Il n'y a pas que la barbarie en ce monde

Une vie assez paisible enfin c’est ce qu’on pourrait croire lorsqu’on est un membre du clan Kaguya. Cependant, Sayuri est loin de faire réellement partie de ce clan, malgré son nom de famille. C’est une jeune femme dont sa mère n’est pas une Kaguya, elle ne fait pas partie du clan et même si son père en est membre, la hiérarchie est implacable. La famille ne compte plus trop à leurs yeux, un sang impur, un sang mêlé et ça, c’est juste de simples mots, loin d’être blessant. La blanchâtre a appris la vérité à ses dix-huit hivers et depuis, elle ne veut plus rien à voir avec ce clan. Or, la barbarie de son clan ne passe pas inaperçu et il arrive que son père en soi victime pour l’humilier et de même pour sa mère. Sayu a déjà mordu la poussière à maintes reprises pour s’être rebellé et tenté de punir ceux, cherchant à salir l’image de ses parents. La Kunoichi ne cherche même plus à se prendre la tête et les laisse parler. De toute façon, même eux, ils ne venaient pas jusqu’à eux pour les embêter, ils avaient mieux à faire, comme s’entraîner ou massacrer des innocents. Certaines rumeurs par rapport à son clan ne sont guère bonnes à entendre. Cela dit, tout son clan ne semble pas mauvais en soi, mais elle a du mal à faire la différence avec tous. La Shirohito aimait s’entraîner, même si elle n’aimait pas son clan ni son héritage, dans le sens psychologique, à aimer être la plus forte et les combats. Or, elle cherche un style qui lui est propre et loin de la barbarie de son clan. Au vu de sa capacité à elle, Sayuri se devait de la jouer autrement.



Son père n’était pas très commode en ce moment et là-dessus, elle ne savait pas à quoi cela était dû. Peut-être que d’autres Kaguya sont venu l’embêter durant son service ou son entraînement. Soit, elle préfère ne pas demander.



Dit-elle en terminant son origami de papillon et se mettant donc à se diriger vers le centre-ville de Kiri. La jeune femme aux cheveux immaculés se met à prendre quelques morceaux de viandes et autres ingrédients. Par chance, personne de sa famille clanique n’est là pour l’embêter. Disons qu’elle n’était pas d’humeur à se laisser faire par des vauriens. Regardant les civils et autres, la jeune femme se demandait pourquoi Kumo s’attardait sur eux ? À cause de leur puissance de frappe grâce au clan Kaguya ? Ou c’était autre chose ? La kunoichi n’a jamais compris cela et dans un sens, elle s’en fichait tant qu’elle gagnait de l’argent pour diverses missions. Sortant d’un agroupement de civil, la blanchâtre tombe face à Kaguya Kyôta. Elle le fixe et par chance, il est l’un de ceux qui ne l’agresse pas, ne l’insulte pas ou autre, pour l’instant.


Demande-t-elle en le regardant dans les yeux.

J’étais rentré de mission la veille et Kazumi n’était pas encore rentré de la sienne. La maison me semblait bien vide sans elle et le calme était angoissant lorsque l’on s’y plongeait un petit peu trop. J’étais le genre d’homme à l’esprit focus sur une tâche et lorsqu’il n’y avait pas de tâche à accomplir, je n’arrivais pas à trouver le calme. Des horreurs, j’en avais vu pas mal déjà et la barbarie de mon clan n’aidait en rien dans ma recherche d’une vie simple et rangé. Je n’avais pas en horreur cela, mais je ne pouvais pas non plus dire que j’en étais le plus grand partisan, je préférais même éviter tout massacre inutile, une perte de temps, de moyens. Je me relevais du canapé, incapable de penser à autres choses que les blessés que je n’avais pu sauver, non pas par culpabilité, mais par pur esprit professionnel. Pourquoi est-ce que je tentais encore de sauver les causes perdue. Le frigo vide, l’air sentant le renfermé, je n’avais pas envie d’accueillir ma femme dans un tel endroit après sa mission. Je devrais aller faire les courses puis le ménage, j’en profiterais pour ramener de quoi laver convenablement ainsi que quelques douceurs pour ma douce.



La voix m’était familière évidemment. Celle de grand père Mishi, l’homme qui m’a inconsciemment servi de modèle durant mon enfance. Un homme droit, fort, mais violent uniquement quand il en avait besoin ou quand c’était nécessaire. Un Kaguya aussi ancien était soit terriblement puissant, soit dangereusement malin, et pour lui, c’était clairement un mélange des deux. Je me retournais, regardant l’homme qui forçait le respect chez bon nombre d’entre nous et hoche la tête après m’être incliné.




Je repartais en direction du centre-ville. J’avais pris la peine de me laver et de changer de vêtement et heureusement, car les traces de sang n’auraient pas joué en ma faveur sur le marché de Kiri. Les civils étaient majoritairement dociles face à mon clan, mais ce n’était pas pour autant que je me devais de les effrayer. J’étais Kaguya, mais avant tout, j’étais médecin et nombre de mes patients faisaient partie de cette population. Je voguais d’étale en étale, achetant quelques vivres par ici et par là, discutant avec les vendeurs tout comme les clients, obtenant parfois même une réduction de quelques pièces pour ma gentillesse. J’étais dans mon élément au milieu de cette foule. Je tombais alors nez à nez avec une des miennes, si elle se considère ainsi du moins.



Je souriais doucement sachant le mal qu’elle pensait des nôtres, bien que nous n’étions pas tous fait du même moule et heureusement. J’étais l’exemple parfait en ce sens, grand, fin, doux et peu violent si l’on ne s’en prenait pas a celle que j’aime. Peut-être était-ce pour cela que je m’entendais si bien avec les sans kenkai.

Kaguya Kyôta, un Kaguya plutôt spéciale, il est différent des autres et il n’a jamais tenté quoi ce soit d’hostile contre elle ni contre ses parents. Finalement, le clan Kaguya est loin d’être entouré que par des barbares et des idiots. La jeune femme pouvait se détendre à ses côtés, il n’est pas mauvais et il se fiche si elle ne possède pas de capacité clanique. En tout cas, il n’est pas mauvais et Sayuri pouvait lui parler sans se méfier de ce dernier, après tout, depuis le temps, il aurait déjà eu l’occasion d’être méchant avec elle. Il existe peu de Kaguya avec qui elle peut s’entendre et capable de parler calmement de tout et de rien, sans que ça vienne aux mains. D’après ce qu’elle voit, il fait également ses courses, elle qui le pensait en mission. En l’écoutant, il est entré hier de mission et il se permet donc de prendre quelques jours de congé pour se reposer et s’occuper un peu de sa vie privée. Tant mieux, il ne faut pas négliger cette partie de sa vie, même si Sayu devrait prendre exemple sur lui et Kazami. Un joli couple, elle envie leur amour et espère connaître, un jour, ce sentiment. Or, ça semble mal parti à l’heure actuelle. D’ailleurs, elle est étonnée que ce type de vie puisse exister avec la mentalité de leur famille. Enfin soit, tout le monde n’est pas pareil, même au sein d’un clan et c’était mieux ainsi. L’exemple parfait, c’était tout de même ses parents qui malgré tout, font de leur mieux pour vivre indépendamment du clan et avec une mentalité différente pour ne pas être aussi ignoble que certains.



Dit-elle avec un léger sourire. Elle le regarde attentivement et à vrai dire, Kazami avait bon goût pour se trouver un partenaire. Enfin soit, le connaissant un peu, il est quelqu’un de doux et de sympathique, elle vivra heureuse avec lui. Apparemment, comme elle l’avait déduit en l’observant, il est également venu faire les courses. Contenus divers entre produits pour nettoyer sa maison et nourriture. Et à l’entendre, sa femme n’est pas encore rentrée de mission, en espérant qu’elle reviendra en pleine forme. Un homme attentionné envers sa compagne, décidément, Kyôta est différent des autres membres du clan. D’ailleurs, il remarque également le sac de course de la kunoichi avant de l’inviter chez lui pour prendre le thé, lorsqu’elle aura le temps. Sayuri lui adresse un tendre sourire avant de prendre la parole.



Demande-t-elle à l’homme. La kunoichi attend une réponse de sa part et dès que ça sera fait, elle ira déposer les courses et faire ce qu’elle a à faire ou le rejoindre directement, tout dépendra de sa réponse. En tout cas, elle apprécie de lui parler et qui sait, peut-être qu’elle ira souvent le voir ainsi que Kazami pour entretenir un lien amical avec eux. Après tout, sa mère l’ennuie souvent avec l’idée de se sociabiliser avec les autres habitants de Kiri et certains membres du clan Kaguya, s'ils se montrent sympathiques avec elle.

Elle avait accepté mon invitation à prendre le thé à la maison. Une bonne chose. Je savais qu’elle n’était pas des plus amicales avec le clan, mais je savais aussi comment ces abrutis l’avaient traité et avaient simplement traité sa famille. J’étais conscient que l’absence de pouvoir clanique était mal vu chez nous, plus que dans les autres clans, mais je ne comprenais pas pourquoi une telle haine. S’il ne voulait pas faire d’eux des Kaguya, il était plus simple de simplement les bannir du clan et de la laisser vivre leur vie paisiblement sans qu’on ne les persécutes. Mais les Kaguya avaient des règles très strictes la dessus et les traditions étaient littéralement inscrites dans notre ADN. Il m’était parfois difficile aussi de lutter contre mes instincts les plus primaires, mais je m’estimait plus fort que cela, la victoire du cerveau sur l’animal en moi.


La demande n’était pas dénuée d’arrière-pensées. Elle restait une proie facile pour les Kaguya qui voudrait s’amuser un petit peu au dépens des non-claniques. J’avais assisté à ce genre de comportement régulièrement et généralement ma présence permettait de calmer les choses. J’avais pris cette habitude de m’afficher publiquement avec mon épouse pour lui permettre une certaine reconnaissance parmi les plus retissant et si je pouvais le faire avec d’autres cela ne pouvait qu’être mieux.



Mon attention fut attrapée à la volée par la marchande qui venait de remuer l’odeur de délicieuses brioches a la viande qui venait tout juste de sortir des paniers vapeurs. L’odeur m’avait attiré directement et je sentais ma salive qui commençait à monter. Je n’avais pas encore mangé après tout et vu le prix, je ne comptais pas me priver de ces petits délices. Je me penchai vers la dame, lui demandant de m’en donner 8, 6 d’un cotés puis 2 d’un autre. Si Sayuri accepté que je rentre avec elle, j’aurais un présent pour m’être invité et si je rentrais seule, je lui donnerais les brioches pour saluer sa famille. Un Kaguya, peut-être, mais un jeune homme bien élevé tout de même, Grand Père Mishi était plutôt stricte sur l’éducation et le respect des ainés.

Kyôta est vraiment quelqu’un de bien, même si Sayuri est quelqu’un de méfiant de nature, la jeune femme ne peut l’être envers cet homme. Il a toujours été aimable envers elle et ses parents. La jeune femme souhaite à chaque moment de sa vie, d’éviter de croiser un Kaguya, mais vivant à Kiri, c’est compliqué. Cela dit, il ne semblerait pas tous aussi mauvais qu’elle pouvait le penser. En effet, il y avait des exceptions comme Kyôta et Kazami, au moins, elle pouvait leur parler sans craindre quoi ce soit venant d’eux. De plus, il est plutôt serviable comme individu, il sait très bien que la jeune femme est assez forte pour porter son sac de course. Or, cela ne l’empêche pas de lui demander de l’aider. Cela faisait un peu rougir la kunoichi et ça la surprenait un peu. Et l’accompagner, Sayu pensait qu’il avait des choses à faire avant le retour de Kazami, comme le ménage et préparer le repas pour son retour. Apparemment, il était assez confiant en lui pour s’en occuper assez rapidement dans la journée. De toute façon, la blanchâtre n’était pas contre d’être accompagné par lui. Après tout, il ne lui a jamais rien fait de mal et c’est quelqu’un de bien. Sa compagnie n’est pas si mauvaise que cela. La Kirijine hoche la tête avec le sourire.



Dit-elle en se sentant un peu gêner. La femme garde tout de même le sac de course avec elle. Disons qu’elle n’aime pas être assisté ou qu’on l’aide pour une petite bredouille de rien du tout. Cela dit, elle ne dirait pas non pour qu’il vienne. Or, si elle ne voulait pas que ce dernier vienne avec elle, la Blanche Colombe pourrait le rejoindre vers dix-sept heures, là où ses idiots sortent pour faire les pirates dans Kiri. Généralement, il était préférable pour Sayuri de ne pas sortir la nuit, en dehors des missions, certains ne savent pas se comporter avec quelques verres dans le nez. Du coup, elle se met à réfléchir, passer la journée à ses côtés ou le rejoindre uniquement vers l’horaire qui lui a donné ? Pendant qu’elle réfléchit, ce dernier semble occuper à prendre de quoi manger. Elle le regarde attentivement et sourit.



Demande-t-elle amicalement. Et honnêtement, elle aimerait bien voir Kazami et parler entre filles qui ne possèdent pas le pouvoir clanique, ça remonterait bien le moral de Sayuri à ne plus se sentir seule. Passant un peu devant Kyôta, elle l’emmène jusqu’à sa demeure ou plutôt à celle de ses parents afin de déposer les courses. Ainsi, ils pourront aller sois chez elle pour parler un peu ou directement chez lui, tout dépendra de ses envies.

J’avais bien fait d’être prévenant. Je savais que les gens ne pouvaient pas résister à ces délicieuses brioches de toute façon et dans l’absolu un petit présent ne me coûtait pas grand chose et permettait peut être parfois d’égayer la journée d’une personne. Les petits gestes du quotidien étaient parfois plus importants qu’on ne pouvait le penser. C’était une chose que Kazumi m’avait apprit au fur et à mesure de notre relation. Je n’avais pas conscience avant des sentiments de rejet et de haine que pouvais ressentir les non-clanique à notre égard. Dans tous les cas, je la suivais jusqu’à chez elle, discutant de tout et de rien sur le chemin, faisant passer le temps tranquillement. Elle était de bonne compagnie avec moi en tout cas, sûrement pas avec tout le monde par contre, elle avait son petit caractère tout de même, comme Kazumi à vrai dire. Cette pensée me fit sourire doucement alors que nous arrivions devant chez ses parents.



Je savais qu’elle devrait rentrer bientôt, aujourd’hui peut être, ou demain ? Mais avant qu’elle ne rentre je voulais au moins laver la maison, aérer et remplir le frigo. Ce n’était jamais agréable de rentrer à la maison et de devoir faire le ménage à peine le pas de la porte passer. Je me tournais alors vers la porte de l’appartement de ses parents, attrapant le sac avec les six brioches encore bien chaude et en mis deux dans mon propre sac, comme ça, on pourrait les manger sur le chemin jusqu’à chez moi ou alors arriver une fois à la maison.



Je lui tendais alors le sac tout en jonglant avec les miens pour ne pas les faire tomber. D’ailleurs… Est-ce que j’avais pensé à acheter les œufs ? Kazumi aurait peut-être une envie de crêpe en rentrant… Il devait m’en rester quelques-uns au frigo dans le pire des cas. Je sais. Je ferais des crêpes pour le matin, petit déjeuné au lit, à midi riz sauté avec du kimchi et une soupe miso, et le soir, j’improviserais… Oui voilà. Je vais faire ça. Pendant que je réfléchissais le temps semblait être passé plutôt vite… Ou alors je m’étais perdu dans mes pensées.

Il avait accepté de l’accompagner enfin, c’est plutôt le contraire, vu que c’est lui qui a proposé de la raccompagner jusque chez elle. En tout cas, il était gentil avec Sayuri et la jeune femme enviait un peu Kazumi pour avoir trouvé une telle personne qui partage sa vie. La kunoichi lui adresse un tendre sourire, il est vrai poli et bien élevé, il est clair qu’il fera un bon père s’il a des enfants avec Kazu dans un avenir proche.



Dit-elle à l’idée de pouvoir en goûter dans la journée. Du coup, le duo se met à marcher tranquillement en direction de la demeure des parents de Sayuri. D’ailleurs, c’était bien rare que ce dernier marche à ses côtés jusque là-bas. Ils avaient tendance à se croiser et à discuter un peu, mais rien de plus. Là, ça faisait plaisir à la Shirohito que de pouvoir passer un peu de temps à ses côtés. Parler de tout et de rien avec un Kaguya avec le don clanique sans que ça tourne à des insultes, moqueries ou menace, ça faisait du bien au moral. Évidemment, ils n’étaient pas tous comme cela surtout si Kyô existait alors d’autres aussi. Cela dit, ils devaient peut-être se faire rare ou ils ne voulaient pas avoir trop de soucis avec les autres barbares. En tout cas, cette marche à ses côtés en parlant, cela avait été un vrai plaisir et les voilà, près de la maison de ses parents. Il ne pouvait pas rester trop tard, il devait préparer la maison pour quand Kazumi rentrera de mission. Ce qui était logique, au moins, en rentrant, elle pourra se reposer et reprendre des forces.



Cela dit, elle a un peu de mal à trouver chaussure à son pied ou à comprendre ce genre de sentiment, de vie ou de relation. Pour le moment, elle se focalise sur un moyen d’être assez forte pour se protéger et protéger ses parents des autres membres de son clan qui ne sont pas aussi bon que Kyôta. D’ailleurs, ce dernier ne voulait pas déranger les parents de la Kirijine, surtout vu l’heure. Ils devaient faire quelques trucs pour s’occuper. Du coup, il donne le sac à brioche de viande pour eux, en guise de cadeau. La jeune femme sourit et hoche la tête avant de toquer à la porte.



Dit-elle en ouvrant la porte pour entrée chez ses parents. Sayuri donne le sac de course et leur explique l’origine des brioches de viande afin de savoir qui le leur avait offert. Cela dit, son père n’était pas à la maison, il y avait que sa mère, occuper à faire le ménage et peu présentable, n’osant pas aller voir Kyôta dans une telle tenue. En tout cas, elle était heureuse qu’au moins, un membre du clan de son mari et de sa fille ait le cœur sur la main pour se montrer si attentionnée à leur égard. Laissant sa mère reprendre ce qu’elle faisait, pour ne pas la déranger plus longtemps, Sayu sortit de l’appartement et rejoins Kyôta.



Dit-elle amicalement et suivant Kyôta, en restant à ses côtés.

Elle attrapa le sac de brioches à la viande, se dirigeant vers la maison de ses parents. Moi, perdu dans mes pensées, je ne fis pas attention, je pensais à mile et une chose diverse et varié, revenant rapidement sur le compliment camoufler qu’elle m’avait fait évoquant la chance de mon épouse et le fait de rechercher quelqu’un comme moi. Je n’étais pas un si bon mari pourtant. Un bon parti quant à ma position dans le clan, mais un mauvais partit si l’on prenait en compte le détail non-négligeable de ma corpulence et de ma force brute. Je n’étais ni faible, ni fort, ni aimé ni détester, j’existais à peine dans ce système donnant du mérite au plus fort, et je me satisfaisais de ce statut. Sayuri revient en un rien de temps cependant, me sortant de mes pensées. Sa mère était, semblait-il, heureuse du présent, son père était lui absent étonnamment.



Je souriais doucement, comme toujours. Je n’étais pas forcément des plus fort, mais certainement des plus aimables pour un Kaguya, j’avais reçu l’éducation de Kaguya Mishi après tout, un homme manipulant les mots et les esprits mieux que les os certainement, surtout que les siens devaient commencer à se faire vieux, très vieux. Sayuri voulait m’aider pour le ménage, chose que je ne pouvais accepter, les invités ne devaient pas se donner ce mal. Je me devais de décliner son offre alors que nous étions mis en route.





Nous étions de retour sur le marché de nouveau, et visiblement les mongoloïdes étaient de sortie. Des cerveaux atrophiés dans des corps taillés pour le combat. De véritables animaux avec lesquel je n’avais même pas la force de parler pour ma propre sanité. Je préférais passer devant eux, ignorant calmement leurs paroles tout en m’interposant physiquement entre eux et Sayuri en changeant de côté. Je n’avais pas la réputation d’un tueur, loin de là. Mais j’étais un médecin, et souvent, leur vie ne tenait qu’à mon bon vouloir. Ils avaient majoritairement passé l’éponge pour Kazumi du fait de notre mariage, mais je n pouvais pas protéger tout les non-clanique malheureusement. Je faisais simplement mon possible pour leur montrer le dédain que j’éprouvais pour eux.



Je m’arrêtais. Me retournant doucement et le regardant droit dans les yeux, le regard froid. Je pouvais sentir mon pouls augmenté rapidement alors que ma colère commençait à se voir sur mon visage. Je pouvais déjà sentir les muscles de mon corps se serrer alors que j’étais à deux doigts de me jeter dessus pour le simple affront que venait de m’être fait, assumer mon infidélité ainsi. Mais sans prévenir, la vendeuse de brioche écrasa son wok sur le crâne de l’idiot. Elle était elle-même une Kaguya, de bas rang certainement, mais ses cheveux blancs n’était pas du a son âge apparemment à en croire le regard du Kaguya.




Je soufflais alors, relâchant légèrement la pression, me retournant vers Sayuri avec un regard légèrement embarrassé.



Nous reprîmes alors la route jusqu’à ma petite maison située dans les bons quartiers Kaguya. Une maison a l’architecture classique, très simple, accueillante et joliment décoré par Kazumi.

Son père n’était pas là, absent selon les dires de sa mère. Ce qui étonne la jeune femme, vu qu’elle pensait qu’il serait resté à la maison. Tant pis, il avait peut-être décidé de sortir un peu pour prendre l’air. En tout cas, elle leur avait donné le sac de course et des brioches de viande que Kyôta le leur avait offert par gentillesse. Sans trop attendre, elle retourne voir l’homme pour aller jusque chez lui et pouvoir discuter un peu. Elle lui avait expliqué pour ses parents et il semblerait content que ça leur plaise. La Shirohito affiche un sourire à l’homme.



Dit-elle en marchant à ses côtés. Le duo allait marcher un peu, il y avait du chemin avant d’arriver à la maison de Kyôta et de Kazumi. Ce jeune homme est quelqu’un de plutôt bien éduquer, gentil et amical. Là-dessus, Sayuri ne pouvait pas se sentir méfiant à son égard ni même sévère avec ce dernier. Au contraire, elle se sentait en sécurité et l’esprit léger, avec qui elle pouvait parler sans problème ni peur de se faire critiquer ou moquer par ses origines maternelles. Pour sa sympathie et du fait, que surtout, la jeune femme n’aimait pas rien faire. Sayu propose alors à l’homme de l’aider à préparer la maison pour le retour de sa femme de mission. Cependant, ce dernier refuse sa proposition, car selon lui, les invités n’ont pas à travailler dans sa demeure. Or, un homme intervient alors qu’elle allait prendre la parole. Encore un demeuré qui insulte la jeune femme. Franchement, la journée était beaucoup trop beau sans en croiser un. Or, Kyôta lui demande de l’ignorer, ce qui signifie qu’elle ne doit pas entrer dans son jeu.



Dit-elle baissant la tête. De retour sur le marché, Sayu se sentait mal à l’aise à cause de la présence des autres Kaguya qui étaient de sortie. Leurs propos n’étaient pas des plus jolies, ils étaient blessants, insultant. La jeune femme tremblait un peu, même si Kyôta s’interposait pour chercher à la protéger. Larmes aux yeux, elle ne cherchait pas à pleurer devant eux. La Kirijine cherchait à les ignorer pour éviter de mettre son ami dans l’embarras ou dans une mauvaise situation. Encore lui, ce dernier ose dire que Kyôta va la mettre dans son lit conjugal, osant dire qu’il allait tromper sa femme pour elle. C’est n’importe quoi. Sayuri se sent de plus en plus mal et souffre intérieurement, une larme coule sur sa joue et n’ose pas regarder qui ce soit. Or, son ami s’arrête et surprise, elle regarde rapidement et elle pouvait voir qu’il n’était pas du tout content. L’expression de son visage avait changé. Or, avant qu’il ne fasse quoi ce soit, la vendeuse de brioche intervient en frappant l’autre débile et le dispute. Apparemment, c’est la grand-mère de ce sale type et le voilà en train de se prendre une correction. Kyô s’excuse de ce qui s’était passé et pensant que c’était sa faute. La blanchâtre secoue la tête en essayant de sécher ses larmes.



Dit-elle gêner et n’osant pas trop le regarder dans les yeux. Ils reprennent le chemin jusqu’à la maison de son ami. Les beaux quartiers du clan Kaguya, elle n’y a jamais mis les pieds et disons que ce n’est pas un endroit où ses parents souhaitent se balader ni elle d’ailleurs. En tout cas, le couple avait une jolie maison et joliment décoré.



Elle regarde autour d’eux, ne se sentant pas trop rassurer à être encore à l’extérieur et surtout dans un quartier qu’elle aimerait éviter par moment.



Demande-t-elle poliment.

Je soupirais ces mots, exaspérés par le comportement de certains de ce qu’on disait être les miens. Je ne m’identifiais pas du tout a la même espèce que ces animaux, je préférais encore périr que de l’être d’ailleurs et je m’efforçais de réprimer toute violence ou haine lorsqu’ils agissaient de la sorte, mais parfois, l’envie en moi de leurs faire du mal était si forte que j’en venais à accepter le fait de leur être semblable dans l’unique but de les punir. Mais je devais penser à autres choses que les larmes que j’avais aperçues et passais sous silence tout à l’heure. Une question de politesse pour ne pas lui faire perdre la face, j’imagine. Heureusement, nous étions maintenant chez moi et elle n’aurait rien à craindre ici.



Je tentais l’humour doucement pour la rassurer, voyant bien son impatience pour rentrer. J’ouvrais la porte, allumant la lumière d’un coup de coude, retirant mes chaussures dans l’entrée et me dirigeant alors vers la cuisine pour y déposer les courses sur le comptoir. La maison n’était pas dans un mauvais état évidemment, mais je savais que Kazumi serait simplement heureuse de rentrer à la maison si celle-ci était propre, rangée et sentait bons les produits ménager. Elle insistait régulièrement sur le fait de garer une maison saine, au cas où un jour nous aurions des enfants. C’était un sujet épineux parfois, mais je me pliais avec plaisir a ses exigences à ce niveau-là, comprenant qu’il s’agissait aussi d’une marque de respect.



Je rangeais les différentes courses à leurs places, laissant les brioches sur le comptoir pour que l’on puisse les manger. Une fois le tout finis, je sortis le nécessaire à thé, théière et autre thé en vrac ou en sachet pour qu’elle puisse choisir celui qui l’intéressait le plus. Je mis aussi la table, ouvrant les fenêtres pour profiter de la journée, de sa chaleur et de son air. J’attrapais alors les brioches encore enveloppé dans le papier avant de faire le mudras du tigre et de concentrer mon chakra. Je n’avais pas besoin de jutsu pour au moins remettre un petit coup de chaud à la nourriture, du chakra katon pur était suffisant. Si elle les préférait plus chaude je pourrais le faire sans soucis cela dit.



Ce n’était pas commun de trouver un Kaguya avec mon affinité, et je m’en servais quotidiennement pour de petites choses sans importance, je n’étais clairement pas un maître élémentaire…

Avec le temps, elle pensait avoir pris l’habitude des moqueries, insultes ou autres remarques et gestes déplacés de la part de certains des clans. Sayuri pouvait chercher à être forte par moments, face à leurs idioties, mais quelquefois, c’est difficile. Or, il était hors de question de craquer devant eux, de pleurer ou de s’énerver. Si elle venait à pleurer devant eux, ils continueraient en étant encore plus méchant avec elle. Si elle s’énerve, ils la battront à mort ou ils s’en prendront directement à ses parents. En réalité, elle ne pouvait rien faire qu'encaisser leur propos et c’était le mieux à faire pour le moment. Elle n’était pas assez forte pour réagir et elle en avait conscience, cela la rongeait plus que tout. Heureusement, Kyôta était là pour la protéger et chercher à calmer les choses, même si ça pourrait empirer, qui sait. Un peu éloigné d’eux pour se rendre chez lui, il disait que la prochaine fois, il ne garderait pas son calme. C’était courage de sa part, mais ce n’était pas une bonne idée. Il ne sera pas toujours là pour la protéger ni veiller sur elle ou la croiser dans les rues de Kiri. Sûre que ça ne devait pas être évident de veiller sur Kazumi malgré leurs relations.



Dit-elle, après tout, la barbarie au sein du clan n’était pas inconnue pour tout le monde. Et au vu des mentalités, peut-être qu’une sans pouvoir clanique pouvait gagner le respect des autres en montrant sa force. Cela dit, ça reste à prouver vu qu’elle n’a jamais fait attention à ce genre de détail, mais à ses yeux, ça paraissait logique. Mais soit, c’est loin et pour le moment, autant se concentrer sur le présent. Elle était à présent face à la demeure de Kyôta et de Kazumi. Le couple avait une très belle maison et Sayu appréciait la décoration, elle le faisait même savoir. Apparemment, les propos de la Shirohito avaient satisfait le jeune homme. C’est grâce à sa femme que cette maison est si belle, car si ça tenait qu’à lui et s’il ne l’avait pas dans sa vie, il ne serait pas resté y vivre.



Dit-elle avec le sourire, après tout, il était en couple et marié, peut-être que la prochaine étape est un bébé. Ils sont jeunes, mais en âge d’en avoir surtout au vu de leurs relations et leur indépendance. Vu la bonté que fait preuve Kyôta et elle ne doutait pas que Kazu doive être une femme extraordinaire, ils feront de bon parent dans un futur proche ou lointain, qui sait. Mais là, la Kaguya avait envie d’entrer, non pour être impoli, mais elle ne voulait pas rester trop longtemps dehors. C’est le quartier de son clan et elle n’aimerait pas croiser d’autres lourons qui l’embêteraient pour un rien. L’homme ouvre la porte et y entre, Sayuri le suit et tout comme lui, elle retire ses chaussures, se retrouvant pied nu enfin elle avait un collant blanc qui protège ses pieds du froid. Elle le suit dans l’habitation, tout en regardant autour d’elle. Leur maison, même à l’intérieur était magnifique et bien décorée. Kyô voulait de son aide pour faire du thé, car lui, il n’était pas doué en boisson. Il était plus eau et café qu’autre chose, mais soit, il devait aussi boire du thé et sa femme aussi, qui sait.



Affiche-t-elle un léger sourire. Elle ne connaissait pas assez Kyôta pour se permettre de fouiller dans sa maison afin de trouver le nécessaire pour le thé. Du coup, elle patiente un peu en le regardant ranger ses courses. Il ne met pas longtemps à le faire avant de sortir de quoi préparer du thé et il avait l’arsenal pour en faire. À tous les coups, ça devait être Kazumi a qui devait appartenir tout ceci vu que lui, il boit que de l’eau ou du café, en général. Il devait faire quelques exceptions par moment. En tout cas, ça allait l’aider à faire un choix. Il y a du thé en sachet, c’était excellent, ça sera plus rapide à faire qu’en thé en vrac. La jeune femme prend la théière en fonte et y met de l’eau afin de le faire chauffer un peu. Cela allait prendre un peu de temps, lorsqu’elle commence à le faire bouillir. La jeune femme prépare un plat pour y poser les tasses et deux cuillères. Les sachets sont déjà dans les tasses, il ne manquait plus que l’eau chauffés. Un peu de patience, pour le moment, elle allait discuter un peu avec Kyôta. Ce dernier avait réchauffé un peu les brioches de viande avec son affinité liée au Katon. C’était intéressant et dire que de son côté, elle est plus Kamiton et Suiton.



Elle reste près de la théière afin de surveiller l’eau, mais elle croque un peu dans sa brioche de viande, car tout ceci lui avait donné faim. N’étant pas une grande gourmande de base, mais ça lui arrivait de bien manger ou de se faire plaisir avec des pâtisseries.



Elle soupire.

Elle était bien contente de faire le thé, et c’était une bonne chose pour moi, car malgré les divers talents que je tentais d’acquérir… La cérémonie du thé et tout ce qui entourait cela ne m’étais pas donné. J’étais un garçon pragmatique, dans la pratique et pas forcément dans tout ce qui pouvait être du confort de vie, j’apprenais lentement, mais sûrement pour Kazumi. Ma cuisine l’avait séduite, ma façon de m’occuper des gens aussi. Elle déclina mon offre concernant l’eau, il est vrai que kazumi le faisait aussi, préférant une méthode plus naturelle selon elle, moi, je cherchais l’efficacité et la rapidité en générale pour mon café le matin, je n’avais qu’à attraper ma tasse et à la chauffer directement pour boire, pas besoin d’attendre. Je la voyais s’appliquer, prenant deux tasses, y déposant des sachets de thé. Je n’en buvais que très rarement, mais Kazumi faisait toujours exprès de ne laisser dans la cuisine que ceux que j’aime, au cas où nous ayons des invités, elle était prévoyante et me connaissait un petit peu trop bien a des moments. Je souriais pensant à cela tandis que Sayuri croquait dans une brioche.


J’étais plutôt content de pouvoir choisir mes patients en générale d’ailleurs. En mission, je n’avais pas vraiment le choix de soigner même les plus gros connards que notre clan portait, bien qu’il me soit arriver plus d’une fois de me dire que personne n’en saurait rien si je les laissais juste mourir. Mais pour ce qui était de mes patients civils ou simplement hors missions, j’avais le plaisir de pouvoir refuser les soins a tout ceux que je ne portais pas dans mon cœur. J’étais même plus cash là-dessus, je ne soignais pas les gens qui ne partageais pas mes opinions sur certains sujets. Notamment le fait d’accepter les gens sans pouvoir clanique. Je prônais la tolérance en discriminant moi-même au final, mais peux importer, mes valeurs au moins étaient respectées. Je réfléchissais peut-être un peu trop, Sayuri me ramenait alors sur terre en parlant des problèmes possibles que sa présence pouvait causer.



Les choses étaient claires pour Kazumi et moi au moins. De mon côté, elle pouvait bien fréquenter d’autres hommes du moment qu’il n’y avait ni sentiment amoureux ni relations charnelles, je m’en fichais bien. Je ne vais pas mentir, évidement que lorsqu’elle se faisait draguer, mon sang ne faisait qu’un tour et cela finissais généralement dans une bagarre typique de Kaguya. Mais en générale, il n’y avait pas de soucis, et puis, elle savait que Sayuri était une connaissance, pas une rivale potentielle, car malgré qu’elle soit très jolie, elle n’était pas celle qui faisait battre mon cœur.



Je prenais alors une brioche et prit une bouchée de la taille de la moitié de celle-ci, j’avais faim apparemment. J’engloutissais la seconde moitié sans véritablement attendre ni respirer, posant la main sur la seconde presque par réflexe. J’avais faim certes, mais ce n’était pas des manières, j’avais quelqu’un à la maison après tout, et puis ce n’était pas souvent que je pouvais juste discuter avec les gens. Sayuri n’était pas du genre à passer à la maison prendre le thé, d’elle-même… Elle n’aimait pas traîner dans le coin et je la comprenais.