« La demande ne viendra pas de toi ! Tu sais très bien que je peux être plutôt convaincante. Il est plutôt rare que j’estime quelqu’un aussi bien que toi. Si j’ai bien appris une chose à Konoha ces dernières années, c’est que les choses viennent rarement jusqu’à toi toute seule. Si j’avais su, je t’aurais écouté plus tôt et je n’aurais pas passé des années sans avoir de sensei. Et dans ton cas, lui donner l’idée de feuilleter un peu ton dossier à ce sujet pourrait être bon. »
Il semblait également t’avoir mal comprise. Le rang de chûnin était une chose importante à tes yeux. Mais les forces spéciales furent un rêve de gosse rapidement avorté. Peut-être avait-il oublié que les Kitto possédant la capacité clanique ne pouvaient pas prétendre à ces unités.
« Avec Heiwa pour m’entraîner, l’examen sera un jeu d’enfant ! Peu importe le temps cela prend, je monterais les grades aussi.
Mais je faisais plutôt référence à l’Anbu. Un Chikara ou un Uzumaki y sera accepté. Mais pas les Kitto. Une histoire de sceaux ou je ne sais plus trop. Toujours est-il que j’ai eu vite fait d’oublier. Je souhaitais être au plus proche des Hokage, finalement actuellement ce n’est pas trop mal ! »
Il était clair qu’en terme de qualité d’entraînement, tu avais plus que de la chance avec la Hokage. Dans ton cas, tu pouvais difficilement demander mieux. Tu écoutas Hikaru poursuivre, toujours en position de méditation. Les relations, les « amis », encore un terrain que tu ne maîtrisais pas réellement. Mais on ne pouvait pas dire que tu étais mal entourée, loin de là, tu n’étais pas la petite fille seule au milieu de la cour. Cependant, ta manière d’être pouvait parfois déplaire, ça n’est pas pour rien que l’on te faisait des remarques, tout était toujours une compétition lorsqu’il s’agissait de tes camarades d’écoles ou même des personnes plus âgées.
« Kazumori-dono est d’une autre génération. Les manières de faire et les caractères étaient sans doute un peu différent. Mais bon, lorsque j’en ai discutée avec ma mère elle me disait simplement de ne pas trop y prêter attention et qu’il faisait de son mieux pour assumer son nouveau statut. Alors s’occuper de trois genins… je ne pense pas que ce soit réellement dans ses atouts. Enfin, j’attends avec impatience de te voir t’occuper de lui ! »
Tu fais un léger sourire lorsqu’il t’annonce ne vouloir massacrer personne. Encore heureux, tu ne t’attendais pas à une autre réponse, c’était simplement pour souligner une grosse différence entre l’ancien Hokage et lui. Il semblait cependant vraiment anxieux à l’idée de passer pour un meurtrier, ça ne t’était jamais venu à l’esprit de ton côté, tu faisais simplement ce que l’on te demandait de faire. Tant que l’on ne te demandait pas de tuer des innocents, ce n’était pas réellement un soucis…
« Et c’est ce qui fait la différence entre toi et lui !
Tuer des gens, créer la discorde… On aurait dit que c’était comme un plaisir pour lui, c’est ce que j’en ai compris en écoutant les gens parler de Gekido.
Moi, je compte sur toi pour protéger les nôtres ensembles, pas les tuer. Je sais bien qu’au fond, tu n’as pas envie de quitter ce village, et que certaines personnes comptent pour toi. Laissons simplement les choses se passer, ayons confiance en la Hokage. »
Finissais-tu sur un léger sourire. Suite à quoi, le Chikara décida que vous aviez assez médité et qu’il était temps de reprendre. Cette position aidait curieusement à se rétablir plus vite, cela ne paraissait pas comme ça, mais tu gagnerais énormément de temps. De plus, tu serais moins limitée dans tes entraînements désormais. Tu repris alors l’exercice précédent, le visage bien plus concentré qu’au début. Des éclairs commencent à nouveau à prendre forme dans ta main, comme lors de tes premiers essais ceux-ci semblent parcourir tout ton corps, formant comme une armure autour de toi. Mais ils étaient aussi beaucoup plus stable, et tu ne cédas pas à la panique. Tu parvenais à jouer avec le raiton comme tu le faisais avec le katon.
Satisfaite, tu te tournes alors vers Hikaru, tu lui fais un signe avec tes deux doigts, un grand sourire au lèvre. Puis au même moment, probablement dû à ta déconcentration en regardant le Chikara, les éclairs disparaissent subitement. Tu ne parais pas frustrée cette fois, tu te contentes de rire.
« Bon, on va dire qu’il me faut juste un peu plus de pratique ! »