L’annonce de nos objectifs n’avait suscité aucune réaction de la part de notre potentielle cheffe d’équipe. Très franchement, ce rendez-vous avait de plus en plus des allures d’entretiens pour savoir si nous valions réellement la peine. Elle ne s’en était pas vraiment cachée, mais la manière de faire m’irritait un peu au fond de moi. Comme à mon habitude, je ne laissais rien transparaître. J’étais assez étonné de n’avoir encore subit une seule remarque sur ce visage d’imbécile que j’arborais.
Néanmoins, c’est le comportement de Maï qui me frappait le plus. Sa timidité transpiré l’inexpérience. Elle n’arrivait pas à faire face à Ishizu et plus les minutes passaient, plus elle se renfermait sur elle-même. Cette situation me fendait le coeur. D’où provenait un tel manque de confiance ? Pourquoi n’arrivait-elle pas à avoir l’assurance nécessaire pour faire face à cette Jônin ? Même si je faisais preuve d’empathie, si elle ne continuait pas tête haute, elle gagnera difficilement notre confiance et cela risquerait de lui coûter sa place dans l’équipe. Pour autant, il était hors de question de la laisser se débrouiller seul. C’est pourquoi je me suis très vite rapprochait d’elle lorsqu’elle eu fini d’expliquer les raisons de sa présence. D’un léger coup d’épaule, j’attire son attention puis je lui murmure très discrètement :
« Ne t’inquiète pas, tout va bien se passer. Ne te laisse pas impressionner »
.
Après ses mots, je me demandais si elle allait vraiment me prendre au sérieux ou si elle allait me prendre pour un imbécile comme la majorité de mes camarades.
Très vite, Ishizu est passé sur ce qui ressemble à un premier test. Loin d’être impressionné, j’étais habitué à m’entraîner sur ce genre d’outil. Je l’ai non seulement utilisé au côté de mon père, mais il a longtemps partagé mon quotidien au sein de l’école Amaiken de Konoha. Je ne compte plus les heures passés sur cet engin aux côtés de Seiji. Même si j’étais habitué, qu’est-ce qu’Ishizu recherchait dans cet exercice ? Fallait-il donner le meilleur de nous même ou présenter quelques unes de nos compétences ? Pourquoi suis-je en train de me poser cette question ? Je ne suis pas du genre… polyvalent.
Alors que je me perdais dans mes pensées, la Jônin appelait Sora pour commencer. C’est lors de sa première attaque que j’en fus extirpé. Bien que récurrent dans notre village, le Doton n’en restait pas moins impressionnant. Lorsque le mannequin se retrouvait emprisonnait, je ne pouvais pas m’empêcher de m’imaginer porter le coup fatal. Il s’agirait d’une combinaison parmi tant autre que la Gaikotsu serait capable d’améliorer. Au final, c’est Sora qui s’apprêtait à porter le coup de grâce, c’est en tout cas ce qu’elle simulée. Pour ne rien changer, son air hautain prenait le dessus et elle se sentait obligé d’ajouter un commentaire de plus. Décidément…
A qui le tour ? Maï ? Oh ! J’ai bien l’impression qu’elle n’ai pas en état d’assurer la suite des événements. Par solidarité, je me devais de la protéger en passant le second. Après tout, nous allons peut-être devenir une équipe voir même une famille.
Face au mannequin de bois, sans avoir demandé l’avis de personne. J’essayais d’imaginer un scénario pour montrer toute mon agilité, ma force et ma maîtrise du Taijutsu. Malheureusement, l’Amaiken ne me servira pas à grand-chose face à une cible immobile. Nunchaku sur la cuisse, je pensais à l’utiliser pour montrer sur quoi je travail pour améliorer mon combat. Oui, c’est très certainement une bonne idée, même si je ne maîtrise pas parfaitement cette arme.
En garde face à mon adversaire fictif, je m’élance soudainement vers lui pour finalement sauter dans les airs. Le but étant de me retrouver derrière lui en lui assénant un violent coup de talon sur ce qui représente un visage. Les pieds sur terre, j’effectue un combo de pieds-poing dans un style Kun-Fu en étant le plus rapide possible. Mes coups paraissaient faible, mais il y avait une raison à cela. Ma spécialité m’a appris à me servir de la force de mon ennemi pour le mettre à terre. Reprenant un peu de distance, je dégaine mon nunchaku que je martèle à plusieurs reprises sur le mannequin. De nouveau en garde, avec mon arme, j’expire lentement pour relâcher toute la tension qu’avec provoqué mes enchaînements.
Tout au long du combat, mon regard avait changé. J’étais plus sérieux, plus nerveux et bien plus concentré qu’à la normal. Mon esprit combatif s’était éveillé et je semblais presque devenir une autre personne. Mon nunchaku dans son fourreau, le combat terminé, mon regard vide était réapparu avec un sourire toujours aussi niait pour le plus grand plaisir de Sora...