Il est jeune, mais il sait de quoi il parle. Je le sens. Il a connu la guerre après tout, la destruction de son village natal, la fuite, la vie de fugitif. Les Gaikotsu n’ont jamais eu la vie simple, j’imagine, vivre dans le même village que les Kaguya devaient être une menace de mort permanente pour leurs clans et de ce genre de terreaux sortent souvent des graines résistantes. Mais de ses propos, je retiens que Konoha n’est pas le paradis que l’on souhaite laisser croire. Il n’est pas dupe et c’est une bonne chose. Konoha n’est pas mauvaise en soit, mais elle est aveugle. Aveugle à ce qu’il se passe en son sein. Aveugle à la souffrance de certaine de ses clans, n’a d’yeux que pour les frères ennemis. C’est un peu ainsi que je vois les choses en tout cas. Mais je ne peux pas blâmer le village, mon clan n’a jamais rien fait pour régler les problèmes non plus. Ils ont même fui le village pour une quête de paix dans le monde ordonné par une femme illuminée qui les a guidés à la mort. Il avait bien raison, entre le peuple et ceux qui les dirigent, il y a une différence.
« Konoha n’est pas si différente de Kiri dans les faits. Un village militaire dirigé par des forts pour tenir les faibles. Mais ce village à l’avantage de vouloir changer. Peut-être qu’il n’y arrivera jamais, mais je dois au moins reconnaître que la nouvelle Hokage tente des choses, tout comme son prédécesseur. »
Je regarde dehors, la neige tomber doucement. Ici, au temple, tout est calme. Le temps semble presque s’être arrêter, nous sommes hors de lui, poser sur un îlot qui ne saurait respecter les mêmes règles que tout ce qui l’entoure. Et pourtant ce temple fait lui aussi partit de cette mascarade qui se jouait à Konoha. La puissance avant l’humanité, c’est pour cela que je suis obligé d’être un shinobi malgré mon désir de n’être qu’un prêtre.
« Tu as la chance d’un nouveau départ ici. Tu n’es pas obligé d’être un shinobi. Deviens ce que tu souhaites être, car tu n’es pas soumis aux même règle que nous. »
Je m’appuie alors sur la table, les coudes posé, retenant ma tête de ma paume. Je sens bien le regard de shohei sur moi, mais que peut, elle dire ? Que j’ai de la chance d’être un shinobi, qu’elle n’a pas put le devenir ? Que je suis quand même un prêtre malgré que je tue ? L’hypocrisie de ce village, nous en sommes un parfait exemple.
« Je n’ai pas eu cette chance, Kaito-kun. Le choix n’est pas permis a ceux qui naisse doté du chakra dans ce village. »