Alors qu’un brouhaha d’amusement s’élevait dans la maison. Shonin vint ensuite à ma rencontre. Se mettant en face de moi, elle devait avoir fini d’aider sa mère. Ou prenait elle peut être une pause bien méritée ?
Quoiqu’il en soit. Elle comme son frère semblait curieuse à mon propos. Er n’hésita pas à me poser les questions qui la tracassaient.
Entendant sa première question, je vins directement répondre. Celle-ci étant assez simple.
« Non, j’habite assez proche de chez vous. A quelques collines d’ici. Ce n’est pas très proche du village que tu connais, mais ça l’est assez pour qu’on y sollicite de l’aide en cas de besoin. »
Prenant une position bien détendue, affalé sur sa main. La jeune femme vint me poser une autre question. Celle-ci étant un peu plus délicate.
Il était normal qu’ils ne m’aient jamais vu par le passé à vrais dires. Contrairement aux enfants de mon âge, je n’ai que peu fréquenté d’autres enfants. Ou plutôt je ne fréquentais pas les mêmes endroits qu’eux. Ce qui fait qu’au fil du temps, une majorité d’entre eux ne me connaissaient pas.
Mais ce n’était vraiment un choix personnel, ça s’est fait seul. Etant le seul enfant de la famille, j’ai passé la majorité de mon enfance à aider mes parents ou à être formé par mon père à diverse taches, notamment celles qui concernent notre petite « ferme ». Ce n’est pas vraiment ce que l’on peut appeler une ferme.
Notre demeure se compose d’une seule maison, qui présente à son arrière un modeste champ ou nous plantons divers produits afin de les consommer ou les stocker pour l’hiver. En face se trouve un enclos abritant quelques animaux. Une poule, deux moutons et une vache.
Mon géniteur m’a donc très tôt initié à tous ses travaux. La réalité est qu’il avait peur du jour ou je me retrouverai seul. Il voulait donc m’initier à ces activités pour survivre de manière autonomes, si lui et ma mère venaient à disparaitre un jour.
Nous n’avons que peu de proches, et nous ne connaissons pas beaucoup de gens si ce ne sont que de rares personne du village voisin. Il était donc normal qu’il s’inquiète à mon sujet.
Quoiqu’il en soit, je vins répondre à Shonin après un court temps de réflexion.
« C’est normal. Je ne viens que rarement au village, et quand j’y mets les pieds, c’est pour y être très discret. Souvent, je viens dans un objectif précis, que je réalise, puis je m’en vais sans faire de vagues. Mais la majorité de mon temps, je ne viens jamais ici. Peu de gens me connaissent donc.
L’écrasante majorité reconnaît plutôt mon père. »
Mon père contrairement à moi a passé beaucoup de temps au village et ce même si il n’y habitait pas forcément. Il y a notamment travaillé.
Alors que Shonin me parlait, j’avais cessé de manger. Bien que mon assiette était presque vide. Je ne pouvais pas vraiment parler en mangeant. Prenant mes baguettes, je vins me saisir de la dernière part qui gisait dans mon plat, avant de l’engloutir et poser mes ustensiles attendant la réaction de mon interlocutrice.