Retour à la maison

Après une ou deux semaines depuis ton entrainement ardu en montagne, tu étais de retour chez ton Sensei. En revanche et contre toute attente, celui-ci n'y était pas. Ce n'est pas normal pensais-tu. Il n'était jamais en retard et ce pour tout et n'importe quoi. En son absence, tu entretenais la magnifique maisonnette qui prenait vie grâce à ton dur travaille. Après l'extérieur, tu usais de ton talent de charpentier pour construire de nouveaux meubles. Il était vrai que de vivre de peu de choses étaient bien, mais cela rendait cette grande bâtisse vide et triste, un peu comme toi.


Tu commençais par la chambre, un lieu d'intimité très important pour un jeune de ton âge. Tu pensais être encore seul et cela ne te dérangeait pas. Tu avais l'habitude depuis très longtemps.

Tu te sentais de bonne humeur ce matin et pensais faire un tour en ville pour te vider la tête. Tu passais ta journée à réfléchir ces derniers jours et tu en avais plein le dos de jouer les mastermind. Raiko et ses plans commençaient à te fatiguer et tu n’avais qu’une hâte, en finir pour de bon avec le honni du clan Miwaku. Tu t’habilles sobrement et préviens de ton départ. Tu te balade sans avoir de destination précise en tête et te retrouve dans le quartier des geisha. Il te viens alors une idée, celle d’aller faire un tour chez cet idiot d’espion qu’est Azamuku et voir si son apprenti s’y trouve ou non. Il t’avait envoyé une missive pour aller le récupérer dans les montagnes que tu avais grassement ignoré dans ta rancœur. Il n’y était pour rien le pauvre, mais de toute manière tu n’aurais pas tenu plus d’une journée dans ces montagnes de l’enfer avec ton gabarit. C’était un mal pour un bien au final, du moins c’est ce que tu pensais. Non pas que ta considération pour la vie soit mauvaise, mais elle n'était pas non plus des plus grande. Tes missions te faisaient voir le pire dans l'être humain et cela se ressentait par ton manque d'empathies dans certaines situations. Tu ne voulais pas être à l'origine de la mort d'une personne, car quand cela arrivait, tu éprouvais un plaisir assez malsain et les remarques de Yuhei t'avaient bien fait comprendre que c'était un problème.



Il arrive devant devant une maison des plus basiques pour le coin, elle n’était pas vraiment dans un piteux état, mais elle était loin d’être à proprement parler habitable. Tu entends du bruit à l’intérieur et frappe à la porte. Tu savais qu’il ne s’agissait pas du bougre explosif et les options étaient plutôt réduite puisqu’il ne devait pas avoir d’amis. Tu décides de jouer ton petit rôle pour voir qui était vraiment son apprenti.



Tu attends patiemment que l'on vienne t'ouvrir.

Hein ? De qui pouvait-il s'agir à l'extérieur ? Le retour de ton Sensei ? Non, ce n'était pas son style d'entrée... Tu jetais un coup d'oeil par la fenêtre avant de t'apercevoir qu'il s'agissait d'un homme plutôt bien soigné sur sa personne. Il devait probablement connaître Azamuku, puisqu'il l'appelait par son prénom. Tu ouvrais donc ta fenêtre et usant de bandelettes tu sautais par dessus et apparaissais en mode araignée la tête à l'envers face à l'inconnu.


Ouais, une entrée un peu bizarre et qui ferait plutôt fuir ton interlocuteur, mais passons...


Tu descendais de ton "perchoir" d'un petit salto arrière avant de récupérer tes bandes en tirant légèrement dessus. Puis dans ton élan de beau gosse attitude d'adolescent rebelle tu te mettais devant la porte d'entrée avant de l'ouvrir.

Tu entends du bruit à l’intérieur de la maisonnette, mais personne ne semble venir t’ouvrir. Tu t'apprêtes à frapper de nouveau à la porte quand une tête blonde apparaît devant toi. La particularité était le fait qu’il se tienne tête à l’envers suspendu par des bandelettes de tissu telle une araignée. Cela te fait rire et tu le regardes dans les yeux en rigolant. Il te demande la raison de ta venue en précisant tout de même qu’Azamuku n’est pas présent à l’heure actuelle. Tu le savais bien, la véritable cible de cette visite était lui après tout. Mettre un visage sur le fou qui accepterait un enseignement de la part de ce mégalomane. Tu prends un air un peu embêté et entames la discussion.



Il semblait tout de même un peu sur la défensive, d’un côté rien d’étonnant, il ne se connaissait ni d’Eve, ni d’Adam et tu ne ferais pas confiance à un play-boy qui frappe à la porte sans s’être présenté avant. Tu lèves la main et fais un sourire amical.



Il décide enfin de poser les pieds sur terre et de t’inviter à entrer pour prendre une boisson.



Tu rentres et jettes un œil, elle était vraiment basique à tes yeux, tu avais passé bien trop de temps dans les palais Hattori pour avoir la notion de normalité en ce qui concerne les maisons de toute façon.. Petite, pas sale, mais elle manquait de vie comme son propriétaire après tout. Tu enlèves tes chaussures dans le gekkan et avance pour t’asseoir sans vraiment trop attendre qu’on t'invite à le faire. Trop de bonnes manières n’étaient pas non plus très bien vues aux yeux des gens, trop douteux apparemment. Tu décides de t’amuser un peu en posant des questions un peu stupides.

Le salon était peu accueillant encore pour le moment, tu n'avais pas le temps de t'attarder sur cette pièce et priorisais la chambre et la salle d'eau. Tu faisais signe à Nobuhisa de s'installer sur le canapé en piteuse état et écoutais la question de celui-ci. Hein ? Tu ne comprenais pas pourquoi il se répétait une deuxième fois. Était-ce un clone ? Par curiosité tu t'avançais vers lui et le pokais sur le front.


Tu le regardais d'un air méfiant et finissais par lui demander ce qu'il voulait boire.

En effet, c’était un peu le bordel comme le disait le jeune Miwaku en face de lui. Tu ne comprenais pas vraiment ce qu’il était en train de faire dans cette maison hormis le larbin. Il semblait être en plein ménage et tu te demande si c’est la seule raison pour laquelle il t’avait demandé d’aller le chercher était d’avoir son petit chien prêt pour faire le ménage chez lui pendant son absence. Tu n’avais pas spécialement fait attention en répétant ta phrase, tu pensais à tellement de choses à la fois que tu demandes deux fois la même chose. Cela n’empêche pas le jeune garçon de ne pas te répondre pour autant. Il va même jusqu’à te frapper sur le front. Tu fais un geste de recul en te frottant la zone récemment pokée. Tu le regardes d’un air mécontent et reprends.



Tu t’accoudes sur le bord et te mets plus qu’à l’aise dans le canapé, il te demande ce qui te ferait le plus plaisir à boire. Honnêtement tu n’as pas envie d’ingurgiter quoi que ce soit venant de chez ce fou furieux. Mais les règles de bienséances voulaient que tu acceptes la proposition.



Tu continues de regarder autour de toi en attendant le retour du petit blondinet.

Tu te dirigeais alors dans le petite pièce à côté afin d'y préparé un bon thé. La réaction de l'homme était plutôt amusante lorsque tu lui touchais le visage juste avant. Tu préparais le tout en y glissant quelques biscuits. Une fois tout le plateau préparé, tu t'en allais avec jusqu'au petit salon et le déposait sur la table un peu pourrit. Ah la la... Tu en avais du boulot à faire ici... Tu regardais Nobuhisa et l'invitais à se servir et pour le mettre à l'aise tu prenais l'autre tasse de thé.


C'était même certain ! Car Azamuku semblait vide d'émotions et ne vivait que pour la destruction. Cela ne serait guère étonnant si ton interlocuteur te répondait tout simplement oui à ta seconde question.

Tu le laisses faire sa petite préparation dans son coin et regarde simplement autour de toi histoire de cerner la personnalité du propriétaire de la maison. Et au vu de ce qui a déjà été fait, tu te doute que ce n’est certainement pas lui qui s’en est occupé. Il y a bien trop de vie dans cette maison pour être son choix de décoration. Il était bien trop froid et apathique pour capter ce genre de subtilité. Le jeune blondinet revient avec tasses et biscuits. Tu le vois boire devant toi et saisir ta tasse mais attends tout de même que cela refroidisse.


Tu prends une première gorgée et lève les yeux juste après.



Tu attends sa réponse tranquillement avant de reprendre.

Alors que tu buvais une gorgée de thé, le blondinet adulte te demandais quand est-ce que tu avais l'intention de te présenter. Oh... alors ton Sensei ne parlait pas de ta personne et ne semblait t'accorder aucune attention particulière, alors pourquoi te sortait-il de la rue ? Hum...


Tu le fixais un peu en colère de sa question.


Tu buvais à nouveau du thé et enfilais un biscuit dans la bouche avant de répondre.

Il te donne enfin son nom, un nom assez peu commun, tu ne l’avais même jamais entendu. Tu fais un léger sourire quand il semble vexé du fait de ne pas avoir été mentionné par son maitre auprès de toi. Tu ne voulais pas l’agacer plus et te retiens de rire. Il n’avait pas l’air d’apprécier l’intrusion mais les raisons étaient plutôt claires d’un côté.



Tu te redresses et bois lentement ton thé en l’écoutant parler avant de reprendre. Tu n’avais pas spécialement d’opinion sur le sujet et ne comprenais simplement pas sa colère envers les hommes du clan que tu estimais déjà assez peu.


Tu comprends qu’il est seul et se tourne vers Azamuku sans vraiment grande raison, tu ne donnes pas cher de son avenir et ne vois pas vraiment ce que l’espion avait à lui apprendre. De mémoire, il a à peine plus de capacité martiale que toi et sa vision de la vie était des plus sordides.



Tu avais toi-même attrapé cette main tendue par le passé et te voilà à travailler pour la main de l’empereur. Tu doutes que cela puisse se produire pour le jeune Law mais tu passes outre ce détails quand il mentionne le fait de retaper la maison. Tu voulais t’amuser un peu et lui faire regretter de t'avoir menacé sous ton propre toit.



Tu te lèves et va fouiller dans sa chambre sans la moindre retenue et sort d’un placard les vêtements qu’il t'avait forcé à acheter pour lui. Une veste avec de la fourrure sur la capuche, une tunique à broderies dorées que tu affiches fièrement devant le jeune blondinet en souriant.

Il te posait la question afin de savoir de quel façon tu voulais faire la décoration intérieur de cette demeure ? Bonne question, car à vrai dire tu te concentrais bien plus sur les meubles que sur l'habillage des murs. Nobuhisa te parlait de fleur bleu et que monsieur Azamuku était assez distingué dans sa façon d'être malgré sa solitude.


Le blondinet adulte semblait chercher la chambre de ton Sensei et tu lui indiquais la direction d'un simple doigt.


Tu le suivais et voyais qu'il ne se privait pas pour fouiller dans ses affaires. Surprise ? Qu'est-ce que c'était que ces fringues ?! Tu n'en croyais pas tes yeux et en tombais sur le cul.




Alors que tu travaillais comme un dingue pour rembourser tes dettes envers lui, cet enflure en profitait pour raquetter les autres membres de ton clan afin de se payer le luxe. En reflechissant un peu et sachant qu'il causait du tord à Nobuhisa tu lui proposais la chose suivante:

L'effet est réussi et il semble avoir toute ton attention. Il n'avait pas l'air de vraiment bien le prendre mais il tu t'en fichais pas mal de ce détail. Tu voulais simplement t'amuser un peu de la situation et faire en sorte qu'il soit des plus déçu de la décoration de sa maison à son retour. Une chose qui te procurerait une grande satisfaction personnelle au vu des derniers événements ayant eu lieu dans la demeure de Yuhei. Le jeune Miwaku devant toi te propose de faire des emplettes pour parfaire les murs de la maison et tu es plus que tenté d'y aller.



Tu lui fait signe de prendre les devants et passer en premier, les réflexes d'escorte étant presque trop ancrés dans ta manière de vivre. Tu emboîtes le pas et te diriges vers la porte pour quitter les lieux. Vous commencez à marcher en direction des quartiers marchands.