix qu'allait faire Daiki, enfin il n'avait pas grandi dans les même conditions, Daiki avait grandi seul, entièrement, même pas un animal pour lui tenir compagnie, il a grandi dans le désir de vengeance et de connaître la vérité. Il ne savait pas pour son interlocuteur mais il doutait qu'Uzume vivait les même choses.



Déjà il n'aimait pas appeler ça voyager, c'était pour lui un long calvaire qui se découle de plusieurs évènements tragiques sur une longue période. Mais c'est comme ça qu'il l'avait présenté, il n'avait pas tant de choix que de se prêter au jeu. Il lui souriait, d'un sourire enfantin, il aimait passé du temps avec lui, il se leva et passa la tête par la fenêtre, il faisait ça souvent, il regardait les gens, blessés, qui arrivait dans l'hôpital, certains étaient gravement blessé, d'autres iraient aux urgences simplement car il s'était fait griffer par un chat, c'était affligeant, certains les prenaient pour de simples personnes qui avaient du temps à perdre, d'autres comme de riches individus ne prenant pas à cœur leur métier, et d'autres les considéraient comme des héros de la nation. Il était fatigué de tout ça.



Il avait tout visité, tout ce qu'il avait pu visité en tout cas, enfin visité, il cherchait juste un coin où vivre, sans rien de plus. Il se remit en face de son patient et le regarda, il tacherait de s'occuper au mieux de lui !



Il fit une pause, il réflechissait et reeeprenait sa respiration pour ne pas trop parler en bloc et faire une démarcation entre les deux sujets de conversation. Il savait ce que c'était que de ne pas avoir de chez lui, il espérait sincèrement que ce n'était pas le cas et que sa maison était encore à lui ou sous propriété de sa famille, mais il en doutait, au mieux elle était au clan, mais avec tous ces évènements, ce serait un miracle qu'elle soit encore à lui. Mais Daiki n'était pas du genre pessimiste, il irait tout de même jeter un œil, au pire il perdrait dix minutes tout au plus, après avoir pensé à tout ça il reprit.



Il se rassit, attendant de voir ce qu'allait lui répondre le jeune homme, enfin il disait ça, mais il était tout de même plus vieux que Daiki...