Une escale dans un bourg Kumojin

Voilà déjà un très long moment que la Kaguya poursuit sans route sans relâche. Elle avait prit un minimum de temps pour se reposer, elle souhaitait quitter les frontières de Kumo au plus vite. Quoi de plus étonnant pour une personne comme elle n’est-ce pas ? Venir jusqu’ici était déjà une mauvaise idée, elle n’avait acceptée d’aider Nowaki que par devoir et non par envie, elle pouvait déjà s’estimer heureuse d’avoir survécu a leur sinistre rencontre avec les vampires. Malgré sa désertion, Emi avait toujours l’âme des Kaguya, elle plaçait son clan au dessus du reste. Revoir l’ancien chasseur de nukenin et travailler en sa compagnie lui avait rappelée de nombreux souvenirs. « Si seulement Kiri n’avait pas agit de cette manière » se répétait-elle depuis plusieurs jours. Elle était persuadée qu’avec d’autres dirigeants les choses ne se seraient pas passés de la même manière, et cela ne l’aurait pas poussée à déserter. Néanmoins elle voyait aussi cette défaite comme un moyen de reprendre les choses depuis le début, de nouvelles bases, de nouvelles règles, tout en gardant les principes de leurs ancêtres.

Elle se trouvait désormais presque dans les plaines de Hana, elle revenait ici pour une raison bien précise. Il n’était plus question de simplement errer dans la nature telle une vagabonde, elle avait recouvrée un véritable objectif. Mais celui-ci allait être difficile à accomplir, de plus il était impensable d’agir seule. Nowaki était parvenu à retrouver la trace d’Emi grâce à une autre personne, une connaissance commune tout bonnement. Au départ, la Kaguya fut plus qu’agacée d’apprendre que Sayuri avait dévoilée sa position, à un chasseur de nukenin qui plus est. Elle voyait un peu cela comme une trahison en un sens, même si c’était pour le bien du clan, elle n’avait à l’époque pas envie de faire retrouver par Nowaki. Toutefois, elle ne lui rendait pas visite pour cette raison. Elle avait quelques questions à lui poser, ainsi qu’une proposition à lui faire. Emi ne se rendait ici que dans l’unique but de la retrouver, une simple escale dans son voyage. Problème étant, l’endroit où elle vivait autrefois était désormais désert en plus de posséder une ambiance pour le moins macabre. Le bourg était complètement abandonné, vidé de toute forme de vie.

Emi prit alors de la décision de la retrouver plus tard. En premier lieu elle devait se rendre à Konoha pour y chercher des informations. Sayuri était justement sur le chemin, mais si elle était introuvable Emi n’allait pas perdre de temps en courant à sa recherche. Ce n’est que quelques lieux plus tard que la chance lui sourit finalement. La chance ou le destin ? Tout dépend de quel côté l’on se place. En s’arrêtant dans une vulgaire auberge, elle remarque cette chevelure blanche attablée dans un coin de la pièce. Elle se trouve dos à Emi, mais pourtant elle est quasiment certaine d’avoir trouvée la bonne personne, sa coiffure était pour le moins ressemblante à ses souvenirs. Après avoir vérifié qu’il n’y avait pas de Kumojins dans l’auberge, elle avança lentement dans sa direction avant de tranquillement venir s’asseoir face à elle, brisant le calme et la tranquillité de Sayuri qui ne devrait pas mettre longtemps avant de la reconnaître.

Ces derniers mois furent difficile pour la belle Sayuri. Après avoir été sauvagement attaquée en compagnie de Nowaki la dernière fois, elle perdit l'ensemble des gens qu'elle avait appris à aimer. Une douloureuse déchirure pour la femme, la seule rescapée qui l'accompagnait tout au long de son périple était cette petite fille, jadis kidnappée et où la Kaguya remuait ciel et terre pour la retrouver. Entre temps la pauvre femme du faire face à de nombreuses péripéties à la limite de se prostituer pour tenter de voler la marchandise à une autre femme. Depuis, elle traverse le Yuukan dans l'espoir de donner au moins une seconde chance à l'enfant qui - comme elle - n'avait plus de parents non plus.

Brisée intérieurement, en pleine réflexion et donnant quelques pièces pour que la petite puisse s'abreuver de lait au comptoir, tout ses souvenirs lui laissant quelques séquelles traumatiques lui fit perdre la notion du temps. Elle ne savait plus vraiment où elle en était et cherchait en permanence un lieu où la petit Yû pouvait grandir le plus tranquillement possible. Alors que les voix des habitants qui lui demandaient de l'aide lors de l'attaque contre les Kenketsu - du moins ceux qui restaient - lorsque son nom se répétait sans cesse dans sa mémoire, une véritable voix l'appelant la sortait de là. Elle pensait tout d'abord à la petite fille, mais manquait de s'étouffer en avalant sa salive de travers.


S'il y avait une personne qu'elle ne voulait pas voir pour le moment c'était bien elle... Pas qu'elle était un peu dure envers Sayuri - batârde du clan - mais plutôt le fait que la femme donnait le soir même de l'attaque des vampires chez elle, l'endroit au chasseur de nukenin sa position... Ce n'était pas de bonne grâce qu'elle le faisait, mais pour le clan lui même. Malgré tout les rejets qu'elle recevait des siens.


Si Sayuri espérait des retrouvailles, elle était loin d'imaginer ce qui l'attendrait par la suite...

Sayuri… Que dire de cette jeune femme ? Emi ne la portait pas dans son cœur à l’époque, donner sa position à Nowaki n’avait en rien arrangé les choses. Son étonnement ne manqua d’ailleurs pas de rendre Emi méfiante, s’attendait-elle à ne jamais la revoir après sa rencontre avec Nowaki ? Il valait mieux pour elle que ce ne fut pas ses intentions ce jour là. Enfin bref, Emi se contenta de réagir comme d’habitude, une phrase pleine de sous entendus.



Le ton de sa voix ne laissait aucun doute quant à son sarcasme. Sayuri se doutait probablement de ce à quoi elle faisait référence, elle continua toutefois à feindre l’ignorance, comme si rien ne s’était passé. L’entendant parler de « chez soi », Emi ne manque pas d’afficher un sourire avant de répondre froidement :



Sayuri avait beau être plus âgée, Emi ne cachait pas sa condescendance. A vrai dire il n’y avait pas beaucoup de personnes qu’elle portait en estime et pour sûr, la Kaguya n’en faisait pas partie. Néanmoins, Emi était venue pour une bonne raison, cette histoire était derrière elle et elle y avait survécu après tout, cependant cela aura eu pour conséquence de lui donner un nouvel objectif, et celui-ci, Sayuri en faisait partit.



Elle faisait bien évidemment référence au fait que Sayuri était une bâtarde. Emi avait été élevée selon les traditions Kaguya, une personne comme elle était supposée être une erreur, quelque chose à ne pas reproduire et encore moins laisser vivre. Toutefois, Emi savait qu’elle n’allait avoir d’autres choix que de faire quelques sacrifices. Même si ce n’était qu’à moitié, Sayuri possédait bel et bien du sang Kaguya.
Emi fit rapidement le tour de la salle du regard, il y avait pas mal de monde ici, des gens vivant dans l’empire, deux Kaguya attablées avait probablement attiré l’attention, si bien qu’Emi préféra se montrer prévenante.

Mais très vite, la Kaguya détournait le sujet de conversation en indiquant qu'elle n'était pas ici pour faire des remontrances à Sayuri, même si ce n'était pas l'envie qui lui manquait et ça, elle lui a bien fait comprendre... Racheter les erreurs de "ses" ancêtres ? Ah ben tient, la Kaguya à pipe faisait partie du clan quand ca arrangeait bien les autres. Décidemment, quel ingratitude.


La belle Kaguya voyait bien qu'Emi scrutait les alentours, et cela ne la choquait pas plus du fait que cette dernière lui demandait de sortir du lieu pour en discuter d'avantage.


Tandis que l'une sortait de la taverne, l'autre partait chercher l'enfant parte plus tôt pour aller boire du lait. Sayuri retrouvait Yû assez rapidement avant de lui dire le sourire aux lèvres.




Quelle petite fille innocente... La Kaguya espérait néanmoins pouvoir la protéger, mais sa future mission n'était pas compatible avec l'enfant, ce qui risquait de poser problème. L'enfant terminait sa boisson et la trentenaire la saisissait par la main pour qu'elle l'accompagne dehors.

Elle pouvait s’estimer heureuse, au moins elle avait survécu à Kiri. Ce qui était loin d’être le cas de tout les bâtards du clan. C’était une chose très mal vue, bien souvent ceux-ci étaient envoyés à la mort à chaque mission dans l’espoir qu’ils ne reviennent jamais. Les gens comme Sayuri étaient de ceux ayant réussis à surmonter ces difficultés. Emi ne l’appréciait pas particulièrement, mais elle savait qu’on ne pouvait pas atteindre la trentaine aussi aisément, d’autant plus lorsque l’on se trouve être une impur. Elle estimait donc que Sayuri pouvait avoir certains talents utiles, pour l’heure elle pouvait bien se contenter de la supporter. Emi fut néanmoins surprise lorsque Sayuri mentionna une « petite ». S’était-elle entichée d’une gamine ? La Kaguya ne tarda pas à avoir réponse à sa question en suivant Sayuri.



Elle se fichait bien d’où pouvait provenir cette gamine. Toutefois, elle pensait que la confier à une famille serait plus prudent que de la laisser se balader ici en compagnie d’une Kaguya. Avoir les cheveux blanc dans ces frontières c’était littéralement marcher avec une cible sur la tête. Emi se contenta de hausser les épaules, si elle voulait faire prendre des risques à une enfant innocente après tout… Elle continua alors la marche. Accompagnant les deux à plusieurs centaines de mètres de l’auberge, elle jette un rapide coup d’œil aux alentours avant de s’adresser à Sayuri :



Emi continuait de s’exprimer au fil de ses pas, attisant peu à peu la curiosité de Sayuri, elle continua sans pour autant donner trop de détails quant à ses ambitions :



Son ton et sa démarche ne laissaient paraître aucune hésitation. Elle avait une idée bien précise derrière la tête, une chose qu’elle préférait garder pour elle pour le moment, rien ne sert de précipiter les choses.



Emi employait des mots fort, elle savait que le terme de « fondatrices » attirerait son attention. Le clan existait déjà, l’histoire ne pouvait pas être effacée. Néanmoins les choses pouvaient être changées, c’est bien là l’un de ses buts.

Cela n'enchantait pas Sayu plus que cela de devoir emmener la gamine avec elle partout où elle vagabondait.


C'était d'abord le problème numéro qu'allaient devoir affronter les deux femmes Kaguya, si Emi voulait que Sayuri puisse l'aider à faire quoi que ce soit. Tout en marchand la Kaguya s'abaissait à la taille de l'enfant pour lui indiquer la chose suivante au creux de son oreille.


La petite se contentait d'un hochement de tête toute souriante. La belle femme au très long cheveux s'amusait à ébouriffer ceux de la petite en guise de conciliation. Très vite la plus féroce des deux femmes coupait ce petit moment entre les deux complices.

Si dans un premier lieu les paroles pouvaient être cinglantes, la suite "détendait" et apaisait légèrement Sayuri intérieurement. Elle se demandait vraiment quel rôle clé elle pouvait jouer pour tenter de réunir tout les anciens membres du clan autrefois divisé ?




Sayuri laissait sa camarade à continuer de déferler toutes ses belles paroles. A voir par la suite, si ce qu'elle disait pouvait réellement se faire. Et si ce n'était pas le cas, il était certain quand dans toutes les possibilités que la femme tentait de faire dans son esprit, seule la mort l'attendait bien plus vite qu'elle ne l'imaginait.


Puis, elle tirait un coup sur sa pipe en songeant longuement avant que la petite fille ne lui tire sa manche pour attirer son attention.


Comment expliquer à une enfant que le monde de dehors est parfois, même plutôt souvent cruel ?






Si Emi pensait qu'il fallait que trop peu d'arguments pour convaincre la "maman temporaire", c'était qu'au fond, elle aussi croyait en quelque chose...

Sa réaction était compréhensible, mais aussi prévisible. Emi se doutait bien que Sayuri n’accepterait pas aussi facilement. Toutefois, même si elle souhaitait réunir les Kaguya, certaines choses allaient devoir changer pour permettre un réel fonctionnement. Les anciennes méthodes des dirigeants déplaisait à Emi, elle ne comptait pas réitérer les mêmes erreurs qu’eux. Un tel objectif venant d’une ancienne déserteuse, cela pouvait sembler légèrement hypocrite, mais en vérité ce n’était qu’un rêve d’enfant qui était finalement réalisable.



La loi du plus fort était probablement la règle la plus dominante du clan, tout les Kirijins suivaient le Mizukage sans sourciller car il était le plus puissant d’entre tous. Seulement, avait-il l’esprit aussi aiguisé que ses armes ? Elle voulait faire fonctionner les siens autrement, en jouant avec les anciennes traditions et les faire évoluer.



En effet, elle ne souhaitait pas Sayuri pour ses talents de combattante. Elle savait simplement qu’elle possédait un cœur plus grand que les autres, c’était la personne idéale pour conseiller Emi et sans doute la sauver de ses ambitions légèrement… fantasques. Même la gamine incita Sayuri à accepter l’offre qui lui était proposé. Emi se contenta d’un léger sourire en coin en regardant l’enfant.

Sacré Emi ! Si les anciens prédisaient un jour que Sayuri auraient ce type de conversations, elle ne l'aurait jamais cru. Son côté rancunier lui disait formellement de refuser, tandis que la bouille de l'enfant... Pouvait-elle vraiment risquer une autre vie innocente ? La balance de la réflexion ne cessait de pencher une fois d'un côté, puis de l'autre. La Kaguya ne voulait pas être un symbole d'un clan qui la rejetait autrefois, d'ailleurs aucune responsabilité ne l'intéressait, mais il y avait des personnes auxquels la femme s'attachait jadis, en plus de la petite Yû.

Serrant les poings, inspirant profondément, à la fois agacé de devoir donner aussi facilement son accord pour chercher d'autres Kaguya...




Pourquoi fallait-il qu'elle possédait quelque chose en plus que les siens ? Un coeur.




Alors que la belle Kaguya relevais la tête...


Chuchotait-elle. Une troupe de Kumojins débarquaient à l'instant, ces individus semblaient chercher quelqu'un.

Lui dit Emi alors que Sayuri venait finalement d’accepter. Elle ne semblait pour l’heure ni optimiste ni très volontaire, mais Emi comptait simplement sur le temps pour motiver la Kaguya. Ce serait chose difficile, elle comprenait bien que son passé n’avait pas été simple. Emi n’était pas innocente à ce sujet d’ailleurs, mais le destin était parfois ironique n’est-ce pas ? Quoi qu’il en soit, elle lui offrait l’opportunité de participer à quelque chose d’important, plus que ça, elle lui offrait une place de choix à ses côtés. Oui, Emi avait une certaine estime d’elle même, doublé d’un degré de confiance que certains qualifieraient d’arrogance, elle ne portait pas le nom Kaguya pour rien après tout. Emi se baissa alors à hauteur de la petite gamine, elle affiche un sourire alors qu’elle s’adresse calmement à elle :



La petite ne semblait pas être un problème à proprement parler. Toutefois, Emi craignait surtout pour sa sécurité. Il fallait vite quitter les frontières pour minimiser les risques qu’il lui arrive quelque chose. Il ne faudrait pas longtemps pour que quelqu’un les repère ici, l’affrontement avec le vampire et les événements en lien avec ce dernier avaient déjà du faire du bruit. Alors qu’elle allait proposer de partir, Sayuri prit les devants en chuchotant. Le ton de sa voix fit comprendre à Emi qu’il y avait un danger non loin, et pour cause un groupe de Kumojin se promenaient dans les parages. Emi se releva alors, et tourna légèrement le dos pour s’apprêter à partir dans l’autre sens, elle dit alors à Sayuri :



Sans plus attendre le petit groupe se mit alors à marcher dans la direction opposée a la troupe de Kumojins. Il fallait désormais espérer qu’ils n’avaient pas déjà attiré leur attention.

Cette journée ne reflétait en aucun cas les nouvelles ambitions que je m’étais fixés. Loin de mon commerce d’arme au sein de l’Empire, je me suis retrouvé impliqué dans une histoire de chasse au Kaguya. Une chasse entamé par le travail de nos patrouilleurs dans la région de Ta. Une région a été terriblement impactée par des attaques du genre… zombiesque. Rien que d’y penser, ça me faisait froid dans le dos. Le Yuukan est un vaste monde renferment des choses plus terrible les unes que les autres. C’est en tout cas grâce… voir à cause d’un seul renseignement que j’ai expressément été requis pour accompagner un Hattori dans sa mission. Quoi que j’en dise, quoi que j’en pense… au fond de moi, l’idée d’user de mes capacités si durement gagné, m’excitait au plus haut point. Et puis, qui suis-je pour refuser de servir notre Empire ?

Comme à l’accoutumé, le Miwaku que je suis s’est retrouvé dans l’ombre d’un Hattori. Pour être honnête, je ne comptais pas me rebeller face à cette décision. Je ne suis qu’un novice et pour couronner le tout, Nori paraissait froid et fermé. Peut-être se méfiait-il de moi, ma famille est inconnue et je n’ai fait preuve d’aucun fait d’arme. A tel que point que je me suis enfermé dans mon commerce. Mais n’aurais-je pas dû continuer ainsi ?



Dis-je calmement. Je n’ai aucun idée de ce que comptait faire l’Empire de ce Kaguya que nous recherchons. Pourtant, je ne pouvais que comprendre son inquiétude. Ce clan est né pour se battre, se rebeller. Côtoyer un Kaguya, c’est être dans le conflit permanent. Kiri en est le parfait exemple. Un village tout entier, décimé, anéanti, détruit… disparu.

Très vite, nous nous sommes dirigés vers cette petite auberge, point de départ de toute cette histoire. Le marchand avait été clair, deux Kaguya se sont retrouvés dans cette auberge. Si ces informations sont maigres, notre prise de contact avec son gérant, nous a permis d’en savoir plus. Leurs tenues vestimentaires, leurs comportements et tout autres détails important. Bien que ces détails affirmaient les dires du marchand, nous gardions ce goût amer. Où se trouvent-ils ? Sommes-nous réellement sur la bonne piste ? Pour être honnête, je ne croirais ces personnes qu’à la condition de trouver des pistes viables.



Regardant tout autour de moi, j’essayais de trouver une quelconque trace de tabac à pipe, mais c’était comme chercher une aiguille dans une botte de foin.



Mais j’avais un atout de taille. Le son. Peut-être serais-je capable de capter une conversation intéressante ?

Une alerte fut lancé il y a peu de temps de ça concernant une femme Kaguya se baladant sur les terres Kumojins. Cela était fortement désagréable et annonçait probablement que les anciens Kirijins préparaient un mauvais coup, du moins ceux qui réussissaient à survire et qui ne se trouvaient pas dans les murs de l'empire.

Mais très vite l'attention de l'homme de la foudre se tournait en direction de la jeune recrue, cela n'enchantait pas notre homme, qui émettait l'information d'être arriver à Ta. A moins que Nori buvait avant d'arriver ici, il remarquait déjà où les deux kumojins se trouvaient...


Disait-il sarcastiquement au jeune homme. D'ailleurs, comment il s'appelait déjà ? D'un pas écrasant, armé jusqu'aux dents l'alcoolique se dirigeait instinctivement vers l'auberge non loin des deux hommes.

Les renseignements allaient être houleux à avoir, disons que les habitants camouflaient l'une des deux femmes depuis de nombreuses lunes. Il ne sera pas aisé de trouver ces fichus femelles !

Alors que le magnifique mâle alpha discutait "tranquillement" avec le tavernier pour d'éventuels infos, son accompagnateur lui donnait quelques tuyaux en lui dévoilant un peu plus sa spécialité. Hum... Un utilisateur du son, voilà quelque chose qui pourrait s'avérer plutôt utile pour cette mission.


C'était d'un ton autoritaire et sévère que l'Hattori prononçait ses mots avant de quitter l'auberge et d'inspecter ses alentours.

Nori se montrait toujours autant sarcastique depuis notre rencontre. Dès que l’occasion se présente, il saisit la moindre de mes paroles pour satisfaire son égo. C’est amusé et le sourire aux lèvres que je réponds à ces petites attaques. Elles n’ont certainement rien de personnel et pour être honnête, je n’ai aucune envie de me confronter à un Hattori. Je rappel encore de ces mots prononçaient pas mon père, méfie toi, méfie toi d’eux. Des mots encore prononcés la veille de mon départ. C’est avec un goût amer que je restais vigilant en la présence de Nori, mais également au moindre de mes faits et gestes. Le pouvoir des Miwaku n’est plus ce qu’il était. Kumo ne nous appartient plus, l’Empire est Hattori.

Contrairement à ce que j’imaginais, cet Hattori savait être à l’écoute. Du moins, lorsque le sujet l’intéressait. C’est très vite qu’il me fait remarquer que mon don sera un atout pour cette mission. Il n’avait pas tord. Toute ma vie j’ai combattu mes faiblesses et j’ai découvert cet art qui me rend si discret depuis tant d’année. Je produis du son autant que je l’atténue voir même disparaître. Le parfait petit espion. Cet espion que j’ai toujours voulu devenir auprès de l’Empereur. Pour autant, ce choix est-il réellement ce que je désirais ? Loin de moi l’idée d’une rébellion, mais mon ignorance sur ce monde, sur notre village me faisait prendre des décisions enfantines et parfois illogique. L’atelier Shindo… je m’y plais plutôt bien.



Ma concentration revenu à la normale, j’étais enfin à même d’entrer dans l’intimité de toutes ces personnes. Il n’y aura aucun secret pour moi dans cette auberge et peut-être, ainsi, trouverais-je la vérité.

Le patron de l’auberge m’offre un verre, m’écartant d’une conversation des plus ridicules sur la façon de vendre des peaux de bête. D’un signe de tête, je le remercie plus lève mon verre en sa direction. Un nouvel échange s’engage, à peine deux minutes, et me vient alors à l’esprit ce détail qui hante mes esprits. L’une de ces rebelles fume la pipe. Oui, mais quel genre de tabac ? L’homme leva les yeux au ciel, il semblait réfléchir. Soudainement, La mémoire lui revint. Il m’apporte alors un petit sachet, la poubelle semble-t-il, et m’explique qu’un paquet de tabac à pipe se trouve à l’intérieur. Amusé, il me souhaite de bonnes recherches, sur un ton tout aussi sarcastique que Nori. Décidément, c’était un don dans cette région.

Ignorant le sac pour le moment, mes oreilles s’immisçaient une nouvelle fois dans l’intimité des autres. Tout à coup, une table à environ sept mètres de moi, s’attarder à discuter de deux femmes mystérieuses à la marque rouge sur le front. S’ils donnaient l’impression de ne pas savoir énormément de chose, le simple fait de parler d’un ou d’une Kaguya, attirait particulièrement mon attention. Puis, une conversation après une autre, l’un d’eux reprend leur discussion au sujet des deux femmes. C’est en entendant le mot pipe et la description parfaite de cette personne pour comprendre qu’une interrogation serait intéressante. Il fallait que je prévienne rapidement Nori, mais je ne pouvais pas les quitter les yeux.

C’est d’instinct que je décide de me lever du comptoir, finissant mon verre cul sec. Saisissant le sachet devant moi, je me dirige vers un petit couloir semblant mener aux toilettes. De là, j’étais en mesure de rester discret tout en gardant un œil sur ces individus. Joignant mes mains, j’entrelace mes majeurs autours de mes index, disposaient devant ma bouche. Grâce à ce mudra, j’étais en mesure de communiquer avec une ou plusieurs personnes grâce aux vibrations du son qui nous entoure. De cette manière, Nori-sama entendra mon appel comme si je me trouvais à ses côtés.



La fin de mon message servira à lui indiquer la position des deux individus et leurs descriptions. Une fois terminée, je reprends doucement ma place en commandant un nouveau verre.