Un rayon de plus au soleil

Cela faisait maintenant deux semaines que tu engageais la belle femme provenant des terres de Konoha. Tu ne pouvais pas t'avancer en disant que tu lui faisais une confiance aveugle, loin de là, mais jusqu'ici son travail te semblait exceptionnelle et tu ne regrettais pas de faire appel à ses services. En prime, peut importe la tâche à faire, de la plus répugnante moralement à la plus "tâchante", Miyuka ne jugeait que très peu, voire pas du tout selon les cas et se contentait d'exécuter tes demandes.

Dans cette belle oasis reculée dans le désert de tous, tu attendais patiemment sous la tente destinée à la famille Rihatsu. C'était ici que vous discutiez en grossissant les traits pour ne pas vous faire avoir par le village militaire de la feuille. De toute manière, il fallait connaître ce lieu comme sa poche pour pouvoir y avoir accès, car partir dans le désert aride sans aucune connaissance était synonyme de suicide.

En compagnie de deux superbes étalons masculins, bientôt tu entendais des bruits de pas s'enfoncer dans le sable en direction de ta tente.


Regardant un à un les deux hommes caressant une dernière fois leur magnifique visage du bout des doigts, tu ajoutais.


Puis, les deux grands gaillards sortaient du "mini palace" du clan avant de laisser la place à Miyu.




Tu attendais de voir si cette dernière t'apportait la tête d'une femme qui tentait autrefois de te voler tes biens en violant ta propriété. En plus d'être superbement bien foutue, cette garce te manipulait jusqu'à ce qu'elle commettait deux erreurs qui lui ont été fatales.

Depuis que j’avais quitté la ferme et brisée ma routine habituelle, je me sentais enfin libérée. Suivre cette fameuse Miwa m’avait plutôt bien réussi. Même si cela ne faisait que des pauvres semaines que je travaillais pour elle, je voyais déjà mes poches s’alourdir d’argent bien mérité. Jusqu’ici j’avais réussi toutes les missions qu’elle m’avait confiée, allant du simple vol au travail de tueuse à gage, j’étais un peu un outil multifonction et ça la Rihatsu l’avait bien compris. Notre « partenariat » nous était bénéfique à toutes les deux pour le moment, j’espérais bien évidemment ne pas m’arrêter en si bon chemin. Je ne savais pas vraiment pour qui je travaillais en vérité, cette femme avait beau être intelligente et rusée, elle était bien trop jeune pour tirer les ficelles de tout ce petit système. En vérité je me fichais bien de pour qui je travaillais, du moment que j’y trouvais mon compte c’était là tout ce qui m’importait.

Aujourd’hui, je faisais la route retour en direction du petit Oasis dans lequel Miwa était installée. Dans un petit sac sur mon épaule je transportais tout bonnement la tête d’une femme ayant tentée de voler la Rihatsu. Une bien mauvaise idée. Mes missions ne m’emmenaient jamais très loin pour le moment, toutefois traverser ce désert était chaque fois tout aussi épuisant. La chaleur y régnait constamment, et encore, nous n’étions qu’en hiver… Cette saison me rappelait que cela faisait presque un an que j’avais déserté Konoha, le temps était passé si vite…

Alors que j’entrais dans la tente appartenant à Miwa, je la surpris en compagnie de deux grands hommes qui quittèrent immédiatement la pièce à mon arrivée. Je ne leur adressa même pas un regard, ces types n’étaient que de simples jouets inutiles, rien d’intéressant. Au lieu de cela, je m’avança en direction de la Rihatsu. Avec mon sourire taquin habituel je lui répondis alors calmement :



Je lança alors soudainement le sac contenant la tête de ma cible comme s’il s’agissait d’un simple objet en direction de la Rihatsu. Je m’assieds alors sur le bord de l’un des bureaux et retire la capuche de ma tête avant d'ajouter :



Puis je tendis ma main en direction de la Rihatsu. Je ne faisais pas ceci pour ses beaux yeux – même si cela jouait un peu – uniquement pour mon profit personnel. J’attendais bien évidemment qu’elle me paie pour ma mission.

Dans un mouvement plus érotique que féminin, tu te levais de ton divan pour te diriger vers le petit bar en cherchant le meilleur des vins que tu possédais. Tandis que tu apportais la bouteille sur la table, la mercenaire lançait le sac contenant la tête de cette femme sur cette même table.


Est-ce que cela te faisais réellement quelque chose ? Absolument pas. Des hommes tu pouvais en avoir quand cela te chantait, donc un en moins ne te faisait ni chaud, ni froid. Tu voyais l'Uzumaki te tendre la main et tu savais pertinemment ce qu'elle attendait de toi. Délicatement, le sourire aux lèvres et les yeux clos, tu sortais une bourse qui lui était destinée. D'un geste doux tu lui déposais cela dans la main qu'elle te présentait.


Une fois la transaction faite, tu t'asseyais à l'autre extrémité du bureau en déversant du vin dans deux coupelles.

Je n’avais aucun remord, sa mort n’était pas nécessaire mais il avait voulu jouer au héros. Je m’étais jurée de ne plus jamais tomber amoureuse. Une seule fois m’avait suffit. Je ne m’étais jamais sentie plus trahie que le jour où je l’ai vu en compagnie de cette… je n’ai pas les mots pour désigner cette femme que je hais tant. Elle m’avait volé tout ce que à quoi j’aspirais. Des fois, je me demandais même si ce n’était pas la véritable raison pour laquelle j’avais finis par suivre Gekido dans ce fameux génocide. Enfin bref, ce n’était pas le moment de ressasser le passé. Je garde un sourire sur mon visage tout en lui répondant calmement :



Je ne pris même pas la peine d’ouvrir la bourse d’or qu’elle venait de déposer dans ma main. Au vu de son poids le compte y était largement. De plus, la Rihatsu était une bonne payeuse, je n’avais pas le moindre doute quant à son honnêteté pour les affaires. C’est alors que Miwa servit deux coupelles de vin, m’en proposa une au passage, une offre impossible à refuser.



Après qu’elle m’ait offert le verre, nous trinquions alors toutes deux, bonne enfant je rajoute alors :



Je bu alors une gorgée de ce bon vin. Je n’étais pas une grande amatrice de ce genre d’alcool, toutefois il faut bien avouer que le goût qu’il laissait en bouche était merveilleux. Cette jeune femme avait définitivement bon goût. Gardant ma coupelle en main, je poursuis alors :

Buvant également une gorgée de ce liquide rouge, tu ajoutais en démontrant ton expertise en la matière.




Saisissant la coupelle de tes doigts paraissant fin et fragile, tu t'apprêtais à répondre à l'intéressée.




Il fallait bien un peu de divertissement dans ce petit logis. Cet endroit, bien que luxueux à sa manière pouvait s'avérer être très vite ennuyeux.




Assise dans une position de femme totalement charmante, tu déposais sur la table une pièce pour lancer le paris, si ta partenaire se sentait d'humeur joueuse.

Dis-je avec un léger rire. Bien évidemment qu’elle ne se le refusait pas. Elle avait de l’argent, il fallait bien s’en servir après tout non ? J’étais toutefois ravie d’avoir en ma compagnie cette radieuse jeune femme qui en plus avait du goût. Je ne peux pas dire que travailler pour elle me dérangeait, bien au contraire. Elle décida néanmoins de jouer la carte du mystère, avec en bonus un petit jeu de hasard. Une chance sur deux d’obtenir la vérité, c’était mieux que rien après tout non ? On peut dire qu’elle était vraiment tombée sur la bonne personne. J’étais naturellement joueuse, et même si je comptais en général plus sur le talent que la chance, il est arrivé que cette dernière me sauve la peau.



J’ouvris alors la bourse qu’elle m’avait donné précédemment. Je me saisissais de l’une des pièces à l’intérieur avant de la placer alors sur mon pouce, puis d’un geste habile, je l’envoie en direction de la Rihatsu.



Lui dis-je avant de ricaner légèrement. Je sous entendais par là que je suspectais sa pièce d’être truquée. Il y avait de grandes chances qu’elle ne veuille rien me dire depuis le tout début et qu’elle se joue de moi. Oh pour sûr, sa parole avait de la valeur, si le résultat tombait sur pile elle me raconterait sûrement. Toutefois, la demoiselle était rusée. Je profitais de cette occasion pour lui montrer que moi aussi, je l’étais.



Je n’avais aucune raison de me mettre dans une telle position, après tout elle ne demandait rien en retour. Mais comme je l’avais dis, j’étais une personne très joueuse et cette femme correspondait parfaitement au type de personne avec qui j’aimais jouer.

Était-ce un sous entendu que tu tricherais avec ta pièce ? Probablement. Si tu décidais de cela, alors toutes les pièces que tu donnais à la jolie Uzumaki pourrait être des fausses ou des truquées également. Malheureusement à ton plus grand regret, tu étais loin d'être aussi fourbe que les Abura.


Si tu mettais quelque chose en jeu, la belle femme qui se tenait à quelques centimètres de toi pariais elle aussi. Un service gratuit ? Cela ne se refusait pas. Surtout si tu pouvais demander n'importe lequel, dont un qui te tenais particulièrement à coeur.


Tu prenais la pièce que la rousse t'envoyait juste à l'instant et en "claquement de doigts" tu envoyais la pièce assez haut ! Lorsque tu attrapais cette dernière en plein vol, tu la posais aussitôt sur le dos de ta magnifique main.




Tu soupirais longuement, car tu n'aimais vraiment pas te remémorer ces instants passés, mais la "chance" de l'Uzumaki en décidait autrement.


Puis, tu te dirigeais vers les Ofuro à l'extérieur entreposé entre de grandes clôtures en bois en piteux états. En plein désert ce matériau était plutôt rare et difficile d'entretien. Tu faisais un signe à la jolie femme pour qu'elle t'accompagnait dans une pièce qui servait de vestiaire.

La chance m’accompagnait donc aujourd’hui aussi ? « Fort bien » me dis-je en apercevant que la pièce était tombée du côté pile. J’allais peut-être en savoir un peu plus sur cette bien mystérieuse jeune femme pour qui je travaille depuis à peine deux semaines. Son histoire ne m’intéressait pas plus qu’une autre à vrai dire, cette question était surtout pour assouvir un sentiment de curiosité qui naissait en moi. Peut-être étais-je plus intriguée par la Rihatsu que je ne voulais bien l’admettre…



Toutefois elle n’avait pas l’air spécialement enjouée à l’idée d’aborder son passé. Sans doute avait-elle du faire face à des épreuves difficiles, ou bien des trahisons… Ce genre de chose que l’on préférerait garder pour soi plutôt que de d’exposer ses faiblesses à des inconnus. Elle m’invita alors à la rejoindre aux bains. Une eau bien chaude mélangée à un bon verre d’alcool… Je frémissais déjà d’impatience après la journée que je venais de passer.



Je me dévêtis sans me faire prier dans le vestiaire utilisé à cet effet. Puis très vite, sous le regard – intéressé – des deux grands gaillards de la Rihatsu, que je pénètre dans l’eau bouillante. Je pousse aussitôt un grand soupir de satisfaction tant la sensation de mes muscles qui se relâchent est relaxante. Je n’avais plus qu’à attendre l’arrivée de mon hôte, j’étais là en parfaite condition pour écouter sa petite histoire…

Tu suivais la pas de ta charmante camarade après avoir chercher le restant de vin, ainsi qu'une seconde bouteille. Ce n'était pas ton genre de boire autant, mais au vu de ton histoire pour en conclure à tes motivations, valait mieux un bon coup de rouge pour t'aider. Si la belle Uzumaki semblait ne pas être pudique, ce n'était pas vraiment la même pour toi. Pour la simple raison que ton corps se trouvait recouvert d'une multitude de cicatrices datant. Tu faisais de même que Miyu, et plongeait avec la dégaine d'une princesse dans le bain situé à côté d'elle. Par politesse, tu lui filais la bouteille toute neuve, s'il t'en fallait plus, tes charmants compagnons n'hésiteront pas à être serviable.


Tu posais ta tête, légèrement penchée en arrière et scrutant les étoiles à travers les ouvertures laissées dans le bois.


Soupirante et lasser de devoir entamer un long récit sur ta principale faiblesse, tu commençais enfin.


Tu saisissais la bouteille entamant une gorgée.




Le regard légèrement assombri, tu te remémorais cet instant étouffant même encore aujourd'hui.


Elle prenait une deuxième - grande - gorgée du vin.


Tu te stoppais, grimaçante de douleurs en touchant les cicatrices de ton sublime visage.




La bouteille était quasiment vidée.


Tout passait tellement vite à ce moment là. Tu étais incapable de bouger ou de dire ne serait-ce qu'un mot à ce moment là. Même les gens autour de toi pensait que ta propre mort était très proche. Heureusement, tu réussissais tout de même à t'en sortir avec de grave séquelle physique te rendant plutôt faible en combat. Mais probablement avec les années qui suivront tu retrouveras un peu plus de force.




Tu sifflais pour appeler l'un de tes deux acolytes en montrant que ta bouteille était vide. Il ne fallait pas plus d'une trentaine de secondes pour que l'homme t'en apportait une autre. Tu déposais un léger baiser sur sa joue en guise de remerciement avant de lui faire signe qu'il pouvait disposer.

Je l’écoutais très attentivement, mes doigts tapotant ma coupelle de vin, les yeux plongés dans le vide, je ne manque pas un seul des mots de mon interlocutrice. « Quelle triste histoire » me dis-je tout d’abord. Mais de ce que je pouvais entrevoir, elle avait au moins déjà obtenue revanche sur la vie. Certes n’avait-elle pas encore mis la main sur ce monstre, mais au moins elle pouvait vivre bien au-delà de ses besoins. Peut-être cette rencontre lui avait-elle finalement donnée la force de devenir ce qu’elle était aujourd’hui. Quoiqu’il en soit, j’avais la réponse à ma question, elle n’était pas vraiment la par envie, plutôt par manque de choix. Je lève alors mon regard dans sa direction alors que je me sers une nouvelle coupelle de vin.



Je n’étais pas la personne la plus compatissante, loin de là. Je n’avais d’ailleurs jamais subie pareilles blessures, alors je n’avais qu’une vague idée de la douleur physique et psychologique qu’elle avait pu ressentir à ce moment là. J’étais du genre à éviter de me concentrer sur le passé, je préférais voir les choses telles qu’elles étaient devenues.



Des cheveux blancs, des yeux rouges. C’était là une description qui ne passait pas inaperçue. Qui ou quoi qu’il soit, ce monstre était probablement fou. Ce qui rendait les chances de le trouver encore plus minces tant son comportement pouvait être illogique. Bref, ce n’était pas le moment de me faire quelconques idées dans la tête. Je bus une nouvelle gorgée avant d’ajouter ces quelques mots :



Je n’étais donc probablement pas la seule à éprouver une certaine rancune vis à vis de quelqu’un. Je me demandais simplement à quel point elle souhaitait se venger, et surtout jusqu’où elle serait prête à aller. J’avais déjà une vague idée quant à la réponse, c’était évident en un sens…

Sinon il était certain que tu aurais déjà tenté plusieurs tentatives pour mettre fin à ses jours ou dans le pire des cas pour toi, il t'aurait retrouvé pour finir son travail d'antan. Tu entamais alors la seconde bouteille en buvant directement à celle-ci, sans te soucier du verre à côté de toi.


Tu réfléchissais un instant...


Un petit diner spectacle ? Et pourquoi pas après tout. Tu sentais déjà les effets de l'alcool te monter à la tête ! Tu ne disais plus rien pour l'instant profitant et écoutant ta camarade. Ta tête tournait pas mal et tu te résignais à toucher une goutte d'alcool supplémentaire. La main posée au niveau de ton front, la tête penchée en arrière tu lâchais un petit râle de désagréments.

Allons bon… Je pensais être cruelle parfois, seulement car je n’avais aucune peine à prendre la vie de quelqu’un. C’était simplement mon travail finalement, j’avais même été formée pour cela en temps que shinobi. Pourtant à côté de ce cet homme lui avait fait subir, ce n’était rien. Et ce n’était encore moins de taille face au projet qu’elle avait pour son ancien agresseur. Alors quand elle me proposa carrément de me faire une démonstration avec la tête rapportée précédemment je posa simplement ma coupelle à côté du bain avant de répondre :



Enfin, c’était le boulot pas vrai ? En retour c’était bien payé. Pour autant je n’étais pas fan du moment où je devais frapper plusieurs fois le cou de ma victime pour sa tête viennent enfin à séparer du reste du corps… Bref, je m’arrêterais ici pour les détails, j’espère être capable de sortir de genre de visions cauchemardesque de mon esprit un jour ou l’autre même si j’en doute… Ou emmener une arme plus aiguisée peut-être… Oui, bonne idée.
Mettant ce sujet de côté, quelques minutes plus tard je sortis alors gracieusement de mon bon bain chaud. Si je pouvais me prélasser comme ça pour le reste de ma vie… Je ne me couvris qu’une simple serviette tandis-que j’allais prendre la bouteille des mains de la Rihatsu.



Je déposais alors la bouteille au pied de son ofuro, un sourire taquin ornait mon visage à cet instant. Me penchant légèrement vers elle, j’ajoutai alors en chuchotant.