Son attaque au rouleau avait été paré de justesse. Si elle avait attaqué avec une épée, un sabre, un kunai ou n'importe quelle autre arme un peu plus longue que ce rouleau...Mai aurait sans doute été touchée, plus ou moins gravement.
Elle écarquilla les yeux en se sentant déséquilibrée, lorsque la Gaikotsu utilisa son propre poids contre elle. Elle vit le poing arriver et, si l'originale aurait simplement grimacé et reculé sous l'impact, le clone, à qui elle n'avait en plus pas donné une grande partie de son énergie, partit en fumée lorsque le poing de son amie s'enfonça dans son flanc gauche.
« "Désolée" ? Pourquoi ? C'était très bien Mai. »
L'originale fixait Mai, bras croisés. Le premier round avait été plus que court, mais elle avait quand même pu observer bien des choses.
« Eh bien au moins je pense que c'est clair... »
Silence Cela l'agaçait fortement de l'admettre, mais c'était une évidence...
« ...Il y a de la place pour les progrès, pour nous deux. »
Un aveu de faiblesse pareil lui en coûtait, même dans un domaine dont elle n'avait jamais vanté sa force, mais elle était face à la Gaikotsu et pas face à une fille qu'elle n'appréciait pas ou pire : un garçon.
« ...Même si toutes les deux, nous n'étions pas au maximum de nos compétences. »
Dans son cas, ses "handicaps" étaient évidents : elle n'avait utilisé ni éventail ni kunai, à l'attaque en tout cas, et s'était battu avec un clone, ce qui l'avait condamné à perdre dès le premier coup. Pour Mai, c'était une limite d'un autre type...
« Physiquement, je trouve que tu n'étais pas trop mal. Tu maîtrisais ton arme et...tu sais donner un coup de poing. »
Inconsciemment, Sora faisait preuve du même comportement qui lui avait apporté de ne pas se faire apprécier par beaucoup de gens : elle critiquait l'autre sans s'embarrasser de formules de politesse, et sans savoir si son interlocuteur était d'accord pour ces mêmes critiques...
« Mentalement...Ta réaction à mon attaque me laisse perplexe. Même si tu as finalement réussi à parer, tu n'avais pas.... tu n'avais plus vraiment l'air de réfléchir à tes mouvements. D'un autre coté, c'est à partir de ce moment-là que j'ai eu l'impression que tu te retenais moins. »
Elle décroisa l'un de ses bras pour poser sa paume contre sa joue, fixant son amie :
« Et toi, tu en as pensé quoi de ce court échange ? »