Alors que Nasana déclamait ne plus en pouvoir, genou à terre, tu sentis une main se poser sur ton épaule. Tu te reteins de ne pas lui briser le bras la seconde suivante. Tu avais totalement conscience que l'un des lourdauds de la salle allait finir par intervenir. Truand, mais le cœur sensible lorsqu'il s'agissait d'enfant. Pour le moment, celui-ci demandait simplement de nettoyer la gerbe laissée sur le tapis. Tu ne riposterais pas pour cette simple remarque. Tu avais décidé de ne pas te faire remarquer dans cette cité, du moins pas encore, bien que cela se montrait difficile en réalité au vu des multiples tâches noirâtres qui parcouraient ton visage. Tout aurait pu s'arrêter sur cette simple phrase, mais non, confiant, l'homme souhaita prendre la défense de Nasana, évoquant ton idiotie et t'accusant de battre à mort cette fillette. À tes yeux, quelques coups bien placés n'étaient pas une mise en danger de sa vie, si seulement cette homme avait assisté à ton enseignement auprès de Soshi, là, il aurait eu des raisons valables de s'inquiéter, puisque tes entraînements ressemblaient davantage à des séances de torture...
Tu ne posas pas ton regard sur lui, tu préférais l'ignorer, sachant pertinemment que dès l'instant où tu le regarderais, celui-ci terminerait dans un sale état. Tu regardais simplement Nasana qui tentait tant bien que mal de se remettre sur pied et tu l'écoutas prendre la parole accompagnée d'un regard trop semblable au tien, un regard qui plus tard, en dissuaderait plus d'un de l'approcher. Pour autant, son intervention n'eu guère l'effet escompté. Au lieu d'apaiser les tensions, cela ne fit que les avivés. Et alors l'homme t'agrippa par le col dans une lenteur affolante bien que pour lui, cela devait lui paraître d'une vitesse entraînée.
« C'est souvent que tu bats ta fille espèce de connard fini ?
Elle à tellement peur de ta réaction qu'elle préfère faire comme si de rien était. Les gens comme toi je les méprise et je les coupe en morceaux. »
Ta fille ? Était-ce bien le terme que venait d'employer le malfrat ? Était-ce donc ça l'image que vous renvoyiez tous les deux ? Un père et une fille ? Toi qui n'avais jamais considéré ta famille, toi qui avais toujours été un solitaire, désormais, tu étais considéré comme un père ? Ce terme te poussa à la réflexion une fraction de seconde, avant que le terme
connard ne soit utilisé. Et surtout bien avant qu'une menace ne soit prononcée... Pensait-il réellement être capable de te découper en morceaux ? T'estimait-il aussi faible ? Faible ? Rien que cette idée te débectait, jamais tu ne passerais pour un faible au yeux de quiconque. T'insulter de la sorte était insulté l'apprentissage que t'avais offert Kumo... Et nul n'insultait ton empire sans en payer les conséquences... Ton regard froid se transforma en un regard de haine, le pire des regards que tu étais capable d'offrir, celui qui n'inspirait rien d'autre que la promesse d'une mort...
« Nasana, tu remercieras cet homme de t'offrir une démonstration... »
À peine avais tu terminé ta phrase que ton bras droit vint frapper avec rapidité et force l'avant-bras de l'homme, le forçant ainsi à lâcher ton col. Ses yeux s'écarquilla, probablement ne s'attendait-il pas à une telle vitesse d’exécution. Et dans sa stupeur, il n’eut pas le temps de voir ton pied qui atteignait déjà son abdomen le faisant alors plié en deux de douleur. Dans cette position, il t'offrait la face droite de ton son visage, que ton poing vint rencontrer avec fracas. Envoyant l'homme au sol, à deux pas du vomi de Nasana.
« Relèves-toi... Je croyais que tu voulais me découper en morceaux ? »
Un sourire ce dessinait sur ton visage, un sourire macabre. Certes, tes coups étaient violents, mais loin de ta pleine puissance, tu n'utilisais que légèrement de chakra, conscient qu'il ne t'en fallait guère plus pour le vaincre. L'homme se redressait, il était habitué à recevoir des coups, il lui en faudrait davantage pour l'amener à abandonner. Ses amis étaient probablement là, à l'observer, il ne pouvait accepter l'humiliation d'une défaite si rapide et sans combattre. Pourtant, tu lu dans son regard qu'il savait d'avance qu'il allait perdre... Il avait misé sur le mauvais cheval... Mais tu étais
impressionné par sa détermination et sa volonté de préserver son image de dur à cuire. Alors, comme pour jouer, tu le laissas tenter de t'atteindre via ses coups de poings, tu esquivas, tu déjouas ses coups, tu les bloquas avec une aisance qui rendait son assaut digne d'une comédie. Et alors, que tu étais lasse de ce cirque, tu lui adressas une dernière parole.
« Tu m'imaginais faible ?
Nasana, retient cela... ne sous-estime jamais ton adversaire... »
Tu allais lui offrir ton gouken, la défense était une chose bien inutile face à ce genre d'adversaire. Chacun de tes coups n'allait avoir désormais qu'un seul rôle : fracturer les os de ce type. Tu envoyas dans un premier temps ta jambe en direction du flanc droit de ton adversaire, qui, en position de garde, allait tenter de bloquer ton coup. Cela se montrerait être sa plus grossière erreur. Ton pied vint au contact dans un bruit de craquement, son avant-bras venait de céder et un hurlement résonna dans la salle entière. Pour autant, tu n'avais pas terminé. Puisque dans un enchaînement parfait, tu renvoyas à nouveau ton pied au niveau de sa jambe droite. Et encore une fois, le bruit de l'os qui cède sous la violence du coup se fit entendre avant un nouveau cris. L'homme chuta à même le sol...
« Est-ce que quelqu'un d'autre à une quelconque objection à faire quant au entraînement que je prodigue à cette fille ?
Peut-être que lui aussi, aurait du subir des entraînements un peu plus intensifs... »
Nul ne pouvait égaler au corps à corps un utilisateur de chakra, sans injecter soit même une telle énergie... Tu savais pertinemment que même si cette homme avait subit un entraînement digne des meilleurs, il se trouverai malgré tout, à cette exacte position. Tu fis deux pas en direction de l'homme, allongé à même le sol.
« Tu devrais me remercier de te laisser la vie sauve... »
Tu regardas Nasana, qu'avait-elle pensée de ta démonstration de force ? Mais également que penserait-elle de toi après t'avoir vu ainsi ?