Le temps est au changement.

Déjà hyper excitée à l'idée de rencontrer ce nouveau clan, tu le deviens encore plus lorsqu'il t'annonça accepter de t'y accompagner. En plus il voulait même leur servir de guide. Le fidèle chevalier Mamoru en action. Tu joignis tes deux mains comme pour applaudir, tu étais tout simplement dans un état second. Tu espérais que les heures passent au plus vite pour pouvoir aller les accueillir. Autant le dire c'était la chose à faire la plus intéressante depuis looooongtemps.



Doucement Kyoko, il était déjà gênée par les compliments que tu lui faisais, il n'était pas la peine d'en rajouter sans quoi il disparaîtrait probablement jusqu'au fin fond de son siège. Tu affichais un grand sourire, tu étais à 100% derrière lui, c'était le seul Kitto que tu connaissais qui avais envie de faire bouger les choses, surtout depuis que Wattan était partie. Alors c'était ton devoir en tant que Kitto exemplaire de seconder le grand chevalier Mamoru !



Tu étais peut-être un poil trop enthousiaste. Il s'agissait de convaincre les gens d'agir pour obtenir de la main d'oeuvre parmis les votres, d'un autre côté il vous fallait des ressources, et ça vous ne pouviez en obtenir que part l'administration du village, dont tu avais une sainte horreur. Tu réfléchis un instant... Avant de t'écrier.



Toujours aussi joyeuse on voit bien que tu as une idée derrière la tête, oh oui au vu de ta tête ça allait forcément être saugrenu



Tu es la personne la plus sans gêne que je connaisses Kyoko. Aider des gens pour qu'ils te retournent la faveur et profiter de leur nouvelle notoriété au village... Sous tes airs de jeune fille douce et amicale se cachait des manières peu orthodoxes de parvenir à tes fins. Mais après tout, on à rien sans rien pas vrai ? Tu tapes du poing dans ta main !



Ton regard devient étrange, presque maléfique, avec ton sourire en quoi tu finis ta phrase.



Voilà, vous avez le parfait exemple de Kyoko qui nage en plein délire. Bravo Mamoru, tu lui avais mis une sacré idée en tête, maintenant à toi de te débrouiller avec ça ! Tu t'débrouilles, moi j'suis là que pour narrer son histoire !

Toujours gêné par les compliments, il se contente de faire la tortue et s’enfonce dans son siège en rougissant aux encouragements toujours aussi enjoués de la Kunoichi. Il hoche la tête pour convenir de l’heure de rendez-vous et commence lentement à se redresser dans son fauteuil et fait au mieux abstraction de la pluie de compliments lui arrivant dessus. Il aimait bien le fait qu’on reconnaisse ses capacités, mais c’était bien trop gênant de les recevoir de la sorte. Il n’avait pas vraiment l’habitude, en générale, c’était plus des réflexions sur sa maladresse ou son manque de logique.

Il rigole discrètement quand elle lui précise que les petits vieux du quartier l’adorent, il est vrai qu’elle est bien appréciée par les gens du quartier, il faut dire que sa bonne humeur pouvait être contagieuse et qu’elle motivait les esprits plus que rapidement. Même là, il venait de reprendre l’envie de mettre son plan à bien. Il sait qu’avec son soutien, il sera beaucoup plus simple pour lui d’avoir un appui. Il n’est pas mal apprécié, mais il faut un peu plus de temps pour lui en ce qui concerne le fait d’avoir un support à cause de ses bourdes, les gens n’ont pas vraiment envie de se porter garant au cas où il brûle encore un bâtiment par mégarde.



Elle lui donne une autre idée pour ce qui est de remettre en place le quartier, il est vrai que les Kirishitan pourront être d’une grande aide en ce qui concerne la reconstruction des bâtisses. Il n’avait pas pris en compte le fait que des manipulateur du Mokuton soient désormais dans leur rang.



Il fait un grand sourire et n’a pas vraiment le temps d’acquiescer le plan de la jeune fille qu’elle lui fait une promesse aux airs de menace. Il la regarde d’un air peu rassuré.

Sa réponse te donne un grand sourire. Toi menacer les gens... ça n'était pas ton genre, mais avec tes amis tu avais tendance à légèrement forcer la main parfois oui... Quant aux Kirishitan, tu y voyais surtout un intérêt réciproque. Premièrement vous les aideriez à s'installer, en retour vous aider leur permettra de prouver qu'ils souhaitent s'intégrer avec le reste du village. Tout cette histoire n'était que bénéfique pour eux. Tandis que Mamoru...



Lui dis-tu avant de lui mettre une pichenette sur le front toujours armée de ton grand sourire. Cette habitude que tu l'avais prise de ta grande soeur de coeur.



Tu ne le pensais pas réellement, mais tu aimais titiller son ego, ses réactions te faisaient rire. Néanmoins il était vrai que vous n'aviez jamais eu l'occasion de vous mesurer l'un à l'autre. Ça n'était simplement pas ce genre de relation que vous aviez, tu l'appréciais surtout pour sa courtoisie à ton égard et son côté maladroit cachait un garçon au grand cœur. Mais tu savais bien qu'il n'avait pas l'habitude qu'on le complimente, il devenait toujours tout rouge quand tu te comportais de la sorte... et encore une fois, ça t'amusais. Tu n'avais pas la même conception que la sociabilité que d'autres, tu aimais tout le monde, pour peu que leur comportement soit bienveillant. Tu avais bien trop d'empathie pour laisser quelqu'un seul, et en un sens ça te poussait toujours à aller vers les gens. Mais pourtant au fond de toi tu restais une jeune femme peu certaine de ses capacités. Même si en façade tu possèdes une démarche et une manière de parler assurée, ça n'était pas la vérité. C'était ton seul moyen de défense contre tes propres émotions.
Emotions que tu rejetais sans le savoir, tu ne savais pas réellement ce que c'étais d'être "ami" avec quelqu'un, et encore moins aimer quelqu'un. Non tu te comportais comme ça juste pour paraître naturelle, mais l'on ne t'avait pas éduquée dans l'optique de devenir l'amie de tous, non tu avais été éduquée pour être le soldat parfait. Cela cachait très bien ta vraie nature, au combat tu étais impitoyable, durant tes années à l'académie tu n'avais aucune peine à frapper très fort tes camarades.
Il n'existait qu'une seule personne avec laquelle tu te sentais capable de t'exprimer, car elle n'avait pas peur des mots ni de jouer franc-jeu pour te faire entendre raison, malheureusement elle n'était plus là pour le moment.



Rien que d'imaginer ta mère en colère te file des sueurs froides. Oh personne n'aimait la voir sous cet angle là, tu avais intérêt de savoir courir très très vite si tu avais le malheur de la mettre en colère, et pire lui mentir. Ton éducation te poussait à être honnête en toute circonstance, mais elle restait ta mère, durant ton adolescence tu lui as mentis, comme tout les ado.
Tu te relèves puis tu fais un petit signe de la main à Mamoru.



Lui dis-tu pour le taquiner tout en riant. Enfin, tu te retournes en direction de la porte pour rentrer chez toi. Légèrement stressée de faire "un compte-rendu" néanmoins tu y vas en marchant, pour une fois, chose très rare. Tu salues une dernière fois Mamoru qui referme la porte derrière toi avant de continuer ton chemin.

Il avait un visage qui indiquait complètement le contraire, elle avait une partie d’elle qui pouvait se montrer un peu trop extra à des moments et ce n’était pas le plus rassurant. Mais il commençait à s’y faire. La manière dont elle prononce son prénom est tout de même sacrément signe de mauvais augure à son sens. Il se contente de hausser un sourcil en ce qui concerne sa remarque sur ses qualités. Il n’avait pas la prétention de se croire au-dessus des autres et il n’en tient pas vraiment rigueur. Il la regarde simplement en attendant qu’elle cesse son petit jeu en lui mettant une pichenette sur le front. Il se frotte la zone impactée par le coup et roule des yeux.



Le second degré du jeune homme était parti en même temps que ses parents pendant l’exode des Kitto. Enfin, il avait un sens de l’humour bien à lui disons, c’est compliqué de vraiment faire rire le garçon. Du moins sincèrement, il est très souvent sur la retenue et il ne se laisse que rarement aller même en présence de personnes qu’on pourrait considérer comme proche de lui. Kyoko ne faisait pas exception et il fore peu probable qu’elle l’est vue rire à gorge déployée et véritablement détendue. Il guette le sol de chez lui et ne voit absolument rien traîner sur le sol et ne comprend pas d’où elle tient cette affirmation.



Il pointe ses Faux ninja accroché au mur de l’entrée avec soin. Si la première était à peine plus grande qu’un Tanto, la seconde avait un manche de prêt de 50 cm et une lame aiguisée et d’une trentaine de centimètres.



Il met ses mains sur les épaules de la jeune fille et l’accompagne vers la sortie.



Il la salue convenablement avant qu’elle ne parte et retourne vaquer à ses occupations.

Allez, encore quelques pas et tu es finalement chez toi. Tout devrait bien se passer pas vrai ? Après tout Mamoru avait entendu une partie du discours, ça devrait être suffisant pas vrai ? Elle ne se douterait pas une seconde que tu n'y avais tout simplement pas foutu les pieds. C'est la boule au ventre que tu enclenches finalement la porte, passant le pas de celle-ci, tu aperçois déjà ta mère, assise au salon. Celle-ci te regardes en souriant.



Tu te déchausses tout en déglutissant ta salive, allez, reste zen, tout va se passer à la perfection !



Euuuuh ? On ne commence pas un mensonge par EUUUUUH Kyoko, soit sûre de toi dans tes paroles bon sang ! Ça commençait mal, tu es la pire menteuse de tout le village, c'est indéniable.





Tu souris, tandis que ta mère croise les bras puis tapote nerveusement sur son bras avec ses doigts.





Tu commences à avoir chaud, de quel festival parle-t-elle ? Mamoru n'avait rien dit de semblable ! Oh tu sens que ta mère sait quelque chose, alors tu commences à reculer, pas à pas... Le regard de ta mère se fait bien plus provocateur, comment pouvait-elle savoir que tu n'y avais pas été ? Oh mais oui... Tu es définitivement sotte Kyoko.



Puis d'un coup elle se releva, tout sourire. Tu ne comprenais rien, elle n'était pas énervée ?





Alerte ! A choisir, tu préférais voir ta mère énervée plutôt que persuadée que tu allais lui ramener quelqu'un à la maison. Elle n'avait toujours pas compris après 15 ans que ce n'était pas du tout ton genre ? Elle devenait complètement folle à chaque fois que le sujet était abordé, alors que toi ça te gênait plus qu'autre chose, tu ne savais même pas comment réagir. Puis en plus, ce n'était pas vrai du tout, enfin si en partie, mais rien à voir avec un petit copain ! Puis Mamoru quoi ! Il était... il était lui quoi. Non non non ! Hors de question de la laisser se faire ce genre d'idée !





Et merde.



Tu lui tournes le dos pour te diriger vers l'escalier, il n'y avait rien à faire quand elle était comme ça de toute façon, il valait mieux simplement l'ignorer.