Remèdes de Sorcière

Ma...dame ? Ton trait d'humour venait-il simplement de passer inaperçu ? Tu savais que tu n'étais pas trés doué pour ce genre de chose mais... tout de même. Bon, il faut dire, ça n'était pas la première fois que tu passais pour une femme, tes cheveux et tes traits fins n'aidaient pas à ressortir ta masculinité. M'enfin, après un petit silence tu te contentes d'un léger rire.



Tu l'observais rédiger son rapport, elle répondait à ta question entre temps. Ainsi elle avait toujours vécu ici, elle devait donc être montée une fois à l'étage et savoir ce qui s'y tramait, pourtant elle prétendait le contraire. Etait-ce pour ne pas effrayer les gens ? Peut-être, néanmoins tu étais loin d'avoir une réponse concrète sur ce bruit pour le moins étrange que vous aviez entendu.



Tu te contentas d'un sourire pour ne pas paraître trop invasif, depuis le début elle paraissait plutôt réservée, puis son absence d'humour, et le manque d'émotions dans le regard démontraient une personnalité plutôt atypique. Les gens de son âge avaient plutôt tendance à être plein de vie, elle c'était plutôt le contraire. Tu fus coupé dans tes pensées par ses mots suivant, elle souhaitait encore vérifier certaines choses, tu n'y voyais aucun inconvénient, tu n'étais plus à ça près.



Tu marques une courte pause tandis qu'elle écrit, tu observes ses cheveux rouges, signe distinctif des Uzumaki. C'était un clan plutôt particulier à tes yeux, le Fuinjutsu était quelque chose de très intéressant pour n'importe quelle personne un peu curieuse, tu n'avais néanmoins jamais eu la chance d'en voir à l'oeuvre.

Finalement, il n'était guère une femme. Non, selon lui, il venait de faire une blague, surement pour détendre l'atmosphère qui pouvait sembler lourd et mélancolique. Un simple ''Oh.'' suivit d'un désolée sortit de sa voix à ce moment là. Elle n'avait jamais voulu le vexer sur son genre et sentait un peu coupable d'avoir cru en cette blague. Elle continua à écrire son rapport médical, avant d'arrêter quelques instants sur la raison de la question de son habitat. Son regard était mélancolique, fixant tristement son papier. Alors.. sa maison, autrefois, resplendissante de joies et ayant un jardin magistral, était aussi reconnu comme étant une maison hantée, dans le village entier? Kana ne pouvait s'empêcher d'être triste d'entendre cela, mais elle ne pouvait donner tort pour autant. La kunoichi avait déjà visité le haut, plusieurs fois, mais le dire démasquerait le mensonge plus tôt. Elle préférait alors de cacher cette partie là et dit simplement d'une voix douce, mais légèrement base.



Sous ses paroles, la jeune kunoichi reprit son écriture, finissant les dernières lignes qu'elle pouvait remplir seule, avant de lui demander son aide. À comparer du début, le patient semblait beaucoup plus détendu et confiant envers l'expertise de la demoiselle qui lui demandait la permission de le toucher pour une vérification médicale. Toujours aussi enthousiaste, il se présenta sous le nom d'Uzume, du clan Kitto et venait de se réveiller d'un long coma. La demoiselle leva la tête, le fixant d'avatange. La kunoichi n'avait guère de souvenir qu'il faisait parti des patients, mais elle notait mentalement cette information importante à savoir pour un médecin et n'hésita point à lui poser la question



Sans trop attendre d'avantage, l'eiseinin installa, à nouveau, le Kitto sur la couverture, demandant doucement à celui-ci s'installer. Cependant, pendant qu'il se plaçait, le shinobi demanda les raisons pour laquelle elle avait choisie l'irou jutsu, au vu de l'appartenance à son clan surement. Elle soupira doucement avant de garder un visage neutre.



Préparant tranquillement sa technique, Kanashisa déposa doucement sa main sur son patient et elle analysa le corps de ce dernier, avant de venir avec les conclusions.

Dis-je suivi d'un léger sourire, je n'allais pas chercher à creuser plus que cela même si savoir si cette demeure était aussi hantée qu'elle n'y paraissait me trottais à l'esprit, j'essayais de ne pas paraître désobligeant, elle m'avait déjà bien aidé jusqu'ici, et m'imiscer dans sa vie privée n'était sans doute pas le meilleur des choix. Puis, il semblait qu'elle était déjà entre de bonnes mains. Elle me demanda alors si je savais combien de temps mon coma avait duré. Difficile à dire précisément, mais à ma sortie du coma le jeune médecin qui s'occupait de moi m'en avait informé.



Je pousses un léger soupir, ce village avait tant changés après toutes ces années. Parfois j'avais du mal à reconnaître le village dans lequel j'avais toujours vécu. Enfin, ça n'était pas le moment d'inclure mon mal être dans la conversation, je devais déjà assez être considéré comme "fragile" pour en rajouter une couche devant la jeune Uzumaki qui prétendait vouloir aider les gens autour d'elle. Etre médecin était l'une des meilleures voies pour cela, néanmoins ce domaine ne m'avais jamais particulièrement interessé.



Je faisais bien évidemment référence à Gekido et sa chère compagne, Kazami. Ils étaient indirectement responsable de mon coma, je ne leur vouais pas une haine particulière pour autant. Non, j'étais plutôt intéressé à l'idée de savoir ce qui avait pu leur passer par la tête. Etait-ce un moyen d'établir leurs idéaux ? Y a-t-il un mal chez les Chikara dont personne n'a réellement conscience ? Beaucoup de raisons auraient pu expliquer cet évènement, je regrettais les conséquences d'un tel acte, néanmoins force est d'admettre que ces deux là avaient été au bout de leurs idées, peu de personnes ont ce courage.
J'étais dans mes esprits tandis que la jeune Uzumaki analysait à nouveau mon corps. Les muscles tendus... ça n'était rien de le dire, j'avais des crampes au bout d'un kilomètre de marche, courir m'étais quasiment impossible. Je n'avais pas du tout l'allure d'un shinobi comme on l'imagine à l'heure actuelle. Néanmoins, depuis mon réveil, j'avais les idées plus... claires, c'était au moins ça de pris.



Dis-je avec un grand sourire. Je n'étais pas arrivé jusque la sans jamais être contraint de rester inactifs plusieurs fois. Même si je n'avais jamais eu de blessure grave, une jambe cassée est vite arrivée. Fort heureusement, je n'étais pas du genre à vouloir à tout pris dépenser mon énergie, j'étais tout à fait heureux avec un livre au coin du feu...

Malgré que la réponse pouvait sembler assez personnelle, le Kitto semblait faire confiance à la jeune eiseinin et répondit aussitôt à la question, beaucoup plus détendue qu'avant. D'un simple hochement de tête, Kanashisa écrit cette information, en prenant bien compte de cette information pendant son analyse. C'était vraiment étonnant que, même après des années d'inactivités, le Kitto ne semblait point être en si mauvais état. Bien au contraire. Avoir seulement quelques nerfs et muscles tendus étaient un miracle en soit pour ces longues années.

Puis, alors que la jeune rouquine faisait son analyse avec a technique, Uzume vint montrer son intérêt sur le pouvoir clanique de son clan. Malgré l'iimage que ceux-ci donnaient envers les membres de son clan, le pouvoir clanique était assez unique et utile pour beaucoup. Néanmoins, malgré sa chevelure rousse, la jeune fille savait très bien qu'il lui était impossible d'utiliser le fuinjutsu et que son pouvoir était.. autre chose. C'était bien son pouvoir clanique qui était l'origine de la discrimination dans l'académie et même aujourd'hui. Certains la surnommait encore la ''Sorcière de Konoha'' ou la ''Fille Maudite''.



Sous la proposition de la jeune rousse, le Kitto refusa l'invitation de la médecin au soin quotidien pour l'usage de ses muscles, par peur de la déranger à ce niveau. La jeune fille hocha doucement la tête, avant de lui répondre d'une voix calme.



L'homme avait un large sourire sur son visage, comme pour convaincre à la jeune kunoichi qu'il maîtrisait la situation. L'expression de Kanashisa était toujours aussi neutre, très peu émotif, mais sa voix semblait affiché une certaine douceur et altruiste envers le Kitto. Ses paroles étaient tout ce qui étaient le plus sincères. D'ailleurs, la jeune fille aux yeux violets, sous la question de l'homme, se leva tranquillement pour ramener le thé qu'elle avait préparé. C'était un thé médical qui aidait les personnes à trouver le sommeil, puis, revenant avec la tasse dans ses mains, elle le donna au Kitto.

Voyez-vous cela, une Uzumaki incapable d'utiliser son pouvoir clanique. A ma connaissance, c'était quelque chose de peu courant. A la différence du clan Kitto, les Uzumaki avaient tendances à être un clan " pur ", si l'on peut l'appeler ainsi. Un non clanique chez eux était bien plus repérable que chez nous. Moi ? J'avais hérité de mon père, et non de ma mère, ce qui me rend incapable d'utiliser le dôjutsu Kitto. Mais, jamais personne ou presque ne m'en parlais comme quelque chose de dramatique, cela avait du être plus compliqué pour elle en revanche. Elle disait ne pas être affectée par les actions des générations précédentes, comme si ceux d'avant n'avaient pas prétendus la même chose. Enfin... s'il pouvait y avoir a nouveau des années de paix à Konoha, ce serait pour le mieux. Si la nouvelle génération prônait l'acceptation et le pacifisme, alors tant mieux.



Et ce genre de personnes... Aucune génération n'y faisait exception, il y avait forcément toujours quelqu'un pensant différemment, s'opposant au système ou aux règles en place, c'était quelque chose d'habituel et ça faisait partis du jeu n'est-ce pas ? Mettre tout le monde d'accord était quelque chose de compliqué, effacer les vieilles rancœurs d'autant plus. Puis, je n'avais pas manqué de remarqué la témérité et l'impulsivité de certains des plus jeunes ici, même si la jeune Uzumaki qui s'occupait de moi semblait avoir du recul sur les choses, était-ce vraiment le cas de la majorité d'entres eux ? Beaucoup de questions qui n'auront de réponses qu'avec le temps, j'avais hâte de voir ce que ce village allait devenir malgré que, depuis mon réveil j'ai du mal à m'y sentir à ma place.



Dis-je avec un léger sourire. En vérité, je me voyais mal lui refuser cela alors qu'elle avait passé une partie de sa nuit à s'occuper de moi, et par ailleurs je lui devais la vie, chose que je n'oubliais pas. Alors qu'elle revint avec une tasse de thé, je voulais être certain qu'elle sache que je lui étais redevable. La remerciant avec le thé dans les mains, je poursuis alors.



Elle pouvait d'ailleurs me retourner la question. Puis, je pris une gorgée avant de conclure.



Je sentais la fatigue m'envahir petit à petit, le thé n'eut même pas besoin de faire effet pour que mes yeux ne commencent à picoter à cause du sommeil s'approchant petit à petit. Je fis pris d'un bâillement que je camouflas avec ma main en attendant une quelconque réponse de la jeune femme.

La jeune Uzumaki observa son patient, toujours aussi peu expressive depuis le début, mais d'un calme légendaire à la fois. Son regard n'était nullement froid ou hostile envers le Kitto, bien au contraire. Sa voix restait aussi douce, tandis qu'une lueur de bienveillance brillait dans son regard orchidée. C'était seulement une fille assez réservée, ne montrant que rarement de fortes émotions, surtout envers des inconnus. Sous ses paroles, elle hocha tranquillement et respectueuse la tête à son patient.



Malgré son refus au début pour que la jeune demoiselle apporte des soins réguliers à son corps, le Kitto changea d'avis en entendant que, malgré son temps chargé par ses visites à l'hôpital et ses visites au cimetière, la jeune rouquine n'était nullement embêter de s'occuper de son patient. Bien au contraire même! Cela lui faisait plaisir de soigner quelqu'un dans le besoin, mais elle espérait, au fond d'elle, que ses soins seraient suffisants pour que son corps soit totalement guéri de ses séquelles. Sous sa réponse, un léger sourire s'afficha sur le coin de ses lèvres. Un sourire doux, quoique timide pour s'émerger. Elle hocha négativement la tête à la demande du shinobi, avait tranquillement de déposer ses mains sur les épaules du monsieur et de l'attiré à se coucher sur le lit improvisé de sa ''chambre''. Elle le laissa finir sa boisson avant de faire ce geste, puis, toujours aussi calmement et silencieuse, elle plaça une couverture beaucoup plus douce et légèrement plus chaude sur le patient, avant de reprendre place à côté de lui, surveillant son état.



Avant de reprendre ses paroles, la jeune fille à chevelure flamboyante déplaça sa main pour prendre la boîte à musique qui était là, à côté du lit, puis, tournant la manivelle de cette dernière, elle déposa ensuite cette fameuse boîte à musique qui chantonnait doucement proche du ninja, avant de reprendre.



Sans en rajouter plus, Kanashisa recula un peu pour prendre un appuis pour garder son dos droit, puis, armé d'un cahier de note et d'un stylo, observant le shinobi au moindre signe. Snow, lui, tel un chat affectueux, s'approcha alors de sa maîtresse et laissa un miaulement, avant de se coucher prêt d'elle ronronnant.