Je vois rouge

La mission avec Seth aura eu don de mettre un sacré coup au moral du garçon. Il n’était pas spécialement satisfait de la manière don s’est conclut la mission car il avait le sentiment d’avoir échoué en voyant en boucle le corps du Minashigo tomber complètement détaché de sa tête. Il se secoue la tête et sent comme une sensation de malaise dans son estomac pour des raisons qui lui sont inconnues. Il avait l’impression que quelque chose n’allait pas, sans véritablement savoir quoi et il ne trouvait pas la moindre occupation pour se vider la tête. Seul des pulsions de violence lui venait à l’esprit quand il repensait au regard triste replongeant dans la folie. Il pensait qu’en étant plus fort, il aurait pu faire quelque chose de plus et que le résultat aurait été différent. Une idée qu’il rumine depuis plusieurs jours en restant muet et s’enfermant dans sa chambre. Lui, qui tenait à faire ses preuves, ne se sentait pas digne de son rang actuel. C’est sur un coup de tête qu’il attrape ses affaires et sort de sa chambre en remontant sa veste jusque devant sa bouche et part de chez lui en esquivant les appels de sa famille. Ils n’insistent pas plus que ça quand ils se font ignorer pas le jeune homme qui reste encore et toujours aussi taciturne quand un problème lui trotte dans la tête. Ils se contentent d’attendre qu’il finisse de se morfondre en trouvant une solution par lui-même ou à le confronter directement quand son mutisme se fait bien trop inquiétant comme la dernière fois.

Il court calmement dans le village et ne fait pas attention à son entourage, il a la tête vide et pleine à la fois. Le chemin passe sans qu’il ne s’en rende compte et aperçoit les terrains devant lui le sortant de son esprit. Il ne ressent pas la moindre énergie et peine à véritablement s’échauffer alors que d’ordinaire, il pose sa veste et se dirige mollement vers le mannequin de frappe et met quelques coups de manière peu convaincante avant de regarder platement sur ce qui aurait du être un visage. Il restera là sans bouger pendant un temps qu’il ne comptera pas, mais qui ne passait pas. Il contracte ses muscles et serre le poing avant de frapper de toutes ses forces dans la tête de bois et la décrocher par la violence du coup. Le mannequin finira par tomber au sol pendant que le jeune regarde son poing qui rougit lentement à cause des égratignures au niveau des jointures. Il avait le souffle court et se concentrait sur la douleur qu’il ressentait pour oublier le mal-être qu’il ressentait à l’heure actuelle. Mais rien n’y faisait, il finit par desserrer sa mâchoire et ses poings pour se tourner vers le mannequin inerte sur le sol.

La vue du bonhomme de bois dénué de tête n’arrange en rien ses idées sombres et il finit par le lâcher, le laissant retomber lourdement sur le sol. Il voulait hurler et frapper tout ce qui l’entourait, mais il n’y avait que du vide et quelque chose semblait bloquer sa voix dans sa poitrine. Il se dirige alors vers l’arbre sous lequel est posée sa veste avant de mettre un coup-de-poing à pleine puissance dans le tronc. Il avait mal, mais ne s’arrête pas pour autant. Il enchaîne les coups et ne fait même plus attention à la douleur qu’il ressent, ni au sang qui fait son apparition sur ses poings. D’un certain côté, il sent un soulagement en effectuant cette série de frappe et finit par ralentir la cadence et de poser sa son front sur l’arbre tout en récupérant son souffle qui était étonnamment rapide.

S’il y avait bien une chose importante pour le jeune basané, c’était bien sa famille. Une idée peut être archaïque pour certain, mais qui pour lui représenter beaucoup. Le clan aussi était important évidemment, le village aussi, mais sa famille à lui… Elle occupait une place toute particulière dans son cœur. Il avait appris que son cousin était enfin rentré d’une mission difficile, il avait affronté un monstre Minashigo et s’en était sorti, et heureusement. Mais soucieux de lui laisser du temps pour se reposer, il n’était pas aller le voir directement et attendait que son cousin ne donne signe de vie pour aller le voir, il ne voulait pas le déranger en pleine convalescence après tout. Mais le signe ne semblait pas vouloir venir, laissant Kotaro perplexe, mais surtout déchirer entre le fait d’aller voir son cousin pour s’assurer de son état et le fait de le laisser venir de lui-même pour ne pas l’étouffer. Ses journées à lui étaient déjà plutôt occupées en plus, entre les entraînements avec sa mère, les diverses petites mission de rang D et C qu’il complétait pour peaufiner son dossier de Genin pour demander une promotion chunin ainsi que le tutorat d’Haneko… Il n’avait pas beaucoup de temps libre. Sa demande de promotion occupait même une bonne parti de son esprit à l’heure actuelle. Il avait eu des interactions plutôt intéressantes avec le chikara dono, mais cela ne voulait pas dire qu’il le recommanderait pour le passage chunin après tout, le pistonnage ne fonctionnerais pas et Kotaro le refuserait. Son dossier… Il n’avait que ça en tête quasiment.

Mais quelqu’un frappa alors à la porte, le jeune garçon regarda l’heure sur l’horloge et il était pourtant encore tôt pour de la visite. Il descendit rapidement, ouvrant la porte a quelqu’un qu’il connaissait bien : Chikara Shizuka. L’interrogation pouvait alors se lire sur le visage du jeune garçon, se demandant bien ce qu’elle pouvait bien faire ici a une heure pareil. Il s’écarta, la laissant passer, pansant qu’elle irait s’asseoir sur le canapé comme à son habitude alors que le garçon fermait la porte, mais en se retournant, voilà qu’elle n’avait pas bougé et regarder son cousin avec un air sérieux. Il commençait à s’inquiéter… Cela concernait certainement Hikaru.









Le garçon remonta dans sa chambre, enfila ses vêtements d’hiver avec un pantalon ninja doublé, des sandale fermé, ses t-shirts classiques avec la veste de son père ainsi que ses mitaines avant de courir directement vers les terrains d’entraînement. Il courait à toutes allures dans le village, sautant de toit en toit, prenant bien garde à ne blesser personne tout de même, mais avec une seul et unique idée en tête trouver son cousin le plus rapidement possible. Les terrains d’entraînement étaient vastes, de quoi permettre a plusieurs shinobis de s’y entraîner en tout cas… Il était temps pour lui d’utiliser ce qu’il avait appris dernièrement pour le retrouver. Arriver au niveau des terrains, il monta le plus haut possible sur un arbre, bien dégager, s’asseyant sur une branche suffisamment solide pour son poids et ferma les yeux. Il se concentra quelques secondes, laissant son chakra parcourir son cœur avant de se concentrer sur celui des autres. La sensorialité était véritablement quelques choses d’étrange a mis chemin entre l’instinct et le troisième œil, une impression de vision secondaire et pourtant, on ne voyait pas forcément avec les yeux. Mais rien ne parvint au jeune garçon… Enfin si, mais… c’était étrange. Il ne détectait aucun chakra pouvant appartenir à son cousin en tout cas. Le seul qu’il distinguait était celui d’un adulte certainement vu sa couleur rougeâtre. Par acquit de conscience, Kotaro allait lui demander évidemment s’il avait croisé Hikaru, mais il se demandait déjà ou est-ce qu’il pourrait être s’il n’était pas ici.

Mais en arrivant sur place, il tomba sur Hikaru qui semblait avoir déjà bien entamé son entraînement à en juger par l’état de ses poings déjà ensanglanté. Le visage contre le tronc, le souffle court, qu’est-ce qu’il se passait ici ? Le sang du gamin ne fit alors qu’un tour, mais il devait se contenir pour son bien, et pour celui de son cousin aussi évidemment. Il s’approcha de lui, doucement, sans faire trop de bruit, mais pas en cherchant a effacer sa présence. Il affichait un air doux, soucieux cependant avant de venir se mettre front contre le tronc lui aussi aux côtés de son cousin, mimant son geste comme seul tactique d’approche.



Il ne pouvait pas lui dire de suite ce qu’il voyait… Alors qu’il posait les yeux sur lui, cette aura rougeoyante parcourant son corps… Son chakra avait changé… Il avait tué.

Il se contentait de fermer les yeux et d’effacer les images qu’il avait en tête, elles ne lui provoquaient que des pulsions de violence qu’il n’arrivait pas à contenir. Son tempérament un peu trop sanguin lui avait été reproché plus d’une fois depuis son entrée à l’académie, tout comme son manque d’envie de créer des liens avec les autres personnes de son âge que ne soient pas des membres de sa famille. Il se contentait du minimum syndical, il ne repoussait pas les gens, mais il ne faisait rien non plus pour les attirer ou aller vers eux. Il ne s’entraînait pas seul sans raison et il savait que c’était un problème, mais ne faisait pas le moindre effort pour progresser et créer des liens. Le nombre de personnes avec qui il pouvait tenir une discussion sans se mettre en colère au bout de quelques secondes se comptaient sur les doigts d’une main. Les récents événements n’ont forcément rien arrangé, lui qui pensait avoir réussi à trouver un certain équilibre en trouvant une équipe. Au final, cette association aura été le plus gros des perturbateurs dans la vie du jeune homme. Il aurait pu simplement vivre loin des conflits en ignorant les gens, mais par soucis de s’améliorer, il aura tenté un premier pas qui s’est avéré bien peu concluant. Il avait certes son caractère, mais il ne se serait jamais permis de répondre à un supérieur avant sa convocation avec Mako. Manigancer contre une décision politique était probablement le dernier de ses soucis, mais il aura suivi sans réfléchir en étant aveuglé par la rage avant d’être raisonné in-extremis. Il pensait avoir fait le tour, mais il aura fallu qu’il s’attire de nouveaux problèmes à chaque fois qu’il sortait la tête l’eau. Il avait simplement l’impression d’étouffer constamment depuis plusieurs mois sans voir la moindre optique de sauvetage.

Il n’entendait rien à part le son du sang frappant à l’intérieur de son crâne. Un son assourdissant qui avait l’air de résonner si fort qu’il en perdait l’audition et l’attention. Il ne sentait pas la présence de son cousin arriver à côté de lui. Il mettait des coups faibles dans le tronc, il n’avait plus la force de frapper comme il venait de le faire et il réagit en entendant la voix de Kotaro le sortir de sa réflexion interne. Il le regarde comme s’il venait de voir un fantôme et regarde autour de lui s’il y avait quelqu’un d’autre d’un air suspect. Il se doutait qu’il n’était pas là par hasard et se doutait de qui était à l’origine de sa présence. Il prend une inspiration et tente de calmer son for intérieur avant de lui rendre sa salutation.



Il ne dit pas vraiment plus et regarde ses mains ensanglantées. Il serait compliqué de dire qu’il n’était pas simplement en train de se passer les nerfs. Kotaro devait s’en douter, mais faisait la sourde oreille. Il ne savait pas s’il devait bien prendre la chose ou non mais se contentes de hausser les épaules avant se frotter le dessus de la main droite avec la gauche pour essayer d’enlever le sang en prenant bien soin de ne pas le regarder dans les yeux en parlant.



Il arrête de faire l’autruche et lève la tête. Son regard était fuyant cependant. Il reprend alors dans un soupir.



Le ton était entre l’agacement et le soupire, il savait que quelque chose n’allait pas mais ne semblait pas spécialement enclin à en parler de son bon vouloir.

Un mensonge, c'était tout ce que le basané ressentait à quand Hikaru daigna lui adresser la parole. Car oui il s'agissait bien de cette impression là, celle qu'il n'était pas le bienvenue, qu'il l'avait et qu'il préférait qu'il ne soit pas là. Cela confirmait de plus belle les craintes de Kōtaro qui sentait bien que ce n'était déjà pas la joie quand qu'en plus il y avait quelque chose de véritablement mauvais en dessous. Le ton était presque à l'agression, et c'était une chose que le venin avait du mal à encaisser. Par fierté peut être un peu mais surtout par inquiétude pour son cousin il se redressa, le regard sévère et les poings légèrement serré à son tour. En effet, c'était bien Shizuka qui l'avait envoyé mais cela faisait plusieurs jours que lui-même s'inquiétait et bien qu'il ne puisse pas blâmer Hikaru de ne pas lui avoir fait signe… il sentait comme une certaine injustice vis à vis du fait que lui avait tout partagé avec lui, même en ce qui concernait son kinjutsu récemment découvert. Et puis… ce n'était pas comme s'il pouvait véritablement cacher ce qu'il avait fait a Kōtaro d'ailleurs. Il était senseur et il le savait… c'était idiot de vouloir faire semblant que tout allait bien malgré que les preuves étaient accablante. Ou alors… il n'avait pas encore compris ? Kōtaro était sur un fil entre la brutalité de la franchise et son envie de préserver un être cher pour lui.



Le ton était donné. La confrontation avait été choisie. Il savait maintenant que cela se finirait certainement en baston entre les deux, pied et poings, front contre front pour le grand final comme la dernière fois mais si c'était ce que son cousin avait besoin, alors il assumerait. Il savait que même en disant ne pas être là pour se battre, ça finirait certainement ainsi. Hikaru avait beaucoup de violence en lui, tout comme Kōtaro et le village bridait cette violence en permanence évidemment, ce qui les laissaient frustrés et surtout… incapable de se gérer lorsque ces pulsions venaient à prendre le dessus… les conduisant à des comportements destructeurs lorsque cela arrivait.

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Il soupirait en finissant sa phrase, se tenant sur ses gardes au cas où son cousin aurait choisi l'option de la violence immédiate que celle de la discussion. Après tout… valait mieux éviter le premier coup, c'était généralement celui chargé avec le plus de haine et de violence. Mais il était temps pour Kōtaro de provoquer un petit peu plus les réactions de son cousin un peu soupe au lait.



Devait-il lui dire… vraiment, la couleur de son chakra était inquiétante. Mais comment lui faire comprendre sans lui dire directement " Hey bro, Tu as massacré qui durant ta mission ? "... Peut être que…



C'était dis. Peut-être qu'il comprendrait….

Le ton semblait donné et la réponse de son cousin ne lui plaît pas beaucoup. Il n’avait pas été très accueillant c’est un fait, mais de là à se faire appeler “tête de gland”, il ne pensait pas non plus le mériter et ça n’arrangeait en rien sa mauvaise humeur actuelle. Il le regard en claquant la langue d’un air agacé et fronce les sourcils pour montrer son mécontentement. Il ne semblait pas à court de provocation et va même jusqu’à lui offrir l’occasion de le frapper. Il avait certes envie de frapper tout ce qui l’entourait, mais l’idée de frapper aussi gratuitement Kotaro ne le ravissait pas plus que ça et se montre presque vexé qu’il puisse le penser. Mais il aura au moins la confirmation que sa soeur était mêlée à l’histoire. Il n’avait pas envie qu’on lui fasse la morale de base et encore moins maintenant et il faisait tout pour calmer la pulsion montante dans son abdomen. Il serrait les dents mais rien ne semblait passer, il continuait de lui parler et en plus des bourdonnements il commence véritablement à perdre patience. Il tentera de mettre un coup de poing complètement dénué de sens que le basané n’aura aucun mal à esquiver. N’arrangeant en rien l’état du Chikara sur les nerfs. Il le regarde un peu de travers quand il parle d’Oni, il n’avait véritablement pas envie d’entendre ce nom sur le coup mais ce qui le perturbe est le fait qu’il prenne autant à coeur le fait de lui dire qu’il va bien en mettant sur le tapis sa capacité de senseur. Il se met à quelque centimètres de lui et le pousse sèchement en le regardant dans les yeux avant de commencer à parler.



Il fait quelque pas de plus pour reprendre la même position qu’il avait eu avant de le pousser pour réitérer le geste et le faire reculer de plus belle.



Il s’avance une fois de plus vers son cousin et se contente de rester devant lui sans bouger.



Il ne comprenait vraiment pas le message qu’était en train de lui faire passer le jeune homme, il lui demander d’avouer une chose dont il n’avait pas encore conscience après tout.

La provocation n’était pas passé inaperçu apparemment et tant mieux, car Hikaru n’était pas le seul sur les nerfs à ce moment précis. Kotaro aussi, étant donné qu’il avait l’impression que non seulement Hikaru lui cacher quelques choses, mais qu’en plus il le mettait de côté sans même tenter de lui expliquer. Quand lui avait développer son Katon Hitodama, il n’avait pas agi de la sorte, il s’était renfermé sur lui-même, par tristesse principalement, par dépit, par culpabilité, mais très peu par colère. Il avait partagé, il avait au contraire avoué ses faiblesses, car il accordait une confiance particulière à son cousin. Il ne l’avait pas mis dans le même panier que sa mère et de façon grossière… le reste du village. Non. Il lui avait parlé. Et c’était certainement la raison principale de l’apparente agressivité du basané. Hikaru et lui étaient différents sur ce point. Il avait un véritable caractère de cochon et avec cette fâcheuse tendance a bouder ou s’emporter à la moindre réflexion. Les deux avaient le sang chaud, sur différents sujets dira t-on.



Il avait foiré sa mission ? Et puis quoi donc. Les nouvelles étaient celle d’une mission réussie, et en plus réussie grandement grâce à lui ! De quoi parlait-il quand il disait mission foiré. Sur un plan personnel ? Qu’avait-il à se reprocher de si dur pour en être affecté à ce point ? Aucun mort coté ailés n’avait était a déplorer, la mission avait connu quelques difficulté certes, mais tout de même, il y avait même rumeur qu’il s’était battu en un contre un, contre un Minashigo. Kotaro était plutôt admiratif du palmarès de son cousin la dessus, lui n’en avait jamais vu, pas même aperçu. Sa dernière mission dangereuse à lui, c’était avec des ratons laveur qui passait plus de temps a forniquer qu’autre chose. Rien que d’y penser, il trouvait ça étrange… Des ratons laveur qui utilisait littéralement leurs testicules comme arme… Hikaru au moins avait eu affaire avec un véritable ennemi. Mais à ce moment précis, l’ennemie n’était pas un minashigo, mais bel et bien un homme. Hikaru le poussait avec force et provocation, proférant des paroles qui n’avait aucun sens pour Kotaro qui le repoussa d’un simple geste du bras, l’air sévère.



Il n’était véritablement pas au courant donc ? Il n’avait pas remarqué que son chakra avait une couleur des plus sinistre pour un adolescent. II allait mal et considéré les choses comme un échec, il était violent, secret, en plomb pétage de plomb… Kotaro commençait à voir les pièces du puzzle qui s’assemblait petit à petit. Son cousin était juste perdu dans ses sentiments, car il ne comprenait pas d’où il venait. Mais lui dire de but en blanc “ Tu es un assassin et ta morale est en conflit avec ton éducation “ serait certainement trop violent. Il fallait réfléchir à une autre solution… Comment lui faire voir la couleur de son propre chakra alors qu’il n’était pas senseur pour un sous…. Mais l’idée lui vint rapidement.



Le garçon le regardait sérieusement, ne laissant aucun doute quant au fait qu’il ne plaisantait pas le moins du monde. Il fallait qu’il le voie de lui-même et Kotaro n’avait aucunement l’intention d’accuser son cousin de quoi que ce soit. Il s’en fichait pas mal, c’était une chose que beaucoup d’adultes avaient après tout…. Bien qu’on ne savait pas encore trop pourquoi le chakra pouvait changer de couleur ni comment, c’était une chose fréquentes et qui arrivait plus souvent qu’on ne le pensait. Bien que le rouge rester une couleur plutôt… Mal perçu a un si jeune âge.

Il lève les yeux au ciel et souffle simplement, il savait au fond de lui que Kotaro ne venait pas pour lui chercher des problèmes mais pour l’aider. Mais il n’arrivait pas pour autant à garder son calme et le fait de s’emporter contre une des personne à qui il tenait le plus le rendait encore plus irritable. Il en voulait à tout le monde et à personne à la fois, principalement à lui-même et c’est probablement la raison pour laquelle il s’efforçait de s’autoflageller de la sorte en frappant jusqu’à en saigner. Cela n’arrangeait en rien son affaire et il avait l’impression que tout tournait autour de lui à force d’hyperventiler autant. Il recule et fait en sorte de ne pas être trop proche de son cousin, lui faisant comprendre qu’il n’allait pas tenter de l’attaquer de nouveau, mais on pouvait voir qu’il restait tendu malgré tout. Il ne savait même plus quoi dire, son histoire de senseur, il n’y comprenait rien. C’est une faculté qu’il n’avait pas et son instinct ne fonctionnait pas de la même sorte que celui du basané. Il était doué pour être discret et repérer les gens, lui se pensait bon au combat et dans la maîtrise de ses capacités au ninjutsu. Il l’était au final, mais bien trop soucieux et exigeant avec lui pour se rendre compte de ça. Il ne savait pas de quoi il parlait, il se contentait simplement de lâcher des mots sans savoir s’ils se mettaient à la suite pour évacuer la pression mais il ne faisait rien de plus qu’accentuer le fait de passer pour un idiot une fois de plus.



Sans vraiment comprendre pourquoi, il lui demande de lancer un jutsu. Il avait l’air d’en savoir plus que lui et ne comprenait pas vraiment le sens de sa demande. Dans tout les cas il s’agace de ne pas l’entendre le lui dire de vive voix. Mais il savait que si l’explication ne lui plaisait pas, il serait tout aussi infecte avec le genin. Il connaissait aussi son caractère et ne se cherche pas d’excuses plus longtemps. Il tourne et se met de profil pour ne pas toucher son cousin en lançant le jutsu. Il commence à faire ses mudras et sa lance s’active quelques secondes après. Il remarque clairement que quelque chose ne va pas et la lâche presque instantanément en voyant la couleur qui jaillissait de sa main.



Il reste muet et savait très bien ce que ça signifiait… Normalement, mais une chose ne collait pas. Il n’avait pas commis de meurtre, il n’avait fait que l’affaiblir, brutalement certes, mais il n’était pas le responsable de sa mort. C’est sa vision en tout cas, il était indirectement responsable de sa mort, et son manque d’empathie n’avait pas du tout aider.


Son regard était paniqué et dans l’incompréhension la plus total. La colère s’était complètement évincée de son esprit. Il était simplement perdu et regardait ses mains ouvertes et se tourne vers Kotaro en quête de réponse alors qu’il se doutait qu’il n’en aurait pas.

Au final, Hikaru était un peu redescendu en pression et son agressivité semblait se canaliser dans de la frustration, mais au moins, il n’avait plus de gestes violent envers Kotaro. Au moins, il prenait conscience que son comportement ici même n’était ni nécessaire ni le bienvenu, et encore moins avec une des rares personnes à être véritablement inquiet pour lui. Hikaru était d’un naturel solitaire après tout. Il accepta tout de même d’écouter son cousin, effectuant les mudras d’un jutsu dont le chakra se rendait visible et sa réaction ne se fit pas attendre. Voir cela en direct était presque déchirant pour Kotaro. Il savait que son cousin n’était pas un démon sanguinaire, mais il savait aussi qu’il avait manifestement fait preuve d’une certaine violence envers un autres être humain… Ou du moins partiellement. Ce n’était pas la fin du monde évidemment, pas mal d’adulte avait ce chakra dans le village, c’était normale de tuer des gens et parfois de le faire de sang-froid quand sa propre existence en dépendait… Ce qui était plus rare, c’était de l’avoir aussi jeune et ça Kotaro ne pouvait pas le nier. Le jutsu effectuer, il prit en effet une couleur rouge, faisant tout arrêter dès que l’utilisateur s’en rendit compte. Il était perturbé, chambouler, certainement déjà au bord de la crise de nerfs avec sa mission.



Il ne pouvait pas vraiment minimiser les actes, ils étaient faits, c’était acté. Impossible de revenir en arrière après cela et puis, cela serait de l’infantilisation que de lui dire que ce n’était pas grave, que ça ne changeait rien et de prendre cela à la légère. Cela n’aiderait en rien Hikaru de se faire plaindre ou prendre en pitié, au contraire certainement, il se sentirait insulté de voir qu’on le traite comme un idiot. Mais à ce moment pour Kotaro, c’était plus de l’ignorance que de l’idiotie. Il ne savait pas pour son chakra, ne s’en était pas rendu compte et pour cause… Il n’était pas senseur et personne dans sa famille ne semblait l’être non plus.



Kotaro s’assit alors par terre, regardant le ciel. Il se demandait si lui aussi aurait un jour ce chakra menaçant, comment il le vivrait et comment il le ressentirait. Car juste à se trouver à côté de lui lors de l’utilisation de son jutsu, il l’avait ressentit… Ce frisson lui parcourir l’échine. Il s’y habituerait évidemment, mais c’était encore pour l’instant une réaction instinctive de son corps.



C’était un choix à faire, réfléchir et contrer cette vague ou la laisser l’emporter comme une lame de fond emporter l’aventurier trop téméraire. Un choix en apparence simple, mais qui demandait plus de volonté qu’il n’y paraissait lorsque les nerfs étaient déjà à vif.

Il ne savait pas si c’était pour le rassurer plus ou autre, mais les mots de son cousin ne le calmaient pas plus. Il ne lui en voulait pas de ne le brosser dans le sens du poil, il aurait fait la même chose à sa place et ne pas le voir se morfondre d’avantage. Mais il ne comprenait pas vraiment ce qu’il avait fait pour que son chakra prenne une couleur aussi sanguine. Il savait que bon nombres d’adultes dans le village le possédaient, les missions obligent souvent à commettre des actes qui sont décrit comme impardonnable et irréversible. Mais cela n’arrivait pas aussi rapidement, du moins pas à sa connaissance… Il n’était pas comme son cousin, capable de voir le chakra ni de le ressentir aussi naturellement, c’était pour lui plus de la théorie qu’autre chose. A ses yeux, il n’y avait que les combattants aguerris qui possédaient ça. Pas un gamin colérique de 17 ans qui n’a pas encore eu le temps de faire ses preuves.



Il lui disait qu’il ne serait pas le premier ni le dernier. Un fait, mais il n’avait pas envie de faire parti des exceptions. Il était déjà un peu trop visible à son goût. Il ne cherchait pas à être mis en avant, il ne prévoyait pas d’être un grand ninja dont le nom faisait écho. A croire que chercher la simplicité et défendre le village était trop demander. Il avait l’impression que la vie s’acharnait et faisait tout pour le tester ces derniers temps. Il reste silencieux et regarde son cousin s’asseoir tranquillement et lui proposer de simplement discuter maintenant qu’une parti du problème semblait être éclairci. Il ne pensait pas que ce changement pouvait provoquer une vague de de colère pareille. C’était peut-être lui au final, il ne le saura jamais véritablement, mais cela devait bien agir d’une manière ou d’une autre sur lui. Il rejoint Kotaro et s’assoit en tailleur à ses côtés la tête rempli de questions et la mine inquiète.



Il soupir, déçu de ne pas être aussi enthousiaste qu’il l’espérait en montrant les résultat de son travail à son cousin.



Il lâche un grand soupir et il était un tas de chose en même temps. La frustration laisse place à la déception.



Il se met la tête dans les mains en même temps que cette dernière question qui était plus une complainte. Elle n’était pas adressée à Kotaro en particulier, il voulait simplement s’exprimer pour une fois mais ne savait pas comment le faire.

Hikaru était visiblement perturbé par ce qui lui arrivait. Sa gestuel, sa voix, et même simplement les tremblements dans celle-ci indiquée clairement qu’il n’était pas dans un état d'anxiété seulement, mais peut être plus de détresse face à l'incompréhension. Il s’assit alors au côté de son cousin, lui expliquant n’avoir pas tué, du moins pas de sang-froid comme la rumeur le prétend pour l’obtention d’un chakra pareil. Mais en l’écoutant, Kotaro releva quelque chose. Ce n’était pas un meurtre à proprement parler dont il s’agissait, mais plus de l’intention de le faire. Tuer ou être tué, rien de plus normal que l’instant pousse alors à anéantir la cible, mais l’état psychologique dans lequel il était à ce moment-là était peut-être… Plus malsain. Kotaro avait lui-même ressenti cette sensation désagréable de désir de sang alors même qu’il ne cherchait qu'à défendre Kanashisa, lors de sa rencontre avec son père biologique. Assis par terre, le regard dans les nuages, il se rappelait de ce que son corps avait ressenti à ce moment-là.



Se rappeler de tout cela n’était pas vraiment du goût du basané. Il aurait même préféré éviter d’y repenser, mais si cela pouvait aider son cousin à comprendre l’origine de son mal ce n’était pas plus mal. Kotaro ne le jugerait pas pour son chakra en tout cas. Pour lui, il l'avait tué et alors ? C’était le but d’un soldat de défendre son village. Il avait mis sa vie en jeu pour le village et il n’y avait rien de plus honorable dans un sens, qu’importe ce que lui pouvait en penser. Il était légèrement surpris au départ évidemment, mais au final, en y réfléchissant… Ce n’était que l’ordre naturel des choses. Kotaro aussi un jour aurait certainement ce chakra sinistre si commun aux adultes du village.



Les deux cousins étaient décidément des aimants à ennuis au final. Ils avaient ce don certains pour se mettre dans des histoires sans même le vouloir, par leur simple existence. L’un obtenant un chakra rouge très jeune, l’autre en développant un Kinjutsu… Le tout en se battant sans trop réfléchir avec le premier clochard qui allait contre les idéaux humains qu’ils portaient et protéger. L’insubordination, le caractère bien trempé des deux jeunes, tout laisser penser qu’ils auraient des problèmes et pourtant, il y avait difficilement plus patriote dans le fond.

Tu étais pensif, tu ne regardais pas ton cousin dans les yeux. Tu fixais le sol le regard perdu et prends une position enfantine en ramenant tes genoux vers toi, les enlaçant de tes deux bras et en posant ton front contre tes genoux et tu soupires sans retenue en écoutant les mots de ton cousin. Il était en train de faire écho au moment où il a développer son Katon Hitodama. Tu comprends bien rapidement qu’il se confie à toi pour te rassurer parce que depuis la dernière fois, il ne t’avait pas reparlé de ce feu interdit qu’il maîtrisait. Il n’était pas supposé en parler de base, mais il n’avait pas vraiment de mal à le faire pour que tu te sentes mieux. Tu te sentais stupide de t’en être pris à lui un peu plus tôt, mais pour le moment, tu n’arrivais pas vraiment à dire les mots pour t’excuser, puis tu préférais l’écouter pour voir ce qu’il pensait de la situation. Sans une grande surprise, il ne te jette pas la pierre et te dit que c’était une chose nécessaire au final. Tu te doutes qu’il a son petit avis aussi malgré tout.



Tu souris faiblement en l’entendant dire que tu avais protégé le village, c’est un fait. Mais tu n’aimais pas vraiment le résultat, il avait raison en disant que sans ça, il aurait très bien pu prendre en embuscade des genins envoyés à l’entrée de la forêt comme c’était le cas de base. Tu savais qu’il fallait te calmer, mais même sans ce chakra qui avait l’air de changer tes pulsions, tu étais bien souvent sur les nerfs sans véritable raison depuis plusieurs semaines. Tu ne pensais pas avoir le revers de la médaille si rapidement, mais surtout, tu ne comprenais pas d’où venait cet acharnement invisible dans ta vie. Tu restes bien silencieux et te contentes de faire un “hm” timide pour acquiescer à les propos de ton cousin pour ce qui était de la réussite de la mission.

Tu relèves la tête en rigolant par réflexes quand il mentionne le fait d’être de vrais gitans. Tu te détendais enfin et il est vrai que vous étiez de vrais gamins à problèmes tout en étant très de fervents défenseurs. Vous n’étiez pas des exemples, mais il y avait bien pire que vous au final. Tu te montres un peu perplexe pour la suite des explications.



Tu rigoles et reprends un air plus relaxé.



Tu sembles un peu gêné pendant quelques secondes avant de faire comprendre que tu vas reprendre la parole.



Dans ta lancée, tu tentes de changer de sujet pour en apporter un plus léger.

Alors il est vrai que formulé ainsi cela pouvait porter à confusion vis-à-vis de la relation entre le genin et son chef de clan. Mais cela ne pourrait jamais arriver de toute manière, car Takumi aimé les femmes premièrement et secondement, car Kotaro était encore mineur… Et avais littéralement l’âge d’être son fils. Bon après, Kotaro devait bien se l’avouer, Takumi était un très bel homme, mais il n’avait pas du tout ce genre de regard sur lui. Il n’était pas vraiment attiré par les hommes plus vieux à ce point. Un an ou deux ce n'est pas problématique, mais le double de son âge, ça commençait à être un peu glauque. Mais la remarque d’Hikaru le fit plus rire qu’autre chose à vrai dire, c’était un rire qui venait du fond du cœur tant ce sujet pouvait être fâcheux avec certains, mais pas avec son cousin. Il était content de pouvoir en rire avec une personne au moins.



Il lui faisait un petit sourire en coin plein de malice accompagné d’un regard des plus évocateur. Évidemment, c’était juste de l’humour, mais un humour bien particulier quand on connaissait un peu le jeune homme généralement plutôt réservé sur le sujet de la sexualité. Mais il ne fallait pas non plus laisser la blague l'aller trop loin, il ne s’y sentirait pas à l’aise de toute façon.



Après, oui, c’est un très bon senseur donc forcément, il va voir, s’il n'a pas déjà vu. Mais je ne pense pas qu’il va te faire chier avec ça. Il m’a dit aussi de mieux gérer mes émotions, mais voilà… Et ne t'inquiète pas ce n'est pas grave. Je ne serais pas un bon ami si je ne pouvais pas encaisser un minimum ta mauvaise humeur.

Le sujet changea alors très simplement, embarquant sur la nouvelle affinité qu’Hikaru avait développé. Il en avait parlé au genin depuis un moment, mais ne le lui avait pas encore montrer, certainement, car elle n’était pas vraiment au point encore. À sa connaissance, Hikaru possédé le Doton et le Raiton, il avait peut-être réussi à les combiner ou en avait découvert une troisième. Son cousin qui était un très bon utilisateur du taijutsu était aussi un génie dans l’utilisation des affinités… Il avait deux profils différent au fur et à mesure qu’ils devenaient adultes.



Kotaro se releva alors d’un bon, prêt à regarder la demonstration de son cousin. Qu’avait-il découvert de si violent d’ailleurs ?