Sparring : Kazumori vs Hikaru !

Je vide une bonne moitié de ma gourde d’eau, alors que je viens tout juste d’arriver dans l’arène. L’endroit n’est pas utilisé de toute l’après-midi, ce qui m’a permis d’en modifier un peu la structure. Se battre sur un terrain plat aurait été des plus ennuyeux.

Des Kirishitan avaient charitablement installé quelques arbres et poteaux de bois, tandis qu’un bassin d’eau stagnait sur la bordure nord de la zone de combat. Quelques rochers ont aussi été placés de part et d’autre de l’arène, tandis que deux braseros y brûlaient aux deux extrémités. Même si j’utilise rarement le ninjutsu, je ne veux pas donner de désavantage au jeune Chûnin en le privant d’un élément.

Quelques ninjas ont eu des rumeurs de l’échange cependant, et s’installent dans les gradins. Une bonne ambiance se fait dans l’arène, même si ça me met un peu la pression. Mais ce n’est pas grave, le plus important est d’enseigner à la jeunesse ! D’après ce que j’ai pu avoir accès sur lui, c’est un ninja très talentueux qui réussit dans de nombreux domaines. Je n’ai pas encore entièrement récupéré mon niveau d’avant, le combat risque d’être intéressant. Mon bras cassé a eu le temps de soigner, grâce au soin de Takumi. Une semaine d’exercice, comprenant des tours de terrain sur une seule main, avait heureusement suffi pour le dérouiller et éviter la perte musculaire.

Je me suis habillé pour l’occasion dans une tenue militaire plus “classique”. Un haut vert foncé à manches longues avec une veste de combat par-dessus, ainsi qu’un large pantalon resserré au niveau des chevilles. Je suis pieds nues par contre. Je n’ai pas pris de sabre ou d’arc pour aujourd’hui. Seulement quelques Shurikens et Kunai, juste histoire de.

Je finis d’inspecter le terrain, alors que le temps passe. Le rendez-vous devait se tenir au alentour de deux heures de l’après-midi, et je suis arrivé un peu en avance. Tout semble correct et ce sera agréable pour nous deux de se battre sur une zone aussi propre. J’espère que Hikaru fera attention aux tribunes cependant. Je sais d’expérience que les techniques avancées de ninjutsu peuvent être assez flashy. Je salue de loin quelques collègues de ma génération qui sont venus assister à l’événement du “Papy Dono” comme ils s’amusent à le répéter.

Je donne quelques petits coups dans un des poteaux en bois, avant de voir entrer Hikaru par une des voies d’accès de l’arène. Ça va être sympa de tester la prochaine génération. Je m’avance vers lui, tout souriant, en espérant qu’il soit d’une humeur plus agréable que lorsque nous étions partis pécher. Je suis le seul à sourire au passage. Il a une tête à vendre sa mère pour gagner... Flippant !



Je me dois de le mettre dans un bon état d’esprit. C’est un de mes meilleurs disciples après tout ! Il a réussi à finir mon marathon, c’est un signe !

Tu ne sais pas si c’était un jour important, mais tu étais certain d’au moins avoir une journée intéressante aujourd’hui. Du moins, tu l’espérais en sachant ce qui allait se faire plus tard dans la journée. Comme convenu, le Kitto-dôno rétabli t’a envoyé un courrier pour t’inviter à un combat d’entraînement à l’arène. Tu pensais que cela ne prendrait pas place pour de bons, mais il semblerait que dès qu’il s’agissait d’un sujet martial, le dôno était toujours prêt à le faire sans trop avoir à réfléchir. Tu ne savais pas vraiment à quoi t’attendre de sa part, tu ne l’avais jamais vraiment vu au village et hormis le marathon et le fait de s’être pété le bras lui-même, il n’y avait pas grand-chose à son sujet qui puisse t’orienter sur son style de combat. Non pas que cela soit un mal, mais lui avait accès à ton dossier sans difficulté et pouvait se préparer à l’affrontement. Tu adapteras en temps et en heure de toute manière, pour l’instant, tu attends simplement que ta famille ne daigne finir de se préparer pour y aller, car ils avaient décidé d’assister à l’affrontement. Tu ne voyais pas vraiment pourquoi tu savais que ta puissance n’allait pas égaler celle d’un homme ayant le double de ton âge et de ton expérience de vie, mais soit.

Tu arrives à l’arène et vois plus de monde que tu ne l’espérais, tu regardes un peu pour voir si tu y vois des têtes connues avant de repérer ton dôno et te diriger vers lui en courant avant de le saluer en l’arrêtant. Il voit la même Uzumaki qu’à la fin du marathon et la salue aussi avant de commencer à parler.



Il te regarde l’air étonné, mais te rend ton salut en souriant avant de t’observer en silence et de replacer ses lunettes de soleil. Tu savais un peu pourquoi il te regardait aussi amusé, il t’avait déjà invité à venir le voir pour parler de ton attitude, mais tu esquivais habilement les rencontres. Pourtant, tu ne te gênes pas pour venir lui parler maintenant.



Étrangement, la description ne t’étonnait pas vraiment, il le disait lui-même ne pas être un expert dans le ninjutsu, et même son kenkai ne semblait pas être une chose qu’il maîtrisait complètement. Tu remercies ton chef de clan avant de le saluer une nouvelle fois lui et son amie avant de repartir en direction des vestiaires pour te préparer. Tu te changes tranquillement et te prépares mentalement. Il s’agissait d’un entraînement certes, mais tu restais tout de même affronter un dôno et tu ne voulais pas prendre ça à la légère. Tu attaches convenablement tes sandales et enlèves ta veste pour ne laisser que ton t-shirt sans manches avant de te diriger sur le terrain où t’attendait le Kitto. Tu le salues poliment et le trouves tout de même bien détendu. Enfin, tu réalises tout de même qu’il se bat contre un chûnin, il n’y avait pas de quoi faire un cirque de son côté, le vrai défi était pour toi. Tu te mets face à lui et hausse un sourcil inquisiteur.



Tu avais un caractère de cochon, mais bien moins sanguin qu’on ne pouvait le croire. En ce qui concerne ta retenue, tu te dis simplement qu’il ne serait pas bon d’exposer ta nouvelle affinité au vu des dégâts qu’elle fait. Tu aviseras en fonction du combat, mais il serait préférable de la garder pour toi. Mais tu ne peux pas vraiment t’empêcher de prendre un faux air de défiance pour ne pas qu’il te sous-estime de trop non plus. Au besoin, tu le forceras à s’y mettre complétement.


Tu avais un petit sourire en coin, tu ne cherchais pas à manquer de respect, mais Kyoko t’avait probablement un peu trop habituée à provoquer les gens avant un combat amical.

Il a l’air de prendre ça très au sérieux. J’espérais qu’il vienne ici avec un esprit un peu plus récréatif. Peut-être que c’est la présence d’un public qui le gène ? Dans tous les cas, je me dois de le garder souriant.



J’imagine que j’aurais eu plus de problèmes s’ils avaient pu utiliser leurs jutsu, surtout que je n’avais clairement pas toutes mes capacités il y a quelques mois. Ni encore aujourd’hui d’ailleurs.





Ceci étant dit, il restait quelques ajustements à faire, surtout une chose que je n’avais jamais fait avant. Ma femme voulait que je me comporte de façon plus “formelle” et vu comment mon dernier entraînement m’avais attiré les foudres de l’administration et de l’hôpital, elle m’avais préparé un truc à faire signer. Un contrat qui stipulait que toute blessures infligés de part et d’autre ne pouvait pas être légalement poursuivis, ou un truc dans le genre. Je n’ai pas approuvé, mais je ne me vois pas gagner un affrontement contre elle. C’était surtout pour “limiter les dégâts” et ma “connerie”, même si pour moi, quand deux personnes s’échangent des coups, c’est normal de finir avec quelques bleus.

Je lui tends la planche ou est accroché une seule feuille de papier, relatant toutes les conditions et termes du combat. Je prends un air maussade avant de lui expliquer.



Je regarde au loin d’un air dépité. Il y a des combats qu’on ne peut pas gagner…



En attendant qu’il le survole, j’en profite pour m’échauffer et m’étirer. J’étais venu à froid, et même si le chakra facilite l’utilisation de mes muscles, un accident bête est vite arrivé. Quelques pompes, quelques squats, je tire sur mes articulations et tendons, incitant Hikaru à faire de même.



Une fois l’échauffement fait, sous les complaintes du public qui voulait déjà voir de l’action, je sautille un peu avant d’aller me mettre en position du côté opposé à celui de mon adversaire. Je tends un pouce en l’air vers sa direction. J’ai plein d’expectation concernant ce jeune homme.

Tu ne sais vraiment pas ce qui lui passe par la tête, mais il avait l’air de te croire sur les nerfs encore une fois. Il est vrai que ton expression concentrée n’était pas des plus amicale, mais la pression n’était pas vraiment présente. Tu avais envie d’aller droit au but et d’entamer le combat par impatience plus que par doute. Tu n’avais rien à prouver ou à gagner à la fin, tu étais simplement heureux de pouvoir affronter quelqu’un avec normalement un bon niveau de combat. Tu te montres sceptique à l’idée d’être la personne talentueuse dont il parle au vu des prouesses que tu avais fait dernièrement et dont tu n’étais pas particulièrement fier. Tu bougeais un peu histoire de ne pas te refroidir puisque depuis ton réveil, tu ne cesses de faire des échauffements, mais tu te stop quand il te précise de ne pas aller dans les gradins pour utiliser le public comme moyen de défense.



Tu ne savais pas vraiment s’il le disait pour la forme ou si tu devais te vexer, mais tu passes rapidement à autre chose en le voyant te tendre une feuille avec un tas de choses à lire et signer. Tu lis en diagonale et l’écoute donner les raisons de cette décharge. Tu doutes de plus en plus du fait d’avoir un match amical. Ou alors il était tellement incapable de contrôler sa force qu’il se dédouanait d’avance de ce qu’il allait encore commettre comme bourde. Tu n’y voyais pas d’inconvénient et signe le papier en le regardant de travers tout de même.



Tu roules des yeux avant de t’éloigner un peu plus pour t’échauffer un peu plus bien que tu sois déjà prêt depuis ton arrivée. Tu fais claquer tes doigts en t’assurant d’un détail et te détends la nuque en restant silencieux jusqu’à ce que la voix du vieux Kitto t’arrives aux oreilles pour te crier des inepties. Tu forces un peu ton sourire pour ne pas paraître trop rigide, mais tu n’as jamais véritablement été le metteur d’ambiance dans ta promotion. Tu comparais alors Kazumori et ton dôno en te demandant à quel moment ils ont pu s’entendre. Quoi qu’il en soit, tu vérifies une dernière fois ton équipement, tu n’avais pas grand-chose à part tes kunai asuma. Tu décides de ne pas les empoigner d’entrée de jeu et de voir un peu comment l’homme allait se battre pour adapter ton jeu. Il ne fallait pas tomber à cours d’énergie trop rapidement. Tu regardes un peu plus le terrain en ignorant les demandes des spectateurs d’aller plus vite. Dans ta bulle, tu n’entendais plus rien autour de toi et étais concentré. Une fois le terrain examiné, tu reviens en étirant tes bras et l’air décidé.

Bon, maintenant, il s’agit de réfléchir à une stratégie efficace. Je prends position, alternant ma jambe d’appui. Ce n’est pas la peine de prendre une garde de combat, il fallait d’abord que je me retrouve à son corps-à-corps avant de faire quoi que ce soit. J’utiliserais l’environnement à mon avantage pour cela. J’inspire profondément, j’expire lentement. Je regarde mon adversaire, il comprend que le combat à commencé.

Distance : quinze mètres. J’ai le soleil sur ma droite. La vue est dégagée en ligne droite, mais deux arbres sur la droite, ainsi que trois poteaux et un rocher sur la gauche peuvent me servir d’abri. Le bassin se trouve au loin sur ma gauche. Il tentera sans doute de me garder à distance.

Quelques secondes passes avant que je me décide de me lancer. Je commence à courir vers lui en me rapprochant des arbres, avant de rapidement lui jeter une salve de shuriken. Dans la salve, un kunai auquel est attaché une fausse note explosive se retrouve à atterrir au sol, proche de lui. Je profite de la distraction pour me cacher derrière un arbre, avant de sauter à son sommet pour fondre sur lui avec un kick, le soleil me dissimulant.

C’est sur ces derniers mots que tu t’éloignes du jonin afin de te mettre en position et d'attendre le coup de départ. Tu respires lentement et observes ton adversaire attentivement pour tenter de comprendre ou d'anticiper les mouvements. Mais pour le moment tout ce qui est fait par le Kitto est une contemplation du terrain. Tu cherches à deviner un peu ce qu’il te prépare, mais tu ne te fais pas trop d’idée non plus au risque de t’emmêler les pinceaux et perdre en concentration. Pour le moment, tu concentres ton chakra en attendant le moment propice.

Un combattant armes et mains, il allait se rapprocher et user d’un stratagème pour selon toi. Tu t’attends rapidement à être acculé. Il allait falloir faire attention à lui plus qu’à ses diversions et cela ne manque pas de temps pour arriver. Les shuriken t’arrives dessus et il n’est pas trop compliqué de les esquiver, car il n’y avait aucune précision dans le lancé. Tu le vois du coin de l’œil partir sur le flanc pendant un kunai avec une note se plante près de toi. Un soupire à la vue de la ruse, on ne prend pas le risque de jouer avec des notes explosives quand on ne contrôle pas correctement son chakra. Tu ne perds pas plus de temps là-dessus et te tournes dans la direction de sa course, entre l’arbre et le soleil tu ne vois pas grand chose mais l’ombre te fonçant dessus t’aide grandement à le retrouver puisqu’il s’agit de lui. Tu fais un pas de recul en montant tes bras et les croisant pour stopper le coup de pied sans mal. Il semblerait qu’il préfère y aller en escaladant et ne mette pas tout d’un coup, très bien.

Tu recules de nouveau en décroisant les bras et te baisses légèrement pour garder ton équilibre en posant une main au sol. Tu en profites pour attraper un bout de terre et te redresses sans tarder. Tu avances vers lui les poings serrés et mets un coup droit qu’il esquive sans peine. Cependant, puisque la ruse est de mise, tu décides d’activer ton jutsu et créer une lance de terre juste après son esquive en espérant touché par manque de réflexes.

Sa garde est solide, et il arrive à bloquer mon coup sans problème. Peu de gens auraient pensé à observer l’ombre pour anticiper le coup, encore moins pour le bloquer. Le temps de poser le pied au sol, je remarque qu'il pose sa main au sol, avant d’essayer de me frapper avec. Je décale en arrière mon pied opposé, mettant mon épaule droite en avant, avant de faire glisser son coup avec la paume de ma main. Un bâton se forme, sortant du côté extérieur de sa main, en direction de ma tête. Heureusement, je connais cette technique. Mon chakra est de nature Doton après tout.

Je casse l’arme de pierre avec le coude du même bras qui a bloqué, en profitant pour pivoter sur moi-même et tenter un coup de pied retourné. Le coup est dévié, mais je garde le momentum pour enchaîner avec une pirouette par-dessus lui. Je tente un coup de genou à son épaule qui cette fois-ci a été paré. Je suis content qu’il arrive à suivre. Sa défense semble être au point et il ne se laisse pas surprendre. J’atterris dos à lui, avant de me retourner et d’échanger quelques poings rapides et techniques avec lui. Nos deux avant-bras se retrouvent plaquer l’un contre l’autre.

J’affiche un sourire de satisfaction.

La feinte n’avait pas fonctionné, mais ça ne te fait pas grand-chose et t’aurais étonné qu’il ne l’esquive pas au final. Le coup qu’il te porte ensuite reste encore bien lent et tu dévies sans mal le coup, tu réagis rapidement pour bloquer le coup de genou sur ton épaule pour le projeter. Il garde cependant le contrôle de son corps et t’arrives dans le dos et commences à enchaîner les coups de poings que tu pares, bloque ou esquive plus ou moins rapidement. Tu alternes les mouvements de jambes souples et sens directement qu’il a déjà plus de puissance que toi sans pour autant en faire de trop. Tu ne l’auras que sur l’endurance et la rapidité.

Le petit rictus de satisfaction s’affiche aussi sur ton visage quand tu es face à face avec le dôno, bras bloqués. Tu ne voyais pas vraiment comment agir et te rappel ce combat contre ton cousin. Tu avais pris les devants et ton bandeau est bien en place sur ton front et tu décides de mettre le plus beau coup de boule que tu puisses faire. Tu n’avais pas envie de rester sur le rythme de croisière qu’il t’imposait et pendant qu’il se repositionne, tu actives des lames de raiton d’une vingtaine de centimètres avant de reprendre ta position de garde. Une fois stable, tu enchaînes directement ton avec un enchaînement de coups de poings qu’il allait devoir esquiver au risque d’avoir un rasage électrique.

Le sale petit… Je ne m’attends pas à un coup aussi étrange de sa part, et le coup de boule me surprend. Heureusement pour moi, le fait qu’il soit plus grand fait qu’une partie cogne sur le métal de mon bandeau plutôt que mon front. Je recule de quelques pas, un peu désorienté, avant de le voir prendre une pose avec… Des lames de raiton ! J’ai eu l’occasion d’affronter des ninjas de Kumo dans ma jeunesse, et cette affinité est toujours problématique pour les utilisateurs de Taijutsu. Parer les lames avec un Kunai serait la pire idée.

J’esquive rapidement sur la droite le premier poing, je me baisse et me rabats sur la gauche pour le second. La lame ne passe pas loin d’ailleurs. Je garde mon jeu de jambes actif puis j'anticipe en avance le troisième coup en attrapant son poing, empêchant la lame de fondre sur moi. Avec des lames aussi dangereuses, il faut que je m’y mette un peu plus sérieusement. D’un dash rapide en avant, ma main gauche agrippe l’épaule d’Hikaru, interrompant dans la foulée son prochain coup. Ses deux bras arrêtés et me retrouvant proche, je saute légèrement pour lui asséner un lourd coup de genou droit au menton, qu’il évite de peu. Il ne voit cependant pas venir mon pied gauche qui le frappe rudement au torse.

Une fois mon adversaire repoussé de quelques mètres, je fais quelques salto arrière avant de prends une garde d’un niveau au-dessus. Je m’installe en biais, mon épaule gauche en avant. Ma main gauche, ouverte, me sert de protection au niveau du visage, tandis que mon bras droit est derrière moi. J’aurais dû rester au corps-à-corps, mais je veux voir ce qu’Hikaru vaut dans toutes les situations.

Tu n’étais pas mécontent d’avoir ce bandeau sur le front finalement. LA différence de taille étant ce qui a sauver le dôno d’un affreux mal de crâne. LA suite s'enchaîne rapidement et les coups s’échangent de plus en plus vite. Il semblerait que le message soit passé et que le Kitto daigne finalement y mettre un peu plus du sien dans les coups qui sont bien plus rapides, tout comme les esquives. Il avait eu l’intelligence de ne pas sortir d’armes au risque de prendre un coup de courant. Un bon point pour lui, une difficulté pour toi, mais le combat n’en était que plus intéressant. Il bloque un de tes coups et reprend le dessus sans attendre avec une double attaque qui t’enverra quelques mètres plus loin.

Tu bouges la mâchoire et ton sourire ne s’efface pas pour autant. Ton regard ne perd pas de sa vivacité et tu te dis qu’il est peut-être temps de faire bouger l’ancêtre. Bien qu’offensif, tu ne penses pas pouvoir passer aussi facilement la garde du dono et opte pour une autre option que l’attaque frontale. La distance allait te permettre d’agir autrement, tu voulais le garder un peu plus loin, il était plus simple de faire tes mudra dans ce cas précis. Tu n’as plus besoin de tes lames et les désactives pendant que tu attrapes plusieurs kunai que tu tiens entre tes doigts. Tu te mets à faire un pas de recul et pars en courant vers les arbres qui étaient non loin de toi pour t’y déplacer sans pour autant laisser de certitude à ta localisation. Tu bouges avec prudence dans les branches en prenant soin de ne pas faire tomber une feuille. Un temps mort pour les spectateurs qui ne savent pas où tu es jusqu’à ce qu’un son strident retentisse et vienne interrompre le silence. Une nuée de kunai arrive à une vitesse ahurissante sur le flanc gauche de Kazumori. Il y en avait en tout 4. Lancé avec une grande précision, un visant le bas du corps, dans le cas où il se baisse, un vers le haut s’il saute, un de chaque côté pour les esquives avant ou arrière. Tu sors peu après son lancé en effectuant un salto. Tu arrives au-dessus du Kitto et viens tenter de lui mettre un hammer kick.

Je me tiens immobile en attendant son prochain mouvement. Je m’attendais à des techniques avec de nombreux mudras, mais je le vois partir en direction des arbres avec quelques kunais en main. 200% certain qu’il allait me les jeter. Je me tourne légèrement sans bouger de mon poste, tentant de deviner d’où viendront les armes, mais la détection n’est pas mon point fort. En général, c’était Takumi qui s’en occupait dans le groupe. Et s’il ne pouvait pas le faire, Ren s’en chargeait.

J’observe attentivement les troncs, mais c’est mon ouïe qui réagit en premier. Un son strident me gène les tympans, sans compter quatre kunai augmentés par du raiton qui filent dans ma direction ! Je n’ai pas vraiment le temps de réfléchir ! J’entraperçois la silhouette d’Hikaru en hauteur. Les kunais ne me visent pas directement… Je tente la manœuvre et je plonge en avant entre les armes imbibés de foudre. L’entreprise est risquée et passe de justesse sans pour autant me laisser totalement indemne. Un des kunai étant passé trop près, je me suis pris une châtaigne à l’épaule. Rien de grave, mais douloureux tout de même.

Ne sachant pas où se trouve exactement Hikaru, je repose directement le pied au sol pour me propulse en avant, avant de regarder en hauteur derrière moi. Je le vois exploser le sol de sa jambe, juste à l’endroit où je me trouvais quelques secondes auparavant. Je dérape un peu au sol avant de me remettre en position. Mon épaule me démange tandis que je travaille le muscle pour tenter de dissiper la douleur. Il va falloir que j’y aille plus sérieusement, mais je garde mes distances. Je veux continuer de voir ce que ce garçon à en réserve, mais sa foret se trouve derrière moi maintenant.

Il semblerait que le vieux Kitto est des réflexe après tout. Il esquive de justesse tes kunai et ton coup pas la même occasion. Tu te trouves loin de ta petite planque forestière, mais ce n’était pas vraiment un souci, tu n’avais plus vraiment d’intérêt de t’y mettre maintenant. Tu voulais qu’il arrête de se mettre sur la défensive et bouge un peu plus. Mais jouer avec ton chakra n’allait certainement pas t’aider à rester debout pendant le combat. Tu le vois, prêt à esquiver tes attaques, mais à distance. Tu n’avais pas envie de sortir le grand jeu non plus, le combat venait à peine de commencer et tu sentais qu’il y avait encore un peu moyen de s’amuser. Vous vous jaugiez mutuellement pour l’instant. Le fun ne devrait pas tarder à arriver.

Il voulait voir comment tu gérais les assauts à distance apparemment, mais tu n’étais pas vraiment fait pour ça. Enfin, c’était plus fatiguant qu’autre chose d’attaquer à distance en permanence puisque tout se faisait à base de justu et tu n’avais pas envie de te vider et de finir le combat complètement à plat. Tu avais encore bien de la marge cela dit et tu pouvais encore te permettre un écart ou deux dans la distribution de ton chakra. Il était initialement un combattant au sabre, tu décides donc de voir comment il compte agir face à un sabre.

Tu te diriges vers lui en courant et composant des mudra. Dans ta main, un sabre rouge vif en verre apparaît. Il prenait la couleur de ton chakra et les Chikara présents dans le public devaient avoir reconnu une des techniques basiques du clan. À la seule différence est qu’elle n’était pas faite de chakras, mais d’un verre teinté pour le coup. Tu n’étais pas un expert dans le maniement du sabre, mais tu assènes les coups avec application tout de même. Tu commenceras par une attaque venant de ta droite, puis du revers. Tu tentes un coup direct. Mais rien qu’un maître du sabre ne puisse prévoir. Tu n’essayais pas non plus de trop y aller en sachant ce que la coupure pouvait provoquer. Mais tu alternes entre les tentatives de coups de coude et pieds entre deux attaques de sabre.