Travaux Forcés

Cela ne faisait que quelques jours que notre nouveau Kitto-Dôno avait énoncé la sentence que je recevrais suite à mon insubordination en plus de devoir me faire tester par un chûnin dans les temps à venir, j'étais en charge d'aider au cimetière. Aujourd'hui était le premier jour effectif de cette tâche, si bien que ce matin, très tôt, quelqu'un frappa chez moi. Ça n'était autre que l'un des petits toutou de Kazumori qui venait faire en sorte que j'accomplisse le travail qui m'avait été donné. Je poussa un long soupir en le voyant sur le pas de ma porte, je lui fis signe de m'attendre un moment. En quelques minutes j'enfilais une tenue chaude, la fraîcheur du matin était loin d'être agréable en cette saison. Je décidais aussi comme souvent de ne pas emporter mon bandeau avec moi, je le laissa là, posé sur le bord de ma cheminée. Je rejoignis finalement le garde, puis nous nous dirigèrent en direction du cimetière. J'avançais d'un pas lent, ce qui ne manqua pas de déplaire au garde bien entendu, mais que risquais-je ? Pas grand chose et il le savait très bien, pester était la seule chose qu'il pouvait faire.

Je finis par arriver, nous nous dirigeâmes vers l'arrière du temple des prières, où se trouvait l'un des cimetières de Konoha, puis on me présenta un vieil homme, c'était probablement lui qui allait m'avoir en charge. Je m'inclinais légèrement devant lui pour le saluer, ornant comme à mon habitude mon plus beau sourire. Le garde resta dans le coin tandis que le vieil homme commença à m'expliquer ma tâche. J'avais écouté avec attention et quelques minutes plus tard je me mettais à travailler. Nettoyer quelques tombes, les allées, remettre des fleurs en place... Rien d'extraordinaire, ça avait au moins l'intérêt d'occuper ma matinée. L'autre partie de mon boulot consistait à m'occuper des familles endeuillés, ainsi j'avais rencontré plusieurs personnes ce matin là, à tous je leur sortais à peu près le même discours tout pendant que je les accompagnais à la tombe ou l'urne de leur défunt.



Leur disais-je la main sur le cœur avant de discuter un peu avec eux. Le vieux Kazumori se serait sans douté senti satisfait s'il avait été dans les parages, il ne me connaissait que comme un gars hautain, imbu de sa personne et égoïste. Pourtant ça n'était pas mon caractère, mon comportement avec lui était uniquement dû à un sujet en particulier, sujet pour lequel j'ai tendance à montrer un peu trop de zèle mais c'était instinctif, c'était tout mon apprentissage qui était remis en cause.
Quelques heures avaient passés déjà, et en vérité je trouvais cette tâche tout à fait agréable, profiter du calme d'un cimetière, rencontrer quelques personnes, rien de déplaisant loin de là. Alors, en attendant l'heure du repas, je continuais à m'atteler à ma tâche, j'étais à genoux en train de planter un parterre de fleurs, le soleil était de plus en plus haut dans le ciel, la chaleur de ce dernier commençait à se faire sentir et me réchauffait le dos, je continuais alors à travailler avec le soleil pour seule compagnie tandis que mes mains étaient recouvertes de terre.

Les dernières discussions qu’avait eu le jeune chikara n’avait pas toutes eu l’effet escompter. Certains souhaités le voir reprendre du poil de la bête et renforcer son tout nouveau pouvoir tandis que d’autre le supplier presque de ne plus l’utiliser pour ne pas se blesser. Ce pouvoir qu’il avait obtenu par la haine était en soit une malédiction, mais aussi une bénédiction car si le feu réchauffé et procuré de la lumière, il pourrait aussi détruire et faire souffrir. Il était toujours compliqué pour lui d’utiliser son affinité depuis la nuit maudite, ayant vu son père mourir et ayant associé ce souvenir traumatisant aux flammes qui accompagnaient la scène. Mais à présent, c’était une autre vision qui hantait le jeune garçon lorsqu’il pensait à utiliser son affinité. Celle de son père biologique le regardant tristement enfouir son bras en train de brûler dans le sable pour étouffer les flammes. Le genin était perdu dans ses pensées et le choix était difficile à faire : continuer et devenir plus fort pour ne plus jamais risquer que ses flammes ne réapparaissent, ou Arrêter et se contenter de ce qu’il pouvait actuellement offrir à la sociétée.





Il passait simplement dans le salon, alpagué par une mère qui ne savait pas comment adoucir les peurs de son enfant. Attrapant ce que sa mère lui tendait, il enfila ses sandales et se mit en route vers le cimetière. Parfois, il se rendait à la stèle des victimes, parfois directement à sa tombe, et le chemin était pour lui, toujours une épreuve. Revoir son nom le remplissait de fiertée, mais aussi de crainte, celle de finir comme ce démon ou comme celui qu’il venait honorer aujourd’hui. En arrivant au Cimetière, il fut surpris d’y voir quelques personnes, car c’était généralement lors de fêtes que l’on y voyait des pèlerins, mais aujourd’hui une nouvelle tête semblait se démarquer des autres. Elle n’était clairement pas là pour rendre hommage aux morts, mais plus pour guider ceux qui semblaient se trouver ici, si l’on en juger par le travail de jardinerie qu’il officiait. Un nouvel intendant au cimetière peut-être ? Il savait que son amie Kanashisa faisait cela aussi de temps à autres, elle était une femme incroyablement altruiste selon le chikara. Mais le soleil commençait à taper fort vu l’heure qui arrivait et il ne semblait pas avoir de protection contre cela. Kotaro s’approcha alors de la personne, ouvrant sa veste pour lui faire un petit peu d’ombre au cas où avant de l’interpeller poliment.



Kotaro souriait à la personne gentiment, tenant toujours à la main le petit paquet qu’avait préparer sa mère pour sa venue au cimetièrre. Un petit paquet spécial.

Une douce journée d'automne se profilait, la chaleur du soleil se faisait de plus en plus forte, si bien que mon "travail" commençait à nettement devenir insoutenable. Quel idée j'avais eu d'enfiler de tels vêtements pour aller travailler... Je ne savais visiblement pas à quoi m'attendre.
Je continuais mon travail, en tentant de rester concentré malgré la chaleur, toujours à genoux, j'entendais les pas des passants dans les graviers des allées. C'est alors que l'un de ces bruits cessa juste derrière moi, puis la chaleur du soleil disparu soudain, et une ombre s'affichait au sol devant moi. Je me retournais, interloqué, et je vis devant moi un jeune homme. Je ne compris pas tout de suite, jusqu'à qu'il commence à parler en me souriant gentiment. Aimablement, il s'inquiétait de ma condition par rapport au soleil, ce qui ne manqua pas de me faire sourire à mon tour. Je me releva alors, le jeune homme était quelque peu plus petit que moi, des cheveux noirâtres ornaient son visages aux traits fins. Il me proposait alors faire une petite pause, je jeta rapidement un œil au dessus de son épaule afin d'observer le garde qui devait me surveiller, il me fixait toujours d'un œil accusateur, alors d'une voix douce et calme je m'adressais à l'arrivant



Lui dis-je en ricanant, tout en essayant de lui faire remarquer le garde posté non loin. Je ne manqua pas de voir le petit paquet qu'il tenait dans ses mains, il venait probablement porter une offrande pour un défunt, aussi c'était mon travail aujourd'hui de guider ces personnes, du moins ceux qui le désiraient. D'un signe de la main je l'invita à marcher avec moi à travers les allées, pendant que nous marchions sous ce soleil toujours aussi insupportable je pris à nouveau la parole, d'une voix assez basse pour ne pas déranger les autres personnes se recueillant autour de nous.



Je finissais ma phrase avec un sourire, pas trop forcé non plus, après tout il n'était pas question de joie dans un tel lieu, la plupart des personnes viennent ici avec un regard vide, triste, plongés dans leurs souvenirs -heureux ou non-, aussi préférais-je ne pas trop m'imposer, j'ajouta rapidement :



Il était plus jeune que la plupart des personnes venant dans cette partie du cimetière, les "habitués" si je puis dire, sont souvent les parents ou encore les conjoints qui viennent se recueillir chaque semaine, mais dans notre monde, les guerres et tout ce genre de choses, font souvent en sorte que des personnes meurent bien trop jeune, si bien que ce jeune homme avait déjà dû si jeune, être exposé à la mort de quelqu'un de proche, une chose que je jugeait terrible, la vie d'un enfant, shinobi ou non ne devrait pas se passer de cette manière, mais je n'étais qu'une goutte dans un océan, ce n'était pas une chose contre laquelle je pouvais lutter aujourd'hui. Mon cas s'avérait similaire, mais pourtant différent, j'avais perdu mon père d'une manière différente, mais il n'était pas mort -à ma connaissance- alors la sensation n'était pas la même que tout ces gens ici. Je restais souriant devant le jeune homme, prêt à lui rendre service s'il en avait besoin.

Il n’était apparemment pas aussi libre que tous les autres employés du cimetière. Soit il était victime de harcèlement au travail, soit il était puni, mais dans les deux cas, il n’était pas totalement libre de ses mouvements et la façon de l’indiquer au jeune garçon ne pouvait être lus clair. Kotaro regarda discrètement les personnes qui semblaient le surveiller, remarquant qu’il s’agisssait de membre du clan Kitto, mais à y regarder de plus prêt, le garçon n’était ni noir ni roux alors les possibilités d’apparteance a un clan était réduite. S’il avait était un Chikara, Kotaro l’aurait certainement reconnu. On ne connaissait jamais tout son clan, mais on avait une connaissance minimal de vue des gens qui en faisait partit et vu son allure singulière, Kotaro se serait souvenu de lui. Mais voila que sans trop s’en rendre compte il marchait au coté de l’homme qui venait de l’inviter a le suivre. Il s’inquiéta de la venu de Kotaro, lui demandant s’il pouvait l’aider et du moins lui être utile mais à dire vrai, Kotaro n’étai pas là pour une raison précise, il voulait simplement venir honorer la mort de son père et lui demander conseil.



Mais la curiosité du jeune garçon commencer a le titiller. Qu’est-ce qu’un homme sous surveillance kitto pouvait bien faire dans un cimetière ? D’ordinaire ce clan était plutôt passif et pacifiste d’ailleurs, loin des méthode punitive des deux autres clan fondateur. Le nouveau dono en avait il fini avec cette politique de l’autruche qu’i mené depuis des années et qui avait conduit le village à se méfier d’eux après leurs inactions ? La question serait bien trop indiscrète à être posée, mais dans l’absolu, Kotaro se sentait un peu comme cela aussi actuellement. Dans un clan qui n’agissait plus, qu’il ne reconnaissait plus, il avait l’impression de se battre seule pour retrouver l’unicité entre eux et les uzumaki. Ses méthodes était discutable et lui aussi avait risquer la punition à vrai dire.



Kotaro avait alors mené la marche quand il s’était rendu compte de celle-ci, se rendant sur la tombe de son défunt père. Elle n’était pas parfaitement entretenue, les mauvaises herbes ayant commencé ont repoussé par-dessus les graviers, sans oublier les vases vides et autres offrande complétement inexistante. Il se posa en squat, tranquillement au-dessus de la tombe pour en retirer les mauvaises herbes tandis qu’il continuait sa petite discussion avec son interlocuteur. Travailler et discuter étaient deux choses assez simples, nul besoin de choisir surtout quand la tâche à accomplir était aussi triviale.



Il se penchait alors en arrière pour attraper le petit paquet que sa mère avait préparé. Dans une boite à Bento, une canette de bière, une canette de soda ainsi qu’un bol de riz et de l’encens. Une offrande simple, mais toujours bien accueillis par les morts à ce qu’il paraissait. La religion était une chose importante pour la famille de Kotaro, mais quelques petites lubie ne faisait de mal a personne. Kotaro ouvrit la canette, la déposant sur la tombe avant de poser le bol de riz et d’allumer l’encens une fois planté dans le riz.



Il s’était mit en squat dos au garde pour que ceux-ci ne voient rien de plus qu’un enfant qui prie. Il joignit alors les mains, fermant les yeux pour rendre ses hommages à son défunt père.

Nous continuons à marcher dans les allées, inconsciemment je m'étais mis à suivre le jeune homme. Nous discutions tranquillement, j'en vins à apprendre que ce garçon venait rendre hommages aux défunt, mais surtout à son père. Ainsi ce jeune homme avait perdu ce qui aurait dû être sa figure paternelle, un exemple, l'absence d'un père vous fait vous poser milles questions, malgré que les deux cas étaient différents, cela nous faisais un point commun.
Quelques secondes après le jeune homme fini par se présenter, un jeune Chikara et il avait d'ore et déjà compris de quel clan je venais, il avait un sens de l'observation intéressant, bien que cela ne demandait pas d'être un génie, il était intéressant de voir que le jeune Kotaro savait se servir de son cerveau, à la grande différence de beaucoup de shinobis qu'il m'avait été donné de rencontrer jusqu'ici.



Finissais-je, l'observant à nouveau avec un sourire sur mon visage. Nous arrivions finalement à une tombe devant laquelle Kotaro s'arrêta. Je regarda un instant, la tombe n'avait pas été entretenue depuis longtemps, bien que des gens étaient supposés s'occuper de ce genre de chose, il arrivait parfois que certains emplacements restaient à l'abandon, la raison ? Aucune idée, le temps ? La main d'oeuvre ? Peu importe. Je regardais le jeune homme se mettre en squat et commencer à éclaircir tout ça, je me perdais un instant dans mes pensées tandis que Kotaro déposait ses offrandes. Je réfléchissais quant à tout ces "rituels" pour montrer aux morts que l'on pense à eux. Pourtant j'avais beaucoup de mal avec ce concept, je n'en comprenais pas l'intérêt, les morts font partis du passé, pourquoi s'infliger toujours plus de souffrances en venant se recueillir ici ? Cela leur faisait-il réellement du bien de venir se morfondre ? Je faisais surtout référence aux personnes venant presque tout les jours, ce qui visiblement était loin d'être le cas de Kotaro et ses proches au vu de l'état de la tombe.
Le jeune Kotaro était aussi plutôt malin, me proposant de me "prier" à ses côtés pour tromper le garde qui m'observait, sa proposition de se mettre à pleurer ne manqua pas de me faire rire, j'essayais tout de même de rester aussi silencieux que possible pour ne pas attirer l'attention.
Je me plaçais à genoux, à côté de Kotaro. Je le regarda puis je m'adressais à lui d'une voix basse



Je tournais mon regard vers la tombe puis je pris dans mes mains un des pots qui était renversé sur la tombe, j'observais ce dernier pour vérifier qu'il n'avait pas été abimé tout en continuant la discussion



Je marqua une courte pause tout en déposant le pot que j'avais précédemment ramassé, suite à un soupir je repris.



Je restais flou quant aux véritables raisons, sur le papier, aux yeux du village j'avais tort, j'étais celui qu'il fallait écarter et à qui il fallait inculquer leurs fameuses idées. Les yeux dans le vide, je serrais le poing, je n'en voulais pas spécialement à Kazumori, je n'avais que faire de cette punition en réalité, cependant à mes yeux notre clan était voué à disparaître avec de tels dirigeants, nous étions importants et respecté, pourtant aujourd'hui même la voix d'un clan nouvellement intégré était plus entendue que la nôtre. Il me fallut quelques secondes pour réaliser que je n'étais pas seul et que Kotaro était près de moi, je desserrais le poing et tourna la tête pour le regarder dans les yeux, mon visage orné d'un faux sourire.



Je levais les yeux vers le ciel, je repensais à ce jour, celui qui était le début d'une longue absence.



Je finis ma phrase, puis je me rendis compte de mon erreur, peut-être que parler de cet évènements à l'un de membre du clan principalement concerné était une mauvaise idée, je ne savais pas vraiment comment les Chikara réagissaient par rapport à ça et j'avais peut-être ouvert ma bouche un peu vite, je regardais Kotaro du coin de l'œil, guettant sa réaction.

Kotaro souriait doucement aux paroles de l’homme. Il admettait quand même avoir chaud et vu l’heure la pause de midi devrait lui être accordé, c’était la moindre des choses. Kotaro avait beaucoup d’à priori sur les Kitto, les trouvant généralement bien trop indécis, trop centré sur eux même regardant leurs nombrils et ne s’occupant que de leurs propres problèmes, certainement la raison d’ailleurs de leurs manques d’intégration au village… Ou alors c’étaient leurs complexes du sauveur peut être qui les mettait un peu à l’écart tout seul. Les kirishitans étaient bien plus intégré au village malgré leur arrivée tardive et pourtant les kitto eux avaient de la peine à s’y remettre. c’était d’une certaine façon regrettable pour le jeune garçon qui ne jurait que par son village avant même de jurer par son clan. L’unicité dont ont parlé en cours d’histoire n’avait pas était bafoué uniquement par les Chikara et les Uzumaki qui ne se privaient jamais d’une infime raison pour se mettre sur le coin du visage, non, l’union même du village n’était qu’une vaste blague, mais on voyait qu’aucun des trois clan fondateur n’en était véritablement et fondamentalement capable. Mais ce n’était pour l’instant pas le moment de penser a de telles choses, il était là pour rendre hommage à son père avant tout, mais celui-ci avait tout le temps devant lui, alors que Kotaro subissait encore les effets des tic tac d’une montre qui ne cessait et ne cesserait jamais. Il pouvait bien s’offrir le luxe d’une pause après tout, Chikara Satoru ne s’enfuirait pas de son ultime demeure.

Le kitto prit alors la parole, rappelant presque a Kotaro qu’il n’était pas seul dans ce monde et que ses pensées l’entraînait alors beaucoup trop loin dans ces réflexions. Le cerveau d’une adolescente était parfois bien trop bourdonnant pour vivre l’instant présent. Il écoutait alors ce qu’Uzume avait à dire et il semblait bien que le nouveau Kitto dono ne soit pas un simple homme de paroles, mais belle et bien un homme d’action. Il s’était peut-être montrait un peu sévère pour une simple divergence d’opinion cependant. Keisan-san avait une tendance a l’inaction en ce qui concerné le village de Konoha, préférant s’enfermer dans des missions et un alcoolisme, mais le nouveau était peut-être un poil trop… Actif en ce qui concerné le village donc. L’insubordination, un mot bien complexe pour simplement qualifier une façon différente de voir le monde et la façon de le subir ou de le vivre. Souvent, ce terme était injustement utilisé pour décidait du sort d’une personne un peu trop vocal quant à ses convictions, chose qu’il était lui-même plutôt tenté de faire assez régulièrement. Mais Uzume semblait véritablement sérieux et presque même en colère de cette situation malgré le sourire qu’il affichait.



Mais alors que Kotaro partageait un petit peu de son expérience avec les punitions donné pour des opinions différentes par des supérieurs un peu trop zélés… Uzume enchaîna sur une question qui laissa Kotaro dans un silence de quelques instants. Il ne voulait pas malaisé son interlocuteur mais, la nuit maudite était souvent difficile a aborder pour n’importe qui du clan chikara. Ils avaient tous perdu un être cher cette nuit-là, il avait tous maudit les amants de konoha, et même si une blessure cicatrisait, les tombent que les gens visités n’était qu’une énième preuve que celles-ci ne se refermerait jamais complétement. Le sang ne coulerait plus jamais, du moins, c’était ce que Kotaro espérait au plus profond de lui, mais ce n’était pas juste une question d’espoir, mais aussi d’actions.



Les poings du garçon s’étaient serré pendant ses paroles, les larmes lui montant aux yeux au fur et à mesure que les souvenirs refaisaient surface, coulant doucement le long de ses joues dans une expression oscillant entre haine et tristesse. Mais malgré tout cela, Kotaro ne voulait pas en vouloir au monde, il ne voulait pas en vouloir aux uzumaki. Il ne voulait plus en tout cas. Tentant de calmer sa respiration pour reprendre le contrôle de sa respiration, il parvenait doucement à reprendre le dessus sur ses émotions.



Kotaro se relava doucement essuyant les larmes encore présente sur ses joues teinté de rouge par l’émotion.



Dans l’esprit de kotaro, certaines choses, c’était décidé...

Combien étais-tu partie du village en quête de trouver le meilleur remède pour ton ami ? Tu ne savais plus, cela faisait bien trop longtemps. C'était avec une grande déception que tu rentrais à Konoha bredouille, épuisée et à bout de nerf. Tu voulais sauver celui qui jadis tu te hâtais de sortir des décombres l'emmenant le plus rapidement en soin. Triste époque... Tu te secouais alors la tête et te claquais les joues pour ne pas sombrer dans la déprime, toi qui habituellement était d'humeur joviale et très familiale ! Tu te demandais comment se portait ton ami Kitto ? Il devait probablement être encore en soin dans son coma profond, c'était même certains. Soupirante à ressasser le passé et à ne pas pouvoir trouver d'autres solutions pour lui venir en aide et avant de lui rendre visite à l'hôpital, tu te dirigeais au temple pour pouvoir au moins saluer tout les konohajins tombés au combat ou mort de vieillesses, de maladies et de manière ridicule... Malgré la distance et ton long périple, tu écrivais de nombreuses lettres pour te tenir au courant de ce qui pouvait se passer au village, du moins c'était ce que tu faisais pendant un petit moment avant de ne plus rien recevoir depuis quelques temps déjà. C'était une autre des raisons pour lesquels tu rentrais, la peur qu'il était arriver quelque chose d'horrible à Konoha ! Mais tout allait pour le mieux, du moins d'apparence. Tu continuais ton chemin jusqu'aux stèles des morts et percevais au loin, assis sur un banc deux jeunes gens. Pour le moment, tu ne faisais pas attention à qui c'était et t'approchais avant d'entendre leur voix... Cette voix... Non, impossible ?! Tu t'approchais d'avantage avant de pouvoir bien discerner de qui il s'agissait...


Un rêve ? Réveilles toi ma pauvre fille ! Est-ce que tout ce que tu vivais n'était qu'un rêve sorti d'un conte de fée ? Pour en être certaine tu te pinçais le bras d'une telle violence que maintenant tu avais la confirmation de ne pas rêver !


Tu courais dans sa direction pour lui sauter dans les bras et le serrer tout fort contre toi avant de commencer à pleurer comme une petite fille ! Tu voulais à la fois le câliner, mais le frapper pour la dernière bataille où il n'écoutait pas les ninjas plus expérimentés qui l'avertissaient de ne pas aller près du bâtiment.


Tu n'oubliais la magnifique jeune homme qui se trouvait à ses côtés et tu lui souriais relâchant ton étreinte en lui tendant la main.




Tu lui faisais un clin d'oeil complice en levant le pouce en l'air pour adopter une aptitude à la cool. Quel drôle de surprise tout de même.

Nous continuions à discuter tout les deux, j'avais croisé là un jeune homme très intéressant dans sa manière de penser, et sa petite histoire quant à ses bêtises d'ado ne manqua pas de m'interpeller mais aussi de me faire sourire. C'était peut-être lui la personne dont Ichigo avait parlé quelques temps plus tôt ? Du moins l'histoire paraissait semblable surtout que lui aussi avais eu affaire à Mako, je ne chercha pas à en savoir plus et je me contentais de continuer à l'aider tandis que notre discussion se poursuivait.
J'avais amené le sujet de "la nuit maudite" sur la table, je redoutais quelque peu la réaction du jeune Chikara, mais bien que lui sujet lui semblait difficile à aborder il m'expliqua malgré tout comment cette nuit là s'était déroulée pour lui. Perdre son père à cause d'un clan et pourtant faire preuve d'une grande sagesse et se montrer magnanime envers celui-ci montrait la maturité qu'avait atteint le jeune Kotaro, il ne renvoyait pas les actes de plusieurs individus sur le clan entier. Il n'en voulait ni aux Uzumaki, ni au Kitto, pour lui son père avait sauvé un Konohajin ce jour là et non un simple Chikara. Il était bon d'entendre une jeune personne parler de cette manière, il envisageait l'unisson de notre village. Il me rappelait ma propre personne étant plus jeune, d'une certaine manière moi aussi je souhaitais que tout les clans ne fassent qu'un dans l'espoir d'une paix durable.
Kotaro était attristé en me racontant tout ça, compréhensible me disais-je, alors tandis que je posais ma main sur son épaule pour l'aider à se calmer, je m'adressa à lui d'une voix calme.



Je repensais à tout les détails qui se trouvaient dans les souvenirs du jeune homme, de toute évidence cette nuit avait laissé un traumatisme dans le cœur des Chikara, mais par chance, son cœur à lui ne semblait pas être empli de haine, il savait faire la part des choses. J'étais plutôt étonné, nombre de personnes sont guidés par la vengeance et la colère, si bien que le cercle de la haine et de la guerre n'en finissais jamais. Les enfants des perdants se vengent sur les enfants des gagnants et ainsi de suite... Je me relevais tout en regardant Kotaro.



Je n'eus point le temps de finir ma phrase que j'entendis quelqu'un crier mon prénom. Je me retournais vers la voix, mais je n'eu même pas le temps de comprendre qui étais-ce que cette personne me sauta dans les bras. Je manqua de perdre l'équilibre, non pas que cette personne était lourde mais mon corps lui était encore faible. Alors qu'elle me serrait dans ses bras, je finis rapidement par comprendre qui était cette jeune fille pleurant dans mes bras, des cheveux verts, une telle vitalité et facilité à me prendre dans ses bras ? Wattan, ça ne pouvait être qu'elle. Pour être honnête, je l'avais quelque peu oublié depuis mon réveil, j'avais passé la majorité mon temps à me reposer et à bouquiner afin de rattraper mon retard, si bien que j'en avais oublié le peu d'amis qu'il me restait.
Notre relation était quelque peu spéciale, en effet nos vision des choses étaient différente et nous le savions très bien au vu de certaines de nos rixes étant plus jeune. Pourtant au fil du temps nous avions appris à nous connaître et nous apprécier l'un l'autre et pour preuve son premier mot : Imbécile.
Alors qu'elle se présentait à Kotaro, je souria et fis deux petites tapes sur sa tête.



Je ria légèrement, cette phrase je l'avais déjà dite régulièrement par le passé, dès lors que je partais en mission sans elle hors du village, je lui disais cela afin de la rassurer.
Je me tournais légèrement vers Kotaro, et toujours souriant je pris sur moi de le présenter à Wattan.



Dis-je avec un sourire, je savais que les jeunes aimaient qu'on flatte leur égo, mais je disais aussi ça pour éviter les questions de Wattan. Bien que cela me faisait plaisir de la revoir, elle serait probablement moins de bonne humeur si elle venait à apprendre la raison de ma présence ici... Mais elle était loin d'être stupide et me connaissait bien, elle comprendrait probablement facilement que je n'étais pas ici de ma propre volonté, elle savait que je n'avais perdu personne, et que même si c'était le cas j'avais cette incompréhension du deuil. Alors je décida de gagner un peu de temps...



C'était une bonne occasion de rattraper le temps perdu avec Wattan, et dans le même temps je pourrais en apprendre plus sur Kotaro, puis après tout il avait été plus qu'aimable avec moi, je n'avais aucune raison de le laisser de côté.

Les mots d’Uzume étaient rassurants. Ces derniers temps, Kotaro n’avait eu que des ennui pour cette façon de penser, se demandant presque si être raciste n’était finalement pas la façon de penser de bases des Konohajin. Mais apparemment, non, il y avait bien des gens sensé encore dans ce village qui savait reconnaître un discours qui méritait son sens. Il ne s’estimait pas lui-même méritant ni même valeureux, il savait que sa façon d’agir n’était pas souvent la meilleure, mais il avait à cœur des principes et des valeurs qu’il estimait être les véritables préceptes de Konoha. Alors si sans même le connaître, on lui disait que sa façon de penser et voir le village était l’avenir, que son père devait être fier du jeune homme qu’il devenait, il n’en demandait pas plus. Une simple main posée sur son épaule, Kotaro n’attendait que ça de la part d’adulte souvent bien trop désengager de leurs propres jeunesses. Il avait vécu cette nuit la différemment, avec des yeux d’adulte, pas des yeux d’enfant. Et ce traumatisme n’avait jamais était adresser. Jamais les adultes du village n’avaient cherché à aider ces jeunes ayant assisté aux massacres des leurs, ils avaient était laisser pour compte sous la protection d’une phrase triste mais véritable “ Tu seras bientôt un ninja, habitue toi à la mort. “ Mais aucun moment, ils ne furent pas pris au sérieux dans leur détresse émotionnelle.



Son interlocuteur allé alors lui-même commencer a parlé de son passé quand de façon assez soudaine, un élément perturbateur vint briser la quiétude des lieux et du moment. Une personne qui semblait connaître uzume de toute évidence alors qu'elle lui courait directement dessus. Le garçon s’inquiéta de la situation, ayant quand même remarqua la corpulence bien maigrichonne de son homologue Kitto. Elle lui sauta littéralement dessus alors que Kotaro finissait de préparer les Mudra de l’eito no Jutsu, lançant ses fils en support derrière le kitto si jamais celui-ci venait à tomber. Mieux valait prévenir que guerrir n’est-ce pas ? Il manqua de perdre l’équilibre, mais se rattrapa finalement, assurant à Kotaro qu’il pouvait annuler son Jutsu. Il se faisait alors plu ou moins gronder jusqu’à ce que la jeune fille ne remarque sa présence, se présentant avec légèrement. Wattan donc, une Kitto elle aussi. Elle était bien énergique en tout cas. Mais… Elle venait de l’appeler “ beau gosse “ ? Kotaro rougit légèrement tandis qu’uzume les présentait tout deux, rajoutant une teinte de rouge à ses joues en continuant de le complimenter.



Uzume proposa alors de prendre un repas. L’heure était arrivée en effet et sa pause devait bientôt commencer. Kotaro n’avait pas pris avec lui de quoi manger, mais le temple n’était pas très loin de la ville et ses aptitudes au taijutsu était bonne voir même très bonne, de quoi faire l’aller-retour en quelques minutes seulement jusqu’au konbini le plus proche.

Ton sourire était des plus naturel, pas besoin de forcer quand on appréciait les gens de son entourage et les nouvelles têtes aussi ! Uzume proposait alors de vous inviter à manger, pourtant il savait pertinemment que tu n'aimais pas être inviter. Dun air taquin tu le fixais avant de rétorquer.


Le jeune et beau Kotaro se proposait d'aller chercher le repas chez Konbini et au vu de l'état de ton meilleur ami, il en était même préférable.


Tu te frottais l'arrière du crâne et te disait que si le pauvre Kitto chutait sous ton poids, c'était l'hôpital assurer ! Tu n'y pouvais rien c'était plus fort que toi de dépenser autant d'énergie quand tu rencontrais du petit monde.


Attendez, d'ailleurs... Que faisait-il au cimetière celui-là ? Ce n'était pas dans ses habitudes ! Tu te tournais vers ton confrère Kitto.


Le doigt sous le menton en mode réflexion, tu le regardais d'un air accusateur. Qu'est-ce qu'il avait encore fait ?

L'arrivée de Wattan avait radicalement changé l'ambiance. Pas en mal, loin de là, elle avait cette tendance à transmettre sa joie et son énergie inconsciemment, c'était une qualité que j'appréciais beaucoup chez elle, moi qui avait tendance à me laisser aller dans le fil de mes pensées, elle était souvent là pour me sortir de mes idées noires, je pense que je l'appréciais beaucoup pour ça.
Les deux se proposaient d'aller chercher le repas, Wattan exposa même l'idée de me porter jusque là-bas ce qui ne manqua pas de me faire ricaner.



Je jetais à nouveau rapidement un coup d'oeil discret au niveau du garde, en fait je n'avais aucune envie de rester près de lui, juste sous ses yeux.



Leur dis-je souriant. Je venais par la même occasion de sauter la question de Wattan, mais je voyais son regard insistant, elle n'allait pas lâcher l'affaire, je soupira en me grattant l'arrière de la tête, d'une voix quelque peu hésitante je répondis alors.



J'avais perdu le peu de sérieux qu'il me restait, je venais de survoler rapidement la réalité de la situation, mais il y a certains sujet que je n'abordais pas avec elle, je faisais passer les choses pour quelque chose d'anecdotique, d'autant plus que le jeune Kotaro se trouve avec nous, il n'avait pas à être impliqué la dedans selon moi. Mais je connaissais Wattan, soit elle me ferait cracher soit elle trouverait par elle même la vérité. Je tentais une nouvelle fois de détourner le sujet en m'adressant à Kotaro

Il proposait donc de manger plus loin. Il est vrai que manger dans un cimetière était une chose un peu étrange, peut être même assez malvenue selon les croyances de chacun. Kotaro avait une famille des plus shintoïste au possible alors ce n’était pas forcément malvenu, mais il est vrai que ce n’était peut être pas le cas de tous après tout. Il voulait absolument payer le repas, pourtant, il ne devait pas être très très riche deja, car il était du clan Kitto, mais aussi, car vu sa stature, il ne devait pas être un shinobi et donc ne pas gagner super bien sa vie. Kotaro du haut de ses 16 ans faisait suffisamment de mission pour subvenir a ses besoins, et même plus, payant une partie des factures et du loyer de son foyer. Il pouvait même mettre de l’argent de coter avec tout cela et avait donc suffisamment d’argent pour se permettre le luxe d’inviter les gens, mais si Uzume voulait tant que cela payer, il n’inviterait pas pour ne pas se montrer malpolie.



Les kitto avaient un nouveau dono et la discussion vis a vis de celui-ci semblait vouloir être éviter. Il est vrai qu’il avait dit être en désaccord avec le dono et que sa présence ici était une punition pour lui, mais le dono était il réellement aussi sévère et arbitraire ou cela caché autre chose ? Kotaro s’en fichait bien à vrai dire, mais peut être que Wattan allait se fâcher. Elle avait l’air d’être une fille pleine d’énergie et turbulente vu son entrée fracassante. Ce n’était pas si simple au final, pour personne. Tous les clans avaient leurs lots d’inconvénient à gérer depuis la nomination des nouveaux Dono. La question se tourna alors vers lui alors qu’il se mettait en route avec ses compagnons.



Il est vrai que la rencontre avec son propre dono n’était pas super bien partit à cause de cette histoire avec un uzumaki raciste, mais aux finales, il avait était d’une grande aide et avait était même plutôt cool en y repensant. Il avait une drôle d’allure, mais il semblait vouloir se rendre disponible même pour les genins. Une chose pas forcément habituelle pour des gens ayant des responsabilités dans le village.