Les deux êtres marchent à travers les sombres couloirs de ce qui semble être une immense grotte. Akaname n'avait pas souvenir du chemin qu'il avait emprunté la première fois qu'il était venu ici, cela faisait si longtemps. Il suivait les pas de la jeune femme, qui semblait au fur et à mesure de leur avancée, se rappeler des lieux.
Akaname tentait de ne pas la perdre pas de vue, il voyait à peine la grande chevelure blanchâtre de sa sauveuse. Tout ce qu'on entendait, c'était le bruit de pas des deux individus, l'un et l'autre ne s'adressaient pas la parole. Que dire en même temps ? Akaname reprenait à peine ses esprits, tandis que la femme devant lui marchait dos tourné à un vampire. Quelle mauvaise situation...
A mesure que la fraîcheur de l'extérieur se faisait sentir et que la luminosité ne cessait d'augmenter, les poils d'Akaname s'hérissèrent, après tant d'années, il allait véritablement finir par sortir d'ici ? Il peinait à y croire. Soudain ses pas commencèrent à ralentir, tandis que la femme s'empressait de sortir, lui était comme effrayé par tant de lumière, les légendes étaient donc vraies ? La lumière était le réel point faible des vampires ?
De plus, Akaname avait senti comme une drôle d'odeur... Il tournait sur lui même, cherchant d'où provenait cette odeur. C'est alors qu'il aperçu ce qui ressemblait à une " porte " artificielle, faite à la va vite.
Alors que la femme s'adressait à lui, il n'y prêtait pas attention et poussait cette fameuse porte, et là devant ses yeux se présentait un spectacle morbide. Des morceaux de boyaux, des bouts de bras, des crânes empalés. Akaname s'avance à travers la pièce, marchant pied nus dans cette marre de sang remplie d'intestins et autres succulents mets humain... Mais pas que. Il observa l'une des têtes empalés, et ne pu s'empêcher de remarquer ses belles canines. Il en compta trois, trois vampires qui avaient finis par se faire avoir et littéralement trucidé. Mais leur état de décomposition était si avancé, qu'il était impossible pour Akaname de savoir s'il s'agissait des mêmes créatures qui l'avaient enlevé bien des années plus tôt.
A ses pieds, gorgé de sang, se trouve un genre de long manteau, sur celle-ci se trouve une capuche. Était-ce l'accoutrement d'un vampire ? Cette capuche était-elle capable de le protéger de la lumière ? Le plus simple était d'essayer, mais ce manteau était dans un trop sale état, il valait mieux encore se balader en haillons...
Il tourne alors la tête, il aperçoit dans un coin de la pièce, un autre manteau semblable. Il se dirige vers celui-ci, alors qu'il le soulève, une lame tombe d'en dessous ce manteau. Un katana, banal, légèrement émoussé. Akaname s'équipe de son nouveau manteau, et s'empare par la même occasion du sabre qu'il venait de trouver, bien qu'il n'en connaissait pas la pratique, celui-ci pourrait s'avérer utile.
Il ressortit de la pièce, tenant sa nouvelle arme dans sa main droite, en ressortant, il referme délicatement la porte de cette salle morbide. Soudain, la jeune femme revient dans son champ de vision, elle se demanderait probablement ce qui se trouvait là, bien que les pieds gorgés de sang d'Akaname lui donnait un sérieux indice.
Il mit sa capuche, et commença à marcher en direction de la sortie, il passa à côté de la femme tout en lui adressant quelques mots :
« Je serais toi j'éviterai d'entrer dans cette pièce.
Allons-y, partons d'ici. »
Il continua son chemin en direction de cette lumière qui lui brûlait les yeux, elle était plus que désagréable. Mais l'appel de l'air frais, autre que sa geôle puante était bien trop attrayant.
Une fois dehors, les rayons du soleil lui brûlent la peau, si bien qu'il s'empresse de refermer son manteau et d'exposer son corps le moins possible à ce maudit soleil.
Légèrement contrarié de cette condition, il se retourne afin de parler avec la femme qui arrive équipée de ses provisions.
« Une quinzaine d'années enfermé dans cette grotte... Et je ne peux même pas profiter du soleil. Tss quelle poisse. »
Il se retourne à nouveau, et regarde au loin, de la neige à perte de vue, et plus loin encore, tout un continent qu'il avait auparavant traversé, mais tout ça n'était qu'un lointain souvenir enfouie dans sa mémoire.
« Et maintenant que je suis là, je ne sais même plus où se trouve ma place.
Tu me permets de te suivre pour un temps ? »