Les vampires, ces sales monstres.

Elle n'avait pas réussi à convaincre l'homme, il était trop méfiant, personne ne semblait la croire, tant pis, elle trouverait le Kaguya dont elle avait entendu parler après tout. Il l'avait rembarré assez violement, elle avait déjà essuyé pas mal de refus de ce genre, ça ne lui faisait véritablement ni chaud ni froid. Elle sortit et vit des bouts de papiers s'assembler entre eux. La petite à qui elle avait parlé tout à l'heure maitrisait cet art plutôt bien.



Quelle sotte faisait-elle, si elle n'était pas une vampire bienveillante elle l'aurait littéralement brulé sur place, elle. Elle avait l'affinité du Katon et aux dernière nouvelles, le feu brulait le papier. Elle était donc inconsciente ? Et ensuite c'est elle qui devait finir brulée sur la grande place ? Elle reprit le contrôle sur ses pulsions de haine, elle avait simplement eut de la chance, tout ça juste pour ne pas marcher 20 mètres... Mais bon, soit. Elle voulait donc savoir l'emplacement des légions, elle hésitait à lui donner, elle était peut-être folle au point d'aller proférer des insultes là bas...



Elle avait eu vent que des vampires se trouvaient dans la toundra d'Ame, elle aimerait aller voir ce qu'il s'y tramait. Elle mit son capuchon, elle ne voulait pas se faire surprendre par le soleil qui pointerait le bout de son nez. Elle aimerait en revanche connaitre le nom de la petite, elle ne lui donnerait surement pas, elle la comprenait, elle ne savait pas d'où venait sa haine, mais elle était forte, mais bon, ça arrivait malheureusement trop souvent.

Les plages noires disait-elle ? Si tu avais bien suivis le peu de cour de géographie que ton sensei t'avait prodigué, cet endroit se trouvait non loin au nord. Tu n'avais pas réellement la notion de la distance, tu n'avais eu droit qu'à quelques anciennes cartes sans échelle, si bien que ces plages pouvaient aussi bien être la porte à côté tout comme elles pourraient être à des heures de marche. Enfin, finalement Yaru avait peut-être raison. Ils avaient beau être des créatures monstrueuses, ils pouvaient avoir leur utilité. Si les informations étaient vraies néanmoins...
Cette vampire t'intriguait, son comportement surtout. Pourquoi venir prévenir les gens de bon cœur ? Et pourquoi seulement nous ? Pourquoi préférait-elle en parler en privé avec Yaru mais en même temps elle me demandait de diffuser l'information ? Finalement tu en vins juste à te dire que la logique de ces êtres t'échappaient. Vivre aussi longtemps devait fortement leur déglinguer les neurones, cela expliquerait son comportement...



Tu aurais souhaité être là le jour où un tel dilemne se prononcerait. Mais il était hors de question pour toi de suivre cette personne. Qu'elle quitte Aisu, grand bien nous fasse te dis-tu. Néanmoins l'endroit dont elle te parlait te rappela un très vieux souvenir. Quelqu'un que tu avais rencontré en compagnie de ta mère. Tu réfléchissais à ce vieux souvenir, puis très vite tu vins à te poser des questions sur cette femme que tu avais rencontré... Serait-elle ?... Non ça n'est pas possible. Tu reviens à tes esprits avant de retourner vers l'auberge.



Lui lâchas-tu froidement avant de pénétrer à l'intérieur et de refermer la porte derrière toi. Tu n'avais plus rien à lui dire. Tu t'assieds à l'intérieur, pensive. Ce souvenir te hante, tu essaies de te remémorer chaque segment de celui-ci, mais tu étais encore plus jeune qu'aujourd'hui, il t'est compliqué de réfléchir clairement. Pourtant tu restes là pensive, dans un coin du bar. Panami te sort finalement de tes songes.



Vite vite, une excuse. Tu avais appris à mentir entre temps, une capacité plutôt utile dans ton genre de situation.



La "négociation", l'art de convaincre. Si tu avais vécues ailleurs tu aurais sûrement été vouée à cela. Ou alors étais-tu devenu assez convaincante à force de fréquenter ton sensei ? La question pouvait se poser. Toujours est-il que Panami haussa juste les épaules. Il n'avait pas à se plaindre, vous aviez toujours payé votre dû envers lui, bien plus cher que la plupart des clients au final. L'air de rien tu poses une question à Yaru.



C'était la première fois que tu n'étais pas totalement honnête avec lui, la première fois que tu mentais ouvertement, cette fois en prétendant ne rien savoir de leur conversation et en même temps en n'allant discuter toi même avec cette vampire. Tu restais humaine, avec tes propres motivations. Les vampires en étaient une.

Sa famille c'était donc faite massacrée par des vampires ? Elle ne savait même pas quoi lui dire... Elle ne pouvait pas être partout pour aider tout le monde, il lui faudrait une technique de clonage pour pouvoir aider deux personnes à la fois, malgré ces 100 ans d'entrainement elle ne pouvait pas faire ce qu'elle voulait encore, elle n'était pas assez forte, même si elle était persuadée que sa technique ne mettrais plus très longtemps à être mise au point... Enfin elle l'espérait.



Elle ne voulait rien lui dire, par peur d'empirer la chose, de toute façon ce n'est pas des excuses ou des condoléances qui allait changer quelque chose, elle faisait juste ce qu'elle pouvait, elle était armée de sa voix mélodieuse contre le reste du monde. Malgré tout les efforts qu'elle déployait depuis environ un demi siècle, elle avait l'impression que ça n'avançait pas. Mais bon, elle continuerait de déployer ses efforts tant qu'elle n'avait pas atteint son but.



Ce n'est pas tout ça, mais elle devait déjà se reconcentrer sur sa mission, enfin celle qu'elle c'était fixé, elle devait savoir où était les Kenketsu, un clone ne serait pas de trop... Mais bon, en attendant de développer ce talent, elle devait tout faire seule, même les missions les plus dangereuse, elle ne savait pas du tout sur quoi elle tomberait là bas, mais elle ne voulait pas tomber sur beaucoup de choses... Bref, elle verrait.



Elle en avait au moins pour une semaine de marche, espérant avoir assez pour se nourrir, même si la nourriture ne lui posait pas trop de soucis, elle n'avait pas peur du froid, son corps l'était déjà depuis pas mal d'année, elle n'en avait plus rien à faire des saisons ou de la météo, elle voulait juste donner un sens à son existence.

Nasana réapparut à nouveau, expliquant à Panami que des gardes surveillaient la porte de l'auberge concurrente. Ainsi, elle avait été incapable de détourner les caisses promises. Son explication te paraissait peu convaincante, tu savais que désormais qu'elle était capable de se transformer en papier, et en conséquence, de se faufiler dans les endroits les plus improbables. Tu ne t'inquiétais pas de ce mensonge. Probablement, avait-elle simplement désiré fuir l'auberge afin de ne pas se laisser dépasser par ses émotions et risquer de tuer la vampiresse. Toujours était-elle qu'elle possédait ses propres raisons et que pour le moment, tu ne voyais aucune objection à cela. Tu n'avais nullement besoin d'un chien que tu tenais en laisse, non, tu souhaitais que ton élève finisse par devenir une véritable partenaire. Alors, Nasana te questionna sur les volontés de cette étrange femme... Tu baissas légèrement la voix, faisant en sorte que Panami ne puisse comprendre l'intégralité de la conversation.



Tu te redressais de ta chaise, et enclenchas le pas en direction de l'étage supérieur, faisant signe à Nasana de te suivre. La suite de tes propos ne pouvait être dire, même à voix basse... Alors, une fois pénétré dans votre chambre, tu repris.



C'était maintenant que tu te devais de clarifier plusieurs points qui était tous d'une extrême importance. Tu allais lui expliquer ton plan pour la suite. Tu aurais pu tout simplement la forcer de te suivre, sans la moindre explication, par le simple fait que tu étais son tuteur. Mais comme dis précédemment, tu étais à la recherche non pas d'un pion, mais d'un partenaire digne de ce nom. Et afin de posséder ce genre d'élément, il était nécessaire de lui exposer la presque totalité de tes idées.








Bien évidemment, tu taisais le fait que dans ton esprit, les régnant ne serait nul autre que Kumo et son Impératrice...

Que penser de tout cela ? Une vampire venant nous prévenir de l'arrivée imminente d'une "légion", tu ne savais même pas ce que cela représentais réellement, 100 hommes ? 1000 ? 10000 ? Tu n'avais qu'une vague idée de ce dont elle parlait. Pourtant ton sensei semblait préoccupé, ça n'était vraiment à son habitude de le laisser transparaître, mais tu le remarquais dans sa manière de parler. Encore plus lors qu'il t'invita à le rejoindre à l'étage. Généralement c'était pour parler de sujet dont Panami n'avait aucun droit à l'écoute.
Tu t'installes alors sur ta couche pour écouter ce qui suis. Premièrement il voulait vérifier cette fameuse information, ça t'allait très bien, tu n'aurais pas ramener le sujet par un quelconque moyen. Mais au delà de cela il t'informa d'une vérité tout autre. Finalement après presque trois mois désormais il semblait te faire pleinement confiance, bien qu'il disait le faire depuis le début. Tu sentais cela comme un mensonge, mais tu en comprenais la nécessité. Ta manière de réagir lui avait fait comprendre que tu étais prête. Ton entraînement n'était pas terminé mais en peu de temps ta maîtrise des arts ninja avait déjà bien évolué et que dire de ta psychologie ? Il était simple de modeler une jeune personne comme toi selon ses désirs, mais était-ce aussi facile d'en garder le contrôle. Lui même avait échappé au contrôle de ses "maîtres", comment envisageait-il la possibilité que tu veuilles toi aussi accomplir tes propres désirs ?
Tu l'écoutas te révéler son vrai nom, ainsi qu'un surnom plutôt... péjoratif si l'on en connait pas la raison. Mais au delà de cela il voulait t'expliquer son plan plus en détail.
N'importe qui l'aurait traité de fou, de fanatique, de dégénérés et j'en passe... Pourtant tu l'écoutais attentivement, sans émettre la moindre objection.

Est-ce que tu comprenais ce que cela impliquait ? Où gardais-tu ce silence uniquement par ta loyauté envers celui qui t'as sauvé la vie ? Nul ne sait ce qui se trame dans ta tête à ce moment là, mais tu l'avais vu venir. Pourquoi t'aurais-t-il entraîner à te battre et à TUER si ce n'était pour profiter de ta propre puissance ? Ce genre de chose était clair depuis le début, pourtant là il disait clairement vouloir mettre le monde à feu et à sang. Restait-il quelque chose de la Nasana qu'il avait trouvé ? Celle-ci aurait refusé une telle chose. Mais qu'en est-il désormais ? Ta vision des hommes avait changée, ta haine envers les vampires décuplée. Il t'avait donné les clés pour prendre ta vie en main. Seulement il ne tenait qu'à toi de lui rendre la pareille. Tu restais silencieuse, tu écoutais jusqu'au bout, jusqu'au moment où il te parla de d'anéantir cette cité dans laquelle vous vous trouvez.
Alors tu baisses le regard un instant tandis qu'il te demande si tu le suivras. Lentement un papier se décolle de ton épaule pour venir se poser dans ta main, rapidement il prend la forme d'un katana, puis deux entremêlés, puis trois... Jusqu'à atteindre un mélange de six sabres mêlés les uns aux autres. Puis tu tends ton bras vers Genichi pour lui offrir cet origami qui pourrait facilement orner un collier ou quelque chose d'autre.



Tu soupires un instant, tu ne sous entendais pas vouloir le trahir, tu ne ferais pas celà à celui qui t'as sauvé. Néanmoins tu exprimais quelques réserves, tu n'étais pas encore tout à fait modelée comme il l'aurait espéré. Tes propres buts y marquèrent un frein.



Tu détournes cette fois ton regard vers ses yeux, il restait un point que tu souhaitais éclaircir depuis un moment déjà. Ça trottait dans ta tête même si tu étais déjà quasiment certaine de ta réponse. Alors, gardant ton regard dans le sien, tu lui demandes très calmement :



La réponse à cette question scellerais probablement l'avis de la jeune fille. Elle voulait juste vérifier ceci pour être certaine de ce dans quoi elle s'embarquait, il n'y avait sans doute plus de retour en arrière possible après cela. Et tu en avais pris conscience récemment. Tu avais même hésité à fuir, mais une nouvelle fois ta loyauté te rattrapais. Tu étais une personne visiblement honorable, mais à quel prix ? Ta conscience souffrirait-elle de vos actes ? Allais-tu pouvoir tuer sans discernement ? Cela se vérifierait bien assez tôt...

Tes yeux descendirent doucement sur la main de Nasana, dans laquelle un origami était en train de prendre forme. Rapidement, tu vis le papiers formé, un, puis deux, puis trois, et enfin jusqu'à six Katana entremêlées. Tu savais que cela était à ton image. Et alors, elle te le tendit afin de te l'offrir. Tu pris doucement son chef d'œuvre entre tes doigts alors qu'elle ponctuait son cadeau de sa parole. Celui-ci serait une sorte de lien entre elle et toi. Si l'origami venait à disparaître, ceci signifierai soit sa mort, soit qu'elle allait désormais suivre sa propre voie.



Et les propos qui suivirent t'étonna quelques instants, Nasana venait d'employer le terme de sama, elle qui jusqu'à présent n'employait que celui de chan. Elle venait par ce simple terme, démontré le respect qu'elle avait envers ta personne. Et la suite de ses paroles continuait d'aller dans un tel sens. Tu étais fière de la fillette que tu avais récupérée, et étrangement, tu ressentais au plus profond de toi, un attachement pour elle. Elle qui au début n'était rien d'autre qu'un moyen pour parvenir à tes objectifs, se trouvait désormais être une attache.



Finalement, tu repensais à ce qu'avait dit l'homme que tu avais détruit à la salle d'entraînement. Ce brigand avait employé la relation père-fille. Peut-être, était-ce ce que tu étais devenu ? Un père de substitution pour la jeune orpheline. Peut-être malgré tes propres volontés, tu t'étais attaché à cette fille de manière plus que raisonnable. Toi qui n'avais jamais considéré quiconque comme membre de ta famille, te voilà désormais en train de faire route avec une fillette, que tu commençais à considérer comme ta fille...





Et alors, que son regard s'échappait au tien elle te posa quelques questions qui démontraient qu'elle n'avait pas une totale confiance en toi, malgré le respect qu'elle semblait te vouer... Elle osait te demander si tu la tuerais de tes propres mains si un jour elle venait à ne pas t'obéir. Toi qui venais de la considérer comme ta propre fille, elle, s'imaginait mourir de ta main pour un désaccord... Finalement, elle aussi te voyait telle l'arme absolue qu'avait créée Kumo, elle aussi te pensais dépourvu de la moindre émotion. Tu acceptais cela, puisque c'était de cette manière que l'on t'avait toujours vue...



Tu te remémoras une discussion avec la vieille Okasan, discussion que tu avais eu avec elle lorsque tu étais plus jeune. Elle-même tentait de te convaincre que tu étais libre de devenir qui tu souhaitais être, elle avait fait son maximum pour tenter de te faire réaliser que tu n'étais pas qu'une arme au service de son empire. Et pourtant, tu n'avais jamais réussi à te voir autrement que comme cela... Peut-être en serait-il de même pour Nasana...

Intérieurement tu étais touchée par les mots de ton sensei. Néanmoins tu le laissais percevoir aucune émotions, tu étais peut-être devenue un peu trop comme lui finalement. Ça ne t'empêchais pas de penser la même chose que lui dans le fond. L'ancienne Nasana aurait probablement était jusqu'à le serrer dans ses bras mais désormais ça n'était plus ton genre. Il semblait pourtant déçu de ta manière dont tu le percevais. Pourtant, tu le considérais toi aussi comme un membre de ta propre famille, tu ne pensais juste pas pouvoir lui en faire part. Tu sous estimais l'importance que tu pouvais avoir à ses yeux, tu ne te voyais toi même que comme une arme pour lui, mais la vérité était toute autre.



Comment vous seriez-vous entendu en d'autres circonstances ? Si vous n'aviez été que deux humains lambda ? Etait-ce seulement cet entraînement qui t'avais permis d'en venir à l'apprécier, ou possédais-tu réellement de l'affection à son égard ? Toi même tu ne le savais pas vraiment. Depuis qu'il t'avait apprit qui tu étais, ce genre de chose ne comptait plus vraiment pour toi, tu n'avais que l'idée de prendre ta revanche sur la vie. Puis si tu écoutais tes émotions, tu n'aurais jamais approuvé l'idée de détruire cette cité, tu n'y appréciais pas forcément les gens, mais ils restaient innocents. Tu avais juste compris qu'ils étaient un sacrifice nécessaire.



Tu marques une courte pause, puis tu affiches un léger sourire, tu le regardes avec tes jolies yeux verts.



Ça allait à l'encontre de la propre pensée de ton sensei. Il tentait tout comme ça avait été son cas de te faire réaliser que tu n'étais pas qu'une arme. Tu l'avais compris, ça n'était pas ça qui te faisait agir comme cela, juste la gratitude envers cet homme. Tes buts pouvaient être accomplis en même temps que les siens, vos objectifs n'étaient finalement pas incompatibles.



Même si tes performances aux combats restaient "potables", ta vision des choses était ce qui avait le plus évolué. Tu passais la moitié de tes nuits à lire encore et encore. Que ce soit l'histoire des nations, des stratèges, des récits de Shinobi errants... Tout ce que tu avais pu trouver. Tu avais grandement enrichi ton vocabulaire en peu de temps si bien que tu étais devenue pratique dans d'autres matières que le combat en lui même.
Et aussi grâce à ton expérience personnelle, tu avais compris que les liens étaient une chose dangereuse et fragile. De plus, si vous agissiez l'un et l'autre comme de parfaits inconnus, les autres seraient peut-être plus enclins à se confier à toi s'ils venaient à se méfier de lui. Ton gabarit de gamine et ton doux visage jouait en ta faveur. Personne ne pouvait prévoir que tu étais en voie de devenir une excellente manipulatrice.

Cette discussion te rappelait celle que tu avais eue avec un vampire au coin d'un feu de camp. Le lendemain, celui-ci avait perdu la vie. Ou du moins, tu le lui avais ôté. Et bien que tu prônais le fait que tous devaient être sacrifiables si l'objectif derrière ce sacrifice en valait le prix à payer, tu avais toi-même omis ce principe face à Saru... Tu l'avais laissé vivre... Et tu savais qu'il y avait de grandes chances que cela en soit de même pour Nasana, si vous vous retrouviez dans une même situation...

La conversation suivait son cours avec Nasana qui expliquait qu'elle avait encore besoin de toi pour survivre, ajoutant également le fait qu'elle n'était tout simplement une ingrate et que te servir semblait être le juste paiement pour l'enseignement que tu lui avais prodigué. Tu ne trouvais rien à redire à cela. Il était vrai qu'à l'origine, tu avais décidé de l'éduquer non pas par bonté, mais afin qu'elle serve à ton plan. D'ailleurs, tu te devais de continuer à lui en parler, elle devait en savoir davantage...



Cela était vrai, bien que ton plan était la destruction total, tu ne pouvais laisser les destructeurs en liberté lorsque le plan serait aboutit, tu te devrais de les éliminer afin de ré-envisager une paix s'installer sur le Yuukan. Tu savais que pour cela, ta propre vie devrait également être sacrifiée... Peut-être laisserais-tu pour seule survivante Nasana, avec pour seule promesse de disparaître de tout horizon afin de retrouver une vie "saine" au sein d'un monde en reconstruction...

Même cet homme qui pourtant paraissait sans cœur était capable de s'attacher à quelqu'un. A toi en l'occurrence. Mais il te mis d'ore et déjà en garde. Vos futurs acolytes si il y en avait, devrait eux être sacrifiable. Il faut dire qu'au vu de son plan, vous serez sans doute accompagné par des timbrés en tout genre, ça ne devrait probablement te déranger de te débarrasser deux une fois le travail accompli. Néanmoins qu'en serait-il de vous deux ? Tu te posais la question. Si le monde était à vos pieds, que feriez-vous ensuite ? Toi tu avais une idée bien précise, mais lui que prévoyait-il ?



Tu ne pensais pas une seule seconde qu'il se sacrifierait lui même à la fin de tout ceci. Pourtant c'était son plan depuis le départ. Réconcilier le monde en leur faisant faire face à un ennemi commun. L'ennemi de mon ennemi est mon ami comme on dit...
Mais pour le moment, il restait un autre problème majeur, qui t'intéressait par ailleurs bien plus que la destruction du monde. Ces foutus vampires, qui semblaient s'unir sous la même bannière. Des légions de Kenketsu qui arriverait bientôt à Aïsu selon les dires de la vampire que vous aviez rencontrés un peu plus tôt. Toi tu voulais simplement les détruire, mais avais-tu seulement la puissance nécessaire pour cela ? Tu ne réalisais pas à quel point les légions regroupaient nombre de vampire. Et que tu étais loin de pouvoir faire face à ne serait-ce qu'une seule d'entre elles pour le moment.

Nasana posa une question à laquelle tu ne pouvais, ou du moins, ne souhaitais pas répondre avec sincérité. Qu'adviendrait-il de toi une fois le plan accompli et la paix ramenée sur terre ? Toi, tu savais que ta mort serait nécessaire à l'aboutissement de ton plan, mais tu ne pouvais lui avouer, pas encore, il était trop tôt pour cela... Alors, tu t'imaginas quelques instants avec de nouvelles rides sur le visage, travaillant la terre afin de te nourrir, profitant du soleil, menant une vie des plus simples. Et tu te demandais intérieurement si ce genre de vie pouvait malgré tout te plaire... Tu savais pertinemment que non, tu avais besoin de combattre, tu avais besoin de progresser, tu avais besoin d'exister au travers de ton art... Alors, tu t'imaginas quelques instants avec de nouvelles rides sur le visage, travaillant la terre afin de te nourrir, profitant du soleil, menant une vie des plus simples.



Toujours était-il que l'urgence actuelle se trouvait être la horde de vampires qui visiblement, ne se trouvait pas loin de Aisu. Et Nasana te questionna à ce sujet. Qu'allais-tu faire face à eux ? Allais-tu les affronter ? Il semblait évident que la jeune fille que se trouvait face à toi ignorait tout de ce que représentait une légion. Des milliers de soldats évoluant ensemble, laissant dans leurs sillages, bien souvent, que désarroi et destruction. Deux faces à une troupe entière semblaient être que pure suicide, pour autant... Tu avais une idée derrière la tête si jamais vous arriviez à tomber sur eux. Tu espérais pouvoir user d'une seule et unique technique qui se montrerait destructrice pour des êtres craignant la lumière...



Tu fis volte-face, et agrippas un sac à dos qui se trouvait à côté de ton lit.