Une nouvelle alliance

Tensaï venait de terminer les travaux de sa maison au milieu du quartier clanique Chikara, et en avait fait un lieu d'entraînement privé pour tout ceux qui en recevrait l'invitation. Le père de Chikara Kao n'était pas homme à inviter des Uzumaki, ou des Kirishitan qui était un peu trop proche du clan des tête rousses. Cependant le clan Kitto pourrait être le bienvenu dans ce lieu dédié à tous les art. Il y avait des salle spécialisée genjutsu au sous sol, une cuisine et des douches au rez de chaussée, un dojo pour le Taijutsu et le Kenjutsu à l'étage, un emplacement pour les armes de jets, le ninjutsu et même le tire à l'arc dans le jardin. Le quadragénaire était fier de ce qu'il avait réalisé, et il avait envoyé une invitation au chef du clan Kitto.

Si Keisan était resté le chef, il aurait était hors de question de traiter avec lui. Mais le nouveau semblait avoir la bonne façon de penser, tous les retour que Tensaï avait eu de son discours était positif. Les deux hommes avait rendez-vous à quatorze heure précise, l'ancien candidat au poste de Chikadono était assis sur un sofa dans le hall d'entrée de son ancienne maison devenu dojo, il attendait l'arrivée de ce Kitto.

Je me demandais si il étais vraiment comme on me l’avait décrit, un homme borné, extrémiste, avec une mentalité peu ouverte. Si je me souviens bien, il ne porte pas les Uzumaki dans son cœur depuis toujours, et il est en froid avec les Kirishitan sans que je sache la raison précise. Il avait une opinion bien tranchée, assez en contradiction avec ce que prônait mon clan, mais bon, il fallait bien faire avec tout le monde. Puis peut-être qu’il était plus sympathique qu’on le disait. Je devais arriver pour quatorze heure, cependant j’eus décidé de venir avec un peu d’avance ; Il fallait mieux arriver trop tôt que en retard. J’étais arrivé seul à destination, devant une entrée massive de ce qui semblait être un dojo. L’endroit était situé au beau milieu des quartiers chikara, quartier qui était relativement plus luxueux et plus lisse que le nôtre.

Je frappais à la porte, alors qu’elle s'ouvrait peu de temps après. L’intérieur était vaste et d’une grande classe, on voyait au premier coup d'œil que tout était neuf. Le bois était d’une grande qualité, à ce demander si ce ne sont pas des Kirishitan qui s’en étaient occupés. installé sur un sofa à l’entrée, juste après le genkan, se trouvait un homme de grande taille, blond, à lunettes. Il était bien habillé et semblait de bonne posture, comme attendant quelqu’un.

Je décidais d’entamer la conversation, tout en enlevant mes geta pour les remplacer par des patins mis à disposition.



Je me tenais devant lui, lui tendant la main pour le saluer. Je ne savais pas trop quoi espérer de notre rencontre, mais il fallait mieux partir sur une bonne base, quitte à ce que notre relation se dégrade suite à nos divergences d'opinion. Dans tout les cas, il donnait une impression beaucoup plus stricte que Takumi. A ce demander si ils étaient tous les deux du même clan.

Le Kittodono venait de marquer des points, Tensaï n'aimait pas les gens en retard, il aimait l'ordre et la discipline et c'était agréable de voir que malgré son grade plus élevé, le Kitto n'en avait pas oublié ses bonnes manières. Le dojo flambant neuf était une véritable fierté pour Tensaï, et il avait bien envie de le partager avec ceux qu'il appréciait, autrefois il n'aimait pas le Kittodono, Keisan était trop "babacool" pour lui, peut-être que cet homme allait remonter l'opinion qu'il avait de ce clan. Sinon seul les Chikara aurait le droit de profiter de cet édifice. Le quadragénaire Chikara sera la main tendu par le Kitto et avec un sourire lui dit.



Je faisais signe à l'homme en face de moi d'avancer, j'allais le faire visiter en lui parlant de mon idée pour nos clan.



Les deux hommes montaient l'escalier pour arriver dans une salle d'entraînement au Kenjutsu et Taijutsu.



Tensaï était une Chikara et un guerrier par définition, il aimait bien voir les aptitudes martiales des autres avant de leur proposer une éventuelle alliance.

C’était une belle salle d’entraînement. Le sol était fait de tatami, facilement remplaçable si des dégâts venaient à y être fait par diverses armes. On pouvait observer quelques outils de combat d’excellentes factures, tous rangés dans leurs râteliers respectifs. Nnunchaku, sabre, kunai, tonfa, baton… On y trouvait de tous, même des choses inhabituels comme des kunais-poing américain !



Je regardai un bokken qui reposait sur son présentoir, j’adorais la couleur de son bois, recouvert d’un beau vernis qui plus est. Je me permettait de le prendre en main, estimant son poids et sa balance. Il pesait moins lourd qu’un vrai sabre, mais il ferait l’affaire. Je me retournai vers Tensai-san avant de continuer.



J’enlevai le haut de mon kimono, dévoilant une musculature taillé et sec. Bien que ma carrure ne soit pas des plus larges, dissimulée sous ma toge ou un kimono, on voyait clairement le dessin des abdos, ainsi que la forme des trapèzes sur mon dos. Il en était de même pour mes deltoïdes et biceps. Mes mains étaient rugueuses et mes doigts épais à force de frapper. J’endurcis mon corps depuis ma plus “tendre” enfance, ne laissant pas de place à la paresse. On pouvait facilement voir quelques cicatrices ici et là, même si elles étaient effacées. Je m’arrangeais en général pour aller vite me faire soigner mes blessures par un manieur de l’irou-jutsu, du moins sur l’apparence extérieur. Dans ma jeunesse, je laissais mes os se réparer seuls, on disait que cela les renforçaient. Mais avec l’âge qui avance petit à petit, mieux vaut ne pas laisser les fractures trainées.

Je me déchaussais avant de m’installer sur le tatami.

Cet homme n'était pas du genre paresseux ou pleutre, Tensaï remarquait cela au moment où il accepte le duel et ce mis torse nue pour combattre, il avait le corps de quelqu'un qui en avait vu tout le long de sa vie, le corps de quelqu'un que la vie justement n'avait pas épargné, pas de corps a corps mais une arme donc pour lui ? Pas de problème cela n'allait pas empêcher le quadragénaire Chikara de se battre sans arme de son côté, il avait envie d'utiliser son Taijutsu et cela ne lui posait pas de problème de le faire contre un homme armé.



À son tour le blond aux cheveux longs retira son kimono et ses chaussures, il avait un corps qui ressemblait à celui de son adversaire, mis à part les abdominaux qui eux c'était légèrement vue masqué avec l'âge, laissant place à un très léger embonpoint dû aux petit plats de sa maîtresse, mais on pouvait voir que ces deux hommes avait était élevé à la dur, et qu'il n'était pas de cette génération de shinobi n'aillant pas connu la guerre.

Tensaï se mis en garde, il fit un arc de cercle au sol avec sa jambe gauche et tendit la point de son pied avant de mettre ses mains doigt tendus en direction de son adversaire.



Quelques secondes d'observations le temps que les deux soit prêt et pour ne pas attaquer en traître, puis l'homme Chikara se propulsa rapidement vers son adversaire tentant de lui asséner un coup de pied au niveau des jambes tout en gardant sa garde haute avec les bras pour esquiver ou parrer un éventuel coup.

D’habitude, je me sentirais mal d’utiliser un bokken contre un adversaire à main nue, mais en voyant le corps de l’homme en face de moi, je savais que j’en aurais besoin. Lui aussi avait modelé son corps pour le combat, pour encaisser… Même si les signes du temps qui passe commençait à se voir, il paraissait tout aussi menaçant. Je ne sais pas qui gagnerait actuellement dans un échange de coup brutes, mais il me battrait à la technique, cela se voyait à la posture qu’il prenait. Je pris une profonde inspiration avant de souffler, pour relâcher la pression. Je tenais le sabre au dessus de moi, prêt à asséner un coup à la moindre approche.

Tensai se précipita plus rapidement que je ne l’aurais pensé, m’attaquant à l’opposer de mon sabre en visant les pieds. Je sautais de façon précipiter, contre-attaquant avec un coup de tibia du droit. Il pensait sans doute que j’allais contrer par le haut avec le bokken, mais c’était trop prévisible. Je reprenais appui au sol, reculant pour garder la bonne distance au sabre. Rester à portée de prise était trop dangereux. Je lançais l’assaut, élançant un coup d’estoc vers le bas de l’estomac, suivit d’un rapide coup sec remontant vers la tête. Tout le corps suivait le mouvement pour donner une plus grande ampleur au coup.



J’essayai de le distraire un peu avec une discussion. Puis je pense que, comme moi, c’était genre d’homme à avoir les idées plus claires lors qu’il s’exerçait. J’espérais ne pas me montrer irrespectueux de notre combat, mais mes bonnes manières avaient tendance à disparaître lors que je me battais.

L'ancien candidat au poste de Chikadono était en train de défier dans une joute amical l'actuel Kittodono, un homme debarqué de nul part et qui avait pris la place de ce mou du genoux de Kitto Keisan. Il fallait dire que c'était une bonne nouvelle de voir quelqu'un de qualité à ce poste. Enfin de qualité cela était encore en court de jugement pour Tensaï, le combat allait en puissance, les deux esquivant ou parrant les coups de l'autre, le but n'était pas réellement de toucher, mais plutôt de jauger l'autre.

Quand le Kitto blond se mis à parler de l'état du village en plein combat, Tensaï eu un petit sourire, cela ne le dérangeait pas de parler en plein combat et surtout cela n'allait pas déconcentrer le guerrier qu'il était.



Cette conversation m'avait finalement pris plus d'attention que prévu et en voyant le boken sur le point de s'abattre sur lui Tensaï eu un réflexe de guerrier certe, mais sans doute le mauvais réflexe dans un combat amical au corps à corps. Ce rendant compte de ce qu'il venait de faire, le Chikara fit disparaître son katana de chakra et dit.



Il venait clairement de tricher sans aucune honte, ne mettant pas fin au combat, mais enchaînant de plus belle au corps à corps tentant un coup de genoux au niveau du menton de son adversaire.

Je haussai un sourcil alors qu’il s’excusait d’avoir “tricher”. Le pouvoir chikara était fort pratique, la capacté de sortir un sabre fait de chakra à n’importe quel instant m’aurait donné beaucoup de possibilité. Je n’eus pas le temps de répondre alors qu’il fonça pour m’attaquer au visage. Je reculai la tête de peu, faisant quelques pas en arrière. Heureusement que j’avais un bokken pour le tenir à distance, vu ma forme actuelle, j’aurais eu des difficultés à mains nues. Je gardai le bokken en joue, pour maintenir une distance de sécurité. Si je venais à être désarmé, je ne pense pas que je ferais le poids actuellement.



Je fis un pas rapide en avant, lançant un coup remonté en direction de son flanc. Je ne pensais pas le toucher, mais il fallait bien tenter quelquechose. Ce genre d’attaque était suffisant pour se battre contre des bandits, mais fasse à un homme d’expérience comme lui, les chances de toucher était basse. Je commençais à cerner le personnage qu'était Chikara Tensaî. Je pensais que nous pourrions avoir des points d'ententes, malgré sa réputation... d'extrème qu'il pouvait se trimballer.

Le combat avait sans doute suffisamment duré, Tensaï avait cerné le Kittodono et aucun doute que celui-ci était un bien meilleur leader et un bien meilleur homme que ce mou de Keisan, c'est alors avec un petit sourire que le Chikara contra le dernier coup du Kitto avant de baisser sa garde et de lui dire.



Avec beaucoup de mystère le Chikara quitta alors le tatamis et remis son haut avant de donner sa vision des choses au Kitto.





C'était une forme d'alliance qui venait de se former, enfin si jamais Kazumori acceptait la poignée de main que Tensaï venait de lui tendre.

Le combat semblait être terminé alors que Tensaï-san abaissait sa garde. Je n’étais même pas surpris de la facilité avec lequel il avait bloqué mon attaque. Je suis vraiment rouillé comparé aux vétérans du village. Après s’être rhabillé et m’avoir remercié pour l’échange, il répondait rapidement à ma question sur la guerre de Kiri. J’étais content de voir que nous allions nous entendre, alors qu’il me tendait la main.



Je remettais le haut de mon Kimono, avant de lui serrer fermement la main. Je n’avais sans doute pas encore vu toute sa personnalité, mais de ce que je voyais, c’était un homme qui semblait suivre son cap. Il restait à voir si nos objectifs pourraient converger pour permettre une entente durable.



Une fois la poignée de main faite, il était temps d’aborder la suite de la visite.

Cet homme était un bon, c'était le futur du clan Kitto et Tensaï était réellement heureux de pouvoir enfin serrer la main d'un Kittodono digne de se nom, le combat avait suffit au Chikara mais le Kitto semblait vouloir en apprendre un peu plus, sans doute pour une alliance encore plus importante entre leurs deux clan c'était une bonne chose.



Une fois habillé convenablement le Chikara s'assit en tailleurs sur le tatami et invita son nouvel ami à en faire de même.

Je me devais de faire acte de diplomatie. Alors que je m’installais au sol suite à l’invitation de mon hôte, je réfléchissais à la manière d’aborder les sujets qui m’intéressaient. D’après ce que j’avais entendu, il savait se montrer borner. Enfin. Pas la peine de me creuser plus la tête que ça, les cours de mon père sur le tact et l’art de la discussion ont toujours été plus ou moins effacé par les entraînements avec ma mère. Je me frottais la barbe tout en réfléchissant à ma question.



J’essayais le plus poliment possible d’avoir des réponses vis-à-vis de son point de vue sur les ententes inter-claniques. Cet homme était réputés pour faire passer les Chikara avant tout. Mais de ce que j’avais vu jusque-là, il me semblait rustre mais pas dénué de bon sens.



Le clan Kitto se devait de revenir à une de ses fonctions les plus fondamentales : être le médiateur entre les clans du village. Si une personne comme Chikara Tensaï pouvait négocier avec nous, il pourra faire passer ses idées au clan Uzumaki via notre rôle, et vice-versa.