« Tu faisais quoi avant d'être capturé et enchainé ? »
« Pour être honnête avec toi... Je peine à m'en souvenir. C'était il y a si longtemps désormais. Je crois qu'au fil du temps j'ai finis par perdre espoir et inconsciemment supprimé cette partie de mon existence... Je ne saurais te dire, c'est étrange comme sensation. »
Elle commandait auprès du vieil homme, assez de nourriture pour eux deux. Jugeait-elle encore le vampire comme un être humain ? Elle avait pourtant dû donner son sang d'elle même pour calmer les ardeurs du mort vivant.
Akaname hocha la tête, lui indiquant que tout allait pour lui. En fait, il ne savait pas si la nourriture aurait le moindre effet sur lui, l'eau qu'elle lui avait précédemment offert n'avait eu aucun effet.
Cette dernière, préventive, lui fit comprendre qu'au besoin, elle serait prête à se saigner à nouveau.
Le vampire ne savait comment juger cela, pourquoi cette jeune femme était prête à donner son sang à un inconnu ? Elle ne lui devait rien, elle aurait même pu le laisser pourrir dans sa geôle, pourtant désormais ils voyagent ensemble. Elle avait fait le choix de lui faire confiance, et le vampire allait tenter de lui rendre du mieux qu'il le pouvait.
Ensemble ils profitèrent du repas, du moins elle en profita. La nourriture était insipide pour Akaname, manger ne lui proférait aucune sensation de plaisir, il en ressentait presque même du dégoût. Si bien qu'il laissa sa part à la jeune femme, deux repas ne lui feraient pas de mal après tout.
Le temps défilait, le repas fut terminé. C'est à ce moment là que le vieil homme revient vers eux :
« Je n'ai malheureusement plus qu'une chambre de libre, vous m'en voyez navré, peut-être pourriez vous faire chambre conjointe ? »
Immédiatement Akaname répond d'une voix calme au propriétaire :
« Ça ira, j'ai peu sommeil, laissez la chambre à la demoiselle. »
Le vieil homme, légèrement intrigué par l'homme à la peau pâle ne chercha néanmoins pas plus loin et acquiesça avant de repartir à ses occupations tout en ajoutant :
« C'est la dernière porte au fond du couloir du haut, nous n'avons cependant pas de verrous, j'espère qu'il n'y aura aucun inconvénient madame. »
Le vampire, qui était alors penché sur la cheminée se redressa, il regarde rapidement Kaorin avant de s'adresser à nouveau à elle :
« Je vais prendre l'air. Passe une bonne nuit. Ne t'en fais pas pour moi, le sommeil est une notion que j'ai oublié ça aussi. A demain. »
Aussitôt sa phrase finie qu'il partit d'un pas pressé en direction de la porte. Une fois dehors celui-ci descendit les marches qui donnaient sur la petite estrade devant la porte. Puis c'est alors qu'il commence à vomir ses tripes dans l'herbe enneigée. Était-ce le ragoût ? Le sang de Kaorin ?
Ou bien cette odeur nauséabonde qu'il ressent depuis tout à l'heure ? Des gouttes de sueur tombent de son front, son rythme cardiaque s'accélère. Cela recommence comme plus tôt avec Kaorin, lentement le vampire perd le contrôle de lui même.
Au même moment, il entend la porte s'ouvrir, puis des pas se diriger vers lui, c'était l'un des paysans qui se saoulait dans la taverne. Ainsi sans aucune gêne, il se dirige vers Akaname, lui fait une tape dans le dos en ajoutant bruyamment avec son haleine puant l'alcool.
« Alooooors mon petit ? On à du mal à tenir la binouze ? Ahahah
C'est pas comme ça que tu vas satisfaire la jolie minette qui se trouve avec toi ! »
Qu'est-ce que ce foutu paysan racontait ? Il ne voyait pas que ça n'était pas le moment opportun ? Akaname prenait sur lui pour ignorer l'homme saoul, plus précisément pour ignorer l'odeur de son sang qui se faisait de plus en plus forte. Il luttait contre lui même, il avait besoin de sa dose, il avait besoin de Kaorin. Il préféra alors ignorer l'homme, mais lui en rajouta une couche en lui mettant un petit coup de coude.
« T'inquiète pas ! On va s'en occuper nous ! »
Subitement, le vampire détourne son regard perçant vers l'homme, ses yeux rouges, emplis de haine soudaine viennent s'abattre sur le paysan. D'une voix grave et distincte le vampire s'adresse à lui d'un seul mot :
L'homme s'esclaffe de rire, était-il vraiment sérieux ? En tout cas c'en était déjà trop pour le vampire, lui qui commençait déjà à bouillir, ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. La bête avait reprit le dessus. Akaname tenta de résister quelques secondes, mais c'était trop tard, cette soif de sang incontrôlable était revenue, quelques heures à peine après un premier maigre repas. Instinctivement, il effectua quelques mudras, lui qui n'avait jamais été shinobi, les mouvements semblaient se faire tout seul.
Puis d'un coup sec il vint empaler le paysan devant lui. Il se retrouve le torse perforé, on pouvait lire sur son visage la terreur qu'il avait pu éprouver pendant un millième de seconde. Cette lame de sang, courbée, le traverse de part en part, il est même légèrement surélevé, les pieds du paysan ne touchent plus le sol.
Le vampire regarde dans les yeux sa victime inerte, se vidant de son sang, faisant rougir la neige pourtant si blanche et pure.
La porte de la taverne s'ouvre à nouveau, un autre homme sort, celui-ci commença une phrase :
« Hey Aroshi ! Ramène toi on va s'amus... »
Sa fin de se phrase fut tue par sa surprise, sa terreur. Il regardait, les yeux écarquillés, le cadavre empalé de son ami. Puis, pendant une seconde il croise le regard du vampire, celui-ci le pétrifie, si bien qu'il en tombe sur son derrière faisant se refermer la porte, et hurle à plein poumons :
« UN DEMON ! UN DEMON ! UN DEMON ! »
Incapable de bouger par peur, celui-ci voit le vampire s'approcher doucement de lui, sa vie défile devant ses yeux, sa fin arrive, il le sait. D'un coup violent, le vampire lui découpe la gorge, au même moment la porte s'ouvre, la femme derrière celle-ci reçoit le sang de l'homme en plein visage, sa robe décousue est elle aussi aspergée.
Elle hurle. Une seconde seulement, très vite, Akaname la fait taire elle aussi.
Il reste alors quatre personnes, regroupées au fond de la pièce, protégés par le propriétaire qui s'était saisi du katana qu'Akaname avait ramené.
« Partez d'ici vile créature ! PARTEZ ! »
Lui dit-il en agitant son sabre comme un enfant de 8 ans. Cela n'impressionnait guère le vampire, qui n'était plus lui même de toute façon, un simple sabre ne l'effrayait nullement. Celui-ci s'avança doucement, puis vint à se faire atteindre par le katana qui lui entailla le torse jusqu'au nombril.
« Pathétiques humains... »
Puis, dans l'ombre des bougies, l'on peut voir le sang décorer les murs, remplir les creux du sol en pierre... En l'espace d'à peine deux minutes, un carnage venait d'avoir lieu. Au milieu de la pièce, le vampire se sustente de tout ce sang à même le sol, le voilà revigoré. C'est alors qu'il reprend connaissance, à genoux dans une mare de sang, deux cadavres près de la porte, d'autres qui jonchent la salle, seul un mot sort de la bouche du vampire, le regard vide :
Il regarde autour de lui, il n'avait pas pu la tuer elle aussi, ça n'était pas possible. Puis c'est alors qu'il jette son regard vers l'escalier menant aux chambres à l'étage...
HRP : Désolé j'ai eu le poids de chercher des vava's pour tout les pnj ! xD