Ma meilleure amie ! <3

Akiko le savait dorénavant, elle devait s'améliorer pour espérer devenir cheffe du clan Gaikotsu... Cet objectif n'était pas irréalisable, mais elle devait absolument réunir les bonnes cartes. Bien que douée, la fille se doutait bien que son talent d'académicienne n'était pas suffisant. Oh non... Elle devait apprendre et vite ! Lors de son intégration à l'académie, la chipie fut accompagnée par une Uzumaki pour découvrir l'école. Depuis lors, celle-ci était son amie. Bien qu'elle était dorénavant Genin, Tetsuko ne snobait pas la petite Gaikotsu et elles sortaient de temps en temps en ville pour se raconter des anecdotes du quotidien. Aujourd'hui, l'ancienne Kirijin était présente pour une autre raison...

Tapant à la porte à trois reprises, la jeune fille se mit à beugler devant la porte de la résidence de la jeune Uzumaki :


Logiquement, la famille de Tetsuko n'était pas ici à cette heure... La fille adoptive de Hinae souhaitait effectivement grimper les échelons, cela signifiait aussi qu'elle devait gagner en force ! En attendant que son amie ouvre la porte, elle se mit alors à jouer avec un petit scarabée.


Akiko paraissait toujours un peu ... stupide lorsqu'elle jouait. Il ne fallait pas lui en vouloir, sa propre mère était une grande enfant... Soudainement, en observant ce petit être frêle, la jeune fille se mit à repenser à Masaru... À ce jour où cet homme s'était offert le droit de la sacrifier pour tuer un ennemi de Konoha... Kirishitan Moji... Elle ne pouvait oublier ce nom.

Tetsuko s'était réveillé tôt ce matin, mais elle s'était rendormie sur le livre qu'elle lisait. Elle fut tirée du sommeil par de grands cris venant de l'extérieur. Encore dans le cirage, elle se demanda d'où pouvait bien venir ce vacarme. Après un instant de réflexion, elle comprit que c'était bien à sa porte qu'on tambourinait. La jeune fille bondit sur ses jambes, et alla voir à la porte qui ça pouvait être.



Elle avait rencontrée Akiko quand elle était arrivée à l'académie. Elle l'avait prise sous son aile et depuis Tetsuko la considérait comme sa petite sœur. La Gaikotsu jouait avec quelque chose par terre. Tetsuko s'approcha pour voir qu'elle s'amusait avec un scarabée. Elle était adorable avec ses cheveux blonds et son sourire taquin.

Tetsuko lui ébouriffa les cheveux. Akiko lui fit savoir qu'elle voulait aller s'entraîner. On ne peut pas dire que l'Uzumaki croulait sous les responsabilités en ce moment…



Elle fit un aller-retour pour prendre son sac, mais revenue sur le seuil, elle ne vit plus Akiko. Où était encore passer cette chipie ?

Alors que la jeune Uzumaki fit enfin signe de sa présence, elle lui signala alors qu'elle devait récupérer quelques affaires au préalable. Akiko n'étant pas patiente, décida de ne pas respecter les dires de son amie en apercevant un jeune chaton semblant perdu :


Elle se mit alors à courir vers lui et l'empêcha de sauter d'une marche d'escalier pour rejoindre la ruelle. La bestiole poilue en main, la jeune fille se mit à dire en observant le jeune animal qu'elle semblait présenter à la savane tel Rafiki dans le roi lion.


Soudainement, la bête se débattit et griffa la jeune Gaikotsu. Elle le lâcha alors et celui-ci s'éloigna tandis que s'en plaignit oralement :


Surprise, l'adolescente semblait craindre un second coup de l'animal dorénavant loin... Une vilaine griffure était dorénavant visible sur sa main droite, elle saignait très faiblement. D'un air relativement attentif, elle se mit alors à observer son sang à moins d'une rue de chez Tetsuko.


Le sang de Hinae n'était pas identique, il était moins rouge et il était surtout froid, comme le corps de sa triste mère. Soudainement, la jeune fille entendit son amie.


La jeune rousse ne tarda pas à rejoindre la Gaikotsu, avant que celle-ci puisse lui parler de sa récente blessure, l'hyperactive reprit :


La jeune fille sautillait de joie en débutant la marche vers le parc le plus proche.

Tetsuko retrouva enfin la trace de Akiko à une rue de chez elle. C'est fou, elle ne l'avait laissé que cinq minutes tout au plus. La jeune Gaikotsu était capable de faire tout un tas de bêtises en très peu de temps, et Tetsuko avait parfois du mal à la suivre. Elle lui criait qu'elle voulait qu'elle lui montre ses techniques. Le sang d'une griffure brillait sur sa main droite.



Tetsuko grimaça quand elle eut pour seule réponse une remarque moqueuse de sa part.



Akiko trépignait. Elle était tout le temps excitée comme une puce, mais visiblement aujourd'hui elle était vraiment de très bonne humeur. Tetsuko se laissa entraîner par la plus jeune dans les rues de Konoha. Elles se retrouvèrent dans un parc. L'endroit était bordé d'arbres, laissant un espace assez dégagé au centre. Akiko insista pendant littéralement 1 minute pour qu'elle lui montre toute ses techniques.



Elle rit devant l'enthousiasme de la jeune adolescente.

La jeune fille se mit alors à rire en repensant à cette drôle de scène. En repensant à cela, elle repensa au fait que Mai ne s'était pas vraiment expliquée à ce sujet... La Gaikotsu ignora tout naturellement son amie au sujet de sa blessure, elle ne voulait pas lui offrir le luxe de penser que la frêle gamine était faible.


Akiko n'osait pas vraiment en parlait, mais elle espérait bien plus que le simple titre de chef du village... Elle souhaitait recréer Kiri tout en dominant sur le village de la feuille. D'un air impatient, la Gaikotsu dit alors à son amie :


Elle se mit alors à taper du pied tout en riant.

Tetsuko gloussa quand Akiko lui dit que les Uzumaki étaient tout le temps énervés. La plus jeune lui dit qu'elle et sa cousine avait eut une altercation avec une Uzumaki raciste il y a peut. On ne pouvait le nier : pas mal de gens aux villages n'aimaient pas les étrangers, et même d'autres clans de Konoha. Tetsuko n'était pas trop dans la politique, mais elle trouvait ça ridicule dans le cas présent. Akiko était adorable, et elle ne doutait pas que les autres Gaikotsu le soit aussi.



Akiko ajouta que quand elle serait Hokage, elle comptait sur elle pour "dresser" les Uzumaki. Toujours avec son innocence habituelle, elle ne voulait pas de conflits au sein de son village. Tetsuko sourit tristement.



En effet, c'était plutôt le rôle d'un dono, et Tetsuko n'était pas prête de le devenir. Non seulement elle n'était même pas certaine d'être à 100% Uzumaki (ce qui n'aidait pas en général) mais en plus ça ne l'intéressait pas du tout. Akiko était encore naïve sur tout un tas de choses, mais elle murirait et comprendrait peut-être un peu mieux la complexité de tout ça. Et Tetsuko espérait qu'elle n'en serait pas découragée, la Gaikotsu apporterait beaucoup au village, elle en était sûre.

Akiko était impatiente de voir ses techniques, et elle voulait toutes les voir. Tetsuko ne tenait pas spécialement à lui faire croire qu'un ami était mort, lui remémorer un souvenir difficile, ni même à la paralyser. Elle décida donc de laisser de côté le Genjutsu pour l'instant. Ce n'était pas très impressionnant, mais elle pouvait toujours créer un clone de boue.



Elle créa une réplique d'elle de boue, qui apparut à sa droite, dégoulinant de vase. Ce n'est pas très beau à voir, et il n'était pas très fort au combat, mais il pouvait se montrer utile. A part ça qu'est-ce qu'elle pourrait bien lui montrer ?



Tetsuko renvoya le clone, et sortit son arc qui la suivait partout. Elle encocha une flèche et visa un arbre plus loin. Après avoir stabiliser la flèche sur le fil, et ramener son empennage jusqu'à son oreille, elle tira. La pointe alla épingler une feuille sur l'écorce encore jeune de l'arbre.

Était-ce vraiment un compliment permettant à Tetsuko de se sentir forte ? Pas réellement, Akiko était du genre à s'émerveiller après chaque jutsu. Observant la jeune demoiselle de ses deux yeux rouges curieux, elle se mit à pencher légèrement sa tête vers la droite.


La petite se mit alors à courir vers l'arbre touché par la flèche et une fois suffisamment proche pour toucher à l'arme, elle beugla :


Soudainement, elle se mit à réfléchir... Devait-elle parler de ceci à sa meilleure amie ? Hinae disait qu'il fallait éviter le sujet, mais elle disait aussi de toujours tout dire lorsqu'on aimait une personne. À 10 mètres de son interlocutrice, la Gaikotsu dit alors :


Elle regarda autour d'elle, un espace du parc n'était pas fréquenté et aucune fenêtre ne trahirait cette scène intimiste de courte durée. La Gaikotsu se mit alors à marcher vers ce lieu très verdoyant.

Akiko s'écria, émerveillée devant les démonstrations de Tetsuko. A vrai dire, cette dernière ne s'attendait pas à autant d'enthousiasme. La Gaikotsu lui raconta ses propres cours de Kyujutsu. Selon elle, c'était fastidieux, elle n'était pas assez patiente pour se concentrer. La jeune fille n'était pas si étonnée, de la part de sa cadette, qui débordait toujours d'énergie. Ensuite, elle accourut vers l'arbre et contempla la flèche, et s'exclama à nouveau, les yeux pleins d'admiration. Rougissant un peu, Tetsuko arriva tout juste à répondre :



Un instant, Akiko sembla réfléchir très sérieusement, et resta silencieuse. C'était assez inhabituelle chez elle, et Tetsuko attendit qu'elle prenne la parole pour ne pas trop la brusquer pendant ses réflexions. Finalement, elle lui annonça qu'elle voulait lui montrer quelque chose, elle aussi. Elle lui dit qu'elle ne pouvait pas le faire là où on la verrait, et précisa qu'elle ne devait le répéter à personne.



Sans daigner lui répondre, elle se dirigea vers un coin luxuriant de verdure du parc, et Tetsuko fut bien obligée de la suivre. Qu'est-ce qui pouvait donner cet air sérieux à Akiko, elle se le demandait. Visiblement, elle ne tenait vraiment pas à ce que quelqu'un la voit, vu comme elle vérifia les alentours et les fenêtres des habitations.

Tetsuko ne savait pas exactement à quoi s'attendre, mais elle avait le pressentiment qu'elle allait être surprise, quoi qu'elle imagine.

Du moins, cette technique n'était pas véritablement sa spécialité... Effectivement, la jeune femme n'avait nullement le droit d'user de ce pouvoir clanique. Enfin, elle ne devrait même pas posséder cette drôle de capacité. Sa mère se doutait qu'elle possédait un tel pouvoir et ne s'était jamais véritablement opposée à cette maîtrise, mais... Hinae détestait les os, elle détestait cette vue si directe de la mort... Pour tout dire, Akiko n'aimait pas particulièrement ce pouvoir, elle lui rappelait cet homme... Ce terrible être maudit... Une fois suffisamment loin des passants, la jeune fille reprit d'un air sérieux :


Cette phrase pouvait paraître incompréhensible, le lieu était boisé, mais pas au point de cacher un autre individu... Soudainement, elle composa des mûdras et posa sa main au sol et la terre se mit alors à bouger. Rien de bien inquiétant, cela pourrait être un simple jutsu Doton de piètre niveau, mais bien rapidement, des pattes se mirent à sortir des tréfonds de la terre. Après plusieurs secondes, un animal d'os immergea intégralement.


Contre toute attente, la jeune fille venait de prouver sa capacité à appeler des ossements, chose quasi impossible au sein du clan Gaikotsu.


Au fond, la Gaikotsu n'était pas véritablement rechercher des conseils de la part de son amie, mais plutôt pour pouvoir enfin montrer à quelqu'un cet étrange pouvoir...

Quand Akiko composa des mudras, Tetsuko n'était pas surprise. Quand elle mit sa main au sol, elle fut simplement intriguée. Quand elle vit quelque chose de blanc qui cherchait à s'échapper des profondeurs de la terre, elle haussa les sourcils si haut qu'ils étaient dissimulés par les mèches de sa frange. Mais quand elle comprit que ce qu'elle voyait était les ossements animés d'un animal, ses yeux s'ouvrirent en grands et elle fut incapable de prononcer un seul mot.

Akiko le présenta sous le nom de Dōbutsu-san. Elle lui dit que c'était son ami. Tetsuko avait déjà vu la Gaikotsu chercher la compagnie des animaux, comme ce matin avec le scarabée, mais si elle s'attendait à ça… Akiko lui dit de ne pas avoir peur. Avoir peur ? ce n'était pas vraiment le mot, non. En fait, la rousse était tout simplement stupéfaite, et complètement fascinée.
Akiko avait toujours eu l'aura des gens voués à faire de grandes choses, mais jamais Tetsuko n'avait vu pareil technique, et encore moins de la part de quelqu'un d'aussi jeune.



Tetsuko prit alors le temps d'observer sa cadette. Elle semblait à la fois inquiète de sa réaction, fière et pleine d'affection pour ce… Dōbutsu-san. Akiko était décidément une jeune fille pas comme les autres. Elle n'avait pas l'air effrayée le moins du monde. Se lier d'amitié avec un cadavre animal n'était pas une capacité donnée à tout le monde.
"Oui, et d'ailleurs les faire sortir de terre non plus", ne put elle s'empêcher de penser. Elle était impressionnante.

Combien d'autres pouvoirs comme celui-là étaient enfouis au fond d'elle ?

Les mots de Tetsuko entraînèrent une réponse quasi-immédiate de la part de la jeune fille :


Il était donc actuellement imaginable pour Akiko de faire bouger le squelette d'un humain actuellement. La jeune Kunoichi ne se doutait nullement de l'intérêt offensif d'une telle capacité et elle semblait y rire comme si elle venait d'apprendre le Doton. En se concentrant sur le chien osseux, elle le fit alors tourner sur lui-même, mimant de chercher une queue manquante.


Akiko haussa alors les épaules.


Bien étrangement, bien que ce pouvoir était pratique, la jeune Gaikotsu s'était plutôt imaginé de devenir l'amie des bêtes ... vivantes. Dans un sens, elle trouvait cela cool d'offrir une nouvelle vie à des morts. Elle ajouta alors :



Comme à son habitude et malgré le fait d'être niché derrière des buissons, la demoiselle venait de changer de discussion avec une facilité déconcertante.

La jeune fille affirmait qu'elle s'était réveillée un jour en savant le faire. L'Uzumaki n'était pas experte, mais à moins de certains pouvoirs claniques, on ne se réveillait pas avec des nouvelles technique, juste après une nuit de sommeil. Encore une fois elle se le demanda : quels dons cachait-elle encore ?

Akiko avait fait un cauchemar où elle avait vu un homme qui avait voulu la tuer ? Et cet homme avait le même pouvoir qu'elle ? Tout ça était de plus en plus étrange. Le clan Gaikotsu était entouré d'un grand mystère à ses yeux, mais tout de même, qui voudrait bien tuer une créature aussi charmante que Akiko ?

Perdue dans la contemplation du squelette qui tournait sur lui-même comme un chiot et dans ses propres réflexions, elle failli bien s'étouffer quand Akiko lui demanda si elle avait un petit-copain. Tous les Genin étaient en couple ? Où est-ce qu'elle était allée chercher ça ?



La Gaikotsu ajouta qu'elle lui faisait des cachotteries. Des cachotteries ? Et puis pourquoi elle rougissait d'abord ? La rousse avait l'habitude d'avoir un parfait contrôle de ses émotions, mais face à Akiko, qui changeait de sujet sans prévenir, c'était assez désarmant.



Tetsuko lui ébouriffa les cheveux, pour détourner son attention de ce terrain glissant.