L'homme encapuchonné venait de me poser une question. Ce dernier par ses paroles avait réveillé en moi un intérêt pour lui. Pourquoi me demandait-il des nouvelles de Konoha, était-il lui-même originaire de ce pays de malheur et de souffrance ? Je ne savais rien de lui, il était mystérieux, mais il avait dans ses derniers mots une lueur de nostalgie, une lueur d'obscurité, une lueur de regret...
Je devinais ce qu'il était, je devinais quel abandon il avait dû commettre, comme moi il avait sûrement dû abandonné des personnes derrière son passage... Après tout j'avais perdu Yue, j'avais perdu quelques camarades,... Mais je n'avais si peu, qu'était-ce de perdre tout, qu'était-ce de perdre de la famille, qu'était-ce d'avoir une famille ?
Ces questions me faisaient souffrir, j'avais mal, mal au coeur. Je n'avais jamais eu de famille, je n'avais quasiment rien abandonné, mon voyage ne m'avait pas vraiment coûté, pourtant je regrettais, je regrettais le soleil de konoha, sa brise d'été, ses feuillages verts, ses citoyens désobligeant,... Après tout c'était le lieu de mon enfance, mon lieu d'origine, mon chez-moi.
Alors qu'était-ce pour un homme qui avait tout de déserter, de perdre son chez-soi, de perdre sa famille, de perdre tout,... Je ne savais pas, je ne pouvais que supposer et tenter de comprendre. Pourtant je le regardais comme si je ressentais la douleur qu'il subissait. Mais n'était-ce pas un peu présomptueux de souhaiter comprendre la douleur d'un homme sûrement meurtri de regrets ? Je ne savais que faire.... Je me contenta de répondre :
« J'ai quitté Konoha il y a maintenant quelques mois... Je ne me rappelle que d'une paix abstraite, de tensions dissimulées,... et de.... »
Je marqua une pause de quelques secondes :
« Et de tant de beauté, je me rappelle du doux feuillage, de la douce brise, de tout,... Malgré les personnes qui le peuple Konoha reste un village magnifique. »