« Tu crois donc qu’il est impossible d’avoir un système fonctionnel ? Je me suis toujours demandée comment fonctionnait Konoha et Kumo. À Kiri, la loi la plus connue était certainement celle du plus fort. Cela avait au moins le mérite de faciliter la hiérarchie mais… les plus forts ne sont pas forcément les plus intelligents. »
Pour elle, c’était ce qui avait coûté la victoire à Kiri. Elle ne pensait pas son village capable de défier ouvertement Kumo. Et quiconque était assez stupide pour penser une chose pareille était certainement déjà mort. Toutefois, elle jugeait les siens supérieurs aux Hattori, il leur fallait seulement quelqu’un pour les guider pensait-elle. Emi se mit alors à rire toute seule, il était rare de voir un sourire pareil sur son visage, mais visiblement la discussion lui avait rappelé des souvenirs.
« À cette époque je souhaitais devenir Mizukage…
Mais j’étais trop jeune, et trop faible. Pour être honnête, je ne sais même pas comment j’ai réussie à fuir en vie. Quand j’y pense… Je me dis que tu dois être l’une des rares personnes à être au courant de l’ambition que je pouvais avoir par le passé. Les miens n’auraient jamais acceptés d’être dirigés par une femme. »
Emi avait donc tout intérêt à garder cela pour elle. Mais cela n’avait plus aucune importance désormais, surtout maintenant que Kiri n’existait plus, un tel titre n’avait plus aucun sens. Puis, elle appréciait cette liberté totale… pour le moment.
Soudainement, la Uzumaki sembla prendre ses aises et vint s’asseoir auprès d’elle. Emi ne dit rien, elle se contenta de la regarder et de l’écouter… Les deux étaient très différentes, l’une était clairement adepte de la luxure, tandis que l’autre se contentait du strict minimum. Bien que par le passé Emi passait la majorité de son temps à visiter les tailleurs de Kiri, c’était une époque révolue désormais.
« Très honnêtement… Sans façon. Je n’apprécie pas trop qu’on me touche. Alors ce n’est pas pour restée allongée à ne rien faire pendant je ne sais combien de temps… »
Elle remarqua également qu’Emi était plutôt bien habillée pour une errante ne mettant pas un pied en ville. Ce à quoi la Kaguya esquisse un nouveau sourire, contrairement à ce à quoi elle s’attendait, elle appréciait converser avec la Uzumaki. Hormis leurs différences de comportement notable, les deux
« Si tu savais le nombre de choses qui transitent entre les différentes cités… La route commerciale entre Tsuyo et Tekunoroji est très fréquentée, les marchands y sont nombreux, les criminels aussi. Je n’ai fais que me servir dans les affaires de personnes déjà morte, ce n’est pas du vol n’est-ce pas ? »
De son point de vue, ce n’était plus utile à personne. Elle avait eu la chance de tomber sur ce chariot presque entièrement vidé. Il n’y avait plus rien de valeur, à l’exception de ces vêtements. Peut-être les voleurs n’avaient-ils aucune idée de leur coût. Emi n’en avait pas la moindre idée, et en vérité elle n’en avait rien à faire.
« Oui… Très excitant de risquer la mort pour simplement aller se détendre en ville. N’as-tu donc aucun autre but que te « détendre » ? Ma vie à beau avoir l’air morne et ennuyante, je ne suis pas tout à fait certaine d’envier la tienne pour autant. »