Sparring : Kazumori vs Hikaru !

Au final, il semblerait que je n’aie pas le droit à une démonstration de jutsu flamboyant. Un peu déçu sur l’instant, je me retrouve vite intéresser quand il me charge dessus en exécutant quelques mudras. Je suis intrigué de voir qu’il forme un sabre, mais pas composé uniquement de chakra. On dirait qu’il y a une sorte… De verre ? Ça doit être assez fragile, mais s’il l’utilise en combat, c’est que ça doit être efficace. Il y a une autre chose qui est flagrante, mais pour l’instant.

J’esquive d’un pas en arrière son premier coup, bloquant le revers de mon kunai. Ça reste du verre, ou ça y ressemble du moins, et je n’ai pas envie d’avoir de coupures de ce genre. Elles sont pareilles que celles au papier. Fines mais piquantes, les pires qui soient.



Je recule pour éviter la pointe de son sabre. Il n’est pas spécialement doué, mais on voit qu’il s’applique à garder une position, même si on sent une certaine imitation plus qu’une maîtrise. Peut-être que Yami pourrait lui apprendre ? Il tente un mix-up entre le sabre et ses membres, mais ce n’est pas la bonne approche.



Je bloque une autre suite de combo. Il a l’avantage de la distance avec son sabre, mais il la perds à vouloir me donner des coups de coudes. Dommage, si j’avais eu mon sabre, j’aurais pu lui apprendre une chose ou deux. Je remets de la distance entre nous, sautant à l’horizontale sur un arbre.



J’allais accélérer juste un instant. Temporairement. De quoi le faire sursauter un peu. J’ouvre abruptement mes circuits de chakra et il émane de mon corps d’une couleur bleu des plus classiques. Je me propulse via l’arbre, l’éclatant en lambeaux, le sol se retournant là où il était. J’arrive en une fraction de seconde sur sa gauche. Ma jambe est déjà en mouvement bien avant d’arriver sur lui, venant se fracasser sur sa garde mise de justesse. Le coup arrive quand néanmoins à le faire voler sur quelques mètres jusqu’à un rocher qui s’éclate à son tour. Dès le coup porté, je me redescends d’un cran dans mon tai, avant de commencer mon véritable jeu de jambes. Je porte mes deux mains à hauteur du visage, j’abaisse mon dos et je rentre les épaules. Il va pouvoir se défouler.



Je repense à cette phrase qu’il a prononcé l’autre jour, au lac.



Si ce gamin était perturbé ou en colère à cause de son chakra, et qu’il pensait devenir comme lui ; il fallait lui montrer que dans notre monde, c’étaient plutôt les anormaux comme moi qui, à bientôt quarante ans, avaient toujours du chakra bleu.

Il était évident qu’un maître dans l’art du Kenjutsu n’est pas grand-chose à faire de tes petits coups de sabres. Tu étais loin d’être bon dans le maniement de cette arme et tu n’avais que peu d’intérêt pour être honnête. Trop encombrante, tu n’aimais pas avoir des armes sur toi, c’est bien pourquoi tu n’avais que tes tonfas en partant en mission et pas au quotidien. Mais dans tous les cas, il à l’air surpris par le verre qui est crée dans tes mains, une chose qui te ravie d’un côté, mais en même temps tu avais oublié un détail qui pour toi avait de l’importance qu’il ne se manque pas de pointer du doigt. Tu n’avais pas besoin de sa leçon de vie et encore moins quand il n’avait pas ma moindre idée de ce qui avait bien pu se passer pour en arriver là. Cela aura le mérite de te mettre de mauvaise humeur et ton regard se fera bien moins amusé sur l’instant avant de te prendre un violent coup de pied. Tu mettras ta garde de justesse et n’auras pas la possibilité de tenir debout, mais bien de virevolter jusqu’à une roche. Il voulait voir du verre, il allait en voir.







Autant dire que la mise en garde de Kotaro n’était plus dans ta tête à ce moment et le fait de possiblement blesser gravement le Kitto-dôno était le cadet de tes soucis. Tu ne perds pas de temps pour te remettre sur pied et mets un violent coup de poing dans la roche derrière toi et la soulèves avant de la jeter avec force vers le Dono. Il n’était pas compliqué de la voir arriver et donc de l’esquiver pour l’homme en face de toi. En revanche, la poussière que l’impact provoque sera là pour t’aider pour la suite. Tu fais une suite de deux mudra, mais 5 fois avant d’attendre que la terre ne retombe pour lancer une cinquantaine d’aiguilles de verre en direction de Kazumori. Tu te fichais de savoir s’il allait être touché, tu cours vers lui pendant qu’il essaie de ne pas finir en hérisson. Tes kunai à la main, tu finis par réussir à arriver à son corps-à-corps et frappes habilement avec tes lames qui de manière presque imperceptible semblaient légèrement plus longues d’une dizaine de centimètres. Un verre si parfait qu’il était compliqué de le voir à l’œil nu.



Les coups s’échangent, s’esquivent à grande vitesse. Tu étais dans la meilleure condition pour te battre désormais et bien plus à l’aise avec l’arme que tu étais en train d’utiliser comparé à tout à l’heure. Ça ne sera pas suffisant pour véritablement faire tomber l’homme et tu te feras de nouveau envoyer balader dans les airs pour te faire tomber 10 mètres plus loin. Tu composes une série de Mudra supplémentaire, il semblait vouloir en savoir plus sur ton pouvoir et ta rage t’empêche de réfléchir correctement pour le coup. Tu concentres ton chakra pour qu’autour de toi sur une quinzaine de mètre de diamètre, des miroirs t’entourent et rende ta localisation plus compliquée pour le Kitto.

C’est vrai qu’il maîtrise le doton ! Je n’arrête pas de penser qu’il doit avoir un style de combat plus… raffiné, surtout avec du verre, mais je ne m’attends pas à ce qu’il prenne un rocher pour me l’envoyer. Heureusement que l’attaque est facile à éviter, mais mon champ de vision est bloqué par toute cette poussière. Je sors de cet écran, apercevant de peu la fin de son mudra. Mes yeux s’écarquillent alors qu’une bonne quarantaine d’aiguille au moins sont balancés en vrac vers moi. Pas besoin de précision quand un tel mur est lancé.



Je plonge en arrière pour me mettre à l’abri derrière le rocher. Je virevolte en l’air pour tenter d’en éviter autant que possible, mais une aiguille arrive à me couper légèrement sur le flanc droit. Je regarde avec stupeur deux autres aiguilles plantées dans ma veste, mais elles n’ont pas pénétré plus loin dans le tissu. Je crie en réponse à sa question posée plus tôt.



Je retire promptement les aiguilles plantées, tandis qu’Hikaru surgit du côté du rocher, armé de deux kunai asuma. J’admire la beauté de la technique, qui ressemble à celle du hyôton, alors que je touche machinalement l’endroit blessé par l’aiguille plus tôt. Je sens un léger pic de douleur alors que je retire ce que je pensais être un bout de verre. Que nenni, c’était un petit morceau de ma peau, aussi cassante qu’une plaquette de nouille de ramen séchée. Si les deux autres aiguilles m’avaient touchée directement, j’aurais pris de sérieux dégâts !

Un gamin en colère et une affinité qui peut s’avérer dangereuse au vu des effets qu'elle engendre. Je me dois d’être sérieux, au moins pour ma propre sécurité. C’est pour ça que… je fuis ! Il faut que je vienne avec un plan pour contrer ces miroirs. Si toutes ses capacités de verre ont ce même effet, je me dois d’être prudent. Je me planque sans tarder, dos à un large mur de bois. Je fais l’inventaire de ce qu’il me reste sur moi, alors que j’essaye de gagner du temps.



Le faire parler pour réfléchir à un plan, un piège, une ruse, n’importe quoi… Si je n'avais pas mis cette stupide règle de ne pas utiliser le public, je n'aurais eu qu'à suivre le regard de Takumi. Il doit sans doute savoir où est exactement Hikaru, lui...

Les aiguilles n’atteignent pas la cible, mais ce n’était pas ton but premier de toute manière, le tout était de bien gérer ton positionnement dans cette histoire et tu devais constamment garder le dôno entre toi et des bouts de verre. Qu’importe lequel, il ne fallait pas qu’il puisse être en dehors, tu savais déjà plus ou moins quoi faire si cela arrivait, mais tu préfères ne pas trop perdre ta concentration avec les théories. Tu n’arrives pas à savoir s’il est stupide ou sérieux dans son idée de nom pour l’affinité en question.



Une question sincère, tu étais clairement en train de porter un jugement des plus sévères à l’encontre de ton adversaire. Le combat continue et tu es au milieu de tes miroirs à attendre que le vieux Kitto vienne vers toi, mais ce sera la fuite qui sera son option. Tu le regardes donc se planquer derrière son bout de bois sans avoir le moindre scrupule. Tu ne bouges pas, tu étais dans un endroit où tu ne risquais pas d’être touché en tout cas. Mais le comportement du Jonin est décevant, il tente de parler en appuyant sur les sujets qui ne te plaisent pas, mais tu ne réagis pas plus que à ça pour le coup.


Si tu avais envie de parler, ce ne serait certainement pas à lui. Il avait autant de diplomatie qu’un ours et clairement, tu avais déjà assez à gérer avec ton propre chef de clan qui a la morale facile. Il fallait faire sortir le rat de son trou et tu te vois contraint d’user une fois de plus. Tu composes tes mudras dans ton palais des glaces et 4 pierres sortent du sol autour de ce dernier te plaçant au “centre”. Un léger éclair commence ensuite à luire dans ta main et les pierres que tu viens de sortir de terre réagissent à ce courant ambiant avant de se lier les unes et les autres par un des éclairs. Le tout se concentrait dans ta main et commence à former une lance de foudre qui contrairement à d’habitude, est bien plus chargée que d’ordinaire. Tu décides de faire un saut pour prendre appui sur un miroir et sauter par-dessus ton entre de verre et poses un pied sur le fin rebord d’un miroir avant de faire en sorte que la foudre ne s’abatte sur la planque du Kitto-dôno à pleine vitesse et emportant les éclairs des bobines pour aller complètement exploser le mur de bois et une partir du rebord en pierre qui se trouvait derrière. Tu restes en équilibre sur ton miroir en regardant un signe du Kitto.

Le ton était donné.

Wow, wow, WOW ! Je connais l’existence du Shichuu Shibari, mais je ne pensais pas que ça augmentait autant les techniques raiton ! Si je ne m’étais pas baissé juste à temps, je me le serrais pris de plein fouet. Et il ne semble vraiment pas vouloir déballer son sac non plus. J’imagine que je vais devoir mettre la pédagogie de côté et me concentrer sur le combat. Surtout que… Une certaine personne me juge sévèrement du haut des tribunes.



Oui, oui, je sais chéri. Il ne faut pas que je perde la face. Elle peut être effrayante quand elle le veut. Cette douleur particulière de ma côte me rappelle la dangerosité de me faire toucher par ses jutsu de verre cependant. Mais j’ai eu le temps de réfléchir. Alors que les débris et la poussière causés par son raiton retombe, je décide d’arrêter de me retenir. La pression dégagée par mon chakra créé un vent dont je suis l’épicentre. Leur couleur violette contraste avec le chakra bleuâtre qui s’échappe de mon corps alors que mon corps prend une pose de face, les jambes en parallèles et s'accommode à l’effort. Ça fait du bien de pouvoir se donner autant ! La pression dégagée par mon chakra créé un vent dont je suis l’épicentre. Ah… Ça fait du bien de pouvoir se donner autant !



La phrase toute juste finit, je dash en avant, incrustant mes traces de pas dans le sol. Il a eu le temps de se replacer dans son palais des glaces, mais ce n’est pas important. À quelques mètres du premier miroir, je sors de ma veste l’unique bombe fumigène que j’ai, avant de la lancer avec violence en plein milieu de ses tours de miroir. La force d’impact augmente la diffusion de la fumée, mais réduit grandement sa durée à quelques secondes. Quelques secondes qui me suffisent à poser des notes explosives sur la face extérieur de quatre miroirs qui ne renvoient plus l’image d’Hikaru, avant que la fumée ne se dispersent. Je n’avais plus le choix qu’entre deux, et je tenta ma chance en lançant mon dernier kunai vers une des réflexions… Par chance, c’était le réel ! Le kunai fut évité au lieu d’aller briser - ou de buter contre, je ne sais pas - le miroir ! Sans perdre un instant, c’est d’un saut en avant que j’arrive à ses côtés alors qu’il finit le mouvement de son esquive. Mon pied d’appui craquant la roche sous mon jeu de jambes excessif, le poing droit en perpendiculaire à mon torse, ce coup va faire mal s’il ne pare pas ou ne le dévie pas.



Le mouvement se lance tandis que tout ceci me remémore l’école d’art martiaux dans laquelle j’ai appris à faire face à l’adversité. Il n’y avait que ma mère et deux autres personnes, mais je porterais ce motto jusque dans ma tombe.



Un coup-de-poing de karaté tout ce qui as de plus basique, mais la perte d’énergie dû à des mouvements inutiles est réduite au maximum. Du bout des orteils, jusqu’à la bordure des phalanges, en passant par les épaules, tout le mouvement est fluide et les muscles donnent leur maximum. N’essaye pas de le bloquer, Hikaru-kun !

Tu ne baisses pas ta garde malgré l’attitude proche de la lâcheté du Kitto-dôno. Il n’allait plus pouvoir se retenir pendant longtemps et c’était bien ce que tu cherchais à faire pour qu’il cesse de traîner la patte. Il était bon de donner aux spectateurs des choses à voir, mais tu n’étais pas ici pour te donner en spectacle, mais te mettre au défi. Que cela soit pour lui ou toi, vous aviez des choses à prouver. Lui par son absence pendant plusieurs années et ses erreurs récentes et toi par le simple fait de n’être qu’un gamin encore. Tu restes dans tes miroirs malgré cette fumée qui cachait pas mal ton champ de vision. Tu restes jusqu’à ce qu’il finisse par te trouver. Tu comprends rapidement qu’il active son œil quand tu ne peux pas activer tes tonfas, mais ce n’était pas vraiment un souci au final, tu avais encore de quoi tenir face à lui.

Il tente de faire exploser tes miroirs au passage, mais il risque d’être déçu, ils sont plus solides que du verre normal. Dans tous les cas, tu t’écartes du chemin du kunai avant de te diriger à reculons vers une sortie et avoir plus de possibilités de mouvement. C’est sans compter sur la rapidité du Kitto qui avait l’air de vouloir finalement montrer de quoi il était capable et d’une bien étrange manière puisque celui-ci signale son arrivée en hurlant alors qu’il aurait pu te prendre par surprise dans ce foutoir enfumé. Tu actives un voile de foudre autour de toi qui est augmenté par tes piliers te conférant un mini bouclier pour cette fois, tu n’avais pas de quoi encaisser à pleine puissance, mais pas le temps d’esquiver ce coup non plus. Tu mets ta garde de justesse pour amortir au maximum, et même en forçant ses muscles à se relâcher au moment de l’impact, tu n’en es pas moins envoyé valser dans le décor.

Tu as à peine le temps de te remettre en place qu’il arrive vers toi à pleine vitesse. Tu étais un poil plus limité qu’avant et le fait de comprendre que ton verre se basait sur ton pouvoir Chikara t’embêtait au plus haut point, mais cela faisait partie du jeu et tu n’avais pas l’intention de baisser les bras pour autant. Le reste du combat se jouera au poing jusqu’à ce que le bon moment arrive, tu n’avais besoin que de deux secondes pour que l’avantage soit de ton côté, si tu n’obtenais pas ce micro laps de temps, le combat était pour toi perdu. Tu décides de faire un petit saut pour esquiver la charge de Kazumori, tu poses un pied sur son épaule et lui met ton autre pied sur le visage pour profiter en lui mettant un coup et te pousser en arrière. Tu profites du petit salto arrière pour empoigner tes lames qui ne possédaient plus leur propriété de verre. Mais n’ayant pas sa puissance, tu devais jouer sur un autre terrain. Celui de l’esquive pour frapper à la moindre ouverture. Tu esquives avec plus ou moins de facilité les coups qu’il te porte en mettant des coups de lame plus ou moins aboutie.

Chargez, chargez, chargez ! Lui rentrer dans le lard. Jouer des épaules. Tête contre tête, front contre front ! On fonce et on ne lui laisse pas une seule seconde répit ! Ses coups sont des brises tout au plus. Sa contre-attaque au visage : la même douleur qu’une tongs jetée par un enfant ! Il m’a suffisamment intéressé pour mériter d’affronter ce niveau. Il a beau avoir ses lames, si je lance des attaques en continues, il n’aurait jamais le temps de les utiliser !

Ils arrivent à me toucher, parfois sur la veste en plomb renforcé, parfois sur les bras, mais ce n’est pas une coupure de plus qui va me faire peur ! Surtout s’il n’y a pas de verre ! Je profite que d’un coup qui rebondit sur une plaque de plomb dans ma veste pour frapper avec force sur son bras gauche. Et pas de main morte ! La douleur à l’air de le piquer, car il desserre le poing et son arme tombe au sol. Pas le temps de le laisser respirer ! Je booste immédiatement ma sortie de chakra pour gagner encore en vitesse et en force. Dans la demi-seconde suivant le coup au bras, d’un rapide pas en avant, je cale mon pied entre ses jambes et mon épaule gauche collé à lui. L’uppercut du gauche arrive juste après dans un même mouvement. Le coup touche, s’écrasant sur son menton alors que la tête, puis son corps, sont projetés en arrière.

Chargez, chargez, chargez ! Le vol plané à peine commencé, je ne lui laisse pas une seule seconde alors arrivant en face de lui. Je tente une pirouette pour asséner un kick descendant. Kick qui touche de plein fouet à son ventre. L’impact le propulse au sol dans un cratère où la terre se fracasse en bloc. Il se relève ! Ce gamin a des tripes, mais le combo à l’air de l’avoir sonné. Mais hors de question d’y aller mollo. À peine a-t-il le temps de se mettre debout qu’il me voit en face de lui.



Un deuxième coup de karaté, moins puissant que le précédent, et en biais vers le haut, est donné sans pitié. Sans doute par réflexe, il mis une garde mécanique en bras croisés pour amortir comme il pouvait l’attaque.



Mon poing percute ses bras. Je sens mes phalanges s’enfoncer dans sa chair, avant que ses membres se retrouvent plaqués contre son thorax. Il a eu l’intelligence de sauter en arrière juste avant que mon coup n’atteigne sa cible, réduisant la force de collision tant bien que mal. Il perd cependant son attache au sol, et se retrouve une fois de plus jeté en l’air. Et pas question de lui laisser de l'espace !

Tu encaisses les coups les uns après les autres et autant être franc, ils ne te font pas de bien. TU perds rapidement le contrôle de tes armes avec les frappes qu’il te met dans les bras et la vitesse dont il fait preuve te met à mal dans tes réflexes. Tu n’étais pas lent, mais lui était bien trop rapide pour que tu puisses y faire quoi que ce soit. Tu n’as pas le choix que de serrer les dents et de te laisser maltraiter comme un vulgaire mannequin d’entraînement. Tu refuses cependant de baisser les bras et tant que tu auras de l’énergie, tu te relèveras pour te battre jusqu’à ce que ton corps, lui, te dise de ne plus bouger.

Tu ne peux pas t’empêcher de porter un jugement assez lourd quant à sa manière de te battre en allant crier son nom comme un cri de guerre. Pour une raison qui t’est inconnue, l’entendre parler te procure une douleur physique et une gêne incommensurable. Tu ne voulais pas chercher à comprendre ce qui pouvait bien se passer dans la tête de ce pauvre type, tu fais de ton mieux pour l’ignorer, mais tu n’arriveras pas pour autant à esquiver le coup qui te projette plusieurs mètres plus loin en prenant soin de te faire manger la poussière et de la soulever. Tu sens que le combat va se terminer d’ici peu et que tes forces t’abandonnent petit à chacune de ses frappes. Cependant, tu restais satisfait de toi, tu avais beau avoir volé à plusieurs reprises, tu choisissais toujours l’angle dans lequel tu retournais au combat. Pour une raison bien précise. Tu ne réfléchis pas une seconde de plus et te relèves en voyant le nuage de poussière devant toi, une aubaine, car tu ne voyais le vieux dono et que pas définition, lui non plus. Mais au son des bruits de pas que tu entends, tu sais où il se trouve et qu’il arrive pour mettre le coup de grâce. Ton kenkai de nouveau utilisable, tu bouges de quelques centimètres et claque des doigts avant de te mettre en garde et voir le visage du Kitto et sentir de nouveau ton chakra se faire bloquer.

Tu t’en fichais, c’était fait et il ne restait plus qu’une petite poignée de seconde avant que ton plan se montre ou non-efficace. Il arrive alors devant toi prêt à attaquer, tu es en garde prêt à essuyer l’attaque et jettes un coup d’œil derrière lui. Ça le suivait de près, ce n’était plus qu’à quelques mètres de lui. Tout ce que tu avais créé durant ce combat qui soit constitué de verre était en train de revenir vers toi, dos au Dôno. Les aiguilles, tes kunai augmentés et surtout les miroirs qui étaient prêts à venir se fracasser sur le combattant. Ton regard était fixé sur lui avec un sourire empli de satisfaction. Le soleil se réfléchira sur un des miroirs et enverra un jet de lumière se réfléchir derrière toi, mais la distance est mince entre Kazumori et les bouts de verres qui n’attendent que de lui lacérer la peau, à savoir s’il aurait le temps de réagir.

Pas une seule seconde de répit. Enfin, c’était l’intention, mais le défaut de mon Genkei avec mon style de combat est que je perds souvent de vue la personne. Pas longtemps, certes, mais c’est toujours quelques secondes de trop. Je lui fonce dessus, voulant finir le combat d’un dernier combo pour le mettre à terre. Une prise au sol suffira ensuite.

Il a fait quelque chose. Quoi ? Je ne sais pas, mais c’est étrange qu’il ne reste que sur sa garde. Je m’aperçois, tardivement, via un regard dérobé derrière moi, que le danger arrive de mon dos. Et mes oreilles me le signalent aussi. Tout ne fait qu’un tour dans ma tête. Hikaru qui attend le coup. Le fait que la quasi-totalité de ses miroirs soit dans mon angle mort. Le reflet de lumière dans le dos du Chunin. Je dois annuler mon offensive. Maintenant !

Les muscles de ma jambe gauche cris sous l’effort pour contrer l’inertie dans laquelle je suis lancé. Sans compter mon handicap. Les tendons de mes mollets sont tirés à leur maximum, mes orteils poussent de toutes leur force contre le sol pour me faire décoller. Mon dos s’allonge et se courbe pour préparer le saut. Le sol craque sous la pression. Je sens la force centrifuge sur mes épaules tandis que mon corps change subitement de direction pour se retrouver dans les airs dans un salto arrière.



C’est la tête à l’envers que je vois, de trop proche, une flopée de ses bouts de verre revenir vers lui à pleine vitesse. J’aurais été dans un sale état si je n’avais pas esquivé ! Un des miroirs me rase même le bout d’une mèche. Mais j’avais une chance d’en finir, grâce à ça. Je reprends de la hauteur en m’appuyant de la main sur un miroir. Je vois l’ensemble de la scène là-haut, ça me permettrait de mieux calculer mon coût.



J’exécute le signe du serpent, prêt à amorcer les notes explosives toujours collées sur les miroirs. Je comptais m’en servir pour les briser ou refaire des écrans de fumés si besoin, mais l’occasion est parfaite. Ça fait un bail que je n’en ai pas utilisé, seulement deux des quatre posés explose, et un juste un peu trop tôt. Je m’apitoie moi-même sur la perte de mes bases académiques. À l’époque, tout le monde savait s’en servir, mais encore une fois, c’était du maniement de chakra. Pas mon champ d’action du tout.

Les explosions l’ont déséquilibrée. Ses bras lui protègent le visage, tandis que les légères brûlures de ses vêtements montrent qu’il a encaissé l’impact de l’explosion sur ses avants-bras. Ses miroirs n’ont pas bougé d’un pouce à côté. J’en profite pour plonger vers lui. La terre se brise comme du verre et l’onde choc finit de le faire chuter en arrière. J’attrape son poignet, saisissant l’opportunité, avant de le tirer brusquement vers moi, alors que mon autre poing s’apprête à percuter sa face de plein fouet. Le coup aurait sans doute été mortel si je ne mettais pas arrêté à quelques centimètres de sa peau. L’exercice a été vivifiant ! J’affiche un grand sourire, tentant de lui faire regagner ses esprits.



Je passe mon bras autour de son épaule, extrêmement heureux du talent de la prochaine génération.

Tu avais en effet oublié ses notes explosives qui pour toi n’était que des leurres qu’il lançait depuis tout à l’heure sans raison valable autre que de te déstabiliser. Tu te protèges autant que possible pour ne pas en prendre trop dans le visage et ne fait même pas attention au retour des morceaux de verre qui reviennent vers toi. Tu te fichais bien de ce qu’ils allaient bien te faire, tu n’étais pas sensible à la plupart des effets qu’ils produisaient. Tu es prêt à encaisser le coup du dôno et fermes les yeux avant de recevoir l’impact, mais rien ne se passe. Tu te sens attrapé et plaqué contre quelque chose, en l’occurrence, quelqu’un. Et ce n’était personne d’autre que ton adversaire du jour avant qu’il ne te beugle des inepties à l’oreille. S’il était content, tant mieux pour lui, mais ta défaite avait un goût amer, tu savais que tu aurais pu le vaincre en faisant plus attention à tes mouvements et probablement aussi s’il n’était pas parti en courant pour se planquer et reprendre son souffle. Lui crever l’œil n’aurait pas été une option des plus agréable et il fallait bien faire avec ce dojutsu Kitto de malheur. Tu attrapes sa main sur ton épaule et la dégages avant de t’écarter de lui et de faire la révérence de fin de combat.


Tu le regardais un peu de haut, d’une part, car tu le dépasses de quelques centimètres, mais aussi, car tu n’avais toujours pas digéré sa manière de se battre. Il est clair qu’en combat réel, les adversaires ne seront pas toujours brave, mais la retenue ne sera aussi pas de mise pour toi. Tu n’avais pas mis tout ton potentiel dans ce combat et tu le regrettais presque maintenant qu’il était terminé. Lui qui pensait pouvoir te calmer en te faisant te défouler, au final tu repartais tout aussi agacer qu’en arrivant. Tu lances un regard dans les gradins et croises des regards familiers que tu esquives rapidement avant de soupirer.



Tant qu’à faire, autant prendre les remarques pour progresser et voir ce qu’il est bon pour toi d’améliorer dans ta manière de te battre. Que cela soit dans ton regard ou dans ton jeu de jambes. Tu ne comptes pas trop sur lui pour le ninjutsu, tu avais bien compris qu’il était limité dans ce domaine, mais tu te demandais si l’équilibre était bon entre les arts que tu maîtrises. Ils te permettent tous de te battre au corps-à-corps, tu avais la chance d’avoir des affinités te renforçant physiquement et palliant ton manque de puissance, mais mal utilisé, tu pouvais très bien saboter tes qualités.

On sent que c’est encore un jeune. Frustré d’avoir perdu, mais il faut bien ça pour avancer. Il reste trop sérieux, même après la bonne fête qu’était notre combat. C’est dommage, ça le coince un peu dans son style. D’ailleurs, en parlant de style, il me demande s’il y a des choses à améliorer chez lui. Je tire un peu sur mes muscles tout en lui répondant.



Fini les étirements post-exercice. Un peu d’eau et d’alcool pour désinfecter les plaies, et tout ira bien. C’est dingue quand j’y pense. Un combat amical s’est mieux finit qu’un entraînement en 2 vs 1. Yami-chérie va être contente de moi. Un des médecins arrive pour me dorloter, mais je refuse et prends moi-même l’alcool et les bandages. Il n’y a rien de sérieux, à part peut-être ma peau cassante sur mon flanc. Ça pique, mais ça ne saigne quasiment pas.



Je fais quelques gestes d’arts martiaux au ralenti, mimant de bloquer et d’attaquer en marquant des pauses dans mes mouvements.



Takumi arrive nonchalamment, sans doute pour aller féliciter son kõhai. Il tombait bien d’ailleurs. Je n’en pouvais plus.



Je tente d’enlever ma veste avec difficulté. Je me penche même dangereusement en avant, à limité de trébucher, réussissant enfin à la retirer avant de la confier à Takumi.



Quelle idée de l’avoir prise à bout de bras aussi ? Je l’ai à peine lâché qu’il s’est retrouvé penché au sol. La veste s’est même un peu enfoncée dans le sol tient. Ca va être galère à la retirer maintenant.





Je me mets assis avant de défaire mes chaussettes hautes et de révéler des poids enroulés autour de mes tibias. Ils avaient été plus contraignants que je ne le pensais.





Même s’il avait son bandeau, je sentais qu’il me regardait avec des yeux grands ouverts. Je le laisse s’occuper de ça tandis que je frotte mécaniquement ma blessure au flanc.