Une jolie pensée pour les malades

Après la petite fugue de la dernière fois, je me faisais punir par d'autres adultes de mon manque de respect. Je me devais donc de prendre soin des fleurs qui se trouvaient au sein même de l'hôpital, mais également le petit jardin mis à disposition pour les patients lors de balade pour leur changer l'air. Je commençais alors par l'extérieur, n'aimant que très peu me trouver enfermer dans les grandes bâtisses. L'équipement pour cette punition, qui ne ressemblait pas vraiment à une punition, était adéquate. Munis d'un arrosoir pour les plantes qui avaient soif, d'un râteau pour arracher les mauvaises herbes, d'une blouse et de gants pour ne pas me salir, j'entamais la chasse aux mauvaises herbes. Au vu de la température extérieur plutôt fraiche malgré le soleil qui se montrait bien présent, je mettais un joli gilet de couleur assez clair et un chapeau de paille sur ma tête. C'était plutôt amusant et reposant le jardinage, et afin de faire passer le temps un peu plus vite je chantonnais quelques musiques que j'appréciais tout particulièrement. C'était ainsi que je me trouvais au milieu de toutes ces fleurs, poussant la chansonnette un peu trop loin...




J'en dansais légèrement tout en continuant d'arracher les mauvaises herbes et d'arroser ces jolies pensées de couleurs blanches, roses et violettes.

Il n’avait pas envie de rester enfermé dans le bureau de Dono aujourd’hui et décide simplement de se rendre à l'hôpital pour donner un coup de main. Il y avait un tas de patients présent pour diverses raisons, plus ou moins grave à vrai dire. Mais il aidait simplement la salle d’attente à se vider pour que le personnel puisse être complètement libre de s’occuper des cas urgents. Il se présente simplement à l’accueil et la clef de son cabinet lui est directement donnée. Il ne tarde pas à se mettre au travail. Un enfant qui a fait une mauvaise chute, une ancienne qui a mal au dos, un homme qui se blesse au travail. Rien d’affolant en soit. Il enchaîne les patients pendant une bonne partie de la matinée et la salle se vide petit à petit, ce qui est bon signe. Quand il n’a plus personne à s’occuper, il retourne à l’accueil pour discuter avec une des infirmières.



Il lache un soupire et la femme ne pouvait que confirmer ses dires. Si la voie shinobi était populaire, celle de la médecine beaucoup moins. Ou elle était souvent usée à mauvais escient. Après avoir discuté pendant quelques minutes, il lui prend l’envie d’aller se balader dans le jardin intérieur pour se dégourdir les jambes. Il demande de venir le chercher si jamais un patient se présentait pendant sa petite pause. Il marche tranquillement dans les couloirs et s’approche de l’entrée du petit jardin. Il est intrigué par une voix chantonnante et passe la tête par la porte pour voir de qui il pouvait s’agir. Il voit une jeune fille qui ne semble pas avoir encore remarquée sa présence. Il rentre doucement pour ne pas la déranger pendant sa chanson et s'appuie sur le muret. Il remarque sa chevelure blanche sous un chapeau de paille. Une des Gaikotsu sous la garde d’Hinae se disait-il, mais il ne prête pas plus attention à ce détail et continue d’écouter la jeune fille chanter. La douce voix résonnant de la jeune fille faisait écho et rendait le tout presque magique. Quand elle finit sa chanson, il applaudit doucement.

Alors que je finissais ma petite chansonnette, j'entendais soudainement des applaudissements provenant de derrière ma personne. Je restais un instant figeant et me retournais rouge de honte à petit pas. La remarque que lançait l'inconnu me rendait encore plus honteuse, j'en étais vraiment gênée et je voulais un endroit pour pouvoir me cacher. Figée tel un stalactite et déglutissant avec peine, je finissais de me retourner pour être face à mon locuteur. Complètement stressée je balbutiais en tentant de prononcer ma phrase entière.


Je ne voulais pas que l'homme pensait que je ne faisait rien d'autre que de chanter... Et surtout, depuis quand était-il là ?! Je ne l'entendais pas arriver dans mon dos, il était apparu comme un pantin sortant de sa boîte. Je serrais le râteau entre mes mains et déviais mon regard dans une autre direction même si l'homme portait un bandeau (?) sur ses yeux. Attendez, attendez, était-il ironique ou sincère en catégorisant mon chant de conte pour enfant ? Hum...


Mais, était-ce sa façon d'apparaître ou son bandeau qui me perturbait le plus ? Je tentais de jeter un coup d'œil discret, mais détournais aussitôt les yeux toujours le râteau en main pour me rassurer.

La réaction de la jeune fille qui semble plus inquiéte qu'autre chose fait paniquer le dono à son tour qui regarde un peu partout pour trouver quelque chose mais ce sera en vain. Il se redresse et reste figé lui aussi, ayant trop peur de bouger et d'effrayer la jeune fille. Elle tenait un râteau en plus et ne voulait pas risquer de finir comme patient à son tour. Il était certes sur place mais ce n'était pas une raison pour autant. Elle balbutie quelques mots que le Chikara peine à entendre de sa faible voix. Elle avait peur qu'il la pense en train de ne pas faire son travail. Une remarque qui le rend dubitatif. Pourquoi lui faisait-elle part de son activité ? Il n'avait clairement pas l'air d'un mede avec sa tenue entièrement noir et son col haut, mais il n'avait pas non olus l'air d'être un policier pour autant. Il se contente de mettre les mains en l'air, signalant simplement qu'il n'allait rien faire. Il lui fait un sourire amical en s'adressant à elle.



Elle pointe du doigt une des raisons de ses craintes ensuite en lui précisant qu'elle n'avait jamais eu vent de qui il était. Il se sent un peu bête sur le coup de ne pas s'être présenté plus tôt. Les Gaikotsu n'avaient pas vraiment d'intérêt pour la politique du village après tout. Il baisse enfin ses bras et fait la révérence de salutation classique.



Il n'était pas trop tard pour commencer sur de bonnes bases. Il lui parlait doucement et bougeait avec précaution. Elle semblait sur ses gardes après tout. Mais il se demandait tout de même ce qu'elle pouvait bien faire ici. D'ordinaire c'est le personnel de l'hôpital qui s'occupe de ce coin de verdure.

A ma surprise il levait les mains en disant que ce n'était pas ici que les gens se plaindraient d'une future musicienne ! Lui non plus n'avait pas l'air rassuré et en me rendant bien compte je tenais mon râteau de manière bien menaçante. Je décidais donc de le poser dans le plus grand des calme, un peu hébété. Alors que le finissais mon geste de "drapeau blanc", l'homme se présentait enfin. Oh mon dieu ! Mais qu'est-ce qui ne tour.ait pas rond chez moi ?! J'étais à deux doigts ou plutôt un râteau de le lui balancer quand il pe surprenait avant ! Sur le Chikara-Dono ! Ne pas lui dire, ne pas lui dire...


A peine répondais-je à la première question qu'il s'en suivait une deuxième. On remarque tout de suite le côté médecin débordé de travail et qui n'avait pas le temps de parler indéfiniment. Fallait-il dire la vérité ou mentir au Chikara ? Bon, de toute façon il le saura d'une tout autre manière, donc autant ne pas prendre de risques inutiles.




En repensant à la scène mon regard devenait triste, les poings se serraient et ma timidité s'atténuait.

Elle relâche la pression et semble ne plus être sur le point de lui mettre le râteau en plein figure, un détail qui fait rire le Dono. Elle avait l’air de réaliser quelque chose et se présente en bégayant à l’entente de son titre. Il grimace légèrement à l’entente de ce titre dans la bouche de quelqu’un d’autre. Lui qui aimait la simplicité, il trouvait que ce titre était un peu pompeux, mais il savait qu’il allait devoir s’y faire de toute façon. Il fait simplement en sorte de retenir le nom de la jeune fille. Elle ne tarde pas à lui expliquer la raison de sa présence. Une punition pour un manque de respect des aînés du village? Rien de peu commun, les jeunes avaient toujours un peu de mal avec la discipline en général, il était probablement le premier à pouvoir en témoigner. Il a probablement ratissé chaque recoin du village pendant ses années d'études. Ce qui le marque est plus la raison première.


Il fait un sourire et s’approche tranquillement pour s’asseoir sur un des murs. La femme rouse en question devait probablement être Mako, il n’y avait qu’elle en ce moment qui puisse correspondre à la description. Ren n’avait aucun pouvoir mais elle en avait probablement un peu trop. Mais il ne voyait pas pourquoi la rouquine allait s’occuper d’une affaire de genin. Avait-il loupé quelque chose?



Il lui fait signe de venir s’asseoir en présentant la place libre à côté de lui.

Souriant le Chikara-Dono se plaçait à proximité sur l'un des petits murer probablement en train de réfléchir même si je ne pouvais pas voir ses yeux. Ce me perturbait depuis le début et je sentais que la question ne tarderait pas à sortir d'elle même, par simple curiosité. Autre détail, je le pensais un peu plus grand que ça au loin, mais ne faisions quasiment la même taille. Ce qui me mettait un peu plus à l'aise sans pour autant faire entièrement confiance à mon locuteur. S'en suivait des questions auquel je n'avais pas l'envie de répondre, mais comme Takumi semblait être un chic type à me proposer de faire une petite pause bien méritée, je répondais:


Un petit moment d'hésitation s'installait avant de me décider à continuer.

Il la regarde s'installer tranquillement et l’écoute avec attention. Elle était vraiment remontée de cette situation et il constate que tout cela n’était que le résultat d’une bagarre entre des enfants. Le comportement de l’ancienne régente n’était pas vraiment des plus malin non plus d’aller directement s’en prendre au jeune Ichigo. Il pouvait comprendre que la petite Mai soit remontée de cette altercation. Il ne comprenait pas la raison de sa prise de pouvoir par la force à chaque fois. C’était un problème plutôt récurrent dans le village. Les discussions tournaient souvent court et se terminaient par des démonstrations de force. Il faudrait en parler lors d’une réunion de clan. Il voulait montrer l’exemple aux jeunes. Il prend le temps de la laisser se reprendre pour se calmer, mais le fait de vider son sac doit lui avoir fait du bien quelque part.



Elle avait posé une question qui avait déjà sa réponse en ce qui concerne le métier de la rouquine et de sa position dans les rangs de l’Anbu. Le crier sur tous les toits n’était certainement pas la meilleure des options et un rire gêné se fait sentir par le Chikara.



Les jeunes générations ne semblaient pas enclin à suivre les ordres. Rien d’étonnant quand on voyait le carnage qu’avait provoqué les dernières décisions.



Il croise les jambes et prend appui sur son genou avec son coude pour tourner la tête et regarder la jeune Gaikotsu. Il tente de se souvenir des informations avant de sourire doucement.



Il se voulait rassurant pour ne pas la laisser se sentir coupable de son manque d’action. Il fallait qu’elle comprenne qu’elle ne pourrait pas être toujours capable de protéger les gens et qu’elle accepte aussi d’être aidée en retour. Il prend une mine un peu plus inquiète en repensant au fait que deux jeunes Chikara y soient mêlés.



C’est par réflexe qu’il pose délicatement sa main sur l’épaule de Mai et tapote celle-ci avant de l’enlever et de s’étirer et reprendre.

J'écoutais mon tour ce qu'il avait à me dire et apparemment ce n'était pas la première fois que ce genre de choses arrivaient avec la femme rousse dans les parages. Et devoir s'habituer à ce genre de choses, non merci. Puis, il évoquait à nouveau mes cousins et cousines en tournant sa tête dans ma direction. Réflexe de timidité, mes joues rougissaient d'avantage et je fixais mes mains pour ne pas croiser son "regard". En revanche, il n'avait pas tord sur ce petit trait de caractère qui était sûrement de famille...


Son air changeait soudainement, laissant place à l'inquiétude et je ne tardais pas à comprendre pourquoi. Le nom des deux jeunes, hum... Posant ma main sur mon menton et réfléchissant les yeux clos, je tentais de me souvenir le nom donné par le jeune basané. Eureka !


Je ne m'attendais pas à ce qu'il me posait sa main sur l'épaule, ce qui me surprenait et faisait sursauter à la fois. Tapotant amicalement, il me demandait de ne pas trop prendre cette histoire à cœur. Je restais quand même bloquer sur sa tape amicale, il ne fallait pas grand chose pour que je perde mes moyens.




Peut-être pouvais-je lui proposer de lui chercher à boire pour ce petit remonte moral ? Il était vraiment cool comme Dono et je me sentais lui en devoir une, même si le tactile n'était pas vraiment fait pour ma personne que ce soit pour une tape amicale, un câlin et bien d'autres encore. Je tournais ma tête à mon tour et tentais de regarder mon locuteur, mais à peine posais-e mes yeux sur lui que je ne pouvais que détourner à nouveau la tête. Foutu bandeau ! De quels couleurs étaient ses yeux ? C'était perturbant !


Poses lui la question qui te démange depuis le début !!!

Elle semblait lentement reprendre son morale mais une chose la chiffonne encore, cela pouvait se voir sur son visage. Il ne savait pas si cela était dû au léger contact physique qu’il venait d’avoir avec elle ou autre chose. C’était un réflexe chez lui, il était bien trop tactile de manière générale et agissait de manière souvent familière avec les plus jeunes. Il se met simplement en tête de mieux lire l'atmosphère la prochaine fois pour qu’elle ne soit pas mal à l’aise. Elle réfléchit un instant avant de prononcer le nom de Kotaro. La description du second Chikara ne faisait pas de doute pour lui. C’était bel et bien son cousin, Hikaru. Il avait eu l’occasion de voir Hikaru un peu avant l’altercation et il semblait sur les nerfs. C’était un genin plutôt discret d’ordinaire et qui ne sortait que rarement des rangs. Il en allait de même pour son jeune cousin.



La voilà qui décide de lui faire face, mais elle bloque instantanément avant de se forcer à poser la question. Il percute enfin sur la raison pour laquelle elle ne se sent pas à l’aise depuis un moment. Cela le fait rire intérieurement mais ne préfère pas rire de peur de la faire se sentir mal. Elle ne lâchait pas le bandeau des yeux et la véritable question qui lui pendait aux lèvres lui saute aux yeux. Il lui épargne la gêne de paraître trop curieuse et se redresse en baissant son bandeau qui lui servait plus d’écharpe désormais. On pouvait y voir des yeux d’un bleu azur. Mais bien qu’un sourire soit affiché sur son visage, son regard lui semblait plus fatigué voire triste. La douceur de son expression semblait remplie de mélancolie une fois ses yeux au grand jour.

Il retirait enfin son bandeau ! Attendez, quoi ?! Comment ? Etais-je si transparente que ça pour qu'il comprenne ce qui me mettait mal à l'aise ?! Le pauvre... Il devait se sentir tellement dévisager et juger, alors que pas du tout !




Mais un regard triste, malgré la magnifique couleur qui en dégageait ! Cette couleur lui allait très bien et je venais de lui dire sans réellement m'en rendre compte... Mes joues rougissaient me faisant passer de stade timide à stade ultra gêné par ma propre réflexion.


je partais en direction de la toute petite épicerie située à l'entrée, non loin de là où se trouvait le petit jardin intérieur. De là je me présentais à la caissière en lui demandant un jus de fruits et un thé mentholée. Après cette petite course rapide en patientant après deux personnes, je me dirigeais à nouveau vers le Chikara. Avant d'arriver jusqu'à lui, un membre du personnel manquait de me heurter... Je l'esquivais à la dernière seconde en expirant soulagée de ne pas avoir fait tomber les boissons.


Je lui tendais alors sa boisson.

Il fait un simple geste pour signaler qu’il n’en à pas grand chose à faire. Il sentait que la jeune fille était un peu gênée mine de rire et elle finit simplement par lui sortir un compliment sur ses yeux. Il est vrai que cela doit être perturbant pour la moyenne des gens de ne pas voir le regard d’une personne. Les yeux reflètent bien des choses et il est compliqué de savoir ce que pense réellement une personne quand on ne peut voir son regard. Une chose dont il aime profiter désormais, mais c’est tout de même par simple déformation qu’il gardait son bandeau sur les yeux aujourd’hui.



Il se met à rire et garde sa bonne humeur et constate que la jeune Gaikotsu est rapidement gênée mais trouve rapidement une excuse en allant lui chercher de quoi boire. Il lui fait un rapide signe de main pour lui souhaiter une bonne route. Il profite du silence et du calme de ce jardin un instant avant qu’elle ne revienne. Il se lève et fait un tour des fleurs qui se trouvaient dans le jardin et s’arrête devant une rangée de camélias. Il reste simplement à les fixer avec un léger sourire et soupire avant de se retourner en entendant les bruits de pas résonner dans les couloirs. Il l'accueille avec un grand sourire et retourne s’asseoir en attrapant délicatement pour boire.



Il prend une gorgée et semble apprécier la boisson fraîche.