Un semblant d'apprentissage

Il fallait bien avouer que tu étais plus qu’en avance sur ton temps. Ce n’est pas comme si la vie t’avait laissée le choix de toute façon. Sans doute était-ce toi le problème et non lui. Il n’avait jamais demandé à se retrouver là non plus, il aurait probablement était parfaitement joyeux avec une vie dans un hameau tranquille. Mais l’on ne décidait pas toujours de son destin, il fallait savoir s’adapter. Il allait devoir faire preuve de maturité, et très vite. Puis il posa une question plutôt… personnelle. Tu parlais rarement de ta famille. Ce n’est pas comme si tu les avais oublié, loin de là, ce serait une chose impossible. Toutefois penser à eux te faisait te remémorer des souvenirs que tu aurais justement préférée oublier.



Après t’avoir entendu lui dire que tu ne lui faisais pas confiance, il ne semblait pas comprendre pourquoi. C’était pourtant évident à tes yeux. C’est là qu’il se mit à te raconter l’histoire de sa famille. « Amusant », ils étaient mort de la même façon que les tiens en un sens. Eux et leur foutu générosité. Tu te redressas alors, et le regarda droit dans les yeux.



Tu ne croyais pas une seconde qu’il préférerait ta vie à la sienne, cela ne faisait aucun sens. Et si c’était le cas, il était bel et bien un cas désespéré. Ce n’était pas faute de ne pas montrer le moindre signe d’amitié ou d’affection ou que sais-je encore.



Tu haussas les épaules, puis tu lui répondis plutôt froidement :

Nasana le même âge que toi ? C'était un peu troublant d'entendre cela. Elle dont le visage pourtant enfantin semblait à ses dires ne pas avoir connu cette période d'après-naissance si magique dans la vie d'un homme. C'était triste mais pourquoi te reprochait-elle ton attitude ? Résolu à ne pas te laisser intimider et à lui faire comprendre que tu ne changerais pas de comportement juste pour lui faire plaisir, tu lui répondis froidement.


Tu t'arrêtas là. Les choses avaient été dîtes de ton côté, si elle n'était pas contente, il te suffisait de partir. Mettant de côté ce sujet un instant, tu écoutas avec intérêt les paroles de la fille. Elle disait avoir perdu ses parents à 10 ans, un âge suffisamment avancé pour avoir eu le temps de les connaître et de créer des souvenirs. Avec empathie, tu lui demandes :


Ce n'était peut-être pas la meilleure question à poser, mais il fallait que tu saches un truc : est-ce que Nasana avait fait une croix sur son passé ou pas ? Avait-elle oublié sa famille ? Bref... Une question anodine qui pourtant était lourde de sens.

Puis se redressant, elle planta son regard dans le tien. Vint ensuite une question de sa part pour le moins..... étrange ? Pas que tu étais désemparé face à cela, mais tu ne comprenais pas trop où elle voulait en venir. Intrigué, tu lui retournas donc un regard interrogateur :


D'un rire enfantin, tu ajoutas :


La vérité, c'est qu'elle avait raison sur un point. Si ta famille avait été un peu plus égoïste, il serait toujours de ce monde aujourd'hui. Néanmoins, ce n'était pas le mode de vie des Sekkens. Vivre ainsi, serait renié à leur nature et ce n'était pas le genre de tes parents d'agir comme cela. Non, tu ne leur en voulais absolument pas d'avoir agi ainsi, au contraire, ils étaient mort pour leurs idéaux et tu étais fier d'eux.
Maintenant, peut-être que Nasana pensait le contraire.


Suivi cette question et de sa réponse, elle accepta ta proposition, plutôt froidement d'ailleurs. Ne voulant pas la forcer à regarder, tu répliquas tout aussi froidement :


Tu pensais l'aider, gagner un peu de sa confiance, mais finalement non. Toi qui voulais bien faire, mieux valait s'abstenir avec elle.

Tu te relevas soudainement. Tu en avais assez de l’écouter, entre ses questions et ses remarques constantes pour aller à l’encontre de tes propres dires, il jouait quelque peu avec ta patience. Tu fis quelques pas avant de finalement te retourner vers lui avec un regard froid :



Tu serais les poings, en plus de son caractère insouciant qui te tapait sur le système, il fallait en plus qu’il aborde des sujets dont tu ne souhaitais pas discuter, encore moins avec lui et sa vision si optimiste des choses.



Et tu en étais sans doute désolée. Mais nous verrons bien lorsqu’il aura passé autant d’années que toi à vagabonder en essayant de survivre. Il était bien trop optimiste. S’il souhaitait s’en sortir, il devait apprendre à toujours envisager le pire. Puis merde, ce n’était pas à toi de lui apprendre ce genre de chose. Tu haussas alors les épaules lorsqu’il devint réticent à l’idée de te montrer ce « quelque chose ». Tant pis pour lui, tu étais bien trop sur les nerfs de toute façon, les Sekken pouvaient bien aller crever comme tout les autres s’ils étaient aussi naïf et passif que Naoki.



Sur ces mots tu partis sans demander ton reste. Tu n’écoutas même pas ce qu’il avait à te répondre, tu n’en avais rien à faire à l’instant présent. Oui, tu étais encore jeune toi aussi, exactement dans la période où l’on commençait à devenir plutôt susceptible…

Oh ! Comme c'est jolie par ici ! Y'a pleins de fleurs, tout pleins, tout pleins, tout pleins ! Que c'est amusant de sauter et de jouer dedans ! D'ailleurs, ca me gratte un peu et si je me roulais sur le dos ? Oui, bonne idée !


Oh c'est trop bon ! Ca me démangeait beaucoup le dos, mais maintenant ça va mieux. Je vais pouvoir me relever et continuer à chercher cette chose étrange qui accompagnait l'autre méchant pas beau ! Quel grossier personnage ! M'attaquer comme ça, sans scrupule ! Bon, trêve de rêverie je vais allez voir ce qu'il y a dans cette forêt. Ca m'intrigue depuis tout à l'heure. Peut-être que y'a de quoi manger ? Bon... Pour l'instant je n'ai pas faim, j'ai déjà mangé avant. Mais ca peut me faire un garde manger ?


Mais ? Cette odeur ? Elle sent pareille que la jeune chose ! Il faut que j'y aille ! Et si je courais ? Non, je ne cours pas, je suis bien trop fatiguer pour, surtout après mon bon repas ! Dur, dur l'estomac qui travaille.


Trop bien ! Charmant endroit, je pourrais peut-être y faire mon nid douillet ? Mais en même temps je veux faire ami-ami avec ce drôle d'animal ! Qu'est-ce que j'ai soif...




Je tournes la tête pour voir et... Je cours ! Je cours ! Je cours ! C'est trop bien ! Il y a de l'eau, j'ai soif ! Et si je plonge dedans ? Ouais, mais ce n'est pas assez grand pour dommage... Tant pis ! Je vais m'abreuver quand même.




Oh ? Mais tiens, c'est quoi ça ?




Je viens de renifler un drôle de truc ! En plus il bouge ! Qu'est-ce que je fais, qu'est-ce que je fais ? Ne bouge plus Toriko et arrêtes de t'agiter dans tous les sens, avec ta taille tu vas finir par lui marcher dessus ! Qui a parlé ?! Ah ! Mais c'est moi-même...

Une énorme boule grise à 4 pattes venait de faire son apparition.


Pourquoi fallait-il que ce gros truc se ramène pile-poil quand Nasana partait ?! Et puis d'abord que fait-il ici dans ces bois ? D'ailleurs qu'est-ce que 'il' ?
Un animal ? Un monstre ?
Tant de questions sans réponse...

Toutefois méfiant et il est vrai avec les genoux tremblotant de peur, tu lui demandes directement :


Tu ne savais pas trop si cette "chose" parlait le même langage que toi, mais mieux valait parlementer et discuter que de résoudre cela par la violence. Et puis il fallait dire que tu ne faisais pas le poids face à ce colosse. Bref... Mieux valait rester pacifique ce qui d'ailleurs correspondait plus à ta nature.

Puis une idée de génie te vint à l'esprit et si tu faisais comme avec les chiens ? Te croyant donc malin, tu vins récupérer une branche par terre et tout en laissant quelques mètres entre toi et la créature, tu lui dis :


Tu accompagnes cette phrase en jetant le petit bout de bois aussi loin que tu peux puis tu attends sagement la réaction de l'individu.

Je tourne la tête sur le côté, car je ne comprend pas les mots de cette chose en face de moi. Je l'observe depuis tout à l'heure ca m'intrigue quand même.


Oh ? Qu'est-ce qu'il fait ? Un baton... Un baton ! Il veut certainement me frapper avec ! Je recule paniqué, les humains sont méchants de manière générale et me frappe pour rien !


Mais attend, quoi ? Qu'est-ce qu'il fait là ? Pourquoi il lance le baton ? Il ne m'attaque pas ? Si je m'approche pour le renifler à novueau, je veux connaître son odeur.


Je me relève subitement, j'aime bien son odeur ! Oh... ! Peut-être qu'on pourrait être copain lui et moi ? Et si je me roule sur le dos, comme ça ? Attend, j'étire mes pattes pour l'attirer à moi, s'il veut bien. J'arrive pas à l'attraper je suis trop loin... Je le regarde, il a une drôle de tête lui, il est marrant !

Tu sursautais en voyant la réaction de l'individu. Était-ce le d'avoir jeté un bâton qui lui avait fait peur ? Les gens n'avaient pas dû être tendres avec lui.... En même temps, tu devais avouer qu'il faisait un peu peur. Pour autant, il ne t'avait pas fait de mal. Au contraire, il avait l'air un peu perdu...

Le visage se voulant rassurant, tu levas les mains en signe de paix et tu chuchotais :


Il sembla comprendre puisque s'approchant, il te renifla. Était ce pour apprendre à te connaître ou était-il sur le point de te manger ?
Le corps figé, les bras levés pour ne pas le déranger, tu tiens quelques secondes avant d'éclater de rire.


Tu étais soulagé. Il ne voulait pas te manger, c'était déjà ça... Qu'allais-tu faire de lui maintenant ? Il semblait définitivement paumé le pauvre....

Tu n'eus guère le temps d'y répondre puisque la créature se mettant le dos essaya de t'attraper de ses grands bras.
Bizarrement, tu n'étais point effrayé et là où certains auraient trouvé de la folie, toi tu trouvais cela comme une preuve d'amitié.
Ce fut donc ainsi que t'approchant de sa tête, tu posas ta petite main sur son gros front gris.

Oh ! Son petit cri est amusant ! Attend, si je tourne ma tête comme ça est-ce que je suis plus mignon ? Ooooooooh, je m'étire, je m'étire !


Cette sensation... La petite chose n'agit pas comme les siens. Oh oui, vas-y gratte encore plus fort ! Attends, je me mets sur le ventre et je te pousse avec ma tête pour que tu continues.


Je l'aime bien ce bidule. Attend, bouge pas machin, je t'attrape par ton col et hop ! Au mince ! Je l'ai envoyé trop fort !!! J'arrive ! Mes pas s'agitent dans tous les sens et je parviens à le rattraper sur mon dos !


Et si j'allais dans cette direction, après tout, j'ai toujours pas trouvé l'odeur que je connais !

Alors que tu avais commencée à repartir, agacée de ta discussion avec le jeune Sekken. Une chose te perturba alors. Tu ressentais un chakra non loin… Jusqu’ici, rien d’anormal, mais tu reconnaissais clairement le chakra en question, tu l’avais déjà croisé. Tu fis alors demi-tour, et c’est alors que tu vis Naoki en compagnie de cette créature. La même qui t’avait – probablement accidentellement – sauvée la vie. Tu trouvais d’ailleurs que le jeune Sekken était un peu trop proche de lui, en un coup de croc il pouvait se faire arracher la tête. Quelle inconscience que de rester aussi près d’un animal de cette taille !



Crias-tu dans leur direction. Alors que les deux relèveraient probablement leur regard dans ta direction, l’animal verrait une dizaine de shurikens se planter juste à côte de lui. Tu ne comptais pas te faire surprendre une deuxième fois par l’une de ces créatures, il fallait lui faire comprendre qu’elle n’était pas la bienvenue. Tu étais loin d’avoir compris que lui et le Sekken semblait s’entendre plutôt bien…

Sur le dos de la créature, tu n'avais nullement peur, à l'exception de la petite frayeur qu'il t'avait fait en te lançant en l'air.
En fait, il avait l'air bien gentil, mais il semblait hélas ne pas parler le langage humain, mais ce n'était pas vraiment un problème de toute façon.
Le gratouillant encore le cou, tu déclaras ainsi :


Tu aurais voulu continuer cet échange de paroles et de cris d'animal, mais une voix familière énonça ton prénom. Toujours sur la fourrure de la bête, tu te penchas sur le côté pour voir à qui tu avais à faire.


Tu n'eus pas le temps de finir ta phrase que t'ordonnant de t'enfuir, la jeune fille vint planter une dizaine de shuriken à côté des pattes de Toriko. Tu levas les mains en sa direction et tu lui crias :


Puis par instinct comme si c'était une habitude, tu vins de tes petites mains caresser le cou de Toriko.

C'est la chose de la dernière fois !


Mais qu'est-ce qu'elle a ?!


Je recule méfiant de ce truc là ! Je rêve où je viens de me faire agresser alors que je viens faire copain-copain ?! Ces quoi tout ces bidules à mes pattes ?! Pourquoi ? POURQUOI ?!


Je me met en position de garde prêt à l'attaquer si elle recommence ! Mes yeux changent de couleur varient entre le rose, le vert, le bleu pour montrer mon anxiété face à ce truc qui me lance je ne sais pas quoi !

De souvenir, tu n’avais pas encore abordé le sujet avec Naoki, à vrai dire tu n’avais aucun intérêt à le faire. Quoiqu’il en soit, la présence de cette… créature, ne te rassurait pas. T’aurait-elle traquée jusqu’ici ? C’était trop gros pour être une coïncidence. Tu étais définitivement trop méfiante, l’on ne savait jamais à quoi s’attendre avec un animal de ce genre. Pourtant, les yeux de la bête laissaient clairement croire que tu n’étais pas la moins rassurée quant à cette rencontre. Haussant la voix cette fois, tu dis alors à Naoki :



Beaucoup auraient pu prendre pitié de cet animal qui – apparemment – était inoffensif. Mais pas toi, non. Tu la reconnaissais, son chakra ne pouvait pas te tromper, de plus, tu avais fais trop de mauvaises rencontres. Tu effectuas à nouveau des mudras et tout un tas de papiers se dirigent vers l’animal. Tu avais clairement l’intention de te débarrasser de lui…