Un chemin vers l'inconnu

Cela fait maintenant quelques jours que je voyage depuis les plaines d'Hana et je peux dire que pour le moment, je ne suis pas déçue ! L'hiver se fait encore pas mal ressentir ces derniers temps, heureusement que je n'ai plus qu'une livraison à faire dans la région de Ta. Après tout ça, je pourrais alors me diriger vers les grandes villes pour y trouver du travail de marchands. Pour l'instant, je profite du calme en compagnie de mes deux juments tirant la charrette, l'une blanche et l'autre couleur crème, poursuivant la route vers un lieu inhabité et appauvri. Il me reste encore un petit bout de chemin avant d'y arriver, je ne vois que de la neige et des parois rocheuses à perte de vue ! C'est tout de même agréable qu'il fasse plutôt bon pour une journée hivernale, le soleil tape encore bien fort alors que le temps s'approche dangereusement de la nuit. Je me dois de préparer et de monter un campement avant que celle-ci ne couvre le ciel de ses étoiles. Je tire alors sur les rênes pour faire ralentir mes deux camarades de route.


Je descends et pars à la recherche d'un coin coupé du vent, et où la visibilité me permet de fuir en cas d'attaque ou de voir si quelqu'un s'approche d'un peu trop près. Pour le moment, personne dans les environs.

Voyager, c’était tout ce que pouvait faire Sayuri et espérant pouvoir trouver quelqu’un à aider ou à au moins, la différencier des autres Kaguya. Ses chevelures blanches n’aidaient pas à se faire apprécier des autres, son clan n’est guère apprécié dans ce monde. Un passé douloureux et horrible pour tout le monde ayant croisé leur chemin. Et pourtant, Sayu ne veut pas être associé à leur massacre, à leur réputation de génocidaire ou quoi ce soit d’autre. Elle n’était pas comme eux, elle ne voulait pas tout détruire ni tout tuer pour aucune raison. Si un jour, elle devait détruire ou tuer, c’est que c’était légitime et qu’on lui aurait fait une crasse dans le dos. Or, elle comprenait ce que certains lui voulaient, elle ne peut échapper à la réputation de sa famille et cela, ça la blessait beaucoup. On ne peut pas échapper au passé, même en le niant. Malheureusement, il faut qu’elle fasse avec ce détail et pour tenter de se repentir de leur réputation, elle tente de rendre service. Du moins, dans l’acceptable, ce n’est pas du genre à vendre son âme ou son corps pour le bien de son clan, il ne faut pas rêver. La kunoichi s’était arrêté dans une petite bourgade de la région de Ta et à vrai dire, ça faisait un moment qu’elle y était et à force, on risque de la retrouver pour la kidnapper, la tuer ou pire. Oui, la mort n’est pas la chose la plus horrible du monde, car lorsqu’on meurt, on ne souffre plus donc on est libéré de tout. La pire chose qu’on peut offrir à quelqu’un, c’est de vivre dans la souffrance, car ça, ça ne disparaît pas du jour au lendemain.

Sayuri avait fait une halte dans une petite bourgade, perdu dans la région de Ta et proche des montagnes. Par chance, la réputation de son clan n’avait guère touché ses paysans et elle n’allait pas être discriminée par eux. Cela faisait trois jours qu’elle y était et elle vendait ses services contre un toit, de la nourriture et bien d’autres choses utiles pour survivre. Chasse, rénovation, ménage et bien d'autres choses pour occuper son temps. Elle n’aimait pas rester à ne rien faire et au fur et à mesure de ses voyages, elle appréciait d'apprendre de nouvelles choses. Or, il y a plusieurs heures, une jeune fille a été considéré comme porté disparu et selon un témoin, un homme aurait kidnappé la gamine. En colère et apeurés, les habitants cherchaient un moyen d’aller la sauver, mais la région est assez dangereuse quand on ne sait pas se battre. Et les chasseurs du village font partie depuis deux jours à la recherche de réapprovisionnement. Du coup, la Kirijin s’est proposé pour aller la retrouver en usant de ses capacités ninja. Traquer une personne, ce n’était pas son domaine, mais la neige aidait bien pour les empreintes de pas. La kunoichi avait mis une journée pour retrouver le kidnappeur et la gamine, par chance, elle n’avait rien eu de mal. L’homme avait perdu beaucoup de temps, car l’enfant ne se laissait pas faire et avait déjà tenté de fuir. Après avoir vaincu l’homme grâce à son Kamiton, elle fait le chemin du retour.

Sur le chemin du retour, le plus dur n’était pas de retrouver son chemin, mais de protéger la gamine du froid et des animaux sauvages. Arrivant à mi-chemin, la nuit allait commencer à tomber et ce n’était pas bon signe. De plus, la Kaguya est un peu blessée et épuisée à cause du chakra ainsi que de quelques légères blessures. La blanchâtre boitait un peu et elle avait donné son manteau en laine à la petite pour qu’elle n’ait pas froid.





Au loin, elle voit une charrette tirée par deux chevaux et de plus, elle y voit une jeune fille. Cette marchande pourrait les aider et il allait être difficile de se déplacer dans la nuit. Sayuri se dirige vers l’inconnue gardant l’enfant contre elle, cherchant à la rassurer et à la protéger. Après quelques minutes de marche, elles arrivent près de la brune et d’un air épuisé, la Kirijin tient la petite contre elle.



Demande-t-elle avec un air désespéré, car au fond d’elle, Sayuri voulait absolument sauver cette petite fille du froid et qu’elle puisse retrouver sa maman.

Ce lieu ci m'a l'air d'être sûr pour passer la nuit. Mais alors que je m'apprêtes à commencer l'installation, j'entends des pas dans la neige venir de dos. Je me tourne fissa avant de remarquer une femme à la chevelure blanche protégeant une enfant du froid. Mais ?! Que faisaient-elles toutes les deux dans les parages ? De plus, la nuit s'approche à grand pas ! L'une comme l'autre ont l'air éreinté. Je ne peux pas les laisser dans ces conditions, mais alors que je veux prendre la parole, la femme me supplie d'avance.


Je mène la danse en direction de l'arrière du véhicule avant d'ouvrir la partie en bois et entrouvrant les rideaux fait maison pour couper du froid. A l'intérieur de celle-ci il y a suffisamment de place pour accueillir deux personnes de plus proche du foin pour les juments, ainsi que quelques autres babioles, bricoles et mes affaires personnelles.


Je les laisse entrer à l'intérieur pour que nous pouvons discuter au moins au chaud le temps de savoir quoi faire. S'il faut je prêterai main forte à la femme blessée pour qu'elle puisse monter et à l'enfant aussi qui semble totalement frigorifiée.

La température se fait de plus en plus froide, il allait être difficile pour Sayuri et Itagami de survivre toute une nuit dans les montagnes rocheuses et enneigées. Il fallait trouver un abri, un moyen de se réchauffer pour tenir jusqu’à l’aube. De plus, Sayu a quelques légères blessures qui freinent un peu sa vitesse de déplacement, ses réactions et avec le froid, ça n’allait pas l’aider. Par chance, la blanchâtre a repéré une charrette tirer par des chevaux et une jeune fille qui semble être une marchande, peut-être. Si jeune et déjà à arpenter les routes seules, ce n’était pas trop correct ça, des ninjas errants ou des brigands pourraient l’attaquer. Enfin soit, la Shirohito était bien contente d’avoir croisé son chemin et en lui demandant son aide, cette dernière avait accepté sa requête. Une bonne âme en ce monde et la brune ne s’était pas attardé sur les origines de la Kirijine. La petite blottit contre Sayuri, tremblé de froid, mais contente de monter dans le chariot pour y être au chaud. Sayuri adresse un tendre sourire à la brune.



Dit-elle en suivant la marchande à l’arrière du chariot. À l’intérieur, elles auront un peu plus chaud et ça pourrait les aider à se sentir beaucoup mieux pour se reposer confortablement. Montrant l’intérieur du chariot, il semblait être assez bien rempli, mais assez de place pour les abriter et les protéger du froid. Sayuri aide Itagami à montrer, en la faisant grimper et la portant un peu. La petite va vers le fond et s’assoit tandis que la marchande s’adresse à la kunoichi. La Kaguya entre dans le chariot et aide la brune à y monte aussi. Parler au chaud, ça sera mieux et moins ennuyant pour la suite. Blottissant Ita contre elle, la Kaguya l’aide à la réchauffer, du mieux qu’elle peut, faisant de la place à leur sauveuse du soir. La petite était exténuée et épuisée par le voyage et ce qu’elle a pu vivre avec ce kidnapping. Sayu se découvre une âme maternelle en couvrant la petite, la rassurant et la berçant. Sayuri regarde la jeune adolescente face à elle.



La petite est à moitié endormie, le voyage a été long surtout dans la neige et le froid. Sa mésaventure ne l’a pas aidé à avoir le moral. Cela reste une enfant, moins résistante et endurante qu’une adolescente et une adulte. Le mieux, c’était qu’elle se repose bien pour reprendre des forces et dormir en paix, ainsi qu’en sécurité. Dans ce monde, des enfants comme elles, peuvent mourir de tout et n’importe quoi, c’est pour cela qui faut les protéger dès qu’on le peut. Caressant ses cheveux, elle est dans ses pensées. La Kirijine n’a jamais pensé à être mère et pourtant, la voilà en train de se montrer comme telle avec une gamine qu’elle connaît que peu, protectrice et bienveillante. Son regard se lève de nouveau vers la marchande.



Demande-t-elle avec un léger sourire, heureuse d’avoir été sauvé.

Je prends la main de la femme à ses mots la regardant droit dans les yeux.


Je cherches quelques affaires de soins et de la nourriture. Je ne sais pas combien de temps cela fait que les deux demoiselles sont dehors, dans ce froid. Et encore, ici le froid n'est pas comparable à celui des montagnes enneigées, selon des échos. Je saisis la petit couverture de laine et couvre la petite avant de donner de la viande sécher à la femme, ainsi que de l'alcool et du coton pour désinfecter ses plaies.


Je sors du charriot prenant soin de fermer la petite porte en bois et avant de recouvrir le rideau maison, je lui donnes mon nom à mon tour.


Je lui souris avant de couvrir l'entrée, en revanche son nom me rappelle quelque chose... Kaguya. Un nom de clan, mais lequel. Ce n'est pas bien grave pour le moment, je lui demanderai plus tard. Par la suite, je me dirige vers mes juments avant de les guider vers ce lieu coupé du grand froid. Pendant ce temps, ca permet à Sayuri et l'enfant de se reposer et à moi de faire un bon feu de camp. Une fois la chose faite, cela met un peu près une bonne demi-heure. Le feu fait, j'y reste un peu pour me réchauffer appelant les deux demoiselles. La charrette se trouve dans une "grotte ouverte" collée contre un mur et les deux pouliches détachées du convoi.


Je me mets en direction de la voiture pour y chercher les quelques ingrédients, sortant les ustensiles nécessaires à la cuisine. J'entames la cuisson du riz, le faisant bouillir à feu doux, assez proche des flammes, mais pas trop non plus.

Cette jeune marchande est vraiment très gentille et serviable. Avec elle à leur côté, la Kaguya ne risquait plus rien et surtout pour Itagami qui pouvait se réchauffer un peu. Le chemin a été difficile, mais la ligne de fin de trajet sera plus facile à faire. La brune leur rappelle leur état de santé, elle s’occupera de tout et les deux devront juste reprendre des forces en attendant. La blanchâtre n’aimait pas qu’on l’aide ou ne rien faire, profiter des autres, ce n’était pas dans son style. Or, la petite n’aimerait peut-être pas rester seule et elle a besoin de soutien psychologique avec ce qu’elle a traversé jusqu’à maintenant. Sayuri lui sourit tendrement et hoche la tête en fermant un peu les yeux, un moyen d’affirmer qu’elle ne fera rien malgré ses envies d’aider. Blottissant la petite contre elle, cherchant à la réchauffer, Sayu observe leur héroïne du soir.



Dit-elle en la regardant, cette marchande est si jeune et pourtant, si mature, ça faisait plaisir de voir cela. Difficile d’imaginer une adolescente parcourir le monde, sans quelqu’un pour veiller sur elle et sa marchandise. Après avec la neige et les températures, les bandits ont sans doute, tendance à rester au chaud pour éviter d’être malade. Leur nouvelle amie donne une couverture en laine à la petite qu’elle recouvre, ainsi, elle n’aura pas trop froid. Dans un autre temps, Sayuri reçoit de la viande sécher, ainsi que de l’alcool et du coton afin de désinfecter les plaies. Selon elle, il fallait qu’elle se soigne et se nourrisse, entre-temps, elle ira avec la charrette dans le creux de la montagne pour pouvoir se réchauffer et être coupé du froid extérieur.

Bonne idée, faisons comme ça et je tiens tout de même à vous remercier.
Dit-elle avant que la marchande descende et donne son identité à Sayuri : Shônin. Mignonne comme fille avec un prénom adorable. Pour l’instant, en attendant d’être arrivée, Sayuri soigne ses plaies et grimace à cause des gênes, ça pique un peu. Elle donne un peu de viande séchés à Itagami afin qu’elle prenne un peu de force. La blanchâtre boit un peu d’alcool, trouvant que ça réchauffer à bien des manières. Lorsqu’elle a fini de se soigner, la petite couvre aussi un peu, la Kaguya. La Kirijine surprise, mais finit par sourire.





Une demi-heure plus tard, il semblerait que Shônin ait fini de préparer le camp et d’avoir allumé un feu pour se réchauffer. Rangeant la couverture en laine, Sayuri porte Itagami dans ses bras, il était temps de manger autre chose que de la viande séchée. Elle croise Shôshô qui semble aller chercher de quoi faire à manger. Une jeune adolescente qui semble bien motiver et débrouillarde pour survivre dans ce monde. La Kaguya dépose la petite devant le feu de camp pour qu’elle se réchauffe, chose qu’elle fait immédiatement en étant assise et mettant ses mains en direction du feu. La blanchâtre sourit et va vers Shônin en boitant un peu.



Dit-elle en l’enlaçant dans ses bras, elle avait eu peur de mourir et que la petite meurt également. Même dans la mort, si ça avait été arrivé, Sayuri n’aurait jamais reposé en paix.

Sayuri s'approche de moi d'un pas boitant. Je me demande bien ce qui s'est passé pour que les deux filles se trouvent ici ? De son sourire la Kaguya me remercie encore mentionnant mon âme charitable avant de me proposer son aide. Alors que je prépare le repas, je lui réponds:


Je lui souris à mon tour pour répondre à sa question de si elle pouvait se rendre utile ? Au vu de son état il est préférable pour elle de rester tranquille.


Je mélange encore les ingrédients faisant une sorte de bouillie de riz avec les champignons et les haricots rouge. Chose à laquelle je ne m'attends pas c'est le geste affectueux de la jolie femme à la chevelure blanchâtre. Prise un peu au dépourvu, je lui rends son étreinte un peu plus timidement. Ca me met un peu mal à l'aise, car je ne la connais pas vraiment, mais c'est une manière à elle, peut être, de me remercier encore pour cette nuit "au chaud". Je relâche mes bras avant que cette dernière ne se place à nouveau face à moi s'excusant de ce câlin si soudain.


Je marques un petit temps de pause avant de répondre à sa question.


Dis comme ça c'est un peu glauque, mais mes mots ont leur sens. Ce n'est pas le genre de sujet à prononcer devant une enfant non plus. La vie elle même ne me laisse pas vraiment le choix de m'adapter même si je comprends l'inquiétude de Sayuri. Je lui tends un bol de nourriture avec des baguettes avant de lui faire signe de s'assoir à côté de la petite qui semble impatiente qu'on la rejoigne.


Je prends deux autres bol, un pour l'enfant et un autre pour moi. Je donne celui que je tiens en trop à la petite qui se réchauffe encore près du feu. Je m'assois non loin d'elle avant de demander à mon tour.


S'il y a des bandits non loin de là, l'ascension peut se révéler vraiment dangereuse. Même si la mort ne me fait pas peur, ce n'est pas pour autant que je veux rejoindre les cieux de si tôt.

Sayuri avait laissé Itagami se réchauffer un peu, près du feu de camp, tout en gardant un œil sur elle, un peu. La Kaguya n’aimait pas rester sans rien faire et si elle pouvait être utile à Shônin alors autant le lui demander. Cependant, la jeune marchande voulait lui dire qu’aider quelqu’un était tout à fait naturel pour elle et surtout en ces temps qui dure. Rien qu’en l’écoutant, la blanchâtre était surprise, elle semble jeune et pourtant, elle est si mature et pleine de sagesse, ainsi que de bonne volonté. Sur sa prise de parole, l’utilisatrice du Kamiton ne savait pas quoi dire ni quoi penser, en vérité, elle n’avait rien à redire ses paroles. Sayu lui adresse donc un sourire et hausse les épaules.



Cela impressionne vraiment Sayuri et pour ce qui était de la question, de savoir si elle pouvait lui être utile. Apparemment, la marchande avait aussi la réponse ; celui de la laisser faire et que la Kaguya devait se reposer. Et au vu de son état, c’était préférable afin de regagner des forces et d’atténuer sa douleur à la jambe droite. Ainsi, demain, en cas de mauvaises rencontres sur le chemin vers le petit village. La Kaguya sera en mesure de les protéger de bandits de passage et là-dessus, la brune n’avait pas tort. La blanchâtre n’aime pas laisser tout le boulot à quelqu’un, mais en soit, elle n’avait pas tort. Autant se reposer et patienter un peu. La jeune femme observe tout de même sa sauveuse, en train de préparer à manger. Mais, les émotions l’emportent et elle finit par enlacer Shônin, tout en sentant que cette dernière accepte l’échange en le lui rendant. En tout cas, elle est bien gentille, Sayu est tombé sur une perle rare. Par la suite, Shônin répond à ses autres questions et apparemment, l’adolescente vient des plaines d’Hana, dans un petit village tranquille où elle vivait bien avec sa famille avant que ça ne change et que ça la force à prendre son indépendance. Cela dit, la fin de ses propos l’inquiète et mourir n’est jamais quelque chose d’amusant ni à prendre à la légère.



Dit-elle avant que la petite Itagami s’impatiente et disons qu’elle n’aimait pas trop rester seule depuis son kidnapping. Sayuri reçoit un bol de nourriture et des baguettes en allant s’asseoir à coté de la petite. Shô la suivit avec le reste et donne un bol à la petite. Ita semblait avoir vraiment faim et mange avec appétit. Heureuse de voir cela, Sayuri goûte à son tour et apprécie beaucoup ce qu’elle mange également. D’ailleurs, la marchande se met à poser une question qui calme un peu la fillette.







La petite hoche la tête et continue de manger en restant sage. Cela fait sourire Sayuri et lui caresse le haut du crane pour la rassurer avant de continuer à manger son repas.

Je réfléchis, songeuse, et ne m'attends pas à recevoir ce genre de visite. Peut-être que je me sens un peu trop protéger par ma voiturette et mes deux pouliches ? Il est vrai que le danger peut venir de n'importe où. Comme cet étrange homme que j'ai rencontré il y a quelques jours de ça. Je le sais au fond de moi que cette approche aurait pu me coûter la vie. La femme, rassurant la petite fille qui dévore son bol de riz lui caressant les cheveux et employant un ton des plus doux, finit par me sortir de mes pensées. Elle me remercie du bon repas et encore une fois, ça n'est pas grand chose pour moi. S'ensuivit de la question de qu'est-ce que je vends actuellement ?


Je souris légèrement.


Il faut que je lui demande si elle connait le village vers lequel je me dirige.


La petite fille termine son bol de riz et j'en fais de même. Je penses qu'après ce petit échange, nous devrons ne pas trop tarder à nous coucher. La route sera longue demain.

~ Par le froid de cette neige,
Couvrant à perte de vue la terre.
La troupe se réchauffe au coin du feu ~

Shônin voulait savoir ce qui les amener à avoir parcouru les montagnes enneigées dans un tel état. Et surtout, c’était aussi pour s’assurer de ne pas croiser de bandits sur le chemin. En effet, ça serait un peu fâcheux si cela arrivait, après tant d’effort pour retrouver, secourir et faire presque la moitié du chemin pour ramener Itagami à sa mère. En tout cas, Sayuri avait raconté son histoire à la jeune marchande, tout en mangeant un peu et rassurant la petite, par la même occasion. Après ce petit résumé de leur mésaventure, sa nouvelle amie semblait songeuse et elle réfléchissait à quelque chose. Pourtant, la blanchâtre l’avait rassuré qu’elles ne risquaient trop rien. C’est un endroit reculé de la région de Ta, généralement, les bandits ne perdent pas de temps là où ils ne gagneront pas assez d’argent. D’ailleurs, Sayu était un perplexe sur la marchandise de la jeune adolescente. Du coup, elle cherchait à connaître ce qu’elle vendait, après tout, si elle possédait quelque chose d’intéressant, autant le lui acheter, si possible. Apparemment, en l’écoutant bien, elle n’avait plus rien à vendre, car ça faisait un bon mois qu’elle voyageait. Elle survivait comme elle le pouvait et en faisant des livraisons. Une bonne idée et à vrai dire, si elle voyage beaucoup, elle ne doit pas trop s’approvisionner. Or, si ça lui plaît alors tant mieux, au moins, elle gagne sa vie. Et de plus, elle est au début de ses affaires donc les plus importants arriveront, au fur et à mesure.



La Kaguya continue de manger, tranquillement, profitant de cette bonne ambiance et cette chaleur procurait par le feu de camp. Cela dit, la marchande semblait avoir une question pour Sayuri. Elle semble vouloir savoir si Sayu connaissait un petit village du nom de Tamao. Apparemment, elle doit se rendre là-bas pour sa dernière livraison et elle ne sait pas si elle en est loin ou pas. Intéressant, au moins, elles iront dans la même direction.







Dit-elle finissant son bol, suivi de Itagami et de leur sauveuse. Il était temps de dormir afin de reprendre des forces pour demain. Sayuri se met à dormir avec Itagami, la petite n’aimait pas être seule, après ce qui lui était arrivée. La nuit semble bien se passer et sans problème en soi. L’aube montre le bout de son nez, et la Kaguya se réveille en première. Se redressant, la blanchâtre s’étire et regarde Itagami et Shônin avec un léger sourire. La femme se lève et laisse un peu la petite dormir avant d’aller vers la sortie de la grotte pour admirer le paysage. Tout semblait bien calme et le temps n’était pas mauvais, elles allaient pouvoir se repérer aisément pour aller jusqu’à Tamao. La Kirijine retourne dans la grotte et caresse l’une des juments avant de regarder vers les deux filles.



Dit-elle en allant vers Itagami, encore une petite fillette, elle avait encore du mal à se lever elle-même. Sayuri la secoue gentiment en lui adressant quelques mots pour dire qu’elles allaient voir sa maman afin de la motiver à se réveiller, assez vite.

Cette rencontre est plus que satisfaisante et je n'ai aucun regret de leur être venue à leur secours. La Kaguya est plutôt admirable et possède en elle un instinct maternelle. Je me demande quelle âge elle a pour être aussi attentionnée, douce dans sa manière de faire et dévouée. En général les Kaguya sont plutôt barbare de ce que j'ai pu entendre dans ma jeune vie. Des échos qui viennent tout simplement d'être démontrer par juste un membre du clan lui-même. Enfin bref. Après que nous finissons toutes les trois de de manger, nous débarrassons ensemble pour allez au "lit".


Les deux filles ne se font pas prier et s'installent à l'intérieur du convoi, tandis que je reste auprès des deux juments qui profitent elle aussi s'allongeant non loin des flammes. Couchée contre elle je finis par m'endormir loin de douter que quelque chose nous observe dans l'ombre.


La nuit se passe bien, la chaleur de mes deux compagnons de route me tient assez chaud, laissant place petit à petit aux premiers rayons de soleil frôlant mon visage. Sayuri la première levée se dirige vers l'entrée de la grotte tandis que je m'étire avant de me hisser vers le haut. J'en profite pour nourrir les juments avec les trois quarts de foin restant, c'est-à-dire plus grand chose. J'embrasse chacune d'elles sur le naseau leur caressant la crinière.


Bientôt la jolie femme à la chevelure blanchâtre rentrait à nouveau avant mentionnant le fait qu'il est temps de partir. Totalement d'accord.


La petite finit elle aussi par âtre debout après le réveille en douceur fait par la gentille femme. Cela me rappelle maman avec Naoki. D'ailleurs, comment se porte-t-il ? Je ne l'ai pas vu à mon départ... J'espère qu'il ne m'en veut pas d'être partie sans lui dire au revoir. Pour le moment, je dois me concentrer sur mes tâches et aider les deux filles. Le temps de tout préparer et de remballer, c'est l'heure du départ.


Je regarde l'enfant et malheureusement cette fois-ci, elle ne peut nous accompagner, il n'y a que deux places à l'avant du chariot. Je m'approche d'elle et lui caresse le dessus de la tête.


Qu'elle le veuille ou non, le choix n'est pas vraiment possible et j'ai besoin de la jolie Kaguya pour me guider à travers la neige et ce magnifique paysage qui s'avère magnifique au premier coup d'oeil. D'ailleurs, quelques traces de pas un peu plus loin de la grotte se remarque facilement. Ce ne sont pas nos traces de pas... Cela veut dire que quelqu'un était là cette nuit... J'ouvre alors mes yeux un peu plus attentivement qu'à l'habitude pour ne pas inquiéter Sayuri et Itagami.

En tout cas, Shônin était contente qu’elles partent dans la même direction. Elle pourrait livrer sa marchandise en toute sécurité et de plus, elle ne se perdra pas sur le chemin. D’un côté, Sayuri était contente, comme ça, elle aura de quoi se déplacer rapidement et Itagami n’aura pas à trop s’épuiser en marchant. Ce qui est bien avec tout ceci, c’est que même Sayu pourra économiser des forces en s’abritant ou en étant assise dans la charrette et elle pourra admirer le paysage en paix. Et à vrai dire, discuter avec quelqu’un d’assez mature, ça pourra l’aider à faire passer le temps.



Dit-elle avec le sourire. Maintenant qu’elle avait fini de manger, il était temps d’aller dormir. Sayuri et Itagami allaient dormir dans la charrette tandis que Shônin allait se reposer, auprès de ses juments. Ainsi, tout le monde sera au chaud et dormira bien jusqu’au petit matin. En tout cas, jusqu’à l’aube, la Kaguya a pu se reposer correctement et avoir repris des forces. Pour la petite, elle dormait très bien, du coup, dans un premier temps, elle ne voulait pas la réveiller tout de suite. Sayuri était la première debout et elle en avait profité pour aller à l’entrée de la grotte pour vérifier si tout allait bien et si le temps était correct pour partir. Deux bonnes choses, il n’y avait rien à signaler et le temps leur était favorable pour le moment. Du coup, il allait falloir profiter pour partir tout de suite et arriver à Tamao sans trop de problème. En revenant, la jolie marchande était réveillée et elle semblait s’occuper de ses chevaux. Sayuri en profite pour réveiller Itagami avec douceur et finit par un bisou sur la joue avant de rejoindre la marchande.



Dit-elle voyant la petite sortir du chariot et venir vers elles, encore un peu dans les vapes. Elle aura le temps de bien se réveiller sur le chemin. Le temps que la brune range tout et prépare le tout pour partir. Sayu donne de quoi manger à Ita pour qu’elle ait des forces pour la fin du voyage et ça la permettra d’être sage, en attendant. Après quelques minutes d’attente, leur amie suggère qu’il était temps de partir et Sayu hoche la tête pour répondre à cette proposition. Avant cela, Shônin va s’adresser à la petite. Restant à côté, elle les écoute attentivement. D’après ses dires, il n’y a pas assez de place pour trois personnes à l’avant et être sur les genoux de la Kaguya n’étaient pas conseillé. De plus, en cas d’attaque, ça sera une cible facile et honnêtement, ça serait malheureux si la petite se fait blesser. Itagami est un peu triste, mais elle semble un peu comprendre.





Itagami hoche la tête avant d’aller à l’intérieur du chariot pour se mettre au chaud, aider par Sayuri. Après avoir installé et donner quelques conseils à la petite, la blanchâtre se dirige vers l’avant du chariot et s’y installe en attendant son amie. La jeune femme la regarde d’un air perplexe.



Fit-elle avec le sourire avant de proposer autre chose à Shônin.