Un esprit sur le fil

Je me retournais vers les trois personnes qui me suivaient. Deux genins et un chûnin. Je m’asseyais avant de les inviter à faire de même. Nous étions dans le milieu de l’après-midi, le temps était au beau clair et il ne faisait pas trop froid. L’endroit où nous étions était une clairière dont le sol avait été remplacé par un profond étang à l’eau claire. D’épais arbres entouraient la zone, ce qui rendait le trajet jusqu’ici difficile, aussi il n’y avait que peu de monde qui s’y aventurait. Sans compter que l’endroit se situait dans la forêt qui entourait Konoha. Ces deux genins étaient sous ma surveillance, car ils ne sont normalement pas autorisés à quitter le village en dehors des missions, et encore. Il n’y avait que le bruit ambiant de la nature. Quelques bruits d’eau aussi. Un lieu parfait pour être calme.

Avec mon bras dans le plâtre depuis une semaine maintenant, je m’étais calmé sur les efforts physiques. Il faut croire que l’âge était un ennemi plus coriace que je ne le pensais. La récupération se faisait plus lentement qu’avant, je le sentais bien. Mais bon, je reste un fou dans l’âme, cela ne m’arrêtera pas de me maintenir en forme le temps que je puisse reprendre un entraînement plus poussé. Aujourd’hui, ce serait un exercice sur la maîtrise du chakra, du moins pour ma part. Les trois autres auraient un but bien différent, malgré que nous allions faire la même chose.

Je tapotais l’eau sur laquelle j’étais assis pour les inviter à faire de même. Ah, tiens. Je n’avais même pas vraiment fait attention au fait que je me reposais sur l’eau. J’avais la corde de la barque à la main. Elle transportait du matériel ainsi que de la nourriture pour l’activité que nous allions faire. J’étais venu à l’avance pour tout préparer. Je prenais une des quatre cannes à pêche qui se situait dans la barque, avant d’y placer un appât rose dessus. Une sorte de pâte gélatineuse. Les cannes, elles, étaient de manufacture tout à fait banales. Un simple bâton de bambou au bout duquel était attaché un fil et un hameçon. Un outil des plus basiques, mais je n’avais pas besoin de plus sophistiqués pour aujourd’hui.



Mes invités étaient assez… “Interloqué” ? Je dirais. En même, il faut dire que je ne les avait prévenus sur le pourquoi de cette réunion, à part qu’ils allaient avoir un “exercice à la Kazumori”. La vérité, c’est qu’ils avaient tous les trois des problèmes, et que dans ma période de calme à cause de mon bras, Takumi m’avait proposé d’aller leur parler. Kitto Kyoko, la fille d’un ancien ami, avait mis un chûnin dans un état critique à l’hôpital suite à une attaque à pleine puissance lors d’un entraînement. Chikara Hikaru, celui qui devait superviser l’examen de Kitto Uzume, avait apparemment des soucis de contrôles sur sa colère et il s’emportait facilement. Et enfin Uzumaki Kana. Je ne sais pas grand chose d’elle à part qu’elle a des tendances dépressives et est solitaire. Bref, il était à moi de les aider à faire lumière sur leurs problèmes, et de peut-être les conseiller. Mais à mon sens, ils avaient surtout besoin de moments inutiles, qui leur permettent d’avoir du recul sur leurs situations. Des moments d’ennuis, en somme.



Aujourd’hui, ce serait détente, relaxation, et conscience de soi. Et pour que rien ne vienne les déranger, j’avais même truqué les appâts pour qu’ils se désagrègent dans l’eau. J'évitais, pour une fois, d'élever trop la voix.



La leçon pouvait commencer. La prochaine demi-heure allait être silencieuse.

Tu ne caches pas ta surprise en voyant que tu as reçu du courrier ce matin. Qui plus est un officiel marqué du sceau du clan. Tu paniques légèrement à l’idée de voir le cas de violence sur genin apparaître sur le papier. Tu te faisais déjà une idée de la punition que tu allais te prendre et tentais de savoir quelle sorte de coup ta mère allait bien pouvoir te mettre pour les esquiver. Mais en l’ouvrant, tu te vois rassuré de voir qu’il s’agissait d’une convocation. Enfin, presque ! Tu ne comprenais pas pourquoi le Chikara te demandait de te rendre aux portes du village pour retrouver le Kitto Dono. Tu avais fait profil bas ces derniers jours et rien ne méritait que tu te fasses réprimandé. Rien de plus n’était écrit et tu ne savais pas trop quoi en penser. Mais quoi qu’il en soit, le jour J, tu es prêt et équipé pour te rendre dans les bois. Tu ne savais même pas avec qui tu étais en groupe, tu ne savais même pas s’il s’agissait d’une mission au final, mais tu t’y rends tout de même, car tu n’avais pas d’autre choix avec une convocation officielle du chef de clan.

Tu arrives et vois le Kitto dono que tu salut d’une révérence classique. Kanashisa et Kyoko ne tardent pas à arriver et sans même donner d’explications, le Kitto vous demande de le suivre. Tu avais beau être surpris, tu ne discutes pas l’ordre et avances sans trop te poser de question. Il avait un bras dans le plâtre, tu te demandes tout de même si c’était une bonne idée de partir vous aventurer dans la forêt de Hi en étant accompagné par un jonin à moitié en état de marche. Tu soupires discrètement et remontes le col de ta veste pour cacher ton expression douteuse. Le chemin se fait dans le silence le plus total, ça te convient, tu n’es pas vraiment un grand fan des discussions pour la discussion, mais tu aimerais au minimum savoir où est-ce que vous vous dirigez.

Te voilà devant un étang et tu ne fais même plus l’effort de cacher tes expressions. Tu es très clairement en plein doute. Il vous dit que vous allez devoir vous installer ici. Installer ? Pourquoi faire ? Ce n’est pas une mission ? Et pourquoi il marche sur l’eau le vieux barbu ? Tu ne comprends plus rien. Tu te tournes vers les deux filles qui t’accompagnent et ne sembles pas percevoir plus de compréhension dans leur regard que dans le tien. Tu avances lentement sur l’eau et t’installes à côté de lui l’air suspicieux une fois de plus. Et le voilà qui sort une canne à pêche… Il explique le principe de la journée.



Tu restais immobile sur l’eau et ne faisais plus vraiment attention à ton flux de chakra. Il restait constant, mais ton équilibre se faisait plus instable malgré tout. Tu laissais finalement le fond de ta pensée sortir et tu n’avais qu’une seule envie, rentrer. Tu attrapes agressivement la canne et lances l’hameçon dans l’eau et tente de te concentrer sur ta tenue sur l’eau avant de faire une autre remarque.


Clairement, tu n’appréciais pas l’idée et tu tiens d’une main ton bout de bambou lesté. Tu restes assis en tailleur et t’accoudes sur ton genou ne prétextant même plus la bonne humeur.

Aujourd'hui n'était guère la plus belle des journées pour la jeune rouquine. Dès le matin, elle avait fait un horrible cauchemar qui lui avait engendré une crise d'angoisse, tandis que la solitude lui pesait déjà aussi tôt. Peut-être son cauchemar avait renforcé ce sentiment? Possible, au vu qu'elle cherchait comme le soutien d'une personne. Elle avait tendu la main vers sa gauche, où que la lumière pénétrait difficilement sa demeure. Elle observait cette dernière tremblée, les yeux miroitant de larmes, pendant quelques secondes, avant de la ramener contre sa poitrine, se récovillant sur elle-même. Sa petite crise avait durée plusieurs sevondes, voir minutes, la laissant vaguer dans ses idées les plus sombres.

La ninja avait pris quelques temps pour se calmer et de se convaincre que la journée serait mieux, mais, avant même de dépasser le pallier de sa porte, la lettre au sol avait attiré son attention. C'était rare que la jeune demoiselle recevait des lettres, surtourt qu'il y avait le sceau officiel de l'administration de Konoha, un peu angoissée, elle avait ouvert la lettre, les mains tremblantes, avant de la lire. À ce qui parait, Takumi avait proposé à la jeune de rejoindre le Kittodono à l'entrée du village pour un "excercice à la Kazumori". Au départ, l'Uzumaki était un peu perplexe de cette invitation. Elle ne savait guère pourquoi sa présence était demandée. Néanmoins, si cette lettre venait du dono, elle se devait d'obéir. Donc, sans broncher, la kunoichi à chevelure flamboyant se dirigea vers l'entrée du village, le pas lent et la tête baissée. Elle était plutôt pensive, se demandant la raison de cette visite, puis, soudainement, elle se rappelait de son fameux patient. Ce dernier.. Il était un Kitto et, aux dernières nouvelles, avait finit incarné par le dono. Peut-être que.. Non. La nuit où que le ninja avaut dormi avait eu raison de lui et la folie l'avait transporté? La jeune demoiselle ne voyait que ça comme raison et se sentait coupable d'être responsable de l'état de son patient, mais aussi anxieuse de faure face au dono de ce dernier. Aux rumeurs, ils pouvaient être un homme assez sévère.

La boule au ventre, Kanashisa fut accompagnée de deux personnes. Celui à chevelure bleue ressemblait étrangement aux cousins de Kotaro. M'enfin, elle ne l'avait jamais rencontré personnellement, mais la description physique de ce dernier concordait avec celles du shinobi. L'autre personne était une demoiselle qui devait être un peu plus vieille que l'Uzumaki, à chevelure aux reflets violets au soleil. Kana les salua timidement, mais respectueusement avant de suivre le jonin dans le plus grand des silences, tout en évitant d'ête proche des personnes, anxieuse. Quand elle frôlait ne serait-ce, qu'un bout de leur tissu, Kanashisa s'excusait rapidement et s'éloignait, montrant son malaise. Non, les personnes présentes ne la dérangeaient guère, car ils avaient décidé de garder ce calme et ce grand silence dans le groupe, mais elle avsit peur de leur réaction face aux rumeurs qu'on lui donnait et donne encore.

Arrivant à la destination après plusieurs minutes de marches, Kanashisa regarda le Kittodono marcher sur l'eau, de s'installer sur l'eau. La ninja cligna maintes fois ses pupilles violets, confuse de cet événement et elle remarquait que ce n'était guère la seule à être dans la confusion. Les deux autres adolescents furent aussi perplexes qu'elle, avant que la réponse fut dévoilée; Ils allaient pêcher aujourd'hui. Ils faisaient signe aux enfants de le rejoindre à ses côtés. La grande demoiselle se mordit légèrement, malaisée par cette invitation. C'était certains, à comparer de ses coéquipiers, Kana était la plus faible et allait, surement, se vider de son chakra en quelques minutes. Donc, avalant sa salive, la voix tremblante, elle essaya de demander au dono une exception. Néanmoins, alors qu'elle allait parler, le jeune ado prit la parole, se plaignant de la mission. La jeune fille se tut, restant quelques secondes à fixer silencieusement l'eau, avant de prendre une grande respiration et les rejoindre. Elle n'était clairement pas en équilibre, mais tentait bien que mal de suivre le groupe.

Le shinobi qui ressemblait au cousin de Kotaro, reprit sa plainte au plis belle, disant que la pêche ne l'aiderait pas à protéger le village. La jeune demoiselle, d'un élan de gentillesse, essaya de rassurer le shinobi.



Laissant un léger sourire anxieux, Kanashisa observa alors la canne à pêche, un peu tremblante des mains, alors que des goûtes de sueur perlaient sur son front.

Depuis quelques jours tu étais recluse chez toi, tu avais une interdiction stricte de sortir durant un bon moment. Pourquoi ? Car ta mère n’était pas restée sans savoir que tu avais envoyé ce pauvre Mamoru à l’hôpital. Dès ton retour à la maison tu savais qu’elle aussi savait… Quelle punition pour une gamine comme toi ? T’empêcher de t’entraîner, tout simplement. Et ça, elle le savait très bien. Mais ce matin la chance semblait tourner en ta faveur, lorsque tu te levais pour déjeuner, tu avais reçu un courrier. Ta mère l’avait déposé juste à côté de ton repas. Tu l’ouvris alors, et immédiatement un sourire paraît sur ton visage. Une convocation de ton Dono ? Ça ne lui laissait pas d’autre choix que de te laisser sortir. Tu avais jusqu’au début de l’après midi pour te préparer, tu ne savais pas ce que prévoyait ton Dono, néanmoins c’était l’occasion idéale pour aller prendre l’air. Tu te prépares tranquillement, tu es équipée comme d’habitude, à une exception près : tu n’avais pas ton sabre. La raison ? Ta chère mère te l’avait «confisqué» puisque tu n’étais pas apte à tenir tes promesses, telle que celle de ne pas blesser d’autre Konohajin.

Bref, l’heure du rendez-vous est proche alors que tu pars de chez toi pour rejoindre Kazumori. En quelques minutes tu arrives finalement, tu aperçois ton Dono mais également Hikaru, une autre jeune femme arrive en même temps que toi. Tu salues tout ce beau monde avec ton sourire le plus enjoué avant de te mettre en marche. Sur le chemin tu restes pensive, vous sortiez de Konoha, c’était une première pour toi, même si ça n’était que la forêt alentours ! Vous arriviez finalement à un étang, tu observes Kazumori installait ce qui semble être des cannes à pêches. Aussitôt c’est Hikaru qui réagit au quart de tour, rien d’inhabituel en somme, la jeune rouquine – probablement une Uzumaki – semblait elle beaucoup plus réservée que ton camarade.



Lui dis-tu avec un ton provocateur. Tu aimais bien le titiller et tu savais qu’il te renverrait la pareille avant la fin de la journée. Tu les rejoins sur l’eau, tu savais y marcher sans mal, du moment que tu n’avais pas à utiliser de ninjutsu… Alors que Kazumori finit ses explications, Hikaru se plaint à nouveau, celui-ci alors… Laissant la jeune «Kana» plutôt gêné à en voir sa manière de parler. Tu observes cette jeune fille du coin de l’oeil, tu ne l’avais jamais vu jusqu’ici, c’était d’ailleurs les premiers mots qui sortaient de sa bouche depuis le début du trajet.

Ne t’en fais pas, Hikaru est juste un gros râleur.

Dis-tu à la jeune rouquine avant de pointer Hikaru du doigt avec ton air dédaignant.



Oh, tu étais vachement bien placé pour parler. Que savais-tu faire à part te battre déjà ? Absolument rien. En fait, pêche ou non, cette journée était une excuse pour au moins sortir, forcément il fallait qu’Hikaru soit dans les parages. Tu pestes un instant avant de prendre ta canne en main. Tu n’avais d’ailleurs pas très bien compris le principe de «éviter de parler», et le Dono qui espérait probablement du silence n’allait pas tarder à être exaspéré par votre comportement.



Oui, même s’il ne s’agissait que de pêche, tu n’allais tout de même le laisser être meilleur que toi, il ne fallait pas rêver.

On peut dire que ces deux là avaient de l’énergie à revendre. Ils doivent sans doute se déjà se connaître, mais leurs relations sembles houleuses. Un peu de compétition ne fait jamais de mal, mais provoquez une personne colérique comme Hikaru n’aiderai en rien à le calmer. Aussi, je décidais de couper court à leur discussion.



Je soupirais déjà à l’idée de les faire rester ici plus longtemps. Heureusement, Hikaru semblait respecter l’autorité vu qu’il mentionnait sa présence à cause du sceau officiel, et les deux autres sont des genins, ils ne peuvent pas se balader librement dans la forêt. Il faudra juste éviter que ça dégénère.



Sur ceux, je me relaxais un peu. Les prochaines minutes allaient être silencieuse. Je me concentrai sur le flux de chakra qui me servait à flotter. Au lieu de couvrir la totalité de la partie en contact avec l’eau, j’adoptais un moyen alternatif où j’accentuais la présence du chakra sur uniquement quatre points en contact de l’eau. Deux au fessier, et deux sur chaque moitié des cuisses. De cette façon, c’était un peu comme si j’étais assis sur quatre piliers qui me maintenait en équilibre. Dans sa totalité, cette méthode consommait moins de chakra.

Une demi-heure passa sans parole. On voyait quelques poissons au loin sauter pour tenter d’attraper des insectes. Aucune idée de s’ils réussissaient cependant. Je en suis pas spécialisé en technique sensoriel. Un écureuil passait sur une branche non loin de nous. Il creusait dans un trou d’arbre bouché par la neige. Dans les secondes qui suivirent, il réussissait à y sortir plusieurs graines. Oh ! D’après ce que je savais, il était rare qu’un écureuil arrive à retrouver ce qu’il cachait. La plus part du temps, ce qu’il plantait finissait par donner de nouveaux arbustes. En soi, c’était un jardinier involontaire de la forêt. J’aimais être ici, bien que cela faisait maintenant plusieurs années que je n’y étais pas venu. Au final, il aura fallu me casser le bras pour prendre le temps de me poser et de réfléchir à ma situation ici. Mais ce sera pour plus tard. Tout de suite, j’ai trois jeunes atypiques à aider.



On va voir s’ils sont un minimum honnêtes avec eux même et parler des problèmes qu’ils ont rencontrés ou causés récemment.

Autant Kanashisa essayait de te raisonner, autant Kyoko ne faisait rien pour te calmer. Tu n’étais pas vraiment d’humeur à prendre ses provocations à l’heure actuelle et te contentes de la regarder d’un air dédaigneux du coin de l’œil. Si elle voulait faire un concours de qui à le plus gros poisson, libre à elle de le faire, tu pensais simplement à partir dés que l’instant se présentera à toi, mais en attendant tu laisses le dono faire son petit jeu et te contente de grogner dans ton coin puisque tu ne pouvais pas envoyer balader la Kitto. Tu lèves les yeux au ciel et commences ta session de pêche sans la moindre envie et rien ne se passe pendant plus de trente minutes. Tu es confortable au niveau de ton chakra et ne bouges pas d’un poil, tu es plutôt content de voir que tu maîtrises de mieux en mieux ton chakra, mais tu es foncièrement agacé de la situation.

Toujours accoudé, tu soupires de temps à autre en ignorant. Les poissons semblaient vous snober et tu te demandes si ses hameçons ne sont pas faits avec du répulsif pour être autant mal aimé de la vie aquatique qui vous entoure. Tu ne fais pas attention à tes deux partenaires de pêche et regardes platement dans le vide jusqu’à ce qu’il t’interpelle pour te proposer une nouvelle idée stupide. Tu le regardes et te redresses pour mieux le voir et ne le lâches pas du regard. Tu n’es pas vraiment du genre à répondre aux ordres, mais techniquement, ce ne sont pas des ordres là non ? Si ? Tu es en plein dilemme pour savoir si tu peux l’envoyer paître. Mais il reste un dôno, pas le tiens, mais un dôno… Tu avais déjà eu suffisamment de problèmes entre ton entraînement corsé avec Seika et le lynchage d’Uzumaki. Sans compter ta prise de bec avec l’ancienne régente qui avait osée te comparer à Gekido. Tu décides simplement de le regarder dans les yeux et prendre une grande inspiration avant de répondre.


Tu lèves un sourcil ne comprenant pas l’intérêt de la discussion et relâches la pression d’un coup.


Tu t’avachis de nouveau et t’accoudes d’un air boudeur et reprend nonchalamment.

La jeune Uzumaki avait essayé de calmer le Chikara qui n'était aucunement enjoué d'être présent, mais, malheureusement, la deuxième personne, qui se prénommait Kyoko, décida d'apporter son soutien en le provoquant. La demoiselle trouvait cela bizarre de motivé les gens ainsi, surtout que, en regardant du coin de l'oeil, l'expression faciale du jeune homme, ce dernier semblait énervé de son comportement. Néanmoins, les certaines paroles de la kunoichi à chevelure aux reflets violets fit réagir la rouquine, qui essaya tant bien que mal de lui signer de ne pas l'impliquer dans ses exemples. Si les deux se connaissaient, tant mieux, mais elle ne voulait guère être le bouclier humain de quelqu'un et empirer la dispute. Kanashisa commença à voix basse de contredire sa coéquipière de pêche, en voulant lui dire qu'elle ne comprenait aucunement sa présence ici et cela l'angoissait, mais que, normalement, elle était de nature très calme. Cependant, au moment qu'elle allait prendre la parole, le Kittodono demanda aux jeunes de se taire, vu qu'ils allaient faire fuir les poissons. Son ton était plutôt sec, voulant surement couper la discussion des jeunes. La jeune fille laissa un visage légèrement déçue, avant de baisser la tête pour fixer la corde de sa canne à pêche.



C'était simplement les paroles qu'elle laissa passer entre ses lèvres, d'une voix base et cachant sa culpabilité, avant de se taire. La eiseinin, pendant plus de trente minutes, fixa mélancoliquement son appât se dissoudre dans l'eau glacée, la sueur au front. Elle était plutôt pensive et était perdue dans sa culpabilité sur le sort de son patient. Décidemment, ce n'était aucunement une bonne journée pour la jeune Uzumaki. Malgré son visage peu expressif, on pouvait clairement voir qu'elle n'était guère heureuse en ce moment.

Trente minutes de silence passèrent alors que l'ambiance était lourde. D'un côté, y'avait le Kittodono qui était concentré dans sa ligne, l'autre le jeune Chikara à chevelure océan qui ruminait son mécontentement et la jeune eiseinin qui déprimait et angoissait dans son coin. Elle commença néanmoins en sentir qu'elle était au bout de la limite de sa réserve de chakra, ce qui la gêna, car elle devait prendre la parole pour demander de l'aide, alors que le Kittodono avait demandé aux jeunes de ne plus parler. Elle montrait des signes d'angoisses, se mordillant la lèvre inférieur pendant plusieurs secondes, puis, prenant son courage à deux mains, la ninja se tourna légèrement vers le jonin, un peu honteuse de ce qu'elle allait demander, puis, d'une voix tremblante et basse, elle demanda.



Hélas, peut-être dû à son timbre de voix, l'adulte n'avait guère entendu la jeune demoiselle et demanda aux gens de se présenter. Sans rajouter, elle baissa son regard, à nouveau, et fixait l'horizon. Elle écoutait d'une oreille attentivement tout de même, même si le coeur était légèrement lourd. Hikaru-san lui dit a profession en faisant bien savoir au Dono qu'il lui faisait perdre son temps à cette activité, alors qu'il savait mieux maîtriser le chakra que les trois réunis. Kanashisa, sous les paroles du Chikara, ne dit rien et se replia légèrement contre elle-même, laissant ses genoux proche de sa poitrine, tandis qu'elle tenait la canne à pêche d'une main. Elle resta comme ça pendant un petit moment, après les paroles, la jeune demoiselle sentait le regard insistant du Kittodono à se présenter, la rendant mal à l'aise, avant de répondre.





Ses paroles étaient plutôt basses, voir inaudibles, comme si elle avait peur de déranger les personnes ici, surtout la dernière phrase. Cependant, au moment de le dire, Kanashisa n'avait point remarqué qu'elle avait atteint sa limite et perdit l'équilibre, ce qui la fit tomber dans l'eau. On entendit un léger plouf, alors que la jeune demoiselle se reprit sur la planche flottante, un peu honteuse de son geste. Elle reprit place, avant de dire d'une voix basse.



Sous ses paroles, elle reprit sa place, un peu déprimer tout en baissant, à nouveau, la tête.

Alors que Kazumori demanda le silence, tu te tus immédiatement, tu haussas simplement les épaules avant de prendre ta canne en main. Tu restais debout, tu n’étais pas très douée pour manipuler ton chakra, et cette position était de loin la plus simple pour toi. Le silence dura de nombreuses minutes avant que Kazumori ne vous demande de vous présenter les uns aux autres, à commencer par Hikaru. Sa «présentation» terminer, il poursuit par une petite pique à ton égard, mais également envers le Dono et votre clan. Ça n’était pas ta faute si tu étais un peu plus investie que les autres à l’entraînement, puis qu’est-ce qu’il avait à en dire celui-là ? Tu préfères garder le silence et focaliser ton regard sur ta ligne. Tu commençais peu à peu à perdre patience, rester pendant des heures à attendre silencieusement ça n’est pas ton truc. Puis, les plaintes et l’air boudeur d’Hikaru n’aidaient en rien. «Frimeur» te dis-tu alors qu’il annonçait pouvoir rester au sec plus longtemps que vous trois. Tu poussas un simple soupir.

Puis ce fut au tour de la jeune rouquine de se présenter, tu ne savais pas si elle était à ce point timide ou tout simplement intimidée par la présence d’un Dono ou encore d’Hikaru ? C’était la seule d’entre eux que tu ne connaissais pas, tu apprenais d’ailleurs qu’elle était médecin, ça fit apparaître un léger sourire sur ton visage, elle te rappelait énormément quelqu’un… Enfin, tu t’apprêtais à te présenter à ton tour jusqu’à ce que la jeune Uzumaki ne perde l’équilibre et ne tombe à l’eau. Ce devait être loin d’être agréable en cette période de l’année… Tu l’observais reprendre place sur sa planche, l’air légèrement inquiet. Tu pousses à nouveau un soupir avant de retirer ton haori et le tendre vers elle.



Dis-tu en manquant de perdre l’équilibre à ton tour. Tu te remets sur pied, et prends une tête qui dit clairement «vous n’avez rien vu» avant de finalement commencer à te présenter à ton tour.



Tu marques une courte pause, baissant la tête un instant, tu te demandais quelles étaient tes passions en réalité ?



Tu repris ta place initiale, canne en main. Combien de temps allez-vous devoir passer à regarder le vide ? Et surtout, quel était le réel objectif de cette convocation ? Tu doutais que Kazumori vous ait fais venir aussi dans le seul but d’attraper des poissons, il devait bien y avoir autre chose.

Allons bon. Aucun d’entre eux n’avaient répondu à la troisième question. Et on ne peut pas vraiment dire qu’ils se soient étendus sur leurs passions. Au final, je n’en savais pas vraiment plus sur eux qu’avant. A part que deux d’entre eux aimaient la lecture et que le dernier non. Tu parle d’une conversation et d’une ouverture. Peut-être fallait-il que je montre l’exemple. Hikaru et Kyoko se cherchaient des poux et Kana ne semblait pas être du genre à s’imposer. Alors autant dire qu’entre eux deux, elle n’avait pas vraiment la chance de se mettre en avant. Sans comptez sa chute dans l’eau. Si je me souviens bien, j’ai entendu dire que ses réserves de chakra étaient plus que faibles. Peut-être une élève potentiel pour du taijutsu, qui sait ?



Je me reconcentrais sur ma posture et mon chakra. Je réduisais encore la sortie, les quatre projections qui me tenaient diminuaient encore en taille. Je tâtais encore un peu sur la dose correct avant de trouver l’équilibre nécessaire pour flotter. La tâche n’était heureusement pas compliqué en soi du fait que nous étions sur un large étang d’eau plate. Des vagues auraient été plus problématique.



Ma phrase fut interrompu par la présence d’un immense loup qui arrivait d’entre deux arbres épais. J’oubliais que nous étions dans la fôret de Konoha et que la taille des animaux les plus classiques pouvaient facilement être multipliés par dix. Ou bien avoir plus d’une tête. Ou une force physique hors du commun. Des tas de trucs en somme.

Le loup faisait bien quatre mètres de hauteur pour six de long. Il possédait une épaisse fourrure grise, ébouriffé et mal taillé par endroit. Ses oreilles pointus étaient repliés sur eux même. Sa gueule pourrait facilement m’engloutir le bras vu la taille. En parlant de sa gueule, sa langue massive ressortait, alors qu’on pouvait entendre sa respiration haletante du milieu de l’étang. Il avançait prudemment sans nous quitter du regard, après nous avoir aperçu. Je le fixa un moment dans les yeux, avant de reprendre mon activité. Je sortis la canne à pêche, faisant semblant d’être deçu de ne plus avoir mon appât.

Tu t’efforces de ne pas partir quand les deux filles font leur présentation et lâche simplement un soupire consterné par la situation. Tu te demandais bien ce que tu avais pu faire pour en arriver ici ? Kanashisa semble perdre l’équilibre et tombe dans l’eau. Tu n’as pas vraiment le temps de réagir et Kyoko lui tend son manteau pour qu’elle n’attrape pas froid. Tu la regardes prendre place sur la planche et te demandes si ça va aller pour elle. Tu en avais vaguement entendue parlée par Kotaro puisqu’il est en équipe avec elle et elle n’était pas spécialement bonne pour le contrôle de son chakra hors Irou jutsu. Tu te prépares simplement à réagir si elle vient à perdre complètement ses appuis et lui éviter la noyade. Mais ta peine ne semble pas se finir quand le Dôno commence à se présenter à son tour. C’est à ce moment précis que tu commences à établir un plan pour fuir de ce guet-apens. Tu ne savais pas encore si le responsable était ton Dôno ou lui, mais tu n’avais pas l’intention de laisser cette histoire de côté. Tu sembles perplexe à l’une de ses remarques à son propre sujet. L’ébénisterie n’était pas vraiment ton sujet favori. Mais tu te murmures à voix basse des questions.



Tu tournes la tête vers Kyoko et fait une tête démontrant ta compréhension sur sa façon de faire dans la vie. Avec un type que se la coule douce et s’auto-brise le bras, il ne fallait pas s’étonner de voir l’état du clan actuel. Ils sont passés de pacifistes à Kamikaze, un changement radical à tes yeux. Mais tu te retiens de le dire à voix haute en sachant que cela allait clairement t’apporter des problèmes. Silencieux, tu continues de l’écouter et entends un bruit venant de derrière vous. Tu te lèves rapidement et constates que ton hameçon est disparu lui aussi. Le hasard semblait bien faire son travail, mais tu avais plus l’impression qu’il se moquait de vous. Tu lèves les yeux au ciel et jettes ta canne avant de tendre ta main vers Kana pour l’aider à monter sur la barque. Le loup devant vous ne semblait pas vraiment vouloir apprendre à donner la patte et vous regardait d’un air laissant clairement sous-entendre que vous allez lui servir de repas.

De ta main libre, tu empoignes un kunai et te mets en garde malgré l’instabilité sous tes pieds, tu n’étais vraiment pas dans ton élément. Quelle idée aussi de vous faire apprendre ça ? Vous viviez dans les bois, ils seraient plus logiques de travailler vos déplacements dans les arbres. Tu ne comprends vraiment pas le plan initiale du Kitto Dono et restes sceptique. Kanashisa n’était pas une combattante, lui un bras en moins et Kyoko avait tendance à foncer dans le tas et tu ne voyais pas son sabre par la même occasion.

L'eau était glacée. Kanashisa pouvait sentir que le froid de cette eau voulait pénétrer la peau alors qu'elle reprit sa place sur la planche flottante. Elle se repliait contre elle-même, un peu tremblante par le froid et le vent qui soufflait doucement sur ses vêtements et son corps complètement trempés. Voyant l'Uzumaki greloter par le froid, sa coéquipière de pêche vint alors lui passe son Haori pour que cette dernière l'enfile. Elle ne voulait point que l'eisenin aille froid d'avantage. La première réaction de Kana fut de fixer l'Haori, un peu surprise, puis, sans broncher, elle prit timidement le tissu entre ses mains avant d'hocher respectueusement la tête vers la kunoichi.



Toujours aussi timide et honteuse de son geste, elle s'entoura du tissu, puis, écouta la présentation de la demoiselle altruiste. Elle se nommait Kyoko et, à défaut de ne pas aimer les livres, elle aimait être active. Étant une épéiste, rien n'était plus normale pour Kyoko que sa passion se résumait à se battre et explorer. Puis, vint le sensei de la sortie à se présenter, donnant ses présentations. Néanmoins, la dernière information que le Kittodono donna ne laissait guère la jeune demoiselle à chevelure de flamme indifférente. Non, elle fronça légèrement les sourcils, laissant un léger regard inquiet par son insouciance sur une telle blessure. Certes, Konoha possédait de très bon médecin, mais il ne falait point les prendre pour des dieux non plus. Certaines blessures peuvent s'avérer grave et rajouter un autre patient en plus ne faisait que rajouter du travaille pour les eisenin qui donnaient déjà corps et âme pour les malades. D'une voix faible, timide de dire son avis sur ce geste, vint alors.



Son ton n'était guère dur, mais il était sincère par cet avertissement. Néanmoins, voyant qu'elle avait parlé à voix haute, Kanashisa rougissait d'avantage et reprit pour ne point vexer un des conseillers du clan des Kitto.



La genin reprit alors sa pêche, un peu malaisée d'avoir pris la parole. Néanmoins, plus tard, alors que le Kittodono expliqua qu'il avait quitté le village, avant la guerre, pour aider un autre village, un grand loup de la forêt vint rejoindre le bord de l'eau. Il buvait tranquillement, mais, malgré son ''calme'' qu'il avait, cette bête était très grande et pouvait facilement arracher un corps avec un seul coup de patte. Voyant cette grande bête sur la rive, la kunoichi aux yeux orchidées figea sur place, fixant l'animal. Ses yeux tremblaient légèrement. La dernière fois qu'un animal de ce genre avait affronté cette dernière, c'était pour la mission Tanuki et.. la conclusion que l'équipe avait fait c'était que quelqu'un avait des invocations. Elle ravala sa salive, un peu angoissée à l'idée de revoir la même scène, puis, voyant la main tendue d'Hikaru-san vers elle, Kana la prit sans hésiter et monta dans la barque, remerciant poliment le shinobi.

Ils étaient dans une position compliquée. Certes, l'eau séparait la grande bête du groupe, mais allait-elle rester ici pour attendre son déjeuner? Seront-ils obligés de la combattre, surtout avec très peu ou pas du tout de chakra dans leur corps? C'était des questions que la demoiselle se posait, alors qu'elle observait l'adulte, attendant que celui-ci prend la situation en main. À la question d'Hikaru, la jeune ninja hocha négativement la tête et observait les autres, espérant une réponse positive des deux Kitto.

Se casser le bras sois-même… Tu ne pouvais le juger, tu serais probablement capable de faire pareil. Néanmoins de mon point de vue, vous étiez deux idiots, mais bon, ça ne regarde que moi n’est-ce pas ? Tu avais déjà eu la chance de t’entraîner avec le Dono, c’était avant qu’il ne parte on ne sait où durant des années. Il n’était même pas encore Dono à l’époque. Tu te contentes d’écouter sans rien dire, jetant de temps en temps un œil sur la Uzumaki qui avait prit place sur la barque, elle avait cette allure fragile, mais bon, tu sortis cette idée de ta tête, elle était shinobi elle aussi, elle devait bien être capable de résister à un petit coup de froid, pas vrai ? Kazumori fut finalement interrompu par une créature immense. Le bruit de sa respiration s’entendait d’ici. Tu le regardais, les yeux émerveillés, c’était presque comme dans les légendes !

Tu fis deux pas dans la direction du loup, tu ne t’approchais pas plus que cela évidement, tu restais proche de Kazumori et du reste de l’équipe du jour . Son immensité était tellement impressionnante, c’était la première fois que tu avais la chance de voir un animal de la forêt. Si bien que ta réaction ne fut probablement pas celle à laquelle ils s’attendaient, joignant tes mains tu ne peux cacher ton optimisme.



Tu regardais fixement l’animal, comme si tu espérais devenir ami avec une telle créature, elle te goberait en moins de temps qu’il ne fallait pour dire ouf ! C’était un peu comme l’histoire de Wattan avec le vers géant ! Sauf que cette fois c’était rien de plus «banal» qu’un loup. Tu tournes la tête vers tes camarades, on peut clairement lire la mine inquiète de tes deux comparses, tandis que Kazumori semble concentré à nouveau sur sa séance de pêche. Tu ne peux pas t’empêcher de lui poser une question.



Tu tournes cette fois ton regard vers Hikaru, qui lui semble cette fois déterminé à se battre, tu fronces légèrement les sourcils, qu’avait fait ce pauvre animal pour qu’on aille s’en prendre à lui ? Tu ne voyais aucun mal à sa présence, puis vous étiez au milieu du lac, vous ne risquiez rien n’est-ce pas ?



Tu sentais par ailleurs que ton chakra s’épuisait peu à peu. Tu n’avais pas l’habitude de rester aussi longtemps à marcher sur l’eau, si bien que tu pris place à bord de la barque à ton tour, pas question de finir trempée comme la pauvre Uzumaki, elle devait se les geler maintenant.