Frôler la mort ensemble

Depuis la mort de Dokho, j'avais quitté ma zone de confort, j'avais quitté ma petite vie tranquille d'étudiante dans le but de devenir une arme pour le village, depuis peu de temps j'étais surnommé le fantôme de Kiri, à cause de mon teint blanc et de ma capacité à assassiner discrètement les victimes durant les missions. Comme chaque matin je me réveillai avant le soleil, et je me rendais à l'extérieur du village vers les lacs, je prenais alors un bain d'eau glacée pendant quelques minutes pour renforcer mon corps, suivit d'une heure de méditation pour renforcer mon esprit. Tout les matins le même rituel, tous les matins je sortais de ma méditation alors que le ciel commençait à prendre des reflet orangé. D'habitude je m'entraînais après cela, mais aujourd'hui allait être différente, j'avais était convoquée par le Mizukage, l'homme qui avait tué mon âme sœur, l'homme que je détestais le plus. Et dans le futur l'homme qui me sauverait la vie, mais cela je l'ignorais.

Je me rendais à son bureau, un Kaguya était déjà présent, je le connaissais de nom, il se nommait Hayate, mais je ne savais rien de plus sur lui.



Je le regardais, ce Kaguya lache a la botte des Hattori, il avait la langue râpeuse à force de leur lécher le fondement, et encore une fois c'était à nous de faire le sale boulot de Kumo, et en plus de ça, on leur devait des sacrifices. Il ne fallait rien répondre à Gochiro juste un signe de tête, si jamais il pensait qu'on était insolent il pouvait tuer par colère, alors je faisais un signe de tête et sortais avec Hayate.



Les deux allèrent jusqu'au bateau prévu par le village, la traversait allait commencer.

Le Kaguya s'attelait à des tâches basique pour le village et s'occupait simplement d'amasser du bois pour passer tranquillement l'hiver sans avoir à souffrir d'hypothermie. Ce n'est qu'après plusieurs heures qu'un des hommes de Gochiro lui demande d'aller le voir car ce dernier avait une mission pour lui. Il n'avait pas pour habitude d'être convoqué et cela lui paraissait étrange. Mais Gochiro n'était pas un homme aimant la discussion. Hayate finit de ranger son petit atelier avant de remettre son kimono et se diriger vers son chef. Il ne l'appréciait pas, encore moins ses méthodes, mais le colosse était un homme d'honneur et se devait de suivre le code d'honneur. Il arrive et salue l'homme en face de lui qui lui demande de patienter. Peu après, Inoiya fait son entrée. Hayate n'avait fait que croiser la femme et connaissait sa réputation. Il savait déjà ce qu'il allait devoir accomplir avant même que l'ordre soit donné.Il accepte sans discussion l'ordre et sort en suivant la jeune femme qui lui faisait signe de suivre. Les informations étaient maigres, comme le faisait remarquer l'assassin en se dirigeant vers le bateau.



"Tuer et faire fuir les mercenaires", une idée bien vague. Si le but était simplement de foncer dans le tas et montrer la force brute, il avait en effet la bonne personne. Hayate n'était pas l'homme le plus stratège qui soit. Il ne réfléchit pas plus longtemps que ça, il fera comme à son habitude et agira en conséquence sur l'instant. Il marchait à l'instinct plus qu'à la stratégie. Ils arrivent au port et embarquent directement. Le départ n'allait pas tarder à se faire.

J'étais un peu dans le peme cas que ce Kaguya au niveau de la compréhension logique de cette mission, cependant je savais que Gochiro devait avoir ces raisons pour faire ça, et que notre binôme devait être utile, je ne voyais qu'une seule véritable explication pour qu'il ai besoin de nos deux capacités, ils étaient nombreux. Il allait falloir la puissance de Hayate et ma finesse stratégique pour pouvoir venir à bout de ces mercenaires.

Le bateau voguait sur la mer agitée, il fallait croire que jamais l'océan n'était calme dans cette partie du monde, et à vrai dire je n'avais jamais vue d'autre parti de l'océan, même si je le savais immense et entourant le monde. Des dauphins nageait à côté de notre embarcation, les marins avait l'habitude de laisser tomber des la nourriture ou de vomir dans l'eau à cause du mal de mer, il n'en fallait pas plus à ces mammifères marins pour comprendre qu'il fallait suivre les bateaux, au loin des baleines à bosses sautées, et des goélands volait au dessus de nous. A ce moment là, j'étais loin de me douter de la chance qui m'était donné de pouvoir assister régulièrement à un tel spectacle.

Nous acostions dans la région de Ta, une région rocailleuse à flanc des montagnes de Kumo, un endroit formé de canyon et de petites forêts tempérées



Ce grand gaillard était il senseur ? Il y avait peu de chance, pisteur ? Peu de chance également, et je ne l'était pas non plus. Ce début de mission était hasardeux, et nous nous mettions en marche à la recherche de la dernière position connu par les autorités Kumojin qui avait confié cette mission à Kiri.



Un moyen d'en savoir plus sur lui, et également de faire la conversation pour apprendre à mieux connaître un homme qui pouvait potentiellement être la dernière personne à qui je parlerais avant de mourir.

Le voyage fut agité, Hayate n’avait pas le mal de mer mais les remous ne lui avaient pas pour autant fait du bien. Il se contentait de rester fermement agrippé à la rambarde pour ne pas passer par-dessus bord. Une fois sur la terre ferme, il récupère lentement son état et la nausée qu’il avait pendant le voyage disparaît. Le duo était arrivé non loin de la région de Ta et devait maintenant s’amuser à trouver un groupe de mercenaires dans une grotte. Il regarde autour de lui et constate au nombre de montagnes que cela n’allait pas être une mince affaire.



Il voulait avancer mais ne savait pas par où aller. Il n’avait pas de compétences de traques et était plus une brute épaisse qu'un fin limier. Il commence à suivre la jeune femme en silence se disant qu’elle savait où ils devaient se rendre mais sa question lui fait rapidement comprendre que ce n’était pas vraiment le cas.



Comment traquer les mercenaires sans être capable de faire quoique ce soit d’autre que de se battre au corps à corps? Une question à laquelle il n’avait pas vraiment de réponse.



Il tourne son regard vers la femme qui l’accompagnait.

Je continuais à avancer en compagnie de ce grand et fort Kaguya nommé Hayate, cela ne faisait aucun doute c'était un vrai Kaguya, il n'avait pas l'air de savoir faire grand chose d'autre que sortir ces os, c'était exactement tout ce que j'évitais, c'était d'ailleurs pour cela que j'avais autant appris le Suiton, dans le but de me sortir de ce clan et de ces lois archaïques. Cependant celui qui s'apparentait plus à la grosse brute sanguinaire plutôt qu'au stratège avait vue juste, Gochiro les avait sans doute envoyé à la mort avec cette mission.

Depuis la rébellion de Dokho, le Mizukage était sur ses gardes, il faisait en sorte d'écarter les Kaguya puissants pour ne plus vivre ce genre de situation, il pouvait rapidement être mené à la.mort si jamais il faisait face à un Kaguya un peu plus puissant que la moyenne.



Ou alors, l'armée de mercenaire était tellement imposante qu'on allait pas pouvoir faire autrement que tomber dessus, ce qui n'était pas reelement plus rassurant pour la suite malheureusement. Nous avions marché pendant des heures de grottes en grottes sans rien trouver, lorsque nous furent stoppés par un brouhaha de conversation, il semblait y avoir beaucoup d'agitation et d'amusement non loin, c'était étrange pour une zone désertique comme celle ci.



En hauteur dune sorte de canyon, nous pouvons maintenant observer une bande d'hommes charpenté et armé jusqu'au dent en train de se goinfrer et de boire en chantant et en dansant, profitant également de femmes qu'ils avaient dû enlever sur le chemin, il n'y avait que peu de doute possible, c'était bien eux, mais après un bref comptage, je réalisais qu'ils étaient facilement une trentaine.

Le plan semblait de plus en plus clair pour le duo. Une traque effectuée par deux combattants sans possibilité de partir à la recherche de leur cible. Il est clair que le Mizukage ne voulait pas d’eux, que cela soit pour une durée limitée ou indéfiniment. Comme le mentionnait Inoya, mieux valait être sur ses gardes et ne pas trop en faire. S’il venait simplement à tester leur capacités, il n’avait pas l’intention de rentrer en ayant échoué. Mais il comptait se faire un malin plaisir de simplement rentrer sur les terres Kaguya pour montrer à Gochiro qu’il n’allait pas pouvoir se débarrasser aussi facilement du guerrier et qu’il ferait mieux de choisir ses alliés correctement.



Plus le duo avançait, moins l’espoir de tomber sur leurs cibles se faisait convainquant pour le colosse. Il fut bien surpris d’entendre autant de bruit dans la montagne. Inoiya lui fait remarquer et il hoche la tête pour confirmer le fait d’avoir aussi entendu le bruit. Le groupe ne se faisait pas discret et pour cause. Une trentaine d’hommes étaient présents à la fête. Il n’y est pas allé de mains mortes sur le choix du combat plus que déséquilibré. L’épuration était plus qu’évidente désormais, il était donc l’heure de s’imposer auprès du Mizukage. Il réfléchit un instant à la question de sa coéquipière pour voir le terrain.


Il était loin d’être un fin stratège, mais peu d’options se proposaient à eux actuellement. Autant jouer avec l’environnement et l’effet de surprise. Une fois cela passée le combat sera inévitable.

Ok, je commençais à me dire que Gochiro cherchait à se debarasser de moi avec cette mission, Dokho l'avait défié, tout le monde savait que j'étais là petite amie de Dokho, il était donc logique qu'il cherche à m'écarter, mais pourquoi cet autre Kaguya ? Pour brouiller les pistes et ne pas m'envoyer seule en mission, pour se debarasser d'un guerrier qui pourrait potentiellement le remplacer un jour ? Trop de question, et aucun moyen de répondre pour le moment j'allais donc tout simplement les effacer de mon esprit le temps de réaliser ma mission, et sans doute n'aurais-je jamais la réponse, mais dans un sens je m'en fichais pas mal, le seul objectif pour le moment était de survivre à cette mission.



Ce n'était vraiment pas un plan de Kaguya, mais il était sur qu'il n'allait pas falloir foncer tête baissée, car aussi grand guerrier que pouvait être cet Hayate, personne ne pouvait survivre à du un versus trente.



C'était maladroit de lui dire cela, je ne pensais pas à mal, mais il pouvait le prendre mal. J'avais juste l'habitude de travailler seule, et aucune envie de me faire repérer et tué au milieu de la région de Ta pour une mission bidon.

Il reste silencieux en prenant connaissance des capacités de la jeune femme. Leurs options étaient limitées, mais le second plan semblait le moins dangereux. Il faudra simplement faire preuve de patience. Une chose qui n’est pas vraiment dans ses cordes d’ordinaire, mais il n’avait pas envie de servir de chair à canon pour le plaisir personnel de Gochiro et ses plans foireux de domination.



Il la regarde et se pose lui-même la question concernant la discrétion. Il maîtrisait suffisamment son corps pour se battre, il ne voyait pas pourquoi il ne pourrait pas le faire pour marcher.



Il n’avait que la force brute en qualité, c’était aussi son plus grand défaut. Peut-être craignait-il simplement qu’il décide de prendre la place de chef de cette manière. Ses coups pouvaient se montrer mortels, c'est un fait, mais il n’était pas vraiment compliqué de le contrer avec un peu de technique le gênant dans ses mouvements.

La journée était passée avec une lenteur incroyable, nous avions passé cette journée à observer ce campement de barbare, ils avaient bu, danser, violé, c'était battue et avait recommencé encore et encore et encore jusqu'à ce que la nuit tombe totalement sur le canyon. Rapidement ce que j'avais espéré commença à se produire, une torche, puis deux, puis trois, puisbune dizaines se mirent en lumière et faisaient inlassablement le même chemin de ronde à l'intérieur du campement. Il y avait des nuages, et fort heureusement la nuit était particulièrement sombre, il allait être facile de s'infiltrer.



J'étais devenu plus ou moins la cheffe de groupe, c'était en parti parce que j'étais celle à l'origine de ce plan qui pouvait devenir suicidaire à la moindre erreur demba part pu de celle de Hayate. Nous descendions ensemble au niveau du campement, il valait mieux commencer par les hommes avec les torches, une fois totalement décimé, il serait facile de tuer les endormis.



J'attendais son avis pour continuer, parlant à voix basse et me cachant avec lui derrière un rocher.

L’ennui était le mot clef de la journée, ils avaient observé sans bouger d’un cil de leur place les mercenaires vivre au gré du vent et leurs méfaits sans une once de gêne. Ils faisaient la fête comme s’ils ne pouvaient pas voir le jour se lever le lendemain. Hayate pensait qu’ils avaient bien raison de penser de cette manière car ils ne pourraient en effet plus profiter de l'allégresse de la vie d’ici quelques heures. Il était à moitié endormi au bout d’un moment à force de ne rien faire. Ce n’est que lorsque qu’Inoiya lui donne l’ordre de bouger qu’il s’exécute sans attendre, il ne cherchait pas à s'imposer pour la mission ou dans un autre plan de manière générale, il suivait les ordres sans broncher et faisait le travail qu’on lui demandait. Il ne comprenait pas vraiment ce qu’il faisait ici, il n’était pas le plus à même de prendre les rênes d’une rébellion. Le plan n’était pas des plus compliqué à exécuter et l’idée lui semble des plus correctes. Il lui répond à voix basse.



Il se redresse légèrement et avance dans la pénombre pour traverser et se rendre de l’autre côté du campement. La garde n’allait pas aussi loin pour sa ronde et c’était le moyen le plus sûr pour lui de passer sans se faire remarquer. Il avance lentement sur les roches, faisant le moins de mouvements brusque possible. Il arrive non loin d’un des porteurs de torche et vérifie son petit rituel de ronde. Il était le plus simple à avoir, seul à l’entrée du campement, il ne devait pas être une mince affaire pour être laissé sur le premier poste. Hayate avait les informations qu’il lui fallait et ne perd pas plus de temps à l’observer. Il avance lentement et se positionne derrière une roche mais une pierre roule et fait du bruit. Le garde n’a pas manqué cette action et dégaine un sabre en avançant vers la roche derrière laquelle se trouvait le Kaguya. Sa carrure épaisse n’était pas des plus adéquate pour se cacher mais il tourne le plus lentement possible autour de cette roche en regardant la lumière de la torche s’approcher. Il ne pouvait aller plus loin et il voit passer la torche au niveau de son visage. Il l’attrape de sa main droite et tire la torche que le garde tenait fermement. Il est emmené dans le mouvement. Le Kaguya n’attend pas de réaction de sa part. Il attrape le poignet de l’homme avec rapidité et le ramène vers lui pour le bloquer dans ses bras et le faire taire en sortant subitement ses os. Il se débattait un instant, mais la perte de sang et l’oxygène manquant mirent rapidement un terme à cette petite mascarade. La torche était au sol. Il met des pierres dessus pour étouffer la flamme et se rendre en direction du second point et rejoindre au plus vite son équipière.

On faisait difficilement situation plus facile pour moi au vu de mes capacités martiale, des ennemis visible à distance qui ne pouvait pas me voir, avec leur tête bien en évidence grâce à la lumière des flammes, je marchais alors dans l'obscurité la plus total, armant mon lanceur d'aiguilles sur mon avant bras en même temps, cela allait être facilement achevé finalement.

Je n'utilisais pas l'arme comme d'habitude, je tirais les aiguilles deux par deux, visant les gorges pour que les gardes ne puissent plus communiquer. Rapidement je faisais tomber les cinq gardes dont je devais m'occuper les un après les autres, ils étaient au sol suffoquant et en train de s'étouffer dans leur propre sang. J'étais une assassine mais pas un monstre, je fit quelques mundras pour faire apparaître une épée d'eau, et j'avançais en direction de chacune de mes victimes, les achevant et posant mon épée sur les torches pour les éteindre. En quelques minutes j'avais atteint le milieu du campement attendant Hayate. Vue le manque de torche dans la zone il n'allait sans doute plus tarder à arriver.

J'avais raison quelques secondes avait suffit pour que je vois ce grand gaillard devant moi, il avait un petit côté sexy de grosse brute sans fois ni lois, mais je devais me reprendre. Qu'est-ce qui m'arrivait de penser comme ça, j'avais juré durant les funérailles de Dokho de lui rester fidèle toute ma vie, même par-delà sa mort, je ne pouvais m'autoriser ce genre de pensées.



Les deux Kaguya se rendirent alors dans la grande tente centrale prêt à en découdre, ils s'attendaient à voir une bande d'hommes affalés et endormis, mais au lieu de ça, ce fût une vingtaine d'hommes armés jusqu'au dent qui les accueillaient.



La situation était mauvaises, nous étions encerclés et à vingt contre deux.

La suite du parcours se fait sans encombre, Hayate ne tarde pas à rejoindre la combattante et qui l’attendait calmement. Il avance en essayant d’enlever les traces de sang qu’il avait sur lui. Il finit par se faire craquer la nuque comme s’il s'agissait simplement de la mi-temps. Il pouvait voir que les rumeurs au sujet de la femme ne l’étaient pas temps que ça. Elle avait fait preuve d’une rapidité déconcertante dans son infiltration. Il se pose à côté d’elle et reste silencieux. il secoue la tête en signe de négation.



Ils avancent lentement vers la tente espérant pouvoir s’occuper du reste du groupe endormi. Manque de chance, ils n’avaient pas pris en compte le fait que les mercenaires puissent être accompagnés de senseurs.



Ils étaient accueillis d’une manière fort peu agréable et Hayate sent son sang bouillire et un quand Inoiya lui dit de changer de tactique il ne se fait pas prier.



Il la pousse légèrement et sort ses os pour charger dans le tas ne prenant pas attention de s’il était touché ou non. Il embarque avec lui un bonne partie du groupe en part s’écraser contre la toile de la tente sans s’arrêter pour autant. Ils finissent par tomber sur le sol et peine à se relever étant les uns sur les autres, il profite de ça pour se retourner charger de plus belle et faire en sorte que la barbare n’est pas trop de monde sur elle. Il frappe dans le tas prenant un malin plaisir en sentant le sang lui gicler sur le visage.