Fais attention !

Hina confortablement installée et à nouveau au chaud dans son transport, elle répondait à la question du jeune Dai en première.


Quant à moi, j'allais dire le pourquoi j'en étais arrivé à un tel raisonnement.


Lançant un regard au coin au garçon à la chevelure bleu.


Fixant à nouveau devant moi.


Le jeune homme s'exprimait à voix haute laissant entendre qu'il avait du pain sur planche !


Plus qu'enthousiaste, il nous remerciait et nous demandait si nous souhaitions sa compagnie d'avantage ?


Lui répondait-elle avec un sourire.


Nous partions donc en direction des quartiers claniques de nos amis Kirishitan. Certains forestiers sont probablement rentrés de missions profitant eux aussi de leur famille. Ca nous aiderait grandement pour sauver cette boule de poil s'il y avait au moins une personne dans le lot.

Il n'avait analysé quasiment aucun de ces éléments sur le moment et pourtant, maintenant que l'homme les relevait... Le pire c'est que techniquement, aucun n'avait été réellement hors de sa portée, c'était vraiment juste un problème d'attention et un manque sévère de réflexion.

Il eut une grimace à la mention de la méditation. Il n'avait jamais compris comment on pouvait supporter ce truc. Rester immobile, faire le vide...très peu pour lui. Puis, s'il fut content de la réponse d'Hina, il fronça les sourcils en entendant celle du roux :

La patience n'était pas une de ses qualités, pour la méditation comme pour le reste et là, il estimait qu'on tendait la perche à sa curiosité. Vu comment le couple l'avait aidé, il dirait sans doute oui de toute façon s'ils lui demandait un service du genre aller finir leurs courses mais ça ne voulait pas dire qu'il ne voulait pas savoir tout de suite ce que le roux avait en tête.

Arrivant aux quartiers des Kirishitan, ils trouvèrent un forestier à qui il expliqua la situation, laissant le couple donner sa partie. Une fois cela fait, ils pouvaient partir.

Bon, aller expliquer tout ça au moment de valider la mission allait être pénible, mais le plus gros était fait. Il se tourna vers le couple alors qu'il s'éloignait des habitations, tout sourire :

Ah la la, la jeunesse... Au moins, cela amusait ma tendre qui riait joyeusement de la situation tout en caressant le petit animal. Nous parvenions enfin au quartier de nos chers camarades Kirishitan avant d'expliquer toute l'histoire concernant la boule de poil en détresse. Une fois la chose faite et lorsque nous nous éloignions des bâtisses, le jeune Chikara enthousiaste lançait un "tout est bien qui finit bien".


Rétorquait Hina d'un calme et d'une douceur comme lorsque qu'une maman tente de rassurer son enfant après un petit incident aucunement dramatique.


Je faisais exprès de laisser un long silence s'installer avant de poser ma question.




Et si je lui mettais un petit coup de pression quand même ? Ca pourrait être amusant.


Puis, je tournais les talons le laissant en plan ainsi. Hina le saluait de la main en lui souriant en ajoutant:


Elle comprenait très bien ma manière de fonctionner, et ne pouvait s'empêcher d'être un peu moqueuse envers ma personne. Elle restait quasiment insupportable tout le long du trajet pour rentrer chez nous avec notre petite aventure d'aujourd'hui... C'était comme ça qu'elle m'aimait... De l'amour vache, hein ?

"Patience", "patience"... facile à dire ! Au moins, expliquer la situation de l'écureuil lui avait momentanément détourné l'esprit de la demande mystérieuse. Si c'était un petit truc ridicule, il ne promettait pas de ne pas râler en réalisant que ce qui l'avait obsédé était quelque chose de futile... Son impatience monta d'un nouveau cran lorsque Eikichi décida de bien prendre son temps pour enfin lui dire.

Une seconde. Puis deux. Trois. Et enfin, l'information sembla être traitée par son cerveau alors que la perplexité laissait place à une profonde stupéfaction. Qu'est ce qu'on disait dans ce cas-là ?

Qu'est ce qu'on disait d'éloquent dans ce cas-là ? Oui, bien sûr qu'il fallait répondre "oui" ! Mais le mot n'avait même pas commencé à se former que déjà, le roux enchaînait.

Oui, il aurait bien voulu dire "oui" tout de suite, mais les mots restaient comme bloqués sur sa langue. Il ne put donc que regarder le couple s'éloigner, avant de finalement avoir l'impression de retrouver l'usage de ses jambes et d'en faire autant pour rentrer, bouillonnant d'excitation. Ce n'est qu'au début de la nuit qu'il, n'arrivant pas à dormir, réalisa qu'il ne connaissait ni le terrain d'entraînement exact ni l'heure. Chouette.